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vendredi 1 juin 2018

Une carte et une application pour identifier les «trappes à tickets»


Le fondateur de SOS Ticket espère inciter les conducteurs à plus de vigilance dans les zones à risque.

Les données tirées de plus de 52 000 contraventions contestées à travers la province ont permis d’identifier des zones où les automobilistes courent plus le risque d’être pris en défaut, communément surnommées les « trappes à tickets ».
En une décennie à la tête de SOS Ticket, l’ex-policier Alfredo Munoz a aidé des dizaines de milliers de conducteurs à contester leurs contraventions. Il a alors amassé une mine d’informations qu’il a mises à profit pour développer l’application Woww, qui alerte les automobilistes dès qu’ils approchent d’une zone souvent surveillée par des patrouilleurs.
L’équipe du Journal a utilisé la même masse de données pour confectionner une carte interactive, qui montre les secteurs où on note une concentration de contraventions distribuées.
Cette carte vous permet de visualiser les tronçons qui font souvent l’objet d’une surveillance policière accrue.
Chaque point blanc représente un endroit où une contravention a été émise entre 2007 et 2016. Les zones où la densité de contraventions est particulièrement élevée apparaissent en rouge. Elles suggèrent la présence d’une possible «trappe à tickets» ou de secteurs où les automobilistes doivent faire preuve de plus de vigilance et de prudence au volant.
Source Alfredo Munoz
Attention accrue
Le fondateur de SOS Ticket rappelle que les policiers surveillent souvent les endroits où il y a plus de risques d’accident.
« L’application permettra d’avoir un degré d’attention accrue à l’approche de ces secteurs », estime-t-il, soulignant que l’inattention est désormais une des principales causes de collisions sur les routes.
« En avisant les conducteurs qu’ils pénètrent dans une zone à risque, j’espère augmenter leur attention au volant. L’alerte sonore va leur indiquer que ce n’est pas le moment de changer le poste de la radio ou de prendre une gorgée de leur café », illustre M. Munoz.
Comme les radars photo
Même s’il a toujours dénoncé « les trappes à tickets », Afredo Munoz assure que son application n’a pas pour but de les contourner, mais bien de sensibiliser les automobilistes à la sécurité routière.
Le fondateur de SOS Ticket, Alfredo Munoz, a créé l’application Woww, qui avise les automobilistes lorsqu’ils approchent d’un secteur où ont été distribuées de nombreuses contraventions.
Photo Ben Pelosse
Le fondateur de SOS Ticket, Alfredo Munoz, a créé l’application Woww, qui avise les automobilistes lorsqu’ils approchent d’un secteur où ont été distribuées de nombreuses contraventions.
Un peu dans le même esprit, souligne-t-il, que les panneaux qui préviennent les conducteurs de la présence d’un radar photo. Selon lui, ce n’est pas à coups de contraventions que les conducteurs vont être sensibilisés à la sécurité.
« L’éducation, ça prend du temps, mais c’est la meilleure façon de changer les choses », dit-il.
À long terme, M. Munoz espère obtenir la collaboration de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) et du ministère des Transports (MTQ) pour parfaire l’application.
L’application vire au rouge et émet un signal sonore lorsque le conducteur a intérêt à redoubler de prudence.
Photo Ben Pelosse
L’application vire au rouge et émet un signal sonore lorsque le conducteur a intérêt à redoubler de prudence.
Il avance qu’il pourrait ainsi cerner plus de zones à risque, mais aussi informer en temps réel des dangers sur la route, comme la présence de glace noire, d’un accident ou d’un objet qui obstrue une voie.
Offerte gratuitement
L’application Woww est présentement offerte gratuitement pour téléchargement.
« L’objectif n’est pas de faire de l’argent, mais bien de sauver des vies », dit le père de famille de 52 ans, qui s’est départi de SOS Ticket afin de retourner aux études à plein temps pour devenir avocat.

Les experts ont des réserves sur les applications

 
Les experts en sécurité routière ne sont pas unanimes sur l’utilité des applications mobiles qui permettent aux conducteurs d’éviter des constats d’infraction.
« Si les gens peuvent contourner la loi grâce à une application, je ne suis pas d’accord. Si c’est avantageux pour une personne, individuellement, ce ne l’est pas collectivement », estime la chercheuse Marie-Soleil Cloutier, de l’Institut national de recherche scientifique.
Loi contournée
Selon elle, ces applications mobiles remplacent de façon détournée les détecteurs de radars policiers, interdits depuis longtemps au Québec.
Malgré tout, elle reconnaît qu’une application qui dévoile l’emplacement de policiers sur les routes peut avoir un certain effet de prévention. Au même titre que les pancartes qui avertissent les automobilistes de la présence de radars photo.
« Le réel avantage, c’est de réduire la vitesse. Mais si les gens ne ralentissent que là et accélèrent après, on n’est pas plus avancé », illustre-t-elle.
Même son de cloche du côté de CAA-Québec.
« Est-ce que notre comportement sur la route va être guidé par une application ? C’est notre conscience et notre jugement, qu’on devrait exercer en tout temps », dit le porte-parole Pierre-Olivier Fortin.
« Si les limites de vitesse existent, c’est pour qu’elles soient respectées. Point à la ligne. Si chacun respectait le code de sécurité routière, on n’aurait pas besoin de ces applications mobiles », lance pour sa part Erick Abraham, ingénieur mécanique et associé de recherche à l’école Polytechnique de Montréal.
Gare aux distractions
Mais pour le Conseil canadien de la sécurité, ces applications peuvent pourtant être utiles et aider à améliorer le bilan routier.
« On prône la prévention. À notre avis, ça rend les conducteurs plus prévoyants, et sachant qu’ils pénètrent dans une zone à risque de contraventions, ils vont ralentir », indique le porte-parole de l’organisme, Lewis Smith.
À condition que l’application ne soit pas trop « intrusive et distrayante », nuance-t-il.
 

REF.:

 

mercredi 9 juillet 2014

Contraventions : Des quotas à atteindre

Contraventions : un document remis à des policiers énonce les quotas à atteindre


Une note de service destinée aux policiers de la Régie intermunicipale de police Richelieu Saint-Laurent, dont Radio-Canada a obtenu copie, énonce clairement un objectif de 12 constats d'infraction par quart de travail, en prévision de l'été et de l'automne 2014.
Pour atteindre leur objectif, les patrouilleurs sont invités à surveiller plusieurs types d'infractions :
  • l'utilisation du téléphone cellulaire et l'envoi de textos au volant
  • le respect des panneaux d'arrêt et des feux de circulation
  • les limites de vitesse (« avec discernement », précise-t-on)
  • la validité des permis de conduire et des certificats d'immatriculation
  • les normes sur les silencieux et les vitres teintées
  • les actions imprudentes
  • les gestes illégaux
Le service de police précise en outre que les agents doivent continuer de porter une attention particulière aux véhicules stationnés illégalement et aux véhicules dont les portières sont laissées déverrouillées. Ces dernières infractions ne sont toutefois pas prises en compte dans l'atteinte du quota de contraventions.
La note précise que les sergents auront la responsabilité de voir à ce que les quotas soient respectés par tous les policiers « sans exception ».
Avec les informations de Karine Bastien