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dimanche 4 juillet 2021

Harcèlement et intimidation: l’omerta dans le milieu de la santé dénoncée

 

 

Harcèlement et intimidation: l’omerta dans le milieu de la santé dénoncée

Plusieurs préposés aux bénéficiaires formés l’été dernier dénoncent le manque d’aide face à l’intimidation

Des préposés aux bénéficiaires issus de la formation accélérée pendant la pandémie dénoncent les mauvais traitements qu’ils ont subis, et particulièrement l’omerta qui règne dans le monde de la santé.

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« Un soir, une préposée m’a frappée dans le dos. J’étais en train de prendre mon uniforme, je ne m’y attendais pas. J’ai crié et je l’entendais rire. Après ce coup, j’ai eu mal toute la soirée à la tête et au dos et, depuis, je ne peux plus travailler », soutient Lucy Carrière, une préposée aux bénéficiaires (PAB) de 58 ans à Gatineau, en Outaouais, qui a suivi la formation accélérée en juin 2020 après avoir laissé sa carrière dans le domaine de la sécurité. 

Elle avait répondu à l’appel du premier ministre François Legault, en mai 2020, qui annonçait la mise en place d’une formation accélérée pour 10 000 préposés en CHSLD.

Une fois sur son lieu de travail les choses se gâtent. Après plusieurs semaines d’intimidation et de harcèlement au travail, le coup reçu dans le dos le 26 octobre a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, soutient-elle.

Arrêt de travail

Deux jours après, un médecin lui signe un arrêt de travail, en raison de la blessure causée par le coup, mais aussi pour l’anxiété liée à un climat de travail toxique. 

Un mois plus tard, elle adresse une plainte à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), dont Le Journal a obtenu copie. Le lendemain, elle affirme avoir reçu une lettre de congédiement. 

« J’avais beau aller voir la gestionnaire, rien ne changeait », déplore Mme Carrière, toujours suivie par un physiothérapeute.

Comme elle, d’autres préposés issus des nouvelles cohortes de la pandémie affirment avoir été la cible de violence physique, de harcèlement ou encore d’insultes d’anciens PAB.

Pour Marie-Neige Létourneau, qui était PAB à Lévis, dans Chaudière-Appalaches, le climat de travail insoutenable dès son premier jour l’a aussi poussée à se mettre en arrêt de travail le 23 septembre dernier.

« Chaque fois que j’allais travailler, je pleurais dans ma voiture pendant la demi-heure de trajet », confie, la gorge nouée, la femme de 36 ans, qui suit une thérapie depuis qu’elle a quitté son emploi.

Refus d’entendre

De son côté, un préposé qui travaillait à l’est de Montréal et qui a demandé à garder l’anonymat dit avoir reçu des commentaires homophobes.

« J’ai fait des plaintes et mon syndicat m’a dit qu’il ne pouvait rien faire. Personne ne veut écouter ce qu’on vit », regrette l’homme de 37 ans, qui a décidé de quitter le domaine de la santé.

Mme Létourneau affirme avoir tenté d’appeler à l’aide de nombreuses fois, tant du côté de l’établissement que du syndicat. Mais elle s’est toujours butée à un mur, lance-t-elle.

« Il y a vraiment une omerta, c’est terrible. Ils ont ouvert une ligne pour dénoncer l’intimidation, mais on m’a répondu deux mois plus tard avec un message automatisé », laisse-t-elle tomber.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux explique ne pas s’ingérer dans les dossiers confidentiels de conflits entre les employés.

La présidente du syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux de l’Outaouais, Josée McMillan, assure que le cas de Mme Carrière est une exception.

Au syndicat qui représente les PAB de l’est de Montréal, on reconnaît que l’intégration des nouveaux PAB a été difficile.

« C’était comme des corps étrangers qui arrivaient avec la moitié de la formation des temps complets. Ça s’est résorbé rapidement de notre côté, mais des cas malheureux, il y en a tous les jours », soutient le président, Éric Clermont. 


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mardi 17 décembre 2019

Un Roman jeunesse sur l’intimidation




Un Roman jeunesse sur l’intimidation

Roman jeunesse sur l’intimidation


Enseignante à la retraite, Céline Leblanc-Barsalo vient de publier Ne me parlez pas des lapins, son troisième roman jeunesse. Destiné aux enfants de 8 à 11 ans, le livre de 177 pages traite notamment d’intimidation.


 

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Ayant deux dents avant proéminentes, le personnage principal de Coralie, une élève de 5e année, est malmenée par certains camarades de classe qui l’appellent «lapin» ou «dents de lapin».
«Comme j’ai été enseignante, il y a toujours du vécu qui se mélange à la fiction dans mes romans. Ce sont un peu des choses que j’ai vues et entendues», indique la résidente de Kirkland.
Coralie vit des hauts et des bas alors qu’elle tente de trouver des moyens pour que son année se passe bien. Elle reçoit l’aide de sa meilleure amie et d’un garçon qu’elle trouve beau, d’une technicienne en éducation spécialisée, mais aussi de sa mère et sa grand-mère.
«C’est une histoire touchante. Elle va utiliser des mantras positifs pour essayer de passer à travers et elle va arriver à s’impliquer de plus en plus à l’école», souligne Mme Leblanc-Barsalo.
Malgré tous ses efforts, l’intimidation aura laissé des traces.
«Les paroles que les enfants, ou n’importe qui, profèrent, ça attaque les personnes et font des cicatrices, explique l’auteure. C’est un peu le message du livre.»
Témoignages
Avec la promotion de son livre, notamment dans les marchés de Noël, Mme Leblanc-Barsalo est surprise par le nombre important de gens qui lui confient avoir vécu de l’intimidation ou du harcèlement.
«Souvent, on me raconte que ce sont des enfants très jeunes qui sont affectés. On parle de jeunes en deuxième année qui sont parfois obligés de changer d’école», dit-elle.
C’est à la suite de la naissance de son petit-fils que Mme Leblanc-Barsalo a eu la piqûre de l’écriture. Il était d’ailleurs le héros de ses premières histoires.
«À un moment donné, on m’a demandé pourquoi je n’écrirais pas un livre. Quand tu travailles comme enseignante, tu n’as pas beaucoup de temps pour écrire. Mais j’ai commencé quand même tranquillement», précise-t-elle.
Son premier livre a été publié en 2015.
Photo: François Lemieux/Cités Nouvelles
 
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