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vendredi 22 avril 2011

L'Hydro-Énergie pas si sûre que ça ?









Adieux La Romaine ,..................;-(
Chercher le courant.
En 2008, Nicolas Boisclair et Alexis de Gheldere, accompagnés de deux environnementalistes, ont décidé de parcourir la rivière Romaine qui sera le théâtre d’un grand projet hydroélectrique d’Hydro-Québec. Durant le parcours de 500 km, ils documentent le paysage et les impacts qu’aura le projet sur celui-ci. Aussi, avec le comédien Roy Dupuis, les deux hommes se questionnent sur les manières de produire et de consommer l’énergie dans le Québec d’aujourd’hui.

Féru de sciences, défenseur des rivières et partisan des nouvelles formes d’énergies renouvelables, Roy Dupuis ne s’est pas fait prier quand Nicolas Boisclair et Alexis de Gheldere lui ont proposé de participer activement au tournage de Chercher le courant.
Ce documentaire, qui prend l’affiche vendredi prochain, montre le périple en canot des deux réalisateurs sur la rivière Romaine, à l’été 2008, tout juste avant que ne se mette en branle le chantier hydroélectrique d’Hydro-Québec.
En parallèle, le film présente une série d’énergies vertes et renouvelables dont le développement, soutiennent les documentaristes, serait moins dispendieux que le chantier nord-côtier évalué entre 8 et 10 milliards de dollars et qui aura de désastreuses conséquences sur l’écosystème.

RENCONTRE SUR L’EAU

Le comédien a croisé les cinéastes sur la rivière, pendant leur voyage, alors qu’il s’y rendait pour réaliser des tests avec des scientifiques.
«On savait qu’on allait faire partie du documentaire. Quand ils m’ont dit comment ils voulaient raconter leur histoire, je leur ai dit que si j’avais un documentaire à faire sur ce sujet, c’est exactement comme ça que je le ferais. Dans le sens de donner les faits, le pourquoi nous questionnons depuis un certain temps le développement énergétique au Québec, surtout l’hydroélectricité», relate Dupuis, conscient que sa notoriété pourrait servir la cause du film.
«C’est la raison pour laquelle je milite. Je lève la main et je peux pointer dans une direction pour que certaines personnes soient entendues.»

LA SCIENCE

Ce qui ne signifie pas que Roy Dupuis se définisse comme un «amoureux de la nature», comme le décrivent ses détracteurs, les promoteurs de ces grands projets.
«Ce qui vient me chercher, ce n’est pas le côté “ne touchons pas aux rivières parce qu’elles sont belles”, mais plutôt le côté scientifique et écologique. Ce sont toutes les solutions de rechange qui m’ont convaincu. Me faire passer pour un amoureux de la nature, c’est une stratégie qui est utilisée quand nous n’avons pas d’arguments contre ce qu’on propose. On tente d’enlever de la crédibilité aux porteurs de l’information. C’est ce qui explique pourquoi je continue parce que je ne demande pas mieux qu’on me convainque du contraire. Mais ça n’arrive jamais.
«Souvent, ils disent qu’on veut revenir en arrière. Alors que c’est l’inverse. On propose des technologies qui sont nouvelles, modernes. Leur discours ne semble pas tout à fait honnête et c’est pourquoi je continue. En réalité, ce sont des gens qui ont quelque chose à nous vendre. Ils ont un profit à aller chercher. Ou des votes.»

DOUBLE PAYE

Au départ, le duo de cinéastes avait prévu compléter la descente de la Romaine puis se rendre en Europe, où l’exploitation des énergies renouvelables est bien en selle.
Mais le budget était limité et Roy Dupuis leur a proposé de trouver des experts ici, au Québec.
«Comme de fait, nous en avons trouvé dans chacune de ces technologies. C’est surprenant, mais c’était agréable ou nourrissant de voir ça. Il y a un enthousiasme chez ces gens qui est important. En plus de développer une nouvelle technologie, ils savent que c’est bon pour leur communauté. C’est comme une double paye.»

UNE SUITE?

Chercher le courant a été présenté dans quelques festivals, depuis l’automne. Il a notamment été projeté à Baie-Comeau et Sept-Îles, où une ovation debout a conclu le visionnement.
Selon ce qu’on a glissé à l’oreille du comédien sur place, les résidents da Havre-Saint-Pierre auraient beaucoup déchanté parce que les emplois rémunérateurs annoncés ne seraient pas au rendez-vous depuis que le chantier est en branle.
«Beaucoup de gens nous ont dit que si on avait présenté ce film avant les travaux, à Havre-Saint-Pierre, on se serait fait huer. Si on le présente aujourd’hui, la réaction serait encore plus positive que celle qu’on a reçue à Sept-Îles. Les gens nous ont dit que les emplois que les gens de Havre-Saint-Pierre ont eus, c’était de sortir les vidanges et passer la moppe. Les jobs très payantes viennent toutes de la ville», relaye Roy Dupuis, qui s’est fait dire que d’autres problèmes inattendus se sont pointés.
«Tout est plus cher, dont le prix des maisons. Il y a des problèmes de garderies. Bien des gens qui avaient des garderies travaillent sur le chantier. Des gens sont donc obligés de déménager de Havre- Saint-Pierre parce qu’il n’y a pas de garderies.»
Tout cela lui donne l’irrésistible de tourner une suite à Chercher le courant.
«Je pense que ça pourrait donner un autre film sur ce qui se passe pendant la construction.»


REF.: ,canoe,
Scénario et réalisation : Nicolas Boisclair et Alexis de Gheldere.
Production : Les Productions du Rapide-Blanc.
http://www.chercherlecourant.com/
http://rapideblanc.ca/