Galileo : la constellation de satellites bientôt complète
Technologie : Ariane doit
mettre sur orbite ce mercredi quatre nouveaux satellites permettant à
Galileo, le GPS européen, d'être quasiment opérationnel à 100%.
Galileo, GPS, apple, Google, Alphabet
Après plus de 17 ans, le grand projet Galileo est en passe de devenir
une réalité. Ce mercredi, une fusée Ariane 5 doit mettre sur orbite les
quatre nouveaux satellites (soit 26/30) positionnés à 23 000 kilomètres
d'altitude permettant à Galileo, le GPS européen, d'être quasiment
pleinement opérationnel à 100%. Rappelons que le service a été ouvert il
y a un an et demi, le lancement des derniers satellite doit permettre
d'améliorer encore la précision du système.
Le
tir de mercredi "marquera la fin d'un cycle démarré en 2011", déclare à
l'AFP Stéphane Israël, président d'Arianespace, société de services de
lancement. A cette date, "nous aurons lancé les 26 premiers satellites
avec une régularité de métronome". Il restera encore 4 satellites à
déployer jusqu'en 2021 mais les 6 derniers ont vocation à remplacer la
première génération de satellites.
"Galileo est en train de devenir un grand succès car sa précision est bien supérieure" à celle du GPS (américain) et il offre en plus la datation du signal, souligne Jean-Yves Le Gall, président de l'agence spatiale française CNES
Le patron du CNES note une "accélération formidable du nombre d'utilisateurs" de Galileo dans le monde depuis le lancement des premiers services. Galileo est désormais accessible sur les derniers modèles de smartphones, notamment ceux d'Apple et de Samsung.
En février, le nombre d'utilisateurs était estimé à près de 100 millions. En juin, Jean-Yves Le Gall évoquait "200 millions d'utilisateurs" et il "pense" qu'on est désormais proche "des 300 millions".
L'horizon s'éclaircit donc pour le GPS européen qui a connu de nombreuses difficultés depuis ses débuts en 1999 avec l'objectif de mise en service en 2008....
En fait, aucune entreprise privée ne voulait financer le projet à 100% et il a fallu attendre 2007 pour que le plan de financement industriel soit enfin bouclé. Lassée d’attendre le bon vouloir des industriels impliqués, l’Union européenne s’engage à financer sur fonds publics l’infrastructure. Les Vingt-Sept de l'époque décident donc que l’argent public financerait l’infrastructure satellitaire pour un coût de 3,4 milliards d’euros, soit 2,4 milliards supplémentaires par rapport au milliard d’euros déjà injecté, sur un coût total, exploitation comprise, de 10 milliards d’euros.
En 2007, un seul satellite a été lancé et l'année d'ouverture du service est repoussée à 2012. En 2014, les satellites Doresa et Milena ne rejoignent pas l’orbite prévue. La consternation est telle qu'une commission d’enquête est ouverte en collaboration avec la commission européenne et l’agence spatiale Européenne (ESA). Fin 2014, seuls 4 satellites sont concrètement en orbite. A cette date, 4 milliards d'euros ont déjà été dépensés.
En 2015, les choses s'accélèrent enfin. Soyouz met sur orbite, avec cette succès cette fois, deux nouveaux satellites de la constellation, portant donc le total à 6.
Le programme atteint alors son rythme de croisière avec la mise en orbite de deux satellites tous les trois mois. "Nous avons démontré aujourd'hui encore que l'Europe dispose d'un savoir-faire et d'une technologie de pointe et d'une vision et d'une détermination à accomplir de grandes choses", commente alors la commissaire européenne au Marché intérieur et à l'Industrie, Elzbieta Bienkowska. "Détermination" est bien le mot qui caractérise le mieux les acteurs de ce projet...
Fin 2016, il est enfin possible d'utiliser les données européennes même si le dispositif est encore incomplet. En 2017, un ultime incident fait craindre le pire : on apprenait en effet que plusieurs horloges atomiques de certains satellites du projet étaient « en panne ».
Le système de navigation ne serait cependant directement touché par ces défaillances car les ingénieurs avaient prévu un système de redondance au cas où la situation se présenterait. Chaque satellite est ainsi doté de quatre horloges. L'ESA indiquait que la situation est sous-contrôle même si était est encore incapable d'expliquer les causes de cette épidémie.
Tous les satellites dont les horloges sont touchées par cette épidémie, sont fonctionnels, avait ainsi assuré l'agence.
Aujourd'hui, Galileo est plus stratégique que jamais à l'heure ou la géolocalisation s'infiltre dans de nombreux domaines, transformation numérique oblige. « Quelque 10 % du PIB européen dépendent aujourd’hui des systèmes de positionnement par satellites, et d’ici à 2030, ce pourcentage pourrait grimper à environ 30 % », justifie le Cnes, l’agence spatiale française.
REF.:
"Galileo est en train de devenir un grand succès car sa précision est bien supérieure" à celle du GPS (américain) et il offre en plus la datation du signal, souligne Jean-Yves Le Gall, président de l'agence spatiale française CNES
Le patron du CNES note une "accélération formidable du nombre d'utilisateurs" de Galileo dans le monde depuis le lancement des premiers services. Galileo est désormais accessible sur les derniers modèles de smartphones, notamment ceux d'Apple et de Samsung.
En février, le nombre d'utilisateurs était estimé à près de 100 millions. En juin, Jean-Yves Le Gall évoquait "200 millions d'utilisateurs" et il "pense" qu'on est désormais proche "des 300 millions".
L'horizon s'éclaircit donc pour le GPS européen qui a connu de nombreuses difficultés depuis ses débuts en 1999 avec l'objectif de mise en service en 2008....
En fait, aucune entreprise privée ne voulait financer le projet à 100% et il a fallu attendre 2007 pour que le plan de financement industriel soit enfin bouclé. Lassée d’attendre le bon vouloir des industriels impliqués, l’Union européenne s’engage à financer sur fonds publics l’infrastructure. Les Vingt-Sept de l'époque décident donc que l’argent public financerait l’infrastructure satellitaire pour un coût de 3,4 milliards d’euros, soit 2,4 milliards supplémentaires par rapport au milliard d’euros déjà injecté, sur un coût total, exploitation comprise, de 10 milliards d’euros.
En 2007, un seul satellite a été lancé et l'année d'ouverture du service est repoussée à 2012. En 2014, les satellites Doresa et Milena ne rejoignent pas l’orbite prévue. La consternation est telle qu'une commission d’enquête est ouverte en collaboration avec la commission européenne et l’agence spatiale Européenne (ESA). Fin 2014, seuls 4 satellites sont concrètement en orbite. A cette date, 4 milliards d'euros ont déjà été dépensés.
En 2015, les choses s'accélèrent enfin. Soyouz met sur orbite, avec cette succès cette fois, deux nouveaux satellites de la constellation, portant donc le total à 6.
Le programme atteint alors son rythme de croisière avec la mise en orbite de deux satellites tous les trois mois. "Nous avons démontré aujourd'hui encore que l'Europe dispose d'un savoir-faire et d'une technologie de pointe et d'une vision et d'une détermination à accomplir de grandes choses", commente alors la commissaire européenne au Marché intérieur et à l'Industrie, Elzbieta Bienkowska. "Détermination" est bien le mot qui caractérise le mieux les acteurs de ce projet...
Fin 2016, il est enfin possible d'utiliser les données européennes même si le dispositif est encore incomplet. En 2017, un ultime incident fait craindre le pire : on apprenait en effet que plusieurs horloges atomiques de certains satellites du projet étaient « en panne ».
Le système de navigation ne serait cependant directement touché par ces défaillances car les ingénieurs avaient prévu un système de redondance au cas où la situation se présenterait. Chaque satellite est ainsi doté de quatre horloges. L'ESA indiquait que la situation est sous-contrôle même si était est encore incapable d'expliquer les causes de cette épidémie.
Tous les satellites dont les horloges sont touchées par cette épidémie, sont fonctionnels, avait ainsi assuré l'agence.
Aujourd'hui, Galileo est plus stratégique que jamais à l'heure ou la géolocalisation s'infiltre dans de nombreux domaines, transformation numérique oblige. « Quelque 10 % du PIB européen dépendent aujourd’hui des systèmes de positionnement par satellites, et d’ici à 2030, ce pourcentage pourrait grimper à environ 30 % », justifie le Cnes, l’agence spatiale française.
REF.: