Savez vous ce que signifie Asahi en japonais ? Cela veut dire « Soleil levant » et c’est également une variété de pommes.
De pomme ? Oui, de pomme… Apple en anglais. Hé oui, on va bien
parler aujourd’hui de Asahi, un projet dont le but est de porter Linux
sur les Mac Silicon (les fameux M1…etc), en commençant par les Mac Mini,
MacBook Air et MacBook Pro 2020 M1.
Leur objectif n’est pas de simplement faire tourner un linux mais
également de l’optimiser pour en faire un système d’exploitation
agréable à utiliser au quotidien.
Toutefois, cela demande pas mal de boulot car Apple Silicon est très
peu documenté, et les dev doivent reverser l’architecture du GPU d’Apple
et développer le pilote open source qui va bien. Gros challenge à
suivre donc !
Pour le moment, seule une alpha est sortie. Pas mal de choses
fonctionnent comme le wifi, l’usb, le lecteur de carte SD…etc. Par
contre, pour le bluetooth, Thunderbolt, l’accélération du GPU…etc il
faudra encore attendre un peu. Mais comme je vous le disais, c’est une
version Alpha. Le dual boot fonctionne donc vous pourrez profiter de
Asahi tout en conservant macOS. Et si vous vous plantez, pas grave, vous
pouvez toujours supprimer la partition Asahi ou réinstaller votre Mac
via son mode d’install recovery.
Pour installer Asahi, vous devez mettre à jour votre macOS vers
une version >= 12.3, disposer de 53 GB minimum d’espace disque,
ouvrir un terminal et entrer la commande suivante :
Apple silicon M2 : production lancée pour les MacBook Pro 14 et 16″
Plus qu’une question de quelques mois avant leur sortie ?
Publié le
Par
Pierre Otin
Si le Macbook Pro 13″ a eu
droit à la nouvelle puce Apple silicon l’année dernière, le modèle 16″
est encore propulsé par l’ancienne plateforme Intel. Mais selon le
journal DigiTimes, il se pourrait bien que cette machine connaisse ses
derniers instants sous sa forme actuelle. En effet, Apple aurait lancé
la production de masse d’un MacBook Pro 16″ Apple silicon. On imagine
une sortie pour la deuxième moitié de l’automne, le géant californien
appréciant particulièrement cette période pour lancer de nouveaux
ordinateurs.
Mais ce n’est pas tout, le MacBook Pro 16″ Apple silicon viendrait accompagné d’un nouveau modèle 14″ Apple silicon,
comme l’annonce la source. Ce dernier serait également entré en phase
de production. Il se destine à remplacer le modèle 13″ actuellement en
gamme.
Voilà un moment déjà que les rumeurs s’accordent sur la
venue d’un modèle 14″ dans la gamme MacBook Pro. Et il se pourrait bien
que l’année 2021 voit cette hypothèse se réaliser.
Concernant la
puce Apple silicon qui équiperait ces deux nouvelles machines, il est
bien évidemment question d’une évolution de la M1 vue sur MacBook Pro
13″, Mac mini, iMac et iPad Pro. Si son appellation n’est pas encore
connue pour l’instant, les analystes hésitant entre M2 et M1X, on peut
espérer un gain de performances notable par rapport à la génération de 2020 du SoC, avec probablement la possibilité de monter à 32 Go, voire 64 Go de mémoire vive.
Pour le moment, les ordinateurs Apple silicon sont limités à 16 Go de RAM.
Et même si de nombreux tests ont déjà montré que les performances avec
puce Apple silicon et 16 Go de RAM sont comparables à celles d’une
machine Mac avec processeur Intel et 32 Go de mémoire vive, nombreux
sont les professionnels nécessitant encore une quantité de mémoire vive
égale ou supérieure à 32 Go. On pense notamment aux monteurs vidéos, aux
graphistes 3D, aux ingénieurs du son ou encore aux techniciens du
cinéma.
macOS Monterey peut supprimer ses données et réglages comme iOS
Par: Florian Innocente |
macOS
Monterey rejoint iOS sur l'une de ses fonctions importantes et
pratiques : la suppression du contenu et des réglages d'un Mac, excepté
son système d'exploitation. Une opération indispensable lorsque
vous vendez votre machine ou, dans notre cas chez MacG, de tous ces Mac
que nous renvoyons à l'Apple Store à l'issue de nos tests.
Les administrateurs système trouveront également un intérêt à cette
possibilité dont on ne disposait que sur iPhone et iPad ou qui existait
sur des plateformes concurrentes. Sur son blog, Guillaume Gète, y pressent
de futurs gains de temps appréciables lorsqu'il est amené à souvent
tester des machines, ou en remplacer et même lorsque ces admin auront
besoin de le faire à distance puisque c'est apparement prévu.
Tout le monde néanmoins ne sera pas servi, cette fonction n'est
proposée que sur les Mac contenant une puce T2 (les premiers remontent à
2018 — liste) et tous ceux dotés d'un processeur Apple (le M1 pour l'instant).
La fonction se trouve dans le menu Préférences Système, elle va
ouvrir le nouvel Assistant d'effacement dont la première action sera de
vous enjoindre de réaliser une ultime sauvegarde Time Machine. Car à
l'issue de cette opération, votre Mac ne contiendra plus qu'un macOS
vide de tout le reste, comme à son premier déballage.
L'assistant présente la liste des comptes d'utilisateurs trouvés sur
la machine et détaille ce qui va être supprimé, en plus des réglages
plus généraux et de tous vos fichiers : votre identifiant Apple sera
déconnecté, les empreintes Touch ID purgées tout comme les cartes
Apple Pay et le verrouillage d'activation sera désactivé (lire aussi Apple Store : déconnectez iCloud avant de retourner un produit).
L'étape suivante consiste à s'identifier — notez que seuls les
utilisateurs ayant un compte administrateur peuvent heureusement lancer
cette grande broyeuse de données — puis à s'identifier avec son Apple ID
pour déconnecter votre compte d'iCloud.
Une ultime demande de confirmation est faite. À ce stade on peut
encore renoncer et quitter l'assistant. Il suffira de retourner dans les
préférences système pour remettre son Apple ID afin de retrouver
iCloud.
Je ne suis pas allé au bout de la manœuvre mais le but est de se
retrouver avec un Mac vidé de tout ce qui vous concerne — et des autres
comptes — et qui redémarrera sur l'assistant d'installation. Le système
est laissé intact, il n'attendra que la création d'un nouveau compte
utilisateur.
Et aussi :
FaceTime
Améliorations audio : les appels se
veulent plus naturels, au niveau du son, grâce à Spatial audio par
exemple. Ainsi, toutes les personnes d’une conversation sont entendues
comme se situant dans la même pièce. Une nouvelle technologie
d’isolation de voix permet aussi de mieux vous faire entendre en
éliminant les bruits environnants
Améliorations vidéos : nouvelle vue en grille, pour voir tous les participants affichés à l’écran
Portrait : vue et effets Portrait pour FaceTime pour améliorer l’image de son visage
FaceTime Links : ces liens intelligents permettent de plus facilement rejoindre une conversation FaceTime
SharePlay : pour
partager son écran, une expérience vidéo ou musicale via FaceTime. La
fonctionnalité va notamment profiter d’API pour intégrer facilement
différents services à partager entre participants à une conversation
FaceTime
Photos
Live Text : nouvelle
fonctionnalité de capture de texte pour convertir du texte vu en photo
en du texte éditable. Fonctionne avec 7 langues, dont le français.
Fonctionne aussi sur des objets, animaux, paysages, etc. ce qui permet
par exemple d’affichage la race d’un chien vu en photo
Souvenirs : amélioration
de la création automatique des souvenirs, mais aussi de leur
consultation. Ils profitent d’une nouvelle fonctionnalité nommée
“Memories Mixies”, permettant notamment d’appliquer différents filtres
intelligents et divers types de montage pour un même souvenir
Notes
Tags : prise en charge des tags pour un nouveau classement de ses notes
Activité : affichage des derniers changements réalisés sur des notes partagées
Quick Note :
affichage de ses notes dans une fenêtre volante qui reste à l’écran
tandis que l’on navigue sur d’autres app. Permet de faciliter la prise
de notes à la volée
Autre
Spotlight : la recherche
intelligente d’iOS est encore améliorée, en profitant du Live Text
justement, mais aussi grâce à de nouveaux résultats enrichis pour les
contacts, entre autres
Wallet et clés : compatibilité
avec de nouvelles clés, plus seulement limitées aux voitures. Par
exemple, il sera possible sous peu d’ouvrir sa chambre d’hôtel avec sa
clé de chambre numérique dans Wallet, son appartement, ou encore la
porte de sa maison
Wallet et pièces d’identité : aux
USA uniquement dans un premier temps, l’application Wallet contiendra
prochainement le permis de conduire et la carte d’identité. On espère
voir arriver cela un jour en France…
Météo : améliorations de design, avec fonds d’écran plus dynamiques, mais aussi apports de cartes météorologiques haute résolution
Safari : la barre d’onglet est améliorée et profite d’un
nouveau design volant. Les onglets sont aussi affichés dans une
nouvelle vue en grille
Extensions : Safari sur iOS et iPadOS 15 supporte maintenant les extensions web
Apple Plans : nombreuses
améliorations de design, avec notamment un nouveau mode nuit, mais
aussi amélioration du guidage en voiture. Idem pour les transports en
commun, Apple a prévu des changements en termes d’ergonomie pour mieux
se repérer lors d’un trajet en métro par exemple. Sans oublier une
nouvelle vue 3D pour mieux appréhender un trajet piéton en ville, entre
autres
Mais aussi
AirPods
Conversation Boost :
permet de mieux entendre les conversations grâce à une captation audio
plus directe. Pratique notamment pour les personnes malentendantes
Notifications vocales : Siri lit les notifications pour vous les faire entendre
Localiser : AirPods Pro et AirPods Max compatibles avec le réseau Localiser
Mail : nouvelle
fonction “Mail Privacy Protection”. Celle-ci cache l’adresse IP aux
expéditeurs les empêchant de suivre vos activités sur les mails reçus
Applications : nouvelle section permettant de voir quelles applications ont accès à quelles informations utilisateurs
Siri : par
défaut, l’audio est traité et reconnu en local, sans aucun partage sur
les serveurs d’Apple, et donc sans besoin de connexion internet !
Aucune surprise : l’iMac 24 pouces est un excellent iMac d’après les premiers tests
Nicolas Furno |
En amont de la sortie de l’iMac 24 pouces
ce vendredi 21 mai, Apple a envoyé comme toujours quelques exemplaires
de son tout-en-un à la presse. Journalistes (mais toujours pas nous 😢)
et youtubeurs ont reçu un exemplaire et ils ont tous publié leur test en
même temps cet après-midi. Avant de pouvoir tester nous-mêmes
l’ordinateur, voici ce qui ressort des premiers tests !
L’Apple M1 fidèle à lui-même
Commençons par évacuer le point le moins intéressant de tous ces
tests : les performances. L’iMac 24 pouces repose sur la même base
technique que les autres Mac avec Apple M1 sortis à l’automne, si bien
que l’on a une bonne idée de ce qu’il faut en attendre avant même de le
tester. La puce conçue par Apple est extrêmement rapide et elle laisse
les anciens iMac 21 pouces sous Intel sur place et même la plupart des
Mac Intel.
