Le rire fait du bien. Comme dans le film du Dr Patch adam!
C’est pour cette raison que de plus
en plus d’hôpitaux et d’établissements font appel au service des clowns
thérapeutiques. Élyse Désilets, une Montréalaise de 35 ans, pratique le
métier depuis six ans au sein de l’organisme Jovia, anciennement connu
sous le nom de Dr Clown.
Chaque semaine, avec ses costumes et son nez de clown, elle
visite des dizaines d’enfants malades et un grand nombre de personnes
âgées dans les hôpitaux de la région de Montréal. Mais son travail va
au-delà du spectacle et de l’écoute. Les clowns thérapeutiques chez
Jovia travaillent en étroite collaboration avec l’équipe soignante des
établissements de santé visités. Chaque jour, la jeune femme assiste à
la prise de pression, aux prises de signes vitaux ou aux changements de
pansement. Elle peut même être présente lors des traitements de
chimiothérapie.
Vous pratiquez le métier de clown thérapeutique, une profession peu connue du public. En quoi consiste-t-elle exactement ?
Je fais appel aux connaissances artistiques comme
l’improvisation, l’art clownesque, l’art du conte, la mise en scène,
pour les mettre au service des jeunes et des personnes âgées que je
rencontre en établissement. Pour les enfants, je fais des visites à
Sainte-Justine, deux fois par semaine, et ils apprennent à me connaître.
Ce n’est que lorsque le lien est créé que le pendant clownesque peut
naître.
Jovia a pour mission de contribuer à
l’amélioration de la qualité de vie des patients hospitalisés, par ses
deux programmes de clowns thérapeutiques alliant la complicité, le jeu
et l’imaginaire. Son but est d’intégrer des clowns thérapeutiques aux
plans de soins des établissements de santé du Canada. Jovia chapeaute
deux programmes distincts, soit
Dr Clown, principalement destiné aux enfants hospitalisés dans les hôpitaux pédiatriques et
La belle visite, destiné aux aînés en perte d’autonomie, en centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD).
Jovia a pour mission de contribuer à l’amélioration de la qualité de
vie des personnes hospitalisées par ses programmes de clowns
thérapeutiques alliant la complicité, le jeu et l’imaginaire.
Rassemblant des professionnels des milieux de la santé, des affaires et
des arts, Jovia désire intégrer des clowns thérapeutiques aux plans de
soins des établissements de santé du Canada.
Les clowns thérapeutiques œuvrent auprès de deux types de clientèles:
- des enfants hospitalisés en pédiatrie,
autant en clinique de jour que dans les différents départements de
l’hôpital (chirurgie, oncologie, multispécialités, etc.), ainsi que dans
des centres spécialisés (réadaptation, soins palliatifs), via son
programme Dr Clown;
- des aînés en perte d'autonomie, en centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), via son programme La Belle Visite.
Plus d’une trentaine d’établissements de la santé sollicitent les
services personnalisés de Jovia, qui a également reçu l’appui officiel
de l’Ordre des médecins du Québec.
L’organisme Dr Clown est né de la rencontre improbable, en 1999, de
quatre visionnaires : Germaine Gibara, une femme d’affaires enthousiaste
(malheureusement décédée en 2010), et trois passionnés du clown
toujours actifs au sein de l’organisme : Melissa Holland, Olivier-Hugues
Terreault et Florence Vinit.
Le premier programme Dr Clown fut réalisé à l'automne 2000 à la
Résidence Paul-Lizotte de Montréal, un centre d'hébergement œuvrant
auprès des aînés. Devant le succès de la formule, Dr Clown est devenu
officiellement un organisme à but non lucratif, le 20 juin 2002. Cinq
ans plus tard, Dr Clown ouvre un bureau à Québec en intégrant à ses
activités la compagnie Clown à Cœur fondée par Anik Farley et Nathalie
Côté.
Depuis, Dr Clown – qui devient Jovia en 2012 – ne cesse de grandir et
d’offrir ses services aux clientèles les plus vulnérables. Les services
de Jovia sont gratuits pour les bénéficiaires et leurs familles et
facilitent le travail du personnel soignant dans leur milieu.
Jovia regroupe maintenant une équipe d’une trentaine d’artistes
professionnels provenant des différents groupes culturels et
linguistiques du paysage québécois. Avant de pouvoir travailler en
milieu hospitalier, ils doivent suivre une formation spécialisée axée
sur leur future mission : compréhension de l’environnement hospitalier,
adaptation du jeu clownesque qui tient compte de l’état physique et
psychologique des personnes visitées, respect de l’hygiène et de la
confidentialité.
Jovia est soutenu dans son action par des partenaires corporatifs,
des fondations hospitalières, des fondations privées ainsi que par des
dons du grand public.
De plus, afin d’optimiser ses méthodes et pour partager son
expertise, Jovia fait partie d’un réseau mondial d’organismes de clowns
thérapeutiques, comprenant notamment l’Association le Rire Médecin
(France), le Gesundheit! Institute (États-Unis), l’Association Docteur
Clown (France), le Big Apple Circus Clown Care Unit (États-Unis),
Hearts&Minds - Clowndoctors (Écosse), l’Aide psychologique sans
frontières (Québec) et Therapeutic Clowns Canada (Canada).
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