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vendredi 8 juin 2018

Comment récupérer la clé produit de Windows quand planté ou ne démarre plus



Lorsque Windows est planté ou ne démarre plus, il est plus difficile de récupérer la clé produit mais cela reste possible.
Vous souhaitez réinstaller Windows et vous avez besoin de la clé produit.
Dans cet article, vous trouverez plusieurs solutions afin de pouvoir récupérer la clé produit d’un Windows planté.
Quelques rappels, il existe déjà un article sur le site qui explique comment récupérer la clé produit de Windows depuis ce dernier : Comment récupérer la clé produit de Windows
Pour réinstaller Windows 8 et Windows 10, la clé produit n’est pas nécessaire, la licence se trouve dans le BIOS.
Le programme d’installation de Windows détecte, récupère la clé et active directement Windows.

Comment récupérer la clé produit de Windows quand planté ou ne démarre plus

Plusieurs solutions sont données afin de pouvoir récupérer la clé produit de Windows.

CD Live Malekal

Le CD Live Malekal inclut les programmes ProductKey et ShowKeyPlus, cela est donc intéressant si vous devez récupérer vos clés Windows mais que ce dernier ne démarre plus.
L’outil peut extraire la clé Windows lorsqu’elle se trouve dans le BIOS de la machine.
Comment récupérer la clé produit de Windows ?
En vidéo, récupérer sa clé Windows avec le CD Live Malekal, pratique dans le cas où Windows ne démarre plus et vous souhaitez réinstaller Windows sans avoir noté la clé avant.

Depuis GNU/Linux

Si vous avez un Dual-boot ou à partir du Live CD Ubuntu par exemple, il est possible de récupérer une clé produit avec Linux.
Pour cela, ouvrez un terminal puis saisissez la commande :
sudo cat /sys/firmware/acpi/tables/MSDM
Le modèle de l’ordinateur et la clé doit apparaître.
Dans certains cas, il faut saisir la commande suivante :

Liens autour des clés produits de Windows

Les liens autour des licences et activations de Windows.
REF.:

Clé logicielle : Revendeur agréé, marché gris : comment bien acheter une clé logicielle ?



Revendeur agréé, marché gris : comment bien acheter une clé logicielle ?

Les plus anciens de nos lecteurs se souviennent probablement avec nostalgie des grosses boites en carton contenant il y a plus de 20 ans les CD de jeux vidéo et logiciels PC. La grande époque est maintenant révolue. Les bons vieux CD et leurs grosses boites ont cédé la place au dématérialisé.

Maintenant, acheter un jeu, c'est généralement acheter une clé logicielle (et éventuellement une petite boite vide avec juste un papier contenant le code à l'intérieur). Un marché juteux dont certains n'hésitent pas à contourner les règles pour leur propre intérêt.

Rapidement, des acteurs plus ou moins légaux ont vu les nombreux bénéfices qu'ils pouvaient réaliser avec la vente de clés numériques. Ce marché gris a cependant des limites, et il existe quelques bonnes pratiques pour éviter les fraudes.

Qu'est-ce qu'une clé logicielle ?


Lorsque vous achetez un jeu ou tout autre logiciel dématérialisé, vous achetez une clé logicielle, parfois aussi appelée clé numérique ou clé d'activation. Il s'agit d'une suite de chiffres et de lettres unique créée par l'éditeur dudit logiciel. Cette chaine de caractère garantit que le produit n'est pas une contrefaçon et qu'il n'est utilisé que par une seule personne : l'acheteur.

cle logicielle


Selon la plateforme utilisée, cette clé logicielle peut être définitivement associée à un compte. Si ce dernier est effacé, vous perdez alors immédiatement les jeux liés à vos clés. C'est une gestion proche des DRM, qui imposent des contraires similaires. Afin de vérifier la validité d'une clé, les éditeurs recourent souvent à une vérification via une connexion internet.

D'où proviennent les clés d'activation ?


Il existe des dizaines de plateformes en ligne qui vendent des clés logicielles, souvent à des prix défiant toute concurrence. Certaines sont totalement légales, mais d'autres sont bien plus floues sur leur fonctionnement...

Pour se procurer les clés numériques, ces plateformes emploient diverses méthodes. Les revendeurs agréés achètent à prix préférentiel des lots de clés directement auprès des éditeurs ou de grossistes officiels. Ils sont aussi autorisés à pratiquer des soldes lors des périodes appropriées. C'est totalement légal. En fait, c'est la seule méthode parfaitement légale, les autres moyens utilisés par certains revendeurs étant bien moins honnêtes.

origin


Dans la famille « récup' de clés logicielles pas chères », nous avons le rachat de stocks de vieux CD invendus. Les clés utilisées sur ces CD sont officielles, car fournies à l'origine par les éditeurs. Mais en France, ce type de pratique n'est pas toléré par la loi. D'autres pays comme l'Allemagne sont plus souples sur cette façon de procéder.

Dans la même veine, certains revendeurs n'hésitent pas à acheter des CD officiels vendus quelques euros dans des pays étrangers avec un moindre niveau de vie comme la Pologne ou la Russie par exemple. Dès lors, ces revendeurs invitent les utilisateurs à utiliser des VPN pour valider les clés auprès des serveurs de vérification à l'étranger. Tout comme le rachat de stocks d'invendus, cette méthode est plus ou moins tolérée selon les pays. En France, elle est interdite.