Comme le note Jason Snell de Six Colors,
on connaît déjà cet ordinateur, mais l’iMac 24 pouces le propose sous
un format différent. Les résultats de tests de performances sont
identiques aux précédents Mac avec cette même puce, ce qui est logique.
Sa ventilation active lui assure des performances maintenues sans
problème, comme en témoigne Monica Chin pour The Verge : même après trente minutes de tests intenses avec Cinebench, les performances n’ont pas baissé.
Tant mieux, d’autant que les deux ventilateurs intégrés à
l’iMac 24 pouces sont aussi discrets que ceux des Mac mini et
MacBook Pro 13 pouces avec M1. Au quotidien, on ne l’entend jamais et
Joanna Stern du Wall Street Journal
s’émerveille de cet ordinateur qui encaisse sans broncher ses tests de
performances les plus exigeants dans le silence le plus complet.
On peut entendre les ventilateurs, précise quand même Decindra Hardawar pour Engadget.
Il indique qu’ils s’activent pendant une session de jeu, mais restent
discrets même dans ce cas de figure. Le journaliste parle de « doux
vombrissement », un bruit qui n’est pas du tout gênant au quotidien. Là
encore, l’iMac 24 pouces ne se distingue pas vraiment des autres Mac
Apple M1, c’est la même situation avec le Mac mini ou le
MacBook Pro 13 pouces.
Les mêmes limites s’imposent à l’iMac 24 comme à tous les autres Mac
M1. Le CPU et le GPU sont identiques, avec huit cœurs pour le premier et
sept ou huit pour le second. La RAM ne peut pas dépasser 16 Go et c’est
toujours 8 Go de base, quand le stockage est limité au maximum à 2 To.
Il n’y a au maximum que deux ports Thunderbolt au dos de l’ordinateur,
qui ne sait gérer qu’un seul écran externe en plus du sien.
The Verge résume bien la situation : si vous étiez limité
par les précédents Mac Apple M1, ce modèle ne sera pas pour vous. Si ce
n’est pas le cas, la puce d’Apple est réellement aussi bonne qu’on le
pensait initialement et l’iMac 24 pouces en profite tout autant que les
autres Mac. Le choix revient donc essentiellement à une histoire de
forme…
Le design avant tout
Le nouvel iMac prend l’Apple M1 et le place sous un écran d’à peu
près 24 pouces. Apple a mis le paquet sur le design de son tout-en-un,
avec une large sélection de couleurs que vous pouvez admirer dans cette vidéo d’iJustine,
où elle déballe toutes les variantes l’une après l’autre. On y verra
notamment le modèle le plus discret de la gamme, l’argent qui ressemble
le plus aux anciens iMac, du moins de dos.
Comme on l’avait vu sur les photos du produit, Apple a opté pour un
bi-ton, avec une couleur vive au dos et une version plus pastel devant.
Le constructeur fournit même deux autocollants avec ses iMac, un de
chaque couleur. Tous les accessoires sont aussi accordés, avec la teinte
pastel pour que votre bureau soit cohérent. Comme souvent, les couleurs
réelles sont assez différentes des photos mises en avant sur le site
d’Apple et il peut être difficile de se faire une idée.
L’orange envoyé par Apple à la majorité des journalistes affiche une
teinte très chaleureuse au dos et même de face, la couleur le distingue
clairement. Le bleu reçu majoritairement par les autres journalistes est
nettement plus discret de face et selon les angles, on pourrait même
croire qu’il s’agit de la couleur de base de l’aluminium. On pense à
l’iPad Air 4, mais c’est indéniablement le dos qui permet au tout-en-un
de se distinguer.
Les goûts et les couleurs ne se discutent pas et sur ce point, les avis sont partagés. Julien Cadot de Numerama salue le retour de la couleur pour combattre la « morosité grisâtre ou noire » de l’informatique. Autre son de cloche pour Marques Brownlee,
qui n’apprécie pas le design de son iMac 24 bleu. Même s’il apprécie
mieux les bordures blanches autour de la dalle, qui pourraient permettre
de mieux intégrer l’ordinateur face à un mur blanc, il ne comprend pas
pourquoi le menton est encore là.
