Lors de la DEF CON 27, conférence sur la sécurité qui avait lieu ce
week-end à Las Vegas, des chercheurs de la société Eclypsium ont
présenté un exposé sur les défauts de conception courants détectés dans plus de 40 pilotes de noyau de 20 fournisseurs de matériel différents.
Le défaut le plus courant permet aux applications à faible
privilège d’ utiliser des fonctions de pilote légitimes pour exécuter
des actions malveillantes dans les zones les plus sensibles du système
d'exploitation Windows, telles que le noyau Windows.
"Il existe un certain nombre de ressources matérielles qui ne
sont normalement accessibles que par des logiciels privilégiés tels que
le noyau Windows et qui doivent être protégées contre les attaques en
lecture / écriture malveillantes depuis les applications de l'espace
utilisateur", a déclaré Mickey Shkatov, chercheur principal chez
Eclypsium.
"Ce défaut de conception fait surface lorsque les pilotes signés
fournissent des fonctionnalités qui peuvent être utilisées à mauvais
escient par des applications en espace utilisateur pour effectuer des
lectures / écritures arbitraires sur ces ressources sensibles sans
aucune restriction ni vérification de la part de Microsoft", a-t-il
ajouté.
Shkatov attribue les problèmes qu'il a découverts à de mauvaises
pratiques de codage, qui ne tiennent pas compte de la sécurité.
"C’est un modèle courant de la conception logicielle dans lequel, plutôt
que de faire en sorte que le pilote n’exécute que des tâches
spécifiques, il est écrit de manière flexible pour effectuer uniquement
des actions arbitraires pour le compte de l’espace utilisateur", a-t-il
déclaré à ZDNet.
"Il est plus facile de développer des logiciels en structurant les
pilotes et les applications de cette façon, mais cela ouvre la
possibilité de l’exploitation des vulnérabilités."
Fournisseurs affectés
Shkatov a déclaré que sa société avait informé chacun des fournisseurs
de matériel concernés. Les fournisseurs qui ont publié des mises à jour
sont répertoriés ci-dessous.
American Megatrends International (AMI)
ASRock
ASUSTeK Computer
ATI Technologies (AMD)
Biostar
EVGA
Getac
GIGABYTE
Huawei
Insyde
Intel
Micro-Star International (MSI)
NVIDIA
Phoenix Technologies
Realtek Semiconductor
SuperMicro
Toshiba
"Certains fournisseurs, tels qu'Intel et Huawei, ont déjà publié des
mises à jour. Certains, qui sont des fournisseurs de BIOS indépendants,
tels que Phoenix et Insyde, publient leurs mises à jour pour les
fabricants OEM de leurs clients", a déclaré Shkatov à ZDNet.
Le chercheur d’Eclypsium a déclaré qu’il n’avait pas nommé tous les
fournisseurs concernés, car certains "avaient besoin de temps
supplémentaire en raison de circonstances spéciales" et que d’autres
correctifs et des avis seraient publiés à l’avenir.
Le chercheur d’Eclypsium a déclaré qu’il envisageait de publier la liste
des pilotes concernés et leur hashs sur GitHub, après la discussion,
afin que les utilisateurs et les administrateurs puissent bloquer les
pilotes concernés.
En outre, Shaktov a déclaré que Microsoft utilisera sa capacité
HVCI (intégrité de code imposée par l'hyperviseur) pour mettre en liste
noire les pilotes signalés.
Cependant, Shaktov a expliqué que la fonctionnalité HVCI n'est prise en
charge que sur les processeurs Intel de 7e génération et plus. Une
intervention manuelle sera nécessaire sur les systèmes plus anciens, et
même sur les nouveaux processeurs Intel sur lesquels HVCI ne peut pas
être activé.
"Pour exploiter des pilotes vulnérables, un attaquant doit déjà
avoir compromis l'ordinateur", a déclaré Microsoft dans un communiqué.
"Pour aider à atténuer cette catégorie de problèmes, Microsoft
recommande aux clients d’utiliser Windows Defender Application Control
pour bloquer les logiciels et les pilotes vulnérables connus. Les
clients peuvent se protéger davantage en activant l’intégrité de la
mémoire des périphériques compatibles dans Windows Security. Microsoft
collabore avec les partenaires afin de répondre à ces vulnérabilités et
travailler ensemble pour aider à protéger les clients. "
Plus de détails seront disponibles sur le blog Eclypsium plus tard aujourd'hui. Source : Researchers find security flaws in 40 kernel drivers from 20 vendors
FaceApp, applications, vol d'identité, vol de donné, Hackers Russes
FaceApp vous prévient lorsque vous lancez l’application pour la
première fois : les images que vous souhaitez vieillir ou rajeunir
passent par les serveurs de la société. Ladite société étant basée en
Russie malgré l’adresse indiquée au Etats Unis sur les magasins
d’applications. Si après coup, vous n’êtes plus en phase avec votre
choix, voici comment procéder pour faire supprimer vos photos.
La société ne propose aucune option directe depuis FaceApp,
ni depuis son site web. Pour désactiver votre compte et les photos
associées, il faudra donc leur écrire depuis l’application. Une fois
ouverte, sélectionnez les Options en haut à gauche puis Assistance.
Dans Assistance, sélectionnez Plainte puis expliquez votre demande.
Pour voir votre requête aboutir plus rapidement, nous vous suggérons
de leur écrire directement en anglais. Ci-dessous un message-type pour
leur demander de supprimer votre compte et les données associées. Hello, for privacy purposes, I would like to have my account deleted as well as all data collected from my phone. Regards.
Validez ensuite l’envoi du message, la société ne fournit aucune
information sur le délai de traitement, il ne vous reste plus qu’à
attendre.
De nouvelles failles d’exécution spéculative découvertes dans les processeurs Intel
Sécurité : Des chercheurs
ont découvert de nouvelles failles liées aux mécanismes d’exécution
spéculative dans les processeurs Intel. Cette nouvelle faille contourne
les mesures de protection mises en place suite à la découverte de
Meltdown et Spectre.
Les chercheurs à l’origine de Meltdown et Spectre l’avaient expliqué :
plus que de simples failles, c’était toute une nouvelle catégorie de
vulnérabilité qu’ils avaient découverte. Pas étonnant donc que depuis,
les failles reposant sur l’exécution spéculative se multiplient.
Aujourd’hui, c’est au tour des chercheurs de Bitdefender de présenter leurs vulnérabilités à l’occasion d’une conférence donnée à la Black Hat, qui se déroule cette semaine à Las Vegas. La faille a reçu l’identifiant CVE-2019-1125, la vulnérabilité est également baptisée SWAPGSAttack par certains chercheurs du fait de son fonctionnement.