Au milieu de toutes ces méthodes plus ou moins obscures, on trouve aussi quelques petits malins qui demandent des clés d'activation auprès des développeurs indépendants à des fins de tests (revue écrite, vidéo YouTube, etc...), puis les revendent ensuite sur les marketplaces.

On passe maintenant dans l'illégalité pure. Les revendeurs les moins scrupuleux n'hésitent pas à racheter du matériel usagé afin d'en extraire les clés d'activation avec des logiciels spécifiques. Pire encore : certaines clés sont achetées avec des cartes bancaires volées. Inutile de dire que c'est totalement illégal...

Qu'est-ce que je risque à utiliser une clé « grise » ?


Vous avez acheté une clé d'activation sur un site qui s'avère assez flou sur ses pratiques ? Dans le meilleur des cas, il n'arrivera rien. Vous pourrez utiliser votre jeu vidéo ou votre logiciel normalement pour une période illimitée.

Mais dans beaucoup de cas, les utilisateurs voient leur clé désactivée au bout d'un moment, voire ne pas être acceptée lors de l'activation auprès du service. En 2015, Ubisoft avait ainsi bloqué les clés illégales de centaines de joueurs de FarCry 4, avant de finalement se raviser. Ces clés avaient été achetées sur la plateforme officielle Origin avant d'être revendues à prix discount sur diverses marketplaces comme G2A ou Kinguin.

Si voir son achat être désactivé n'est pas agréable, le pire qui puisse arriver est la clôture complète de votre compte et le bannissement de la plateforme que vous utilisez. Certains joueurs Steam en ont fait les frais suite à l'utilisation de clés frauduleuses. Ces mesures extrêmes restent assez rares, étant donné le flou légal entourant le marché des clés logicielles.

Petit tour d'horizon des revendeurs


Voyons maintenant quelles sont les diverses plateformes existantes sur le marché du dématérialisé.

Editeurs


EA, Ubisoft, Blizzard sont de gros noms du jeu vidéo. C'est donc tout naturellement qu'ils ont basculé une partie de leurs boutiques vers le dématérialisé. Ces gros éditeurs possèdent ainsi des sites dédiés à la vente de leurs jeux phares comme Les Sims 4 ou Diablo III. Toute clé achetée sur ces sites est activable sur les applications dédiées Origin (EA), Uplay (Ubisoft) et Battle.net (Blizzard). Si les jeux sont vendus au prix légal recommandé - ou MSRP - vous aurez la garantie d'avoir des clés logicielles totalement officielles.

Revendeurs agréés


Toujours du côté de la légalité, on trouve ensuite les revendeurs approuvés par les éditeurs. La plus célèbre plateforme de vente en dématérialisé est Steam. De nombreux développeurs indépendants la privilégie pour tenter de faire connaitre leur dernier titre. Rares sont les éditeurs à ne pas afficher leurs œuvres sur Steam.

steam


Mais le bébé de Gabe Newell n'est pas le seul à proposer la vente de clés officielles. Notre partenaire Gamesplanet est aussi un endroit de choix pour dégotter des jeux à prix réduit. Cette plateforme française fait partie des revendeurs de confiance de nombreux éditeurs connus.

Mais on peut aussi citer DLgamer, Humble Bundle, GOG... Le choix est suffisamment vaste pour agrandir votre médiathèque sans entrer dans l'illégalité.

gamesplanet


Les revendeurs « gris »


S'il y a du choix dans les plateformes de revente légale, que dire des revendeurs plus flous sur leurs pratiques ? Ils écument le Net, surfant sur les failles de la loi afin de réaliser un maximum de profit au détriment des développeurs et éditeurs...
La plus connue des joueurs est probablement Instant-Gaming, qui propose souvent des jeux à -50% le jour de leur sortie officielle. Basée à Hong-Kong, cette plateforme de vente de clés d'activation utilise des clés CD scannées : un procédé légal dans certains pays, mais pas en France.

instant gaming


Si IG vend les clés en son nom propre et possède son propre réseau de « récupération », il existe à ses côtés de nombreuses marketplaces plus ou moins obscures. Ces sites mettent en rapport des vendeurs de clés avec les acheteurs. Il devient dès lors difficile de savoir si la clé que vous allez acquérir est légale ou provient d'un achat avec une CB volée ou autre fraude. Il y a de fortes chances qu'elle fonctionne bien après son achat, mais qu'elle se retrouve bloquée après quelques jours ou semaines...

Parmi ces places de marché, les plus connues sont G2A et Kinguin. Elles proposent les prix les plus bas du marché, mais acheter là-bas n'est pas conseillé comme on pu le constater les joueurs de FarCry 4 en 2015. On peut aussi citer d'autres revendeurs de ce type comme MMOGA ou SCDkey, qui opèrent à plus petite échelle.

Comment repérer un site frauduleux ?


Dégager le bon grain de l'ivraie n'est pas simple quand on cherche à réaliser des économies tout en restant dans la légalité. Voici quelques astuces pour éviter d'engraisser des sites illégaux.

Vérifier l'emplacement de la société


Avant tout achat compulsif, l'idéal est de faire un tour par les conditions générales et autres informations légales du site de vente. La présence d'un numéro SIRET pour les sociétés basées en France et une immatriculation au RCS sont de bonnes bases pour une structure légale.

gamesplanet


Si vous utilisez une plateforme européenne, vous devrez vérifier que les informations légales concordent bien avec celles du pays d'hébergement. Et en dehors de l'UE, on ne peut que vous conseiller de faire doublement attention. Evitez les revendeurs situés en Chine ou en Russie...