On sait pourquoi ce menton est là : la finesse de cet iMac est telle —
l’iMac est plus fin qu’une Apple Watch ! — qu’il a fallu placer tous
les composants sous l’écran, et non derrière. Le YouTubeur trouve que
c’est un choix malvenu et il aurait préféré un iMac plus épais, mais
sans menton et pourquoi pas avec une alimentation intégrée. Une fois
posé sur le bureau, on ne profite plus de la finesse de la machine,
argumente-t-il.
Néanmoins, comme le rappelle Jason Snell, cette finesse combinée à la
légèreté de l’iMac 24 est aussi un avantage. Le journaliste explique
qu’on peut déplacer le tout-en-un si facilement et qu’il prend si peu de
place qu’on pourrait avoir envie d’en faire un ordinateur transportable
d’intérieur, qui passe du bureau à la cuisine au fil de la journée. En
cela, il perd son statut de meuble fixe et cela peut être très pratique,
notamment dans les logements exigus.
Utiliser un iMac dans une cuisine, cela peut ressembler à une idée
ridicule, mais elle s’avère plus courante qu’on pourrait le croire. Le
journaliste d’Engadget tout comme Dan Ackerman pour Cnet expliquent avoir fait la même chose que leur collègue, tandis que le youtubeur Brian Tong présente son modèle violet dans sa cuisine.
Suivre des recettes ou diffuser de la musique pendant que l’on
cuisine, utiliser l’écran de qualité pour regarder des vidéos ou encore
déplacer l’ordinateur d’une pièce à l’autre pour travailler en profitant
d’une meilleure lumière naturelle. C’est si simple, pourquoi s’en
priver ? Une simplicité aussi permise par le câble d’alimentation
maintenu par des aimants au dos de l’iMac.
Attention, rien à voir avec le MagSafe des anciens Mac toutefois — ni
celui des nouveaux iPhone, ça devient compliqué —, l’aimant est
puissant et il faut tirer fermement dessus pour l’enlever. C’est un
défaut pour Numerama qui relève que l’ordinateur tombera bien
avant que le câble ne se détache, mais c’est surtout pratique pour
pouvoir déplacer l’iMac constamment. Le câble vient trouver
naturellement sa place, il n’est pas nécessaire d’aller fouiner derrière
l’ordinateur comme avant. Et si vous voulez l’installer sur un bureau
fixe, la prise Ethernet intégrée élimine un câble — « généralement assez
laid » considère Pierre Fontaine pour 01Net — au niveau du bureau.
La webcam est aussi meilleure, enfin. Tous les journalistes ont testé
la caméra 1080p installée par Apple et noté les progrès par rapport aux
autres Mac, y compris les modèles M1 qui bénéficient des mêmes
traitements logiciels de l’image. Mais comme le montre cette comparaison
publiée par le Wall Street Journal, l’iMac 24 pouces (gauche)
fait nettement mieux qu’un MacBook Pro 13 pouces dernière génération
(droite) dans les mêmes conditions.
Et d’après Joanna Stern, la webcam fait désormais jeu égal avec celle
d’un iPhone récent : comparé à la caméra avant de son iPhone 12, l’iMac
avait souvent de meilleurs résultats. Tous les tests saluent cette
bonne surprise, tout comme la qualité des six microphones, qui savent
capter la voix de l’utilisateur où qu’il soit. L’enregistrement est de
bonne qualité, sans atteindre le niveau d’un microphone dédié, bien sûr.
Même idée avec les haut-parleurs, qu’Apple qualifie de meilleurs jamais installés dans un iMac. La journaliste de The Verge est sur la même longueur d’ondes et relève que le niveau sonore suffit amplement pour une pièce, sans distorsion. Chez Engadget,
on souligne aussi que leur compatibilité Dolby Atmos sait être
bluffante avec un film : le journaliste avait l’impression d’entendre le
son arriver depuis derrière lui.