La faille vise en effet SWAPGS, un jeu d’instruction à
destination des processeurs x86/x64 et permet à des attaquants d’accéder
à des espaces mémoire réservés au kernel, ce qui ouvre la possibilité
de fuites de données sensibles telles que des identifiants et clef de
chiffrement normalement inaccessible à un simple utilisateur. La faille
est décrite comme une variante de Spectre : le rapport publié par Red Hat au sujet de la vulnérabilité
offre une description plus précise de son fonctionnement et de la façon
dont elle exploite SWAPGS. L’attaque n’est pas exploitable à distance
et demande l’accès physique à la machine visée pour être fonctionnelle.
L'exécution spéculative, péché originel d'Intel
Les
chercheurs de Bitdefender ont présenté cette vulnérabilité à l’occasion
de la Defcon, mais travaillent avec Intel depuis plus d’un an afin de
corriger celle-ci. Intel a d’ailleurs communiqué
au sujet de cette vulnérabilité, mais précise dans son message que les
correctifs pour cette faille interviendront plutôt au niveau logiciel,
principalement du côté des concepteurs de systèmes d’exploitation.
Microsoft
a publié des correctifs pour cette vulnérabilité le 9 juillet 2019 et
les autres concepteurs d’OS sont en train d’emboîter le pas : Google planche sur un correctif
pour ChromeOS, et les différentes distributions Linux préparent ou
publient des correctifs, bien que la faille de sécurité soit « plus
difficile à exploiter » sur Linux selon les chercheurs de BitDefender.
AMD a de son côté publié un communiqué indiquant que ses processeurs n’étaient pas affectés par cette faille de sécurité.
Les failles d’exécutions spéculatives affectent durement Intel,
qui a largement utilisé cette technologie afin d’améliorer la vitesse de
ses processeurs. Ces vulnérabilités restent difficiles à corriger et
demandent les efforts conjoints de plusieurs acteurs afin de déterminer
les meilleurs correctifs à appliquer. L’application de ces correctifs peut également avoir un impact sur les performances des processeurs, un sujet qui avait fait couler beaucoup d’encre à l’époque de Spectre et Meltdown.
Les
chercheurs de BitDefender précisent néanmoins que cette fois-ci,
l’application du correctif devrait avoir un impact négligeable sur les
performances. Dans son avis, Red Hat précise néanmoins que certaines
applications spécifiques, qui ont besoin d’accéder rapidement et
fréquemment aux espaces mémoire utilisés par le kernel, pourraient voir
leurs performances affectées par ce correcti
Vous l’avez sans doute constaté : les actualités concernant les cyberattaques sont toujours plus nombreuses.
Qu’il s’agisse d’écoles américaines victimes de ransomwares ou
d’installations électriques infiltrées par des groupes de pirates
financés par des états hostiles, tout le monde est concerné. L’IRIS
(Incident Response and Intelligence Services), une entité d’IBM, a
publié un rapport qui confirme ce sentiment.
Les compagnies internationales sont de plus en plus visées…
Selon l’IRIS, les cyberattaques destructives sont effectivement
toujours plus nombreuses. Leur nombre aurait augmenté de pas moins de 200 % au cours du premier semestre 2019 (par rapport au premier semestre 2018). Ce chiffre est tiré de l’analyse des cyberattaques reportées à la compagnie.
La plupart d’entre elles « se produisent en Europe, aux États-Unis et
au Moyen-Orient dans l’industrie manufacturière […] et les secteurs du
pétrole, du gaz et de l’éducation ».
À en croire IBM, cette tendance ne risque pas de s’amenuiser. Alors
que les attaques constatées sur les neuf dernières années étaient financées par des États-nations qui souhaitent nuire à leurs adversaires, le profile des cybercriminels actuels est moins bien défini, les motivations de ces derniers étant financières
plus que politiques. Ils s’intéressent aussi bien à des entreprises
qu’à des institutions dont l’intérêt géostratégique n’est pas évident au
premier abord.
Mais tout le monde est une victime potentielle
Tout le monde est désormais potentiellement une cible potentielle de
ces attaques. La X-Force IRIS donne des chiffres pour appuyer son
constat. Les multinationales sont bien évidemment les premières victimes des cyberattaques.
En moyenne, chacune des entreprises visées aurait perdu l’équivalent de
239 millions $ (214 millions €). Selon les experts d’IBM, remettre les
systèmes attaqués prendrait en moyenne 512 heures de travail. De plus, une seule cyberattaque mettrait hors-service 12 000 machines par compagnie. Autant d’appareils qu’il faudra certainement renouveler.
En tout état de cause, il est plus que jamais important de mettre une
politique de sécurité en place. Authentification multifactorielle, backup sur disque dur externe (et pas uniquement dans le Cloud), et pourquoi pas utilisation d’une clé USB de sécurité,
tout est bon pour sécuriser votre environnement informatique. En tout
cas, il ne fait aucun doute que ce rapport permettra à IBM de remporter
encore plus de contrats de sécurité.
Plus tôt cette année au mois d’avril, deux chercheurs en sécurité ont
dévoilé des informations détaillées sur cinq vulnérabilités (baptisées Dragonblood) dans la norme d'authentification et de sécurité WPA3 WiFi récemment mis en place par la WiFi Alliance.
Hier, ces mêmes chercheurs en sécurité ont révélé deux nouveaux bugs affectant la même norme.
Les deux chercheurs - Mathy Vanhoef et Eyal Ronen - ont découvert
ces deux nouveaux bugs dans les recommandations de sécurité que
l'Alliance WiFi a publiés pour les fournisseurs d'équipements afin
d'atténuer les attaques initiales de Dragonblood.
Tout comme les vulnérabilités Dragonblood d’avril, ces deux
nouvelles vulnérabilités permettent aux attaquants de faire fuiter des
informations à partir d’opérations cryptographiques WPA3 et de réaliser
une attaque par force brute sur le mot de passe d’un réseau WiFi.
Les deux bugs expliqués
Le premier bug est CVE-2019-13377 et affecte le « handshake »
Dragonfly du WPA3 lorsque celui-ci utilise les courbes Brainpool.
Dragonfly est
le mécanisme d’échange de clés par lequel les utilisateurs
s’authentifient sur un routeur ou un point d’accès WPA3. En avril,
Vanhoef et Ronen ont découvert que les échanges de clés Dragonfly
reposant sur les courbes elliptiques P-521 pouvaient être rétrogradés
pour utiliser le P-256 plus faible. En conséquence, la WiFi Alliance a
recommandé aux fournisseurs d’utiliser les courbes Brainpool, plus robustes, dans le cadre des algorithmes Dragonfly.
