L’ancien
ministre et financier Guy Joron a légué par testament 15 millions de
dollars à l’Université de Montréal. Il s’agit d’un des dons les plus
importants du genre jamais reçus par l’établissement, affirme
l’université, d’autant plus que cette somme n’est pas associée à un
domaine particulier.
Du côté des universités anglaises du Québec, les dons sont régulièrement équivalents ou plus importants. En 2017, l’Université McGill a reçu 25 millions de la famille du géant de la chaussure Aldo Bensadoun. La famille Larry et Judy Tanenbaum, des actionnaires entre autres choses des Maple Leafs de Toronto, ont offert pour leur part 20 millions en 2016.
En témoignage de sa gratitude, l’université va renommer son campus de Laval au nom de l’ancien ministre péquiste. Décédé le 28 décembre dernier, Guy Joron avait étudié en science politique à l’Université de Montréal au début des années 1960. C’est à cette époque qu’il avait épousé la cause indépendantiste, devenant un très proche ami de Pierre Bourgault et de plusieurs membres du Rassemblement pour l’indépendance nationale.
Avant d’entrer en politique sous les couleurs du Parti québécois, Joron a été agent de change à la Bourse de Montréal. Guy Joron est le fils de Conrad Joron, un proche associé de Charles-Émile Trudeau, le père de Pierre Elliott et le grand-père de Justin Trudeau. Conrad Joron occupait un poste de direction dans la Société du parc Belmont et de la compagnie Champlain Oil Products. La compagnie avait été vendue à l’Imperial Oil pour 1,4 million, soit l’équivalent d’environ 24,5 millions en dollars de 2018. Ainsi la famille Joron est-elle déjà riche lorsque le fils Guy se lance dans les affaires comme courtier en valeurs mobilières.
En 1970, Guy Joron compte au nombre des sept premiers députés élus du Parti québécois. La même année, durant la crise d’Octobre, il participe à un comité de résistance organisé par Claude Ryan. Battu en 1973, il redevient député en 1976. Ministre de l’Énergie durant le premier mandat du gouvernement Lévesque, il va convaincre le ministre des Finances Jacques Parizeau de renoncer à un plan de développement du nucléaire qui aurait installé des centrales atomiques le long du Saint-Laurent. Parizeau rendit souvent hommage à Joron pour lui avoir ouvert les yeux en matière de risques pour l’environnement. Guy Joron fut aussi ministre des Consommateurs, Coopératives et Institutions financières, membre du conseil d’administration d’Hydro-Québec et président de la Place des Arts. Indépendant de fortune, il vivait depuis de nombreuses années en marge des projecteurs.
Du côté des universités anglaises du Québec, les dons sont régulièrement équivalents ou plus importants. En 2017, l’Université McGill a reçu 25 millions de la famille du géant de la chaussure Aldo Bensadoun. La famille Larry et Judy Tanenbaum, des actionnaires entre autres choses des Maple Leafs de Toronto, ont offert pour leur part 20 millions en 2016.
En témoignage de sa gratitude, l’université va renommer son campus de Laval au nom de l’ancien ministre péquiste. Décédé le 28 décembre dernier, Guy Joron avait étudié en science politique à l’Université de Montréal au début des années 1960. C’est à cette époque qu’il avait épousé la cause indépendantiste, devenant un très proche ami de Pierre Bourgault et de plusieurs membres du Rassemblement pour l’indépendance nationale.
Avant d’entrer en politique sous les couleurs du Parti québécois, Joron a été agent de change à la Bourse de Montréal. Guy Joron est le fils de Conrad Joron, un proche associé de Charles-Émile Trudeau, le père de Pierre Elliott et le grand-père de Justin Trudeau. Conrad Joron occupait un poste de direction dans la Société du parc Belmont et de la compagnie Champlain Oil Products. La compagnie avait été vendue à l’Imperial Oil pour 1,4 million, soit l’équivalent d’environ 24,5 millions en dollars de 2018. Ainsi la famille Joron est-elle déjà riche lorsque le fils Guy se lance dans les affaires comme courtier en valeurs mobilières.
En 1970, Guy Joron compte au nombre des sept premiers députés élus du Parti québécois. La même année, durant la crise d’Octobre, il participe à un comité de résistance organisé par Claude Ryan. Battu en 1973, il redevient député en 1976. Ministre de l’Énergie durant le premier mandat du gouvernement Lévesque, il va convaincre le ministre des Finances Jacques Parizeau de renoncer à un plan de développement du nucléaire qui aurait installé des centrales atomiques le long du Saint-Laurent. Parizeau rendit souvent hommage à Joron pour lui avoir ouvert les yeux en matière de risques pour l’environnement. Guy Joron fut aussi ministre des Consommateurs, Coopératives et Institutions financières, membre du conseil d’administration d’Hydro-Québec et président de la Place des Arts. Indépendant de fortune, il vivait depuis de nombreuses années en marge des projecteurs.