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dimanche 29 octobre 2023

Google planche sur une nouvelle IA spécialement conçue pour les journalistes

 Google planche sur une nouvelle IA spécialement conçue pour les journalistes

Félix Cattafesta | 20/07/2023 à 15:00

Google a dans ses tuyaux un outil visant à aider les journalistes. Baptisé Genesis en interne, celui-ci se veut être un modèle « responsable » pouvant générer des articles de presse et assister les journalistes. Évidemment, un tel service soulève tout un tas de questions.




Selon le New York Times, ce projet a été dévoilé lors d'une présentation faite à certains grands médias américains comme le Wall Street Journal ou le Times. Plusieurs personnes ont qualifié la présentation de « troublante », là où d'autres ont estimé que Google ne reconnaissait pas suffisamment le travail et les efforts nécessaires pour produire des articles de qualité.


Si les détails sont minces, il s'agit visiblement d'un assistant personnel filant un coup de main pour la rédaction ou automatisant certaines tâches. Google a confirmé le projet à The Verge en expliquant travailler avec les éditeurs de presse (« en particulier les plus petits ») sur des outils d'IA visant à aider les journalistes :


Les outils basés sur l'IA pourraient aider les journalistes à choisir des titres ou différents styles d'écriture. Notre objectif est de donner aux journalistes la possibilité d'utiliser ces technologies émergentes de manière à améliorer leur travail et leur productivité, tout comme nous mettons à la disposition des utilisateurs des outils d'assistance dans Gmail et Google Docs.


L'idée semble donc plutôt d'en faire un assistant qu'un système générant des articles à la chaîne. Google précise que « ces outils ne sont pas destinés à remplacer le rôle essentiel des journalistes dans le reportage, la création et la vérification des faits de leurs articles ».


On comprend que la firme de Mountain View prenne des pincettes sur le sujet. Si la technologie s'améliore au fil du temps, les IA génératives sont réputées pour raconter n'importe quoi et pour affirmer avec aplomb des choses tout bonnement fausses. Un défaut problématique pour un métier qui consiste justement à… rapporter des informations sans se tromper.


Plusieurs médias ont déjà tenté d'utiliser l'IA pour assister leurs journalistes, voire carrément pour générer des articles entiers. CNET s'y est essayé aux États-Unis, avec un résultat médiocre : sur 77 papiers publiés, plus de la moitié comportaient des erreurs et ont dû être modifiés a posteriori. L'entreprise a finalement décidé de faire machine arrière en annonçant qu'aucun article ne serait entièrement créé par une IA.


Gizmodo a essayé de s'en servir pour générer des tops ou des classements de films, un contenu pour lequel l'IA semble particulièrement adaptée. Ici aussi, il y a eu des erreurs factuelles, comme sur cette liste chronologique des films et séries Star Wars qui n'a pourtant rien d'incroyablement complexe. Elle a dû être corrigée après plusieurs signalements. Le magazine ‌Men’s Journal a publié un article contenant différentes approximations et erreurs d'interprétation, ce qui pourrait faire sourire si celui-ci n'était pas lié à la santé.


Si on ne sait pas encore à quoi cela va ressembler, Google semble persuadé que l'IA pourra faire un bon allié pour les journalistes. De mon expérience, c'est encore loin d'être le cas. Les services comme ChatGPT se plantent suffisamment souvent pour que l'on soit obligé de tout relire et vérifier, ce qui fait finalement perdre du temps. Certaines formulations reviennent régulièrement, ce qui donne un style artificiel (si si) et des résultats pas vraiment convaincants. D'autres problèmes se posent, les IA ayant par exemple tendance à plagier des morceaux de texte à droite à gauche ou à avoir un biais sur certains aspects.


Google a peut-être trouvé la formule magique avec un modèle affiné pour être le plus précis possible, mais on attendra de le voir pour le croire. On peut se demander comment Genesis va se différencier de Bard ou de ChatGPT, qui peuvent déjà être utilisés par les journalistes. Google a peut-être misé sur une toute nouvelle base de données ou sur des restrictions très strictes pour donner des réponses fiables. L'IA a possiblement été entraînée de façon à être plus créative et à offrir un style convaincant. L'outil va permettre de trouver des titres ou à reformuler des phrases : ce genre de requête fonctionne plutôt bien avec les services déjà sur le marché. L'idée d'un outil optimisé n'est donc pas inintéressante.