TVA : une obligation légale pour la France


Un autre indice qui peut indiquer qu'un revendeur de clés d'activation est honnête est son comportement vis-à-vis de la TVA. En France, toute clé numérique commercialisée doit faire l'objet de cette taxe. Si des sites comme Gamesplanet, Humble Bundle ou Steam indiquent clairement lors de l'achat que la TVA est appliquée, ce n'est pas le cas pour Instant-Gaming ou G2A.

gamivo


Un tel fait est une fraude en France ou plus largement en Europe. L'excuse souvent invoquée par ces plateformes est que ce sont les utilisateurs qui doivent déclarer leur achat auprès du fisc afin de s'acquitter de la taxe... Vérifiez donc bien que la TVA est appliquée lors de votre acquisition afin de rester en règle avec la loi !

Revendeur agréé ou menteur avéré ?


Plusieurs revendeurs se vantent sur la toile d'être des partenaires officiels des plus gros éditeurs. Pourtant, avec quelques recherches, on se rend vite compte que c'est loin d'être la réalité. Instant-Gaming affirme avec fierté que ses clés sont achetées de manière officielle à des distributeurs agréés. Or ce site ne figure sur aucune liste officielle des éditeurs. Un flou qui n'incite pas à la confiance... L'idéal reste donc de passer quelques minutes à vérifier les revendeurs agréés sur les sites officiels des éditeurs.

Voici quelques pistes pour bien commencer :

Vérifier les avis sur les forums


Si vous tentez un achat sur une place de marché, nous vous recommandons avant tout de vérifier les avis. La plupart des plateformes possèdent un système de notation des vendeurs. Un vendeur malhonnête sera vite bombardé de commentaires négatifs, fuyez ce genre de personnage comme la peste.

marketplace


Plus largement, si vous avez un doute quant à la légalité d'un revendeur, nous vous recommandons de parcourir quelques forums spécialisés. Vous verrez vite si des clés logicielles provenant de ce site ont été désactivées.



Présentation des revendeurs certifiés et marketplaces les plus connus


Pour terminer ce petit dossier - qui nous l'espérons vous aura aidé à y voir plus clair sur le marché des clés logicielles - nous vous proposons un petit tour d'horizon des revendeurs les plus prisés par les joueurs. Certains sont honnêtes, d'autres marchent plus dans l'obscurité. A vous de voir si un prix plus bas au mépris de la loi vous semble justifié...

Metaboli - Gamesplanet


gamesplanet


Partenaire de longue date de Clubic, Gamesplanet est l'une des plus grosses plateformes de vente de clés numériques en France. Fondé par la société Metaboli, Gamesplanet est un revendeur agréé par les plus gros éditeurs du monde. Basé en France, ce site offre des prix plus intéressants que sur Steam sans pour autant contourner les lois. C'est un exemple de ce que devrait être tout revendeur de clé d'activation pour PC et Mac.


DLgamer


dlgamer

Autre acteur français basé à Paris, DLgamer montre patte blanche quant à ses pratiques. Ce revendeur est lui aussi totalement approuvé par les éditeurs, ce qui en fait un site de confiance quand il s'agit d'acheter des clés logicielles pour PC et Mac. Les réductions pratiquées restent de l'ordre de 10 à 20%. Un programme VIP permet d'obtenir jusqu'à 5% supplémentaires sur vos achats ainsi que des bonus lors des précommandes de jeux.



Instant-Gaming


instant gaming


Ce site basé en Chine est le plus prisé des joueurs. Un succès dû aux prix impressionnants proposés par la plateforme, allant parfois jusqu'à -70% pour des jeux encore récents. Le revendeur n'est cependant pas des plus transparents : il n'applique pas la TVA et il n'est pas agréé par les éditeurs. Les clés fournies sont des scans récupérés sur des boitiers de CD officiels. Une pratique illégale en France, mais autorisée dans d'autres pays d'Europe. Malgré les prix attractifs pratiqués par Instant-Gaming, ses méthodes restent assez floues. Cependant, rares sont les joueurs ayant reporté un blocage des clés achetées sur ce site.



Gamivo


gamivo


Entretenue par une société maltaise, Gamivo est une place de marché destinée à la vente de clés logicielles PC/Mac. On y trouve aussi des cartes prépayées pour le Play Store de Google ou encore le eShop de Nintendo. C'est plutôt complet ! Comme toute marketplace, il faut trouver le bon revendeur pour éviter de se faire arnaquer, ce qui n'est pas toujours une mince affaire. Un système de notation permet néanmoins de se faire une idée de la qualité d'un vendeur. Le site permet aussi de déclarer la TVA de 20% obligatoire en France. Notez toutefois que par défaut, cette option n'est pas activée lors de la commande. En tant que marketplace, Gamivo ne fait pas partie des revendeurs agréés par les éditeurs.



G2A


g2a


Tout comme Gamivo, G2A est une place de marché. On y trouve des clés numériques pour PC et Mac, des cartes cadeaux iTunes ou Play Store, le tout à des prix défiants toute concurrence. Basé à Hong Kong comme son concurrent Instant-Gaming, G2A applique la TVA lors des achats et offre un système de notation afin de vérifier la qualité des vendeurs. Cette plateforme de revente de clés d'activation a cependant vu sa réputation entachée à plusieurs reprises, des vendeurs peu scrupuleux n'hésitant pas à placer des offres sur des clés obtenues de façon illégale... G2A n'est d'ailleurs pas parmi les sites recommandés par les éditeurs.

Kinguin


kinguin

Face à G2A et IG, on trouve Kinguin. Une autre place de marché chinoise qui met en relation vendeurs et acheteurs de clés numériques. Tout comme G2A, le site a parfois la réputation de vendre des clés logicielles douteuses provenant de Russie et activables uniquement en passant par un VPN. De plus, le site n'applique aucune TVA. Bien entendu, il n'est pas recommandé par les éditeurs.



MMOGA


mmoga


Encore une place de marché chinoise dont le siège se trouve à Hong Kong. Tout comme ses concurrentes, MMOGA ne tient pas compte de la TVA et ne figure pas parmi les revendeurs certifiés. Ajoutez à ça une interface mal traduite et pas forcément très conviviale... Un petit tour sur les forums permet aussi de se rendre compte que la qualité de service est loin d'être fiable, ce qui rend cette plateforme difficile à recommander.



SCDkey


scdkey


Dernière plateforme de revente de clés de notre sélection, SCDkey est aussi basée à Hong Kong. Comme Instant-Gaming, ce site vend des clés CD récupérées dans des boitiers officiels. SCDkey affirme récupérer ces clés numériques auprès de revendeurs certifiés, mais impossible de vérifier la véracité de cette affirmation. La plateforme n'est pas présente parmi les revendeurs certifiés des éditeurs et n'applique pas de TVA, ce qui laisse planer le doute quant à sa légalité...



Acheter au meilleur prix


Vous l'aurez compris, le Net recèle de vendeurs plus ou moins honnêtes permettant de se procurer des clés d'activation à moindre prix. S'il est toujours tentant d'obtenir un gros jeu AAA à -50% le jour de sa sortie, il convient aussi de se poser quelques questions sur les marchands qui proposent de telles offres.

Afin de vous faciliter la tâche, voici quelques sites légaux que nous vous recommandons. Les tarifs sont souvent proches du prix public conseillé, mais vous aurez la garantie de ne pas sortir des clous légaux. De plus, vous serez assuré que votre argent ira bien dans les poches des développeurs et éditeurs.


Il ne vous reste plus qu'à faire vos courses en toute sérénité ! N'hésitez pas à nous dire dans les commentaires quelle est votre crémerie préférée et pourquoi vous l'avez privilégiée.


REF.:

lundi 4 juin 2018

Deux planètes seraient habitables autour de Trappist-1

Les exoplanètes autour de Trappist-1 pourraient accueillir la vie:


Un an après la découverte de sept planètes de la taille de la Terre autour de l'étoile Trappist-1, à 39 années-lumière, des chercheurs en publient de nouveaux portraits. Selon eux, certaines seraient plus riches en eau que la Terre. Un pas important dans la connaissance du système de Trappist-1 et de l'habitabilité de ses planètes.
En 2016, le petit télescope Trappist-South, qui recherche des exoplanètes depuis le Chili, découvrait deux planètes blotties autour d'une naine rouge située à 39 années-lumière de la Terre. Les mois suivants, cinq autres planètes furent débusquées avec le télescope spatial Spitzer épaulé d'une armée de télescopes terrestres comme le VLT. Leur annonce a été faite il y a un an et depuis, les études sur ces « sept merveilles » se sont multipliées.
« Nous en savons maintenant plus sur Trappist-1 que sur tout autre système planétaire en dehors de notre propre système » a déclaré Sean Carey, directeur du Spitzer Science Center de Caltech. Lui et d'autres chercheurs viennent de publier dans la revue Astronomy and Astrophysics, une étude approfondie de ces sept mondes à peu près aussi grands que la Terre. En dressant leurs profils, ils présupposent qu'elles sont riches en composés volatils, dont certaines plus que d'autres, en eau.
Bien entendu, les auteurs précisent que ce ne sont encore que des portraits approximatifs, peints à partir d'une nouvelle salve de données. Les astronomes ont scruté Trappist-1 avec le célèbre chasseur d'exoplanètes, le satellite Kepler, et aussi avec Spitzer — 500 heures supplémentaires jusqu'en mars —, et au sol à l'observatoire Paranal (et l'instrument Speculoos). Nous sommes encore loin de voir à quoi elles ressemblent vraiment, et à ce titre, les chercheurs mettent en garde en rappelant que bien que Mars et la Lune aient presque la même densité, leurs surfaces sont toutefois très différentes.
Les sept planètes du système Trappist-1, à la même échelle. Les distances entre elles ne sont pas respectées. © ESO, M. Kornmesser

Des planètes qui sont certainement rocheuses

Avec ces nouvelles mesures, l'équipe a développé des modèles pour chaque planète en tenant compte d'une multitude de facteurs — un problème avec « 35 dimensions » extrêmement difficile, a d'ailleurs indiqué l'auteur principal Simon Grimm, de l'université de Berne —, s'évertuant à inférer la densité de ces sept mondes avec la plus grande précision possible. Mais, prévient Brice-Olivier Demory, également de l'université de Berne : « les densités, bien que des indices importants sur les compositions des planètes ne disent rien sur l'habitabilité. Néanmoins notre étude est un pas en avant important alors que nous continuons à explorer pour savoir si ces planètes pourraient soutenir la vie ».
Les portraits de ces sept planètes se font donc chaque jour un peu plus précis. Rappelons qu'elles sont en orbite autour d'une petite naine rouge (9 % de la masse du Soleil), à des distances inférieures à celle de Mercure autour de notre Soleil et aussi qu'elles sont probablement en rotation synchrone, présentant ainsi toujours les mêmes faces à leur étoile. Trois d'entre elles figurent dans la zone tempérée de leur hôte, mais leur habitabilité dépend évidemment de leurs propriétés physiques, de la présence ou non d'une atmosphère, etc.
Les résultats de leurs modélisations indiquent qu'elles sont toutes vraisemblablement faites de roches et qu'elles peuvent aussi abriter de l'eau. L'une d'elles pourrait même être beaucoup plus riche en eau que la Terre (5 % de sa masse soit 250 fois les océans terrestres).
Les sept planètes du système Trappist-1 avec leur taille et densité relative avec les planètes rocheuses de notre Système solaire. En arrière-plan, en vert, la zone d’habitabilité évaluée selon l’énergie reçue de l’étoile. Trappist-1 d est la mieux placée. Mais c’est peut-être Trappist-1 e qui ressemble le plus à la Terre. © Nasa, JPL-Caltech

À quoi ressemblent les sept planètes autour de Trappist-1 ?

Selon leurs hypothèses, la planète la plus proche de l'étoile, Trappist-1b, aurait un noyau rocheux et serait enveloppée d'une atmosphère plus dense que celle de la Terre. Sa voisine, Trappist-1 c aurait quant à elle une structure interne comparable mais une atmosphère plus fine.
C'est Trappist-1 d qui serait la moins massive de toutes (30 % de la masse de notre planète) mais ce qu'elle abrite est encore indéterminé : une atmosphère épaisse ?, un océan ?, une banquise ? Trappist-1 e est la seule semblant un peu plus dense que la Terre et les chercheurs n'excluent pas qu'elle renferme un noyau ferreux plus dense que le nôtre. « En taille, en densité et en quantité de rayonnement qu'elle reçoit de son étoile, c'est la planète la plus similaire à la Terre », note la Nasa.
Enfin, de par leur éloignement, Trappist-1 f, Trappist-1 g et Trappist-1 h sont soupçonnées être couvertes de glace d'eau. Et dans le cas où elles posséderaient une mince atmosphère, il est peu probable qu'y soient présents des ingrédients lourds comme le dioxyde de carbone, à l'instar de notre Planète bleue.
On notera que de récentes observations avec Hubble des planètes Trappist-1 d, e et f n'ont pas révélé d'hydrogène comme ingrédient dominant de leurs atmosphères, ce qui renforce la probabilité que ce sont des mondes rocheux et non gazeux (comme Neptune par exemple). Ces observations sont un nouvel exploit pour le télescope spatial, capable — bien qu'arrivé à ses limites, explique la Nasa — de sonder l'atmosphère de mondes de taille terrestre.
Les astronomes ont bien sûr hâte que le nouveau télescope spatial James Webb (JWST) entre en service — lancement prévu début 2019 — car à travers son œil pénétrant, ils pourront mieux que jamais caractériser les atmosphères des planètes de Trappist-1 et débusquer des ingrédients chimiques comme le carbone, le méthane, l'oxygène, l'eau... Un grand pas qui permettra de savoir si certaines d'entre elles pourraient abriter des formes de vie. Quand on songe que la majorité des étoiles de notre Galaxie sont des naines rouges et que la plupart ont des planètes, on peut imaginer qu'elle existe ailleurs... Mais la vie est-elle vraiment possible autour de ces étoiles turbulentes ?
  • Des sept planètes découvertes autour de Trappist-1, trois sont dans la zone tempérée de l’étoile.
  • Des modélisations de leur composition et de leur structure interne, en tenant compte des forces de marée qu’elles exercent les unes sur les autres de par leur proximité, indiquent que Trappist-1 d et e seraient les plus hospitalières.
  • Trappist-1 c pourrait avoir des éruptions de magma à sa surface.
Pour en savoir plus

Deux planètes seraient habitables autour de Trappist-1

Article de Xavier Demeersman publié le 30 janvier 2018
L'étoile Trappist-1 et ses sept planètes terrestres sont une des plus belles découvertes de ces dernières années pour la recherche de la vie sur d'autres mondes. Trois d'entre elles se trouvent dans la zone tempérée de la naine rouge mais beaucoup d'astronomes s'interrogent sur leur habitabilité. Récemment, des chercheurs ont estimé que deux d'entre elles pourraient malgré tout arborer des conditions favorables à la vie.
Voilà bientôt un an que le système de Trappist-1 a été découvert. Autour de cette petite étoile de type naine rouge située à 39 années-lumière de notre Système solaire, sept planètes plus ou moins de la même taille que la Terre ont été débusquées. Et parmi elles, trois sont en orbite dans la zone habitable.
Est-ce que cela signifie que ces trois mondes ont de l'eau liquide à leur surface et sont vraiment habitables ? Les astronomes n'en ont aucune preuve mais plusieurs équipes mènent l'enquête à partir des éléments connus. Les plus pessimistes arguent que la grande proximité de ces planètes rocheuses avec leur étoile ne présage rien de bon. En effet, les fortes tempêtes solaires dont les naines rouges sont capables laissent craindre que l'atmosphère de chacun de ces mondes ait été laminée depuis longtemps. Et sans elles, il n'y a pas vraiment d'espoir que la vie ait pu se développer. Alors qu'en est-il vraiment ?
La professeure Amy Barr du Planetary Science Institute (PSI) et les membres de son équipe sont quant à eux plus optimistes. Dans un article à paraître dans Astronomy & Astrophysics, ils suggèrent que deux de ces « sept merveilles » pourraient accueillir de la vie. Mais sous certaines conditions...
Illustration des sept planètes en orbite autour de la naine rouge Trappist-1, de la plus proche à la plus lointaine. Trappist-1 d et e seraient les plus habitables de toutes selon cette étude. © Nasa, R. Hurt, T. Pyle

Lesquelles des sept planètes pourraient abriter de la vie ?