"Cependant, nous avons constaté que l'utilisation des courbes Brainpool
introduit une deuxième classe de fuites de canal auxiliaire dans l’étape
de handshake Dragonfly de WPA3", ont expliqué les deux chercheurs.
"Nous avons confirmé l’effectivité de cette faille sur la dernière
version de Hostapd et nous avons été en mesure de mener avec succès une
attaque de force brute sur le mot de passe en utilisant les informations
divulguées."
Le deuxième bug, CVE-2019-13456, affecte l'implémentation d'EAP-pwd dans le framework FreeRADIUS, utilisé par de nombreux fournisseurs pour prendre en charge la connectivité WiFi.
EAP-pwd (protocole d'authentification extensible) est un système
d'authentification pris en charge dans les normes d'authentification WPA
et WPA2 WiFi précédentes, qui est également pris en charge à des fins
de rétrocompatibilité dans WPA3.
Tout comme le bug précédent, il existe une fuite d'informations dans le
processus d'authentification EAP-pwd sur certains périphériques pris en
charge par FreeRADIUS, ce qui permet aux attaquants de récupérer des
mots de passe.
Les normes fermées de la WiFi Alliance
Les chercheurs ont déclaré avoir signalé ces deux nouveaux bugs à la WiFi Alliance.
"[La] norme WiFi est maintenant mise à jour avec des défenses adéquates, ce qui pourrait conduire à WPA3.1", a déclaré Vanhoef.
"Bien que cette mise à jour ne soit pas rétrocompatible avec les
déploiements actuels de WPA3, elle empêche la plupart des attaques que
nous avons découvertes", ont déclaré les chercheurs.
Mais en plus de dévoiler les deux nouvelles vulnérabilités
Dragonblood, les deux chercheurs ont également profité de l'occasion
pour critiquer à nouveau la WiFi Alliance pour son processus de
développement de normes fermées qui ne permet pas à la communauté open
source de contribuer et de repérer en amont les failles au sein du
standard.
"Cela démontre que la mise en œuvre de Dragonfly et de WPA3 sans
fuites de canal auxiliaire est étonnamment difficile", ont déclaré les
chercheurs. "Cela montre également, une fois de plus, que la création
privée de recommandations et de normes de sécurité est au mieux
irresponsable et au pire inepte."
Bien que ce type de retour puisse être ignoré lorsqu'il provient
d'autres chercheurs, la critique pèse son poids davantage lorsqu'elle
provient de Vanhoef. Le chercheur belge est l’un de ceux ayant découvert l'attaque KRACK, qui a rendu le standard d'authentification WiFi WPA2 obsolète et a contraint la WiFi Alliance à développer le standard WPA3, lancé en juin 2018.
Des informations détaillées sur les deux nouvelles vulnérabilités Dragonblood sont disponibles dans une version mise à jour du livre blanc Dragonblood. Source : New Dragonblood vulnerabilities found in WiFi WPA3 standard
Alors que Facebook essuie les conséquences de multiples scandales
depuis la révélation de l’affaire Cambridge Analytica, certains
utilisateurs pourraient être tentés de supprimer leur compte sur le
réseau social. Pour rappel, c’est un total de plus de 87 millions d’utilisateurs
qui ont vu leurs données personnelles fuiter lors de ce scandale qui a
mis en lumière plusieurs pratiques de la plateforme, entraînant un
intérêt indéniable pour ce que le réseau social aurait pu vouloir
cacher.
Cela a également eu pour conséquence de faire naître le hashtag #DeleteFacebook,
un appel au boycott relayé par plusieurs utilisateurs populaires, dont
l’un des cofondateurs de WhatsApp ou certains acteurs. Si cela ne semble
pas avoir eu d’impact conséquent sur le nombre d’utilisateurs du réseau social, cela a tout de même eu des conséquences pour l’image de ce dernier.
En
bref, les raisons de la suppression d’un compte Facebook peuvent être
liées à la façon dont la plateforme peut traiter les données
personnelles de ses utilisateurs, mais aussi à l’envie de s’éloigner des
réseaux sociaux ou autre.
Si vous souhaitez supprimer définitivement votre compte Facebook, voici la marche à suivre.
Comment supprimer son compte Facebook (maintenant et pour toujours) ?
Pour
supprimer définitivement votre compte Facebook sur desktop, vous devez
d’abord être connecté, logiquement, à votre propre profil utilisateur.
Cliquez ensuite sur la flèche en haut à droite du menu et sur « Paramètres ».
Rendez-vous ensuite dans la catégorie « Vos informations Facebook » située dans le menu en colonne à gauche. Comme le précise le réseau social, « Vous pouvez à tout moment afficher ou télécharger vos informations, et supprimer votre compte ».
Facebook vous propose alors l’option « Supprimer votre compte et vos informations », si bien que vous devez cliquer sur « Voir ».
Attention, une fois à cette étape, Facebook précise bien qu’il est impossible de récupérer votre compte et ses informations « une fois le processus de suppression démarré
» (sans toutefois mentionner les 30 jours de délai directement). Dès
lors, vous pouvez alors choisir de désactiver votre compte, mais de
conserver l’utilisation de l’application de messagerie Messenger, ou de
supprimer votre compte.
Pour valider la suppression, vous devez alors cliquer sur « Supprimer le compte » et renseigner votre mot de passe avant de cliquer sur « Continuer » et « Supprimer le compte ».
Sur
une page web dédiée, Facebook précise qu’il est possible de récupérer
son compte et son contenu pendant 30 jours après la surpression. Pour ce
faire, il faut se connecter durant ce délai et cliquer sur « Annuler la suppression ». Vous pouvez également consulter nos autres tutoriels de suppression de comptes ou d’historiques :
vol d'identité, vol de donné, banque, Hackers, equifax,
Le
piratage de Capital One révélé cette semaine n’a rien d’exceptionnel,
selon des experts. Au contraire, vos informations personnelles ont
probablement déjà été volées, que vous en soyez conscient ou non.
« Considérez
que vos données sont dans la nature, parce que selon toute
vraisemblance, elles y sont », affirme Brian Krebs, un auteur et
journaliste spécialisé en cybersécurité, en entrevue à CBC News.
M. Krebs souligne d’ailleurs que même si les récents vols
de données à Capital One et Desjardins frappent l’imaginaire, ils sont
loin d’être les plus importants de l’histoire.
