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MONTRÉAL - Sentant la bonne affaire en mesurant la popularité sans précédent qu'a connue la console sans manette Kinect de Microsoft, Hillcrest Labs annonce lundi qu'elle rend son logiciel FreeSpace disponible, afin que sa technologie de reconnaissance gestuelle puisse être implantée dans des téléphones intelligents et tablettes. Ces derniers pourraient être mis sur le marché dès le début 2013.
L'intégration de la reconnaissance gestuelle dans les téléphones n'a été considérée qu'aujourd'hui, car il fallait attendre que ces appareils soient dotés des éléments technologiques nécessaires pour en faire des candidats idéaux. Par exemple, la présence d'un accéléromètre, d'un gyroscope et d'autres types de capteurs.
Hillcrest annonce que son logiciel sera adapté à deux systèmes d'exploitation: Android de Google et Windows 8 de Microsoft, compatible avec les tablettes et les PC. Sans en préciser les modèles, l'entreprise s'est contentée d'indiquer que les premiers téléphones et tablettes embarquant la reconnaissance de mouvements pourraient être disponibles au premier trimestre de 2013.
L'entreprise de Rockville aux États-Unis possède une expérience en matière de reconnaissance gestuelle, car elle développe sa technologie depuis une dizaine d'années, souligne le blogue américain AllThings Digital. Son moteur de gestion des mouvements, FreeSpace, est déjà intégré à des téléviseurs intelligents («Smart TV») et des boîtiers Roku.
Les autres joueurs
Hillcrest n'est pas la seule à se lancer dans l'aventure, elle devra faire face à une rude compétition.
Par exemple, l'entreprise américaine Qualcomm, spécialisée dans la conception et la production de processeurs pour téléphones mobiles, a acheté à l'été 2011 les brevets de GestureTek, spécialiste en reconnaissance gestuelle.
Aussi, le constructeur coréen Pantech, qui a recours à la technologie de l'Israélienne EyeSight Mobile Technologies, intègre la fonctionnalité dans ses téléphones Android de la gamme Vega. Grâce à la caméra frontale, l'appareil est en mesure de détecter les gestes et de les analyser.
Le côté pratique d'avoir la possibilité de contrôler un téléphone sans le toucher est que ceci permet d'éviter de le mouiller, de l'abîmer ou de le salir lorsque son usager cuisine ou porte des gants l'hiver, par exemple.
Voici la vidéo de démonstration d'EyeSight.
Téléphones flexibles: prochaine révolution?
Une autre façon d'interagir avec son téléphone pourrait voir le jour d'ici les prochaines années.
Par exemple, le prototype de téléphone à coque flexible nommé Kinetic, développé par Nokia et présenté l'automne dernier, se contrôle par le biais de légères torsions ou en le pliant délicatement de différentes façons.
L'usager pourra ainsi zoomer sur une photo en le pliant vers l'avant, tandis qu'une torsion sur le côté permet d'accélérer la piste de lecture.
Il s'agit d'une façon certes des plus inusitées pour monter le volume, démarrer sa liste de lecture ou naviguer sur son téléphone. Par ailleurs, la flexibilité de la coque de ce type d'appareil le protègerait aussi des chocs lorsque l'utilisateur l'échappe sur la céramique du plancher de sa cuisine.
Pour l'instant, ni Nokia ni Samsung, les deux géants de l'électronique s'intéressant au développement de téléphones flexibles, n'ont prévu de date de lancement.
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