Les chercheurs ont testé plusieurs scénarios via des modélisations de la composition et de la structure interne de ces mondes, soumis au flux et au reflux des orbites des uns et des autres.
« En supposant que les planètes sont composées de glace d'eau, de roche et de fer, nous avons déterminé la quantité de chacune et l'épaisseur que pourraient avoir les différentes couches, explique l'auteure principale. Parce que les masses et les rayons des planètes ne sont pas très bien contraints, nous montrons toute la gamme des structures intérieures et des compositions intérieures possibles. »
Amy Barr indique aussi « parce que Trappist-1 est très vieille et faible, les surfaces des planètes ont des températures relativement froides selon les normes planétaires, allant de 127 °C, ce qui est plus froid que Vénus, à -71 °C, ce qui est plus froid que les pôles terrestres. Les planètes sont également en orbite très proche de l'étoile, avec des périodes orbitales de quelques jours. Alors, parce que leurs orbites sont excentriques — pas tout à fait circulaires —, ces planètes pourraient subir le réchauffement par les forces de marée, à l'instar des lunes de Jupiter et de Saturne [c'est pour cette raison qu'Encelade pourrait conservé un noyau chaud et un océan global sous sa surface gelée, NDLR] ».
Il en ressort que les plus accueillantes seraient Trappist-1 d et Trappist-1 e (Trappist-1 b est la plus proche et h la plus éloignée). En leur faveur : leur température modérée en surface — entre 0 et 15 °C pour d et négative pour e —, un réchauffement par les forces de marée plus faible que pour les autres (il serait tout de même 20 fois supérieur au flux de chaleur de la Terre). Les chercheurs ajoutent qu'il est vraisemblable que Trappist-1 d soit couverte d'un océan.
Pour les autres planètes en revanche, la situation ne serait pas aussi favorable. Selon leurs modélisations, Trappist-1 b et Trappist-1 c pourraient avoir leurs manteaux de roche partiellement fondus en raison des forces de marée plus importantes. Trappist-1 c pourrait même avoir des éruptions de magma à sa surface (à la manière de Io autour de Jupiter), ce qui, espèrent les chercheurs, « pourrait être détectable avec les instruments de la prochaine génération ». On est impatient que le télescope spatial James Webb soit lancé et débute ses observations.

Sept exoplanètes autour de Trappist-1 : la découverte de la vie ailleurs est à notre portée ?

Article de Laurent Sacco, publié le 23 mai 2017
La Nasa vient d'annoncer l'existence autour de la naine rouge Trappist-1 de sept exoplanètes de tailles comparables à la Terre. Leurs masses sont toutefois encore incertaines. Trois d'entre elles seraient potentiellement habitables et comme elles ne sont situées qu'à environ 40 années-lumière du Soleil, la caractérisation des atmosphères qu'elles pourraient posséder devrait être à la portée du futur télescope spatial James Webb. À plus long terme, il serait possible de détecter d'éventuelles biosignatures.
En mai 2016, un groupe d'astronomes faisait sensation en annonçant la détection de trois exoplanètes autour de l'étoile 2MASS J23062928-0502285 située à environ 40 années-lumière du Soleil, dans la constellation du Verseau. La découverte avait été faite avec la méthode des transits planétaire en utilisant Trappist (TRAnsiting Planets and PlanetesImals Small Telescope), un télescope de seulement 60 cm de diamètre à l'observatoire de La Silla (ESO), au Chili, géré par l'université de Liège, en Belgique. Rebaptisée pour cette raison Trappist-1, l'étoile fait partie des naines rouges dites ultrafroides. Elles sont très peu massives, et de ce fait très peu lumineuses. Toutefois, elles représentent pas moins de 18 % des étoiles proches du Soleil, soit un nombre probable de plusieurs centaines.
L'engouement qu'a suscité la découverte de Trappist-1 b, c et d (les lettres indiquent dans l'ordre de leur éloignement de l'étoile-hôte) peut surprendre de prime abord car ces exoplanètes, bien que de tailles comparables à la Terre, ne sont pas vraiment dans la zone d'habitabilité de leur étoile. De plus, elles sont supposées être en rotation synchrone, ce qui veut dire qu'une moitié de chacune d'entre elles connaît un jour perpétuel, tandis que l'autre reste plongée pour toujours dans l'obscurité. Cela interroge, bien que l'existence de zones tempérées habitables soit malgré tout possible.
En utilisant des télescopes des observatoires de l’ESO au Chili, des astronomes ont découvert en 2016 trois planètes en orbite autour d’une étoile naine très froide à seulement 40 années-lumière de la Terre. Une présentation de cette découverte avait été faite dans cette vidéo qui complète celle annoncée dans la vidéo de 2017 ci-dessous. © ESO