Les piratages de Target en 2013 (110 millions de comptes
compromis), d’Equifax en 2017 (145 millions de comptes), de LinkedIn
en 2012 (165 millions de comptes), de Marriott en 2018 (323 millions de
comptes) et de Yahoo! en 2013 (3 milliards de comptes) ont tous touché
un nombre supérieur d’individus.
100 % de la population canadienne touchée
Prises individuellement, ces attaques ne sont
généralement pas suffisantes pour voler l’identité de quelqu’un et elles
ne causent souvent pas d’ennuis majeurs aux personnes touchées, mais
une fois additionnées, les risques augmentent.
« Chaque piratage ajoute des informations à la pile de
renseignements déjà accessibles aux personnes désirant s’en servir à des
fins malveillantes », explique M. Krebs.
Ce spécialiste réputé dans la communauté de la
cybersécurité l’affirme sans détour : 100 % de la population s’est fait
dérober des données personnelles d’une façon ou d’une autre.
Cette estimation est tout à fait réaliste, selon Daniel Tobok, PDG de la firme de cybersécurité Cytelligence.
Le piratage de Capital One, révélé cette semaine, a
touché environ une personne sur six au Canada. En y additionnant les
attaques des dernières années, les statistiques tendent à démontrer que
pratiquement tous les gens au pays se sont fait voler leurs informations
personnelles, qu’ils en soient conscients ou non.
« À ce moment-ci, les données de presque tout Canadien de plus de 18 ans ont été compromises », a affirmé M. Tobok à CBC News.
Que faire pour tenter d’éviter le pire?
Pour cette raison, Daniel Tobok recommande aux gens
d’être vigilants et de se méfier des messages texte, des courriels et
des appels téléphoniques semblant provenir d’entreprises légitimes, dont
Capital One. La banque américaine a indiqué qu’elle ne contactera pas
les personnes touchées par le vol de données par téléphone ou par
courriel.
Cet expert invite également la population à surveiller
ses comptes bancaires et ses relevés de carte de crédit afin de détecter
rapidement d’éventuelles transactions suspectes.
Si l’activité sur vos comptes vous semble illégitime, il
est recommandé de le signaler immédiatement à votre institution
bancaire, aux services policiers et au Centre antifraude du Canada (Nouvelle fenêtre).
Si vous êtes un initié Windows Insider, vous savez peut-être déjà que Windows 10 Anniversary Update, anciennement connue sous le nom de Windows 10 Redstone Update, rompt avec les jeux classiques de Windows 7. Ils ne travaillent plus. Voici un package de jeux Windows 7 mis à jour qui résout ce problème.
Pour que les jeux Windows 7 fonctionnent dans la mise à jour anniversaire de Windows 10, suivez les instructions ci-dessous.
Obtenez l'archive ZIP avec les jeux à partir du lien suivant: Télécharger des jeux Windows 7 pour Windows 10, Windows 8 et Windows 8.1 . Décompressez et exécutez le fichier Windows 7 Games for Windows 10 et 8.exe. Mise à jour anniversaire des Jeux Windows 7 pour Windows 10 Suivez l’assistant d’installation et sélectionnez les jeux que vous souhaitez installer dans Windows 10. Windows 10 Sélectionnez les jeux à installer.
Vous avez terminé! Allez dans le menu Démarrer et jouez maintenant à vos jeux préférés. Jeux Windows 10 à partir de Windows 7 dans le menu Démarrer
Ce package de jeux Windows 7 est compatible avec toutes les versions de Windows 10, Windows 8.1 et Windows 8. Windows 10 build 14328 jeux
Le package installe les jeux dans la langue de votre système d'exploitation. Les jeux suivants sont disponibles:
Solitaire Spider Solitaire Dragueur de mines Cellule libre Cœurs Titans d'échecs Titans de Mahjong Purble Place Internet Spades Checkers Internet Backgammon sur Internet
et bien sûr les raccourcis vers eux dans Games Explorer
Explorateur de jeux Windows 10 avec des jeux à partir de 7
Soyons clair, ce langage a été conçu pour être difficile et il n'a absolument aucun intérêt dans le développement d'un logiciel.
Malbolge
a été créé en 1998. C'est un langage interprété, c'est-à-dire que son
créateur a développé un petit logiciel à qui on donne des programmes
Malbolge et qui les exécute sans avoir besoin de les compiler.
Il
y a une spécification de Malbolge — c'est ce qui permet de savoir
comment écrire un programme dans ce langage, mais elle utilise des
concepts volontairement alambiqués. Par exemple, Malbolge utilise une
arithmétique ternaire, au lieu du binaire auquel les informaticiens sont
habitués.
Pas de if, pas de while,
Malbolge utilise des instructions (un peu comme l'assembleur), il y en a
huit en tout. Les instructions sont représentées par des numéros (4, 5,
23, 39, …).
On ne peut pas directement utiliser le numéro d'une instruction (noté num_istr ici), ce serait trop simple. Il faut utiliser un autre numéro (p. ex. c) :
num_instr =([c]+ c)%94
Attention, ça devient pervers. Le morceau [c] signifie qu'on va chercher le contenu de la case mémoire n°c.
Autrement dit, les instructions dépendent du contenu de la mémoire,
alors que le contenu de la mémoire dépend aussi évidemment des
instructions du programme !
Les programmes écrits en Malbolge peuvent s'auto-modifier.
Je vous fais grâce des autres détails du langage. En bonus, voici le programme Malbolge qui écrit les paroles de la chanson « 99 bottles of beer ».
Les attaques de logiciels malveillants mobiles sont en plein essor en 2019
Sécurité : Les chercheurs de
Check Point mettent en garde contre une augmentation de 50% des
cyberattaques ciblant les smartphones par rapport à l’année précédente.
Les attaques de logiciels malveillants contre les appareils mobiles - et
les téléphones Android en particulier - ont décollé en flèche cette
année. Les pirates se tournent de plus en plus vers les smartphones,
principalement via le vol de justificatifs d'identité, la surveillance
et la publicité malveillante.
Les chercheurs de Check Point ont examiné les cyberattaques du
premier semestre de 2019 et ont constaté que celles ciblant les
smartphones et autres appareils mobiles avaient augmenté de 50% par
rapport à l'année dernière. Les conclusions ont été résumées dans le
rapport Cyber Attack Trends: 2019 Mid-Year Report.
Suivez l'argent
Le rapport suggère que l’utilisation accrue des applications bancaires
mobiles est l’une des principales raisons de cette recrudescence. Les
cybercriminels ont suivi l'argent et diffusent de plus en plus de
logiciels malveillants sur mobile conçus pour voler des données de
paiement, des identifiants de connexion et des fonds provenant des
comptes bancaires des victimes.
"La forte augmentation des logiciels malveillants liés aux
services bancaires mobiles est en corrélation avec l'utilisation
croissante des applications bancaires mobiles", a déclaré à ZDNet Maya
Horowitz, directrice du renseignement et de la recherche sur les menaces
chez Check Point.
"La méthodologie utilisée pour distribuer les programmes
malveillants a également retenu les leçons du reste du secteur : les
constructeurs de logiciels malveillants proposent maintenant leurs
malware à l'achat dans des forums clandestins", a-t-elle ajouté.
Dans de nombreux cas, les attaques de logiciels malveillants
suivent des stratégies de diffusion similaires à celles ciblant les
utilisateurs d’ordinateurs de bureau : les applications s’exécutent
silencieusement en arrière-plan, sans que la victime n’en soit vraiment
consciente.
Certaines formes de malware Android ont même été développées avec des
techniques d'évasion avancées afin de rester non détectées sur les
appareils infectés.
Visages connus
Par exemple, le cheval de Troie bancaire Anubis ne
commence à fonctionner que lorsque les détecteurs de mouvement
détecteront que le périphérique a été déplacé - une stratégie qui permet
que le malware ne s’active dans des environnements de test de type
Sandbox.
Pendant ce temps, d'autres formes de malware ont développé une fonction pour désactiver la sécurité Google Protect d'Android pour aider à voler les données des clients des services bancaires.
Triada est le programme malveillant le plus répandu sur les téléphones
mobiles. En analysant les logiciels malveillants distribués dans le
monde entier cette année, il représente 30% des attaques connues.
Triada est considéré comme l’une des formes les plus avancées de logiciels malveillants
Android, accordant aux attaquants des privilèges de super-utilisateur
ce qui leur permet de prendre le contrôle de l’appareil. Le malware a
également été trouvé préinstallé sur plus de 20 000 smartphones bas de gamme.
Les deux autres menaces mobiles les plus courantes sont Lotoor, un outil de piratage qui exploite les vulnérabilités du système d’exploitation Android
afin d’obtenir les privilèges root sur les appareils mobiles compromis,
et Hiddad, un programme malveillant qui reconditionne des applications
légitimes pour la distribution dans des magasins tiers et pour bombarder
la victime avec des publicités.
Les chercheurs ont averti que, à mesure que les utilisateurs
utiliseraient de plus en plus leurs appareils mobiles, les attaquants
continueront de cibler de plus en plus les utilisateurs de smartphones.
Non seulement les appareils contiennent de grandes quantités de données,
mais les utilisateurs considèrent souvent la sécurité sur mobile comme
une considération secondaire, contrairement à leur ordinateur personnel
ou professionnel.
"Les utilisateurs doivent protéger leurs appareils avec une
solution globale qui bloque les logiciels malveillants et les attaques
de réseau, ainsi que les fuites de données et le vol des identifiants,
sans nuire à l'expérience de l'utilisateur", a déclaré Horowitz.
Marcus 'MalwareTech' Hutchins échappe à la prison ferme
Sécurité : Les poursuites
judiciaires américaines contre le chercheur en sécurité qui a contribué à
enrayer l'épidémie de rançongiciel WannaCry prennent fin.
Marcus 'MalwareTech' Hutchins, chercheur en sécurité qui a contribué à
enrayer l'épidémie de rançongiciel WannaCry, a été condamné aujourd'hui
aux États-Unis à une peine déjà purgée et un an de liberté surveillée.
L’analyste des programmes malveillants né au Royaume-Uni évite
les peines de prison dans son affaire, le juge ayant estimé que l’accusé
présentait "trop de points positifs." La clémence de la justice fait
référence au rôle joué par Hutchins dans l’épidémie de ransomware
WannaCry et à son travail en tant qu’analyste des logiciels
malveillants.
Le juge J. P. Stadmueller avait une décision difficile à prendre
et aurait envisagé une grâce. Cependant, les tribunaux n’ont pas ce
pouvoir et cette option est laissée au pouvoir exécutif. Après l'audience de détermination de la peine, les avocats de Hutchins ont déclaré qu'ils l'envisageraient.
Au tribunal, Hutchins a de nouveau présenté ses excuses aux victimes, à
la famille et aux amis. Le juge a renoncé à toute amende.
Hutchins sera autorisé à retourner au Royaume-Uni. Les autorités
américaines vont maintenant décider s'il lui est interdit de retourner
aux États-Unis en raison de son casier judiciaire.
MalwareTech a plaidé coupable en avril
Cette sentence intervient après que Hutchins a plaidé coupable en avril
pour deux chefs d'accusations : avoir participé à un complot en vue de
créer et de distribuer des logiciels malveillants, et avoir aidé et
encouragé sa diffusion.
Les autorités américaines ont arrêté Hutchins
à l'aéroport international de Las Vegas en août 2017, alors que le
chercheur tentait de rentrer chez lui au Royaume-Uni après avoir
participé aux conférences sur la sécurité Black Hat et DEF CON.
Il a été accusé de développer le cheval de Troie bancaire Kronos. De
nouvelles accusations ont également été ajoutées ultérieurement pour
avoir collaboré au développement du cheval de Troie UPAS KIT.
Hutchins a été accusé d'avoir écrit le code source de ces deux
programmes malveillants, qu’un complice identifié dans les documents
judiciaires uniquement sous le nom de VinnyK, a ensuite été diffusé et
vendu en ligne.
Un cas très controversé
Selon des documents judiciaires, les faits se sont produits
entre juillet 2012 et septembre 2015, avant que Hutchins ne commence sa
carrière de chercheur en sécurité. Il est considéré comme l'un des
professionnels les plus talentueux de la cybersécurité.
L’arrestation de Hutchins a été controversée. Il a fait valoir qu'il avait été arrêté et interrogé alors qu'il était privé de sommeil et sous influence, et que les agents du FBI l'avaient induit en erreur sur les véritables intentions de l'interrogatoire.
Ses avocats ont également affirmé que les actes de Hutchins
avaient eu lieu alors qu'il était encore mineur et en dehors du délai de
prescription habituel de cinq ans.
L'accusation a réagi en avançant de nouvelles accusations, notamment pour avoir menti au FBI, que de nombreux experts juridiques ont jugé ridicules à l'époque.
Soutien de la communauté de cybersécurité
Le mémorandum de peine de l'accusation n'inclut pas de
recommandation de peine. Celle-ci qui a été soumise en tant que document
séparé et scellé.
Le mémorandum de peine de Hutchins, l'argument de ses avocats en faveur
d'une peine plus légère, est également sous scellé. Le document inclut
des détails sensibles qui sont pertinents pour d'autres enquêtes, liées
aux dernières années où Hutchins a poursuivi des cybercriminels.
De nombreux membres de la communauté de la cybersécurité ont
exprimé leur soutien en faveur de Hutchins, affirmant que le tribunal
devrait faire preuve de retenue à son égard en raison de ses années de
travail avec les autorités.
Intrusion Truth révèle l’identité du groupe APT17 et ses liens avec le gouvernement chinois
Sécurité : Les deux
précédentes révélations d'Intrusion Truth - pour APT3 et APT10 - ont
donné lieu à des accusations du ministère américain de la Justice.
Intrusion Truth, un groupe en ligne d’analystes anonymes en
cybersécurité, a publié de nouvelles révélations portant sur un nouveau
groupe de cyberespionnage lié au gouvernement chinois.
Il s’agit du troisième groupe chinois de cyberespionnage (groupes
généralement désignés sous le terme d’APT, ou menace persistante
avancée) dont Intrusion Truth révèle l’identité.
Ils avaient auparavant révélé l'identité d'individus appartenant à deux groupes de hackers chinois en mai 2017 et août 2018 : APT3 et APT10.
Ces révélations ont abouti à la mise en accusation par le ministère de la Justice de certains membres du groupe en novembre 2017 et en décembre 2018.
Nouvelle année, nouveau dox
Intrusion Truth est aujourd’hui de retour avec une nouvelle
série de révélations. Au cours de la semaine écoulée, le groupe a publié
des détails sur trois individus qui, selon lui, sont à l'origine du
groupe APT17.
APT17 est un nom de code
- associé à Deputy Dog et Axiom - que les entreprises de cybersécurité
ont attribué au groupe de pirates informatiques responsables d'une série
de cyberattaques similaires survenues au début des années 2010 [1, 2, 3, 4, 5. ], et qui ont ciblé des entreprises privées comme des agences gouvernementales, dans des pays du monde entier.
Intrusion Truth pointe du doigt un homme, dirigeant de quatre sociétés chinoises, soupçonné d’être un officier du ministère chinois de la Sécurité d’Etat, accompagné de deux pirates informatiques [1, 2], qui auraient travaillé pour les sociétés citées.
Les trois points communs sont leur emplacement dans la ville de Jinan, capitale de la province chinoise du Shandong.
Selon Intrusion Truth, ces trois personnes sont membres d’APT17 et
seraient des sous-traitants du bureau de Jinan du ministère chinois de
la Sécurité d’État (MSS), pour lequel ils ont effectué des opérations de
piratage.
L'implication du gouvernement chinois n’est pas une surprise
L'affirmation d'Intrusion Truth selon laquelle "APT17 est géré par le bureau de Jinan du ministère chinois de la Sécurité de l’État (MSE)," n’a rien de surprenant.
En 2017, quand Intrusion Truth a affirmé pour la première fois qu'APT3
était une société nommée Boyusec, contractant du ministère de la
Sécurité d'État dans le Guangdong, la communauté de la sécurité
informatique avait du mal à croire leurs accusations.
Néanmoins, quelques mois plus tard, la société de cybersécurité Recorded Future a confirmé de manière indépendante les révélations d’Intrusion Truth.
Celles-ci ont par la suite donné lieu à des accusations du ministère de
la Justice, conférant au groupe une immense crédibilité.
À l'époque, le rapport de Recorded Future décrivait la structure
interne du MSE et expliquait comment le gouvernement chinois utilisait
un réseau de succursales locales dans les principales provinces pour
embaucher des sous-traitants indépendants afin de mener des opérations
de piratage contre des sociétés étrangères et des réseaux
gouvernementaux.
Hiérarchie du ministère chinois de la sécurité d’état
Compte
tenu de ces détails, le dernier rapport d'Intrusion Truth selon lequel
APT17 est géré par un bureau local du MSS n'est pas si choquant qu'il
l'était en 2017.
Après les révélations sur APT3 et APT10, les gens ne se demandent
plus si Intrusion Truth a raison. La question sur toutes les lèvres est
de savoir si le ministère américain de la Justice donnera suite à de
nouveaux actes d'accusation, comme il l'a fait les années précédentes.
Un bruit constant de pirates chinois
Mais alors que le monde de la cybersécurité attend de nouvelles
accusations, les pirates chinois poursuivent leurs tentatives de
piratage informatique, sans se laisser abattre par les deux accusations
passées du ministère américain ou par les stratégies de « Name and
shame. »
Aujourd'hui, des journaux français et allemands ont révélé deux
opérations chinoises de piratage informatique qui, même si elles ne sont
pas connectées à APT17, montrent l’étendue du réseau chinois de
cyberespionnage.
En France, L'Opinion a révélé comment des pirates chinois ont pénétré dans les comptes de courrier électronique d'un candidat français
à la direction de l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture
et l'alimentation (FAO) quelques jours avant les élections officielles,
qui ont finalement été remportées par le diplomate chinois.
En Allemagne, les journalistes ont révélé une série de cyberattaques visant les plus grandes entreprises allemandes telles que Siemens, Bayer, Rouche, Thyssenkrupp, Teamviewer, Valve, Gameforge, etc.
Les appareils photo dotés de Wi-Fi eux aussi vulnérables aux ransomwares
Alors qu'ils sont parmi les rares appareils à ne pas être connectés
en permanence à Internet, les appareils photo disposant d'une
connectivité au Wi-Fi n'en sont pas moins vulnérables aux pirates.
Des chercheurs ont découvert que les reflex et hybrides de marque Canon étaient particulièrement faciles à détourner grâce à une vulnérabilité au niveau de leur carte Wi-Fi.
Le protocole de transfert mis en cause
Si les DSLR et hybrides ne se connectent pas à Internet, ils peuvent se
connecter à nos smartphones par l'intermédiaire d'un réseau courte
portée émis par leur carte Wi-Fi. Et ce réseau, explique Check Point
Research, est particulièrement vulnérable aux ransomwares.
D'après les chercheurs à l'origine de cette découverte, le Protocole de Transfert de Photographies (PTP) est très sensible aux attaques extérieures. Et pour cause : celui-ci ne requiert aucune authentification ; que l'appareil photo soit branché ou non.
Si un pirate se trouve dans la zone couverte par le réseau Wi-Fi de
l'appareil, il est en mesure de s'introduire de façon discrète sur
celui-ci afin de, par exemple, extraire le contenu de la carte SD ou le chiffrer.
Le contenu de la carte SD : un eldorado pour pirates
Partant du principe que la carte SD d'un appareil photo contient des
informations sinon sensibles, personnelles, les pirates seraient de plus
en plus friands de ce genre de pratiques.
Les utilisateurs touchés verraient alors apparaître un message leur indiquant que le contenu de leur carte a été chiffré et que seul le versement d'une rançon leur permettrait de le recouvrir.
Avisé en mars dernier de la découverte de Check Point Research, Canon a publié un communiqué
intimant à ses utilisateurs de restreindre l'utilisation de la
fonctionnalité Wi-Fi de leurs appareils. Le constructeur conseille aussi
à ses clients d'installer le dernier firmware correspondant à leur
appareil depuis le site officiel.
Si Canon est particulièrement visé par les découvertes de Check Point Research, de nombreux autres constructeurs utilisent
également le protocole PTP pour transférer le contenu d'une carte SD
vers un appareil via un réseau Wi-Fi. La prudence est donc de mise, quel
que soit votre appareil.
Voici les codes qui permettent d'accéder aux catégories cachées de Netflix
De quoi s'amuser pendant longtemps, très longtemps.
Si vous êtes abonnés à Netflix depuis un certain temps, vous
devez parfois vous sentir limité par les choix de films. Heureusement,
on a pensé à vous et on vous propose de découvrir les codes qui
permettent d'accéder aux catégories cachées de Netflix. Oui, les
catégories cachées.
C'est
BFM TV qui rapporte cette nouvelle qui risque de plaire à tous les
abonnés de Netflix qui sont à la recherche de nouveaux films à regarder.
En effet, il existe des catégories cachées et on va vous expliquer
comment y accéder grâce à l'aide de codes qui ouvrent un nouveau monde
de possibilités. Ainsi, vous allez pouvoir accéder à des catégories bien
plus précises et donc à de nouveaux films. Une très bonne nouvelle pour
tous ceux qui se plaignent du manque de choix sur la plateforme de
streaming au plus de 151 millions d’abonnés.
Pour accéder à cet eldorado, rien de plus simple, il suffit d'ajouter un code bien précis à l'URL suivant: https://www.netflix.com/browse/genre
Par
exemple, si vous voulez regarder des films français vous devez ajouter
le code 58807 à l'URL de base. Voilà ce que ça donne: https://www.netflix.com/browse/genre/58807
Avec
ces codes, vous allez donc pouvoir rechercher des films notamment par
période, par âge ou encore par prix décerné. Au total, plus de 27 000
codes sont disponibles. De quoi s'amuser pendant longtemps, très
longtemps.
BFM TV indique que les codes les plus utilisés sont les suivants:
- Les grands classiques du cinéma: 31574
- Les classiques de la comédie: 31694
- Les drames classiques (29809)
- Les classiques de la science-fiction et du fantastique (47147)
- Les grandes épopées (52858)
- Les grands classiques actions et aventures: 46576
- Les comédies d'action: 43040
Les codes également populaires sont ceux qui permettent de chercher des films par pays.
- Film d'action asiatique: 77232
- Films allemands: 58886
- Films anglais: 10757
- Films australiens: 5230
- Films italiens: 8221
- Films japonais: 10398
Vous
l'aurez compris, ces codes promettent des heures et des heures de
plaisir pour les prochaines semaines. On est persuadé que certains
d'entre vous vont les utiliser tout de suite après avoir lu ce texte et
ils ont raison, il n'y a pas de mal à se faire plaisir. Pour les plus
curieux d'entre vous, tous les codes sont disponibles ici.
La
plus grave cyberattaque contre l’Organisation de l’aviation civile
internationale (OACI), agence de l’ONU basée à Montréal, aurait été
lancée à partir de l’ordinateur du fils du président de son conseil, a
dévoilé à CBC un lanceur d’alerte.
Cinq mois plus tard, le directeur de l’administration et des services de l’agence, Vincent Smith, sort publiquement et accuse la secrétaire générale de l’OACI
, Fang Liu, et le président du conseil de l’agence, Olumuyiwa Benard Aliu, de mauvaise conduite.
M. Smith a indiqué à CBC
qu’on l’avait prévenu qu’il s’apprêtait à faire un suicide
professionnel, mais il juge qu’il est de son devoir de dévoiler ces
informations.
Il y a de la fumée et rien n’est fait, a indiqué Vincent Smith en entrevue. Je me préoccupe pour l’agence. Je dois être conséquent avec ma conscience.
Fang Liu (gauche) et Olumuyiwa Benard Aliu (droite) lors d'un forum de l'OACI en novembre 2015
Photo : La Presse canadienne / Paul Chiasson
Dans différents rapports rédigés par M. Smith
en juin et juillet et destinés aux 36 pays membres de l’agence en plus
de son bureau d’éthique, le cadre détaille la façon dont la cyberattaque
s’est déroulée et de quelle manière les espions ont pu infiltrer le
réseau de l’OACI
.
CBC a obtenu une copie de ces rapports avec l’aide d’une source confidentielle.
Dans l’un de ces rapports, M. Smith raconte avoir reçu le 25 février dernier un courriel de la part du responsable de la sécurité des systèmes d'information de l’OACI
,
Si Nguyen Vo, dans lequel il est expliqué que l’ordinateur portable
d’un ancien agent en informatique, Maxim Aliu, a été infecté lors d’un
voyage au bureau régional de l’agence à Pékin en 2010.
Maxim Aliu est le fils du président du conseil de l’OACI
, Olumuyiwa Benard Aliu, qui était, en 2010, le représentant du Nigeria au conseil.
« Patient zéro »
Le courriel
envoyé par M. Vo fait référence à Maxim Aliu comme étant le « patient
zéro » et que son ordinateur portable a servi de porte d’entrée au
groupe Emissary Panda pour accéder au réseau informatique de l’OACI
.
Emissary Panda est un groupe très raffiné et discret de cyberespions ayant des liens avec le gouvernement chinois.
Un rapport de l’ONU a dévoilé que M. Aliu avait un statut d’administrateur de réseau entre avril 2012 et janvier 2015, explique Vincent Smith.
Les comptes des administrateurs de réseau et des
administrateurs de domaine auraient été compromis lors de la
cyberattaque, donnant accès aux espions aux adresses courriel et aux
mots de passe de l’OACI
.
M. Vo a également écrit à M. Smith
pour lui indiquer qu’une chronologie de l’attaque avait été réalisée et
que « plusieurs » autres brèches auraient été découvertes, dont une
concernant des fonds communs.
Le responsable de la sécurité des systèmes d’information a également dévoilé à M. Smith
qu’un dossier de sécurité aurait été effacé entre novembre 2018 et
janvier 2019, entraînant la perte de toute information sur les brèches
informatiques, y compris les procédures, les plans d’action et
l’historique des attaques.
Dans un échange de courriels avec CBC, l’OACI
réfute les allégations de Vincent Smith quant à l’origine de la cyberattaque.
Nous
pouvons confirmer [qu’un rapport] sur ce sujet en 2017 n’attribuait pas
la responsabilité de la brèche de sécurité à une personne en
particulier ou à un appareil, indique un porte-parole de l’OACI
, William Raillant-Clark.
Selon le porte-parole, l’OACI
a également invité l’ONU et des experts indépendants à mener une
enquête approfondie sur son plan d’action face à l’attaque informatique.
Environnement de travail « toxique et hostile »
Au-delà de la cyberattaque orchestrée par Emissary Panda, c’est l’environnement de travail à l’OACI
qui inquiète particulièrement Vincent Smith.
Dans ses rapports, le directeur Vincent Smith décrit l’OACI
sous la gouverne de Fang Liu comme un environnement toxique et hostile caractérisé par du favoritisme et du copinage.
Cela a
non seulement créé une culture d’impunité et innocenté des
contrevenants allégués, mais a favorisé un culte de la personnalité et
une loyauté indéfectible envers la secrétaire générale de la part de ces
personnes innocentées sans enquête, a écrit M. Smith tout en précisant que ces personnes sont des employés de sa direction.
Un lanceur d'alerte travaillant pour l'OACI dénonce un culte de la personnalité autour de la directrice générale de l'agence.
Photo : Reuters / Christinne Muschi
Rappelons que quatre membres de l’équipe des technologies de l’information et de la communication de l’OACI
avaient tenté de dissimuler des preuves de leur propre incompétence.
CBC/Radio-Canada avait dévoilé en février dernier que ces personnes étaient toujours employées de l’OACI
et qu’aucune enquête interne n’avait été menée à leur sujet.
Aucune
des personnes ayant supposément fait de l’obstruction lors de la
cyberattaque de 2016-2017 n’a fait l’objet d’une enquête et je suis
toujours leur superviseur, mais sans aucune autorité sur elles, se désole Vincent Smith.
M. Smith accuse
Mme Liu d’être allée à l’encontre des recommandations formulées par le
Bureau des services de contrôle interne de l’ONU, qui exigeait une
enquête sur les quatre employés des TIC.
Le directeur dénonce aussi comment cette même culture a fait de lui une cible de harcèlement, d’intimidation et de représailles par ces employés impliqués dans la dissimulation de preuves, en plus de leur patron. Selon M. Smith, en n’ayant pas à faire l’objet d’une enquête, ces employés se sont sentis encouragés à le mettre de côté.
J’étais maintenant perçu comme un ennemi déloyal et indigne de confiance, dénonce M. Smith
dans l’un de ses rapports. Le directeur juge que cette expérience a nui
à sa santé, et il est en congé de maladie depuis le 26 mars.
Plus stressant qu’être au front
Vincent Smith n’a pas voulu donner plus de détails à CBC
sur ses rapports écrits, indiquant que les documents parlent
d’eux-mêmes. Il a par contre donné plus de précisions sur
l’environnement de travail à l’OACI
.
M. Smith a
longtemps travaillé pour l’ONU, dont deux décennies dans des missions de
maintien de la paix dans des régions tumultueuses comme l’Afghanistan,
la Somalie, Haïti et le Liberia.
Vincent Smith lors de la mission de l'ONU en Somalie en 1993.
Photo : Gracieuseté
Aucun de ces déploiements ne l’a rendu aussi malade que le climat empoisonné à l’OACI
, a-t-il indiqué en entrevue avec CBC.
Dans
toutes mes missions avec l’ONU, j’ai tout le temps su que, même dans
les moments où j’étais en danger, la culture de l’ONU a toujours été
d’offrir le meilleur soutien à ses employés, de réaliser son mandat de
manière éthique et pour le plus grand bien de ceux que l’ONU sert, explique M. Smith dans un courriel à CBC.
Malheureusement, mon expérience
à l’OACI a été très différente et ne respecte pas les standards que
doit respecter une agence de l’ONU. Je trouve également très malheureux
que tout employé qui désire adhérer à ces standards soit d’abord ignoré
puis freiné et finalement attaqué.
Dans ces rapports écrits, Vincent Smith critique l’OACI
pour avoir tu des informations et pour avoir été insensible aux risques potentiels de la cyberattaque pour des Canadiens.
Il y fait référence à l’article de CBC
sur la cyberattaque, qui a révélé que les pirates informatiques ont eu
accès aux dossiers personnels d’employés anciens et actuels, aux
dossiers médicaux des personnes ayant été soignées à la clinique de l’OACI
, aux dossiers des transactions financières et aux données personnelles de tous les visiteurs des bureaux de l’OACI
et des personnes inscrites au site web de l’agence.
À l’époque, l’OACI
avait réfuté ces allégations.
Après ces révélations, le directeur des communications de l’agence, Anthony Philbin, avait publié un communiqué dans lequel il rassurait le public en indiquant que l’OACI ne gardait aucune information privée ou financière qui pourrait représenter un risque pour des Canadiens.
Dans ses rapports, Vincent Smith soutient plutôt que l’OACI
détient effectivement des dossiers sur ses employés qui incluent, entre
autres, des numéros d’assurance sociale, des numéros de passeport, des
comptes de finance.
En réponse à ces allégations de la part de M. Smith, le porte-parole de l’agence, William Raillant-Clark, soutient qu’aucun employé de l’OACI n’a rapporté de menace ou de dommage occasionné par une vulnérabilité informatique.
M. Smith exige une
enquête indépendante sur la conduite de Fang Liu, en plus de celle du
président du conseil Olumuyiwa Benard Aliu. Il veut également que ces
deux cadres se récusent pour une telle enquête.
Selon Vincent Smith,
le président du conseil, M. Aliu, est en conflit d’intérêts puisque
c’est l’ordinateur portable de son fils qui serait à l’origine de
l’attaque. M. Smith souligne également que l’OACI
a contrevenu à ses propres règles contre le népotisme en employant le père et le fils.
Dans son courriel à CBC, M. Raillant-Clark affirme que
l’agence a reçu plusieurs allégations relativement à l’incident de 2016
et qu’elle a lancé un processus pour les examiner. Il serait donc
inapproprié de les commenter publiquement.
Vincent Smith a
également exigé la protection contre les lanceurs d’alerte en vertu d’un
nouveau règlement interne adopté en juin dernier, cinq mois après la
publication de l’article de CBC sur la cyberattaque.