Pourtant, Apple a repris la même solution technique, avec deux
haut-parleurs qui pointent vers le bas. L’entreprise a déjà prouvé
qu’elle pouvait extraire une excellente qualité sonore d’un tel
environnement et le nouvel iMac n’en est que la dernière preuve. Malgré
tout, Marques Brownlee a noté un léger manque de basses, preuve de plus
pour le youtubeur qu’Apple a trop favorisé la finesse.
Le Mac parfait pour la majorité des besoins
Ces premiers tests sont ainsi tous enthousiastes : même si certains
journalistes considèrent que l’ordinateur n’est pas pour eux, ils
reconnaissent tous qu’il est parfaitement adapté pour sa cible. En
particulier, c’est un Mac parfait pour les besoins du quotidien et toute
la famille.
L’ajout de Touch ID au clavier fourni avec l’iMac va d’ailleurs dans
ce sens. Grace à lui, on peut rapidement basculer d’une session
utilisateur à l’autre, tout comme on peut facilement déverrouiller
l’ordinateur au démarrage. Marques Brownlee note qu’il ressemble fort au
Touch ID des iPhone et même s’il y a une latence d’une seconde ou deux,
probablement liée à la transmission des données en Bluetooth, c’est un
confort indéniable.
Comme Samuel Gibbs pour The Guardian, René Ritchie d’iMore
aurait préféré Face ID, mais le journaliste rappelle que tous les Mac
Apple M1 sont compatibles avec le nouveau clavier équipé de Touch ID.
Pour le moment, Apple ne vend pas l’accessoire séparément, mais cela
viendra certainement dans un deuxième temps. Le journaliste d’Engadget
salue aussi cette fonction pour tout le reste, comme les achats sur le
Mac App Store et considère que cela devient vite indispensable.
Les autres accessoires fournis avec l’iMac sont les mêmes qu’avant,
mais colorés. Le Magic Trackpad comme le Magic Keyboard adoptent des
bords arrondis, mais Jason Snell regrette le retour sur le petit clavier
aux flèches sans T inversé. Apple avait fini par abandonner cette
mauvaise idée avec ses claviers récents, il est difficile de comprendre
pourquoi elle y revient maintenant. Quant à la Magic Mouse, elle adopte
un coloris similaire à celui de l’ordinateur, mais ne change pas par
ailleurs, ce qui signifie que sa charge est toujours aussi ridicule…
À l’heure des bilans, l’enthousiasme reste de mise. À condition de
garder en tête les limites de tous les Mac Apple M1, à condition aussi
d’accepter une grille tarifaire pas toujours facile à avaler — Numerama
évoque notamment les prix des options pour la mémoire vive et le
stockage et à peu près tout le monde critique les radineries sur le
modèle entrée de gamme dépourvu de deux USB-C, de prise Ethernet ou de
Touch ID —, cet iMac 24 pouces est un excellent ordinateur pour le grand
public.
Même les pros pourraient s’y retrouver, note le youtubeur et photographe Tyler Stalman
qui juge que cet iMac est bien assez puissant pour répondre à la
majorité des besoins en photo et vidéo. Malgré tout, tous les tests sans
exception rappellent que c’est un ordinateur destiné à tous ceux qui
ont besoin d’un ordinateur pour les besoins du quotidien et de
l’informatique légère. Et en fait, il répondra sans problème à la
majorité des utilisateurs.
D’ailleurs, conclut Monica Chin dans son test pour The Verge,
il est plus facile de lister les cas où cet iMac 24 pouces ne suffira
pas. Ceux qui ne veulent pas de dongles et ont besoin de connecter de
multiples accessoires, ceux qui avaient un iMac 27 pouces et ne veulent
pas perdre de l’espace de travail utile, ceux qui ont besoin de plus de
performances et ceux qui veulent le meilleur rapport qualité/prix.