L'étude de leur atmosphère à la portée des instruments

Toutefois, la découverte de ces trois planètes montrait que l'on pouvait s'attendre à un grand nombre d'étoiles ultrafroides avec un cortège d'exoplanètes rocheuses à proximité du Soleil. Comme ces étoiles sont très peu lumineuses et que ces exoplanètes dans la zone d'habitabilité y bouclent des orbites avec des périodes orbitales courtes - ce qui implique de nombreux transits planétaires observables -, elles mettent à la portée des exobiologistes et des instruments en cours de développement, l'analyse de la composition des atmosphères qu'elles pourraient posséder et peut-être même la détection de biosignatures.
Typiquement, la présence combinée d'importantes quantités d'oxygène, d'ozone, de vapeur d'eau et de méthane serait un indice convaincant d'une activité chimique qui ne pourrait être abiotique. Une seule de ces signatures ne prouverait rien toutefois car elle pourrait être due à la chimie de la planète, et non à des organismes vivants.
Or, justement, une équipe internationale impliquant des chercheurs du CNRS, du CEA et de l'UPMC au Laboratoire d’astrophysique de Bordeaux, au Laboratoire de météorologie dynamique (CNRS/UPMC/École polytechnique/ENS) et au laboratoire Astrophysique, instrumentation et modélisation (CNRS/CEA/université Paris Diderot) vient de relancer les spéculations à ce sujet avec un article qui vient de paraître dans Nature.
Une présentation des dernières découvertes autour de Trappist-1. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © NASA Jet Propulsion Laboratory

Sept planètes probablement rocheuses comparables à la Terre

Trappist-1 ne possède pas trois, mais en réalité sept planètes de tailles comparables à la Terre. Parmi les nouvelles venues, trois sont cette fois-ci dans la zone d'habitabilité. Mais comme se pose également le problème de l'influence de la composition d'une atmosphère pour déterminer si des planètes sont vraiment accueillantes pour la vie avec de l'eau liquide quand elles se trouvent dans cette zone, les chercheurs ont conduit des simulations avec plusieurs hypothèses possibles concernant des atmosphères.
Il apparaît que Trappist-1 e, Trappist-1 f et Trappist-1 g pourraient effectivement être habitables pour une large gamme de compositions atmosphériques (elles pourraient être des planètes océans car les premières estimations des masses laissent penser qu'elles sont moins denses que la Terre). Même les trois premières exoplanètes découvertes pourraient posséder des régions habitables en dépit de leur rotation synchrone. La mise en orbite l'année prochaine du télescope spatial James Webb est particulièrement excitante, car il devrait être capable de mettre en évidence ces atmosphères, si elles existent, et surtout d'en déterminer, au moins partiellement, la composition.
Selon les chercheurs, les exoplanètes de Trappist-1 constituent donc les cibles les plus prometteuses à ce jour avec Proxima b pour rechercher des traces de vie au-delà du Système solaire. En attendant, le télescope spatial Hubble nous a déjà fourni quelques indications sur la composition des atmosphères de Trappist-1 b et Trappist-1 c. Il faudrait malheureusement 200 ans à une sonde interstellaire avec voile photonique comme celle du projet Breakthrough Starshot pour atteindre ces mondes.
Futura-Sciences reviendra prochainement sur la signification de la découverte des exoplanètes autour de Trappist-1 dans une interview de l'astrophysicien Franck Selsis, chargé de recherche au CNRS du Laboratoire Astrophysique de Bordeaux et dont les travaux portent sur les exoplanètes, en particulier leurs atmosphères et leur habitabilité.
Sur ce diagramme figurent, à titre comparatif, les tailles des planètes nouvellement découvertes autour de la naine rouge Trappist-1 ainsi que celles des satellites de Jupiter au sein de notre Système solaire. Toutes les planètes détectées autour de Trappist-1 sont de dimensions semblables à celles de la Terre. © ESO, O. Furtak

Les trois exoplanètes de Trappist-1 sont-elles habitables ?

Article de Laurent Sacco, publié le 03/05/2016
Trois exoplanètes de tailles comparables à celles de Vénus et de la Terre ont été découvertes à seulement 40 années-lumière de la Terre. Elles pourraient être habitables... partiellement. Malgré cette incertitude, elles valent la peine que l'on s'y intéresse car elles orbitent autour d'une étoile très peu lumineuse, ce qui devrait permettre d'y chercher des biosignatures dans une décennie tout au plus. C'est pour le moment notre meilleure chance de découvrir de la vie ailleurs.
Yuri Milner et Stephen Hawking ont fait sensation récemment en annonçant le lancement d'un programme de recherche pour la création de la première sonde interstellaire qui pourrait fournir des images rapprochées d'une exoterre autour d'une des étoiles du système d'Alpha du Centaure avant 2060. Mais le coût d'une telle mission pourrait être de l'ordre de plusieurs centaines de milliards de dollars au minimum. L'évolution de l'économie mondiale ne semble laisser aucune chance à la réalisation de ce projet.
On aimerait que ce genre de sonde donne une preuve de l'existence d'une vie extraterrestre dans la banlieue proche du Soleil en y découvrant des biosignatures (par exemple en découvrant la présence combinée d'importantes quantités d'oxygène, d'ozone, de vapeur d'eau et de méthane). Ce genre de signal est difficile à obtenir mais il y a quelque espoir d'y parvenir avec plusieurs télescopes géants actuellement en cours de construction, comme l'E-ELT de l'ESO et le télescope spatial James Webb qui devrait être lancé en octobre 2018.