Google entretient des rapports conflictuels avec les médias. On connait déjà les prises de bec au sujet de la loi dite de « droits voisins » et la place controversée du moteur de recherche dans la visibilité des sites d'actualité. Certaines de ses nouvelles fonctions permettent de mettre en avant des articles de presse au détriment des autres : ici aussi, il faudra voir à qui Google distribuera ses outils et à quel prix.


REF.: https://www.macg.co/ailleurs/2023/07/google-planche-sur-un-outil-dia-pour-aider-les-journalistes-138275

vendredi 1 décembre 2017

USA : la neutralité du Net condamnée ?



Le régulateur américain des télécoms veut supprimer toutes les règles garantissant à n'importe quel contenu sur internet un accès égal au réseau. La mesure est ardemment soutenue par les grands fournisseurs d'accès, qui rêvent depuis longtemps de commercialiser des accès prioritaires au réseau.

La suppression de la neutralité du Net mobilise les géants du secteur, mais provoque peu de remous dans la société civile.


Un Net à deux vitesses ?


Pour les géants du Net, c'est la mère de toutes les batailles. Ajit Pai, le président républicain de la puissante Federal Communications Commission (FCC), le régulateur des télécoms et des médias aux Etats-Unis, avance à grands pas dans son projet visant à dynamiter le pilier central de la gouvernance d'internet : la neutralité du Net.

Mal connue du grand public, cette règle, longtemps restée non-écrite, a été codifiée par l'Administration Obama. En substance, elle impose aux FAI de transporter sans discrimination l'ensemble des contenus du web. L'internaute a le droit d'accéder de la même manière à un modeste blog comme aux produits des stars du Net. Le projet défendu par Ajit Pai consiste précisément à permettre aux opérateurs de moduler la bande passante en fonction de ce que les fournisseurs de contenus sont prêts à payer.

Arcep neutralité


La Silicon Valley vent debout


Ajit Pai va soumettre son projet au vote de la FCC le 14 décembre prochain. D'ici là, la bataille va faire rage. Choisi par Trump, l'homme est profondément convaincu que les monopoles n'existent plus et qu'au final, le consommateur sera gagnant, puisque la dérégulation incitera les FAI à augmenter leurs investissements dans les réseaux. Mais quid de l'offre et des tarifs ? Un net qui ne serait plus neutre signifierait que certains usagers pourront accéder prioritairement au réseau, quitte à payer plus cher. Idem pour les services gros consommateurs de bande passante, type Netflix, radicalement opposé à toute dérégulation du Net.

Le spectre d'un internet à vitesse variable mobilise dans un front commun les grands acteurs de la Tech ainsi que les défenseurs des droits des consommateurs, inquiets pour la facture de l'internaute américain. Mais la bataille est mal engagée : les Républicains sont majoritaires à la FCC. Verdict le 14 décembre.

REF.:

