En avril prochain, Facebook devrait officialiser son « Bot Store », une offre permettant aux utilisateurs de Messenger de chatter avec des bots conçus par des marques ou des services. On pourrait ainsi leur acheter des objets ou leur demander des renseignements directement, en dialoguant avec eux.
« Les messageries seront pensées comme les prochains
navigateurs, les bots seront les nouveaux sites Internet. C’est le début
d’un nouvel Internet ». Voilà comment Ted Livingston, fondateur de
l’application de messagerie Kik, décrit l’arrivée des « bots » dans les
messageries instantanées. Le 12 avril prochain, Facebook devrait
présenter lors de sa conférence F8, un « Bot Store » que certains
estiment encore plus révolutionnaire que l’App Store lancé il y a
bientôt huit ans par Apple et depuis copié par tous.
Le principe est simple : diverses marques pourront proposer au sein de Messenger leur propre robot logiciel, destiné à interagir avec leurs clients. On pourra par exemple demander au bot d’une compagnie aérienne des informations sur un vol pour acheter un billet ou à celui d’une banque de faire un virement.
Un processus bien plus simple que s’il avait dû aller sur l’App Store pour télécharger l’application du stade, l’installer, s’y inscrire, commander ses bières et enfin saisir son numéro de carte bancaire. Le principe du bot permet ainsi d’éliminer les frictions entre les étapes d’un achat ou d’une prise de renseignement.
Pratique, mais pourquoi aussi révolutionnaire ? Car si Facebook confirme son Bot Store dans quelques semaines, ce seront 800 millions d’utilisateurs actifs de sa messagerie qui seront touchés d’un seul coup ; soit plus que le nombre total d’iPhone vendus depuis son lancement. Quand l’App Store a été lancé, seulement 6 millions de personnes possédaient un smartphone d’Apple, explique TechCrunch. Le Bot Store toucherait donc plus de 100 fois plus d’utilisateurs à son lancement que l’App Store en 2008. Plusieurs applications de messagerie ont déjà franchi le pas : Kik donc, mais aussi Slack, Telegram et, certainement la plus évoluée, WeChat, dont la version chinoise permet déjà de commander un taxi ou un repas.
Ce Bot Store ne fait d’ailleurs plus vraiment de doutes. En janvier dernier, Facebook mettait à disposition son « Chat SDK », permettant aux développeurs tiers de développer des bots dédiés à sa messagerie. Quelques mois plus tôt, en août 2015, la société de Menlo Park annonçait M, son propre assistant personnel, permettant d’acheter des objets, réserver un restaurant ou préparer un voyage.
M est la réponse de Facebook à Siri d’Apple, Google Now et Cortana de Microsoft, mais c’est la seule à utiliser l’interface d’une messagerie pour interagir avec l’utilisateur.Ces bots pourront être intégrés non seulement dans Skype, mais aussi dans beaucoup d’autres applications : des messageries instantanées, des réseaux sociaux d’entreprise (Slack), des applications bureautiques (Office 365), etc. Pour faciliter ce travail d’intégration, Microsoft propose aux développeurs des outils spécialisés tels que « Bot Framework » et « Skype Bot Platform », ou encore « Cortana Intelligence Suite ». Ce dernier propose des services d’intelligence artificielle pour que les agents soient capables de comprendre les messages des utilisateurs. Les bots pourront apparaître sous forme textuelle, vocale ou même visuelle, par l’intermédiaire d’un personnage 3D par exemple. Pour Microsoft, l’ère des bots est arrivée.
Et si Facebook avait trouvé le meilleur moyen de s’adresser à une intelligence artificielle ?
Le principe est simple : diverses marques pourront proposer au sein de Messenger leur propre robot logiciel, destiné à interagir avec leurs clients. On pourra par exemple demander au bot d’une compagnie aérienne des informations sur un vol pour acheter un billet ou à celui d’une banque de faire un virement.
Simplifier l’interaction avec les services en ligne
Dans un billet publié sur Medium, Ted Livingston donne un exemple très parlant. Il rejoint ses amis à un match de baseball. Une fois à sa place, il se rend compte qu’il est le seul à ne pas avoir de bière. Le temps de se lever, faire la queue et revenir, il manque deux homeruns. Si le stade avait disposé de son propre bot, il lui aurait suffi de scanner un QR Code depuis son application de messagerie, de demander au bot deux Budweiser, puis de valider son paiement, son numéro de carte bancaire étant déjà saisi dans son compte de messagerie.Un processus bien plus simple que s’il avait dû aller sur l’App Store pour télécharger l’application du stade, l’installer, s’y inscrire, commander ses bières et enfin saisir son numéro de carte bancaire. Le principe du bot permet ainsi d’éliminer les frictions entre les étapes d’un achat ou d’une prise de renseignement.
Plus de 800 millions d’utilisateurs touchés d’un coup
Ce genre d’interaction par messagerie pourrait d’ailleurs toucher d’autres secteurs que celui du commerce ou des services. En février 2016, le site américain d’information Quartz dévoilait sa nouvelle application conçue comme une messagerie. Finie la liste d’articles à consulter, un bot propose désormais les titres d’actualités, l’utilisateur n’a plus qu’à dialoguer avec le bot, pour que ce dernier lui résume les informations essentielles. Eventuellement, un lien est proposé vers l’article complet pour ceux qui veulent creuser un peu plus le sujet.Pratique, mais pourquoi aussi révolutionnaire ? Car si Facebook confirme son Bot Store dans quelques semaines, ce seront 800 millions d’utilisateurs actifs de sa messagerie qui seront touchés d’un seul coup ; soit plus que le nombre total d’iPhone vendus depuis son lancement. Quand l’App Store a été lancé, seulement 6 millions de personnes possédaient un smartphone d’Apple, explique TechCrunch. Le Bot Store toucherait donc plus de 100 fois plus d’utilisateurs à son lancement que l’App Store en 2008. Plusieurs applications de messagerie ont déjà franchi le pas : Kik donc, mais aussi Slack, Telegram et, certainement la plus évoluée, WeChat, dont la version chinoise permet déjà de commander un taxi ou un repas.
Ce Bot Store ne fait d’ailleurs plus vraiment de doutes. En janvier dernier, Facebook mettait à disposition son « Chat SDK », permettant aux développeurs tiers de développer des bots dédiés à sa messagerie. Quelques mois plus tôt, en août 2015, la société de Menlo Park annonçait M, son propre assistant personnel, permettant d’acheter des objets, réserver un restaurant ou préparer un voyage.
M est la réponse de Facebook à Siri d’Apple, Google Now et Cortana de Microsoft, mais c’est la seule à utiliser l’interface d’une messagerie pour interagir avec l’utilisateur.Ces bots pourront être intégrés non seulement dans Skype, mais aussi dans beaucoup d’autres applications : des messageries instantanées, des réseaux sociaux d’entreprise (Slack), des applications bureautiques (Office 365), etc. Pour faciliter ce travail d’intégration, Microsoft propose aux développeurs des outils spécialisés tels que « Bot Framework » et « Skype Bot Platform », ou encore « Cortana Intelligence Suite ». Ce dernier propose des services d’intelligence artificielle pour que les agents soient capables de comprendre les messages des utilisateurs. Les bots pourront apparaître sous forme textuelle, vocale ou même visuelle, par l’intermédiaire d’un personnage 3D par exemple. Pour Microsoft, l’ère des bots est arrivée.
Et si Facebook avait trouvé le meilleur moyen de s’adresser à une intelligence artificielle ?
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