Des étoiles dont la lumière éclipse moins les exoplanètes

Tout comme l'obtention d'une image directe d'un exoplanète, la détection de biosignatures est rendue difficile par le fait que la lumière de l'étoile hôte domine très largement celle d'une exoplanète, à moins qu'elle soit une géante gazeuse froide loin de son soleil. Mais dans ce cas, l'environnement y est tel que l'espoir serait faible pour des exobiologistes.
Les étoiles ultrafroides, en revanche, semblent prometteuses. Ce sont des naines rouges très peu massives, et de ce fait très peu lumineuses. De plus, elles sont nombreuses. Elles représentent environ 18 % des étoiles proches du Soleil, soit un nombre probable de plusieurs centaines. Leur luminosité étant très faible, de l'eau liquide ne peut exister que sur des exoplanètes très proches d'elles. De sorte que leurs périodes orbitales devraient être courtes, ce qui permet de les détecter facilement par la méthode des transits planétaires. Enfin, comme ces étoiles sont bien moins lumineuses que le Soleil, il est en théorie plus facile d'analyser la composition des atmosphères des exoterres lors d'un transit.
Cette carte montre les étoiles visibles à l’œil nu dans un ciel bien pur dans la très étendue constellation du Verseau. Le cercle rouge indique la position de la faible et très rouge étoile naine extrêmement froide Trappist-1. Bien qu’elle soit proche du Soleil (40 années-lumière), elle est très peu lumineuse et n’est pas visible avec de petits télescopes. © ESO, IAU, Sky & Telescope

Trappist 1, la naine rouge ultrafroide

Mais existe-t-il des exoplanètes autour de ces naines ultrafroides ? Celles qui sont habitables sont-elles rares ? Une équipe internationale menée par des astronomes belges commence à donner des réponses enthousiasmantes, comme le montre un article publié dans le journal Nature.
L'observation n'a pas été réalisée avec un télescope géant ou spatial, mais avec un très modeste instrument de seulement 60 cm de diamètre. Il a au-dessus de lui, il est vrai, un très beau ciel : celui de l'observatoire de l'ESO de La Silla, au Chili. Baptisé Trappist (pour TRAnsiting Planets and PlanetesImals Small Telescope), ce télescope est géré par l'université de Liège, en Belgique.
Michaël Gillon, de l'institut d'Astrophysique et Géophysique de cette université, et ses collègues, l'ont utilisé pour observer attentivement l'étoile 2MASS J23062928-0502285 située à environ 40 années-lumière du Soleil dans la constellation du Verseau. Elle est minuscule, sa taille la situant à la limite entre les étoiles et les naines brunes, des astres trop petits pour allumer des réactions de fusion thermonucléaires, sauf, très temporairement et pour les plus lourdes, avec le deutérium.
Comparaison de la taille du Soleil avec celle de la naine rouge Trappist-1. Son diamètre vaut 11 % de celui de notre étoile et sa couleur rouge indique une température bien plus faible. © ESO

Une détection de biosignatures avant 2030 ?

En unités basées sur les caractéristiques du Soleil, la naine rouge, rebaptisée Trappist-1 et trop peu brillante pour être observée avec un télescope d'amateur, a la carte d'identité suivante :
  • Masse : 0,08 M☉
  • Rayon : 0,12 R☉
  • Température : 2.550 K
  • Luminosité : 0,0005 L☉
Modeste, Trappist-1 est cependant exceptionnelle. Trois exoplanètes, en effet, ont été découvertes autour d'elle, avec des tailles et des températures semblables à celles de Vénus et de la Terre. Trappist-1 b et Trappist-1 c ont, respectivement, une période orbitale d'environ 1,5 et 2,4 jours. La troisième planète, Trappist-1 d, est moins bien précisée. Sa période orbitale se situerait entre 4,5 et 73 jours. Les deux premières sont probablement inhospitalières car vraiment trop chaudes. Elles reçoivent, respectivement, quatre fois et deux fois la quantité de lumière reçue par la Terre. Elles ne se trouvent donc pas dans la zone d'habitabilité mais n'en sont pas si loin, de sorte qu'il n'est pas totalement exclu que certaines régions soient vivables. Si près de leur étoile, en effet, leur rotation doit être verrouillée par les forces de marée, s'effectuant en même temps que leur révolution. Si c'est bien le cas, alors, comme la Lune pour la Terre, elles présentent toujours la même face à leur soleil. Une moitié de la planète vit un jour perpétuel tandis que l'autre reste éternellement dans l'obscurité.
Le cas de Trappist-1 d reste en suspens mais il n'est pas déraisonnable de déduire de cette observation que des exoplanètes potentiellement habitables existent autour d'étoiles naines très froides. Elles ne devraient pas être rares pour que l'une d'elles soit découverte aussi près du Soleil. De fait, ce système planétaire se présente comme celui où il est le plus facile à ce jour de trouver des biosignatures et ce d'ici probablement une dizaine d'années avec la nouvelle génération de télescopes qui s'apprêtent à voir leurs premières lumières.
De toute façon, la chasse aux naines ultrafroides avec cortège d'exoplanètes ne fait que commencer car Trappist est le prototype de Speculoos, quatre télescopes robotisés qui chercheront des planètes habitables autour de 500 de ces étoiles au cours des cinq prochaines années.
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Bienvenue dans le système planétaire de Trappist-1  Nous voici près de Trappist-1 h, la plus éloignée des sept planètes de tailles terrestres qui gravitent autour de Trappist-1. Son petit soleil rougeoyant est à moins de 10 millions de kilomètres, soit un sixième de la distance entre Mercure et le Soleil. Depuis ce monde qui, selon la composition de son atmosphère peut être couvert d’eau liquide ou de glace, on peut voir ses six sœurs transiter devant leur étoile.