vendredi 4 avril 2014

On n'arrêtera pas la multiplication des blogs

Jean-Pierre Elkabbach s'inquiète de l'avenir du métier de journaliste à l'ère du Web participatif (Le Monde du 4 janvier). Il a raison. Mais la solution ne saurait setrouver dans une appellation journalistique contrôlée (par qui ?). Le Web 2.0 n'est pas une déontologie, c'est un outil qui a déjà tout changé. Qu'on le veuille ou non, le temps où une petite élite journalistique décidait de ce qui se dit et ne se dit pas et de qui a le droit de le dire est déjà révolu.
Sur le Net, rien n'est jamais définitif. Tout est soumis à la critique en temps réel. Les citoyens ne veulent plus, par exemple, qu'on leur dise qui a ou non les qualités requises pour être candidat aux élections. L'une des raisons pour lesquelles laFrance compte un tel nombre de blogs - et probablement davantage qu'aux Etats-Unis si on le rapporte au nombre d'habitants - s'explique par la déception des citoyens vis-à-vis des médias "dominants".
Davantage que d'une "évolution" du journalisme, il s'agit plutôt d'un retour aux sources, avec des moyens artisanaux. Les blogs permettent, pour un coût quasi nul, de s'adresser à un large public devant lequel notre responsabilité personnelle est engagée. Sur Internet, comme chacun le sait, le "pire" côtoie le meilleur. Mais, après tout, ce n'est pas le privilège des blogs ! A terme, les réputations, bonnes ou mauvaises, redistribueront les cartes aussi sur Internet.
APPRENDRE À FAIRE LE TRI
En principe, nous autres journalistes ne publions rien qui n'ait été préalablement vérifié et recoupé. Mais il faut parfois aller chercher dans des journaux étrangers des informations sur notre propre vie politique ! C'est ce que le public reproche aux journalistes français en se tournant vers Internet, où il a l'impression qu'en tout cas, même s'il peut être abusé, on ne lui cache rien. A lui d'apprendre à faire le tri ou à qui s'adresser pour l'aider à le faire.
Prenons deux exemples "limites" du défi qui est lancé aux journalistes : les internautes sont particulièrement friands des théories conspirationnistes sur les événements du 11 septembre 2001. Ces thèses sont particulièrement perverses et difficiles à contester. Aucun journaliste sérieux ne peut les cautionner. Maisexciper de sa qualité et de sa déontologie journalistique ne suffit pas. A terme, il faut parier sur l'intelligence et ne pas donner l'impression de vouloir cacherquelque chose.
Deuxième exemple : les images de la pendaison de Saddam Hussein tournées sur un téléphone portable et diffusées sur Internet. L'accession du grand public aux nouvelles technologies a rendu caduc le débat déontologique sur les images que l'on peut montrer ou pas. Mieux : ces images, en montrant cette exécution sous son véritable jour, ont dit la vérité et découragé toute tentative d'écrire une version officielle. Mais ces images ne rendent pas superflue une enquêtejournalistique sur les circonstances de la pendaison, chose qui n'est pas à la portée de n'importe quel blogueur propriétaire d'un téléphone mobile.
Prenons, enfin, l'argument de la gratuité. Il a déjà été utilisé contre la presse gratuite. Elle était censée constituer une concurrence déloyale aux "vrais" journalistes. Or il est prouvé qu'elle a attiré un nouveau lectorat. Certes, tout ce qui est de bonne qualité a un coût. Mais c'est aux diffuseurs de rendre solvable la demande d'information. Après tout, il n'est pas nécessaire de payer avant depouvoir écouter la radio !
La publicité est un moyen détourné de faire payer l'élaboration de l'information par le consommateur. Comme les radios "libres" dans les années 1980, le Web 2.0 est en train d'obliger les journalistes à se remettre en question. Et tant mieux. Il est illusoire de prétendre arrêter ce mouvement, comme il est vain de vouloir stopper la mondialisation économique. Est-ce qu'on arrête le courant avec ses mains ? Il vaut mieux apprendre à nager !

REF.:  Sylvain Attal est journaliste à France 24 et blogueur.

jeudi 3 avril 2014

Attention, les journalistes: Les pirates sont après vous


Les experts de Google de la sécurité, disent que plusieurs des plus grandes entreprises de presse du monde sont ciblés par les pirates qui sont parrainées probablement par l'état .
Les Organisations de la presse et les journalistes de presse sont l'objet d'attaques , selon deux chercheurs de Google.
S'exprimant vendredi lors de la conférence de hackers Black Hat à Singapour , Google ingénieurs de sécurité Shane Huntley et Morgan Marquis- Boire indiqué que 21 des 25 principaux organismes de presse dans le monde ont été ciblés par les pirates . Ces pirates , les chercheurs ont dit à Reuters , sont susceptibles parrainés par des gouvernements étrangers en quête d'informations .

Piratage parrainé par l'État a pris une vie propre au cours des dernières années . Plusieurs pays à travers le monde, y compris aux États-Unis , la Chine et la Russie , sont censés se livrer à de piratage pour obtenir des informations . Il n'est pas surprenant que certains hackers parrainés par l'État ont élargi leur champ d'application à des journalistes , en particulier compte tenu des informations de nombreux grands journalistes ont sur ​​les entreprises et les responsables gouvernementaux . Huntley et Marquis- Boire averti que , tandis que le secteur de la technologie vient à bout des exigences de sécurité en ligne , de nombreux journalistes et organes de presse sont juste en train de devenir conscients des menaces .




Selon les chercheurs de Google, plusieurs organisations de presse ont été piratés avec succès l'année dernière. Huntley détaillé un cas à Reuters où les pirates chinois ont eu accès à une prise de nouvelles par l'envoi d'un questionnaire faux par e-mail aux journalistes.

Le principal objectif des hacks sur les organisations de presse a jusqu'ici venir par courriel, Marquis-Boire a déclaré à Reuters, mais il croit que c'est juste "la pointe de l'iceberg», comme les pirates financés par l'État à trouver d'autres moyens de cibler les journalistes.

Pour sa part, Huntley et Marquis-Boire dit Google surveille les attaques commanditées par l'Etat et met en garde ceux qui pourraient avoir été victime d'une tentative de piratage immédiatement. Il n'est pas clair comment les autres services de messagerie de surveiller les attaques et de gérer les réponses.




Les actions de Google sont en hausse de 1,6 pour cent en début de séance vendredi à 1,131.57 $.



REF.: