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samedi 4 janvier 2020

Quand un jeu décède, lâchement tué par son DRM





Quand un jeu décède, lâchement tué par son DRM

Dans la série « Les DRM sont l’une des pires inventions de l’Humanité« , je vais vous conter la dernière blagounette qui est arrivée dans le secteur du jeu vidéo.
Si vous êtes gamer, vous connaissez sans doute le jeu Tron: Evolution sorti en février 2011. Peut-être, même l’avez-vous acheté ?


Et j’imagine que depuis 9 ans, vous l’avez délaissé et êtes passé à autre chose. Mais pourquoi ne pas y rejouer pour retrouver un peu de nostalgie ?
Et bien vous ne pourrez pas ! Cheh !
C’est qu’ont découvert des joueurs qui en voulant réinstaller ce jeu, ont eu la désagréable surprise de tomber sur une popup leur annonçant que leur numéro de série avait expiré.
Et peu importe que la version du jeu soit une version Steam ou une version vendue en boite, le message est sans équivoque.


Après prise de renseignements, l’explication est pourtant toute simple.
L’éditeur du jeu qui n’est autre que Disney n’a pas prolongé son abonnement au système d’activation proposé par la société SecuROM. Ces derniers ont donc coupé le service d’activation qu’ils louaient à Disney sous la forme d’un abonnement. Hé oui, toi pas payer, toi pas de service.
Sauf qu’évidemment, ça retombe sur tous les acheteurs du jeu.

La balle est donc dans le camp de Disney. Que vont-ils faire ? Reprolonger leur abonnement SecuROM ? Sortir le jeu sans DRM ? Ignorer les joueurs ?
Bon, apparemment, ils bossent sur un patch mais on ne sait rien de plus.

On verra bien, mais en tout cas c’est un bon rappel sur ce qu’est vraiment un DRM. Un DRM c’est tout simplement un « kill switch » que l’éditeur d’un contenu place sur une oeuvre que vous payez. Et grâce à ce kill switch, il peut vous en retirer l’accès à tout moment, mais aussi, pourquoi pas, vous faire repasser à la caisse s’il en a envie.
Même si on l’oublie, on ne sait jamais quand ce kill switch sera activé. Toutefois il est bien là et un jour, comme dans le cas de Tron: Evolution, il se déclenchera au grand détriment des acheteurs.
En ce qui me concerne, j’essaye toujours de prendre des choses sans DRM, mais quand je ne peux pas, je fais sauter le verrou numérique. Parce qu’on ne sait jamais d’abord et ensuite parce que j’ai un fort esprit de liberté ;-).
À vous de voir maintenant, mais si vous aimez jouer intellectuellement, demandez-vous toujours comment retirer un DRM lorsque vous en voyez passer un ! (Et passez-moi l’info, je ferai des tutos ;-)))

REF.:

mardi 8 octobre 2013

DRM: en bonne voie d’être intégrés dans les standards du W3C ?

Web : les DRM en bonne voie d’être intégrés dans les standards du W3C


Après presque six mois de réflexion, le W3C, par la voix de son directeur, Tim Berners-Lee, vient de donner son feu vert à l’intégration de verrous numériques dans les standards Web. Une décision qui inquiète les défenseurs des libertés en ligne.

Ne pas laisser la main…

« Ce serait une terrible erreur pour la communauté du Web de laisser la porte ouverte à l’infection des standards du W3C par la gangrène culturelle anti technologique d’Hollywood », déclare l’EFF. « Cela saperait la raison même de l’existence du HTML5. […] Le HTML5 était censé être meilleur que Flash, et exclure les DRM est exactement ce qui le rendrait meilleur ».
En partenariat avec la Free Software Foundation, qui défend, entre autres, l’intérêt des logiciels libres et ouverts, l’EFF a ouvert une pétition pour que les Internautes puissent d se déclarer contre l’introduction des DRM dans le HTML. L’objectif est d’atteindre les 50 000 signataires d’ici le 3 mai 2013, date de la prochaine Journée internationale contre les DRM. Il n’est pas question ici d’être du côté des pirates ou des ayants-droits, mais simplement du côté de la liberté. « C'est ici le combat du jour et de la nuit »Je pense que la question de DRM sur le net ou non ne se pose pas. Avec la mort programmée de flash, les industriels vont pousser à l'apparition de DRM dans les navigateurs afin de contrôler la diffusion de contenu.
Donc quitte à avoir des DRM sur le Web, je préfère que ce soit un système de DRM standardisé sous l'égide du W3C, plutôt qu'une guerre qui laisserait les indépendants comme Mozilla sur le carreau au profit d'IE et Chrome.
En toute discrétion, le W3C vient de franchir une nouvelle étape qui pourrait mener à l’intégration à courte échéance des DRM dans le standard HTML 5.1. Tim Berners-Lee a en effet déterminé que « la lecture de contenu protégé » ou verrouillé par des DRM entrait dans le champ de compétences du groupe de travail consacré au HTML au sein du consortium Web.
Autrement dit, la controversée EME, pour Encrypted Media Extension, dont nous vous parlions en mars dernier, pourrait effectivement se trouver standardisée, pour la plus grande satisfaction de Microsoft, Google et d’autres acteurs du Net.

Web ouvert contre DRM

L’Electronic Frontier Foundation, qui s’était inquiétée dès les premiers temps de cette évolution, se dit « profondément déçue » car le W3C cède ainsi le contrôle du navigateur à une tierce partie, le distributeur de contenu. Le W3C qui est perçu comme « un gardien du Web ouvert » semble ainsi abandonner le contrôle de nos machines et de notre expérience Web à des sociétés aux intérêts commerciaux avérés.
L’EFF s’inquiète également des dégâts que cela pourrait causer au W3C lui-même. Car, les« DRM sont difficiles à concevoir, font peu pour éviter le piratage, et, par nature, ne facilitent pas le vie de l’utilisateur ».
Au sein du W3C, certains ont déclaré que la standardisation des DRM ne pourrait être pire que la multitude de formats actuels, comme Silverlight et Flash. Une position pragmatique que Tim Berners-Lee lui-même a d’ailleurs défendue à plusieurs reprises.

Le poids des lobbies

Mais, comme le souligne l’EFF, ouvrir la porte à l’EME, c’est donner satisfaction à la seule industrie américaine du cinéma et à ses défenseurs en ligne, comme Netflix. D’autres intérêts et défenseurs de propriétés intellectuelles se manifesteront ensuite, ce qui pourrait, dans un scénario catastrophe pas si improbable, aboutir à verrouiller peu à peu les contenus présents sur le Web : la vidéo, l’audio, la photo et puis le texte.

Vers encore plus de fermeture ?

D’ailleurs, le danger d’érosion, de démantèlement de l’esprit d’ouverture qui anime le Web, n’est pas juste une fiction. Un groupe de travail s’est créé au sein du W3C, avec pour objectif de protéger le code source des applications Web qui vont se multiplier avec la montée en puissance du HTML 5. Or, cette ouverture du code n’est pas du goût de tous. Pour protéger« les intérêts des développeurs Web », ce groupe veut trouver des mécanismes de protection du code, car « la publicité des codes source devient un problème. Parce que les développeurs Web ne souhaitent pas que les applications Web soient facilement copiables par les autres »lit-on sur la page d’accueil de ce groupe de travail. Au temps pour l’ouverture du Web.

Reste comme espoir que la communauté du Web refuse cette solution et trouve un moyen de l’éviter. Le W3C aurait alors la possibilité de faire machine arrière. On a pourtant peine à croire que Tim Berners-Lee, défenseur du Web et des intérêts et libertés des Internautes, fasse ce choix, celui d’un verrou posé sur une porte jusque-là grande ouverte…

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REF.: , Sources :
Electronic Frontier Foundation

Page d’accueil du groupe de protection du code des appli Web