Même si, comme le note judicieusement Marques Brownlee, vous ne
pourrez pas trouver un ordinateur avec un aussi bon écran pour le prix
demandé par Apple, mais si vous acceptez un écran moins bon, il y a bien
évidemment moins cher, ne serait-ce qu’en partant du Mac mini M1. Pour
rappel, les prix débutent en France à 1 449 € pour le modèle d’entrée de gamme.
Comme toujours avec l’iMac, on paye la compacité, l’intégration et la
simplicité. Mais sur tous ces points, le contrat est rempli et ce
nouveau tout-en-un remplit parfaitement son office.
Pourquoi Apple ne proposera bientôt plus de carte graphique ?
Cette intégration d'un nombre croissant de fonctions au sein d'une
seule puce est un mouvement de fond pour Apple. Le mouvement originel du
« tout soudé » n'était qu'un début, avant la phase du « tout en un ».
Il y a fort à parier que les gammes iMac et MacBook Pro se passent
définitivement de cartes graphiques dédiées.
Si le « petit » M1 se contente de 8 cœurs graphiques, rien n'empêche
Apple d'envisager un processeur plus richement doté, apte à propulser la
gamme au niveau des cartes dédiées. Ajouter des cœurs supplémentaires à
une architecture existante, c'est ainsi qu'Apple est passée de l'A10 à
l'A10X ou de l'A12 à l'A12X. Et il n'y a pas beaucoup de retard à
rattraper : les Mac M1 ne sont en retrait que de 10 à 30 % sur le MacBook Pro 16" et l'iMac 27" dotés d'une Radeon Pro 5300.
Autrement dit : si les 8 cœurs graphiques du M1 ne sont pas ridicules
face aux cartes dédiées qu'Apple colle aujourd'hui dans sa gamme, sans
doute une version enrichie pourra-t-elle venir chatouiller la Radeon Pro
5500 XT qui équipe avec ses 22 cœurs l'iMac haut de gamme. Car le rendu
graphique est un domaine qui se plie fort bien à ces structures
hautement parallèles où la charge de travail est répartie entre de
nombreuses unités de calcul.
Là encore, Apple évitera d'enrichir un sous-traitant. Ayant habitué
ses clients à des cartes de milieu de gamme ou issues du monde des
ordinateurs portables, elle n'a pas besoin de s'attaquer directement aux
monstres de Nvidia ou d'AMD et peut tranquillement nous assurer de
meilleurs performances que la gamme précédente. Restera la question du
gros Mac Pro ? ...... Une coquille vide chauffante avec un gros processeur ?
Après l'Apple M1 : ce qui nous attend… et pourquoi Intel aura du mal à suivre
REF.: Jean-Baptiste Leheup |
Maintenant
que le processeur M1 est largement utilisé, il ne fait pas de doute
qu'Apple a gagné son pari. Son processeur est aujourd'hui unanimement
salué, et pas seulement dans le monde Apple. À part Intel,
tout le monde s'accorde sur le fait que le système sur puce M1 est
habilement conçu, puissant, économe, et particulièrement bien mis à
profit par macOS et ses technologies. Et pourtant, il reste de belles
marges de manoeuvre pour des améliorations que nous verrons sans doute
apparaître au cours des prochains mois.
Le processeur M1, le plus petit des Apple Silicon
Aujourd'hui, le processeur M1 est au sommet de la gamme Apple
Silicon. Il est le caïd de la famille, plus gros et plus fort que ses
petits frères A13 et A14 embarqués dans les gammes iPad et iPhone. Et il
n'a même pas peur d'aller se bagarrer dans la cour des grands. Mais
viendra un temps où l'on se souviendra avec nostalgie de ce petit
nouveau.
Car sur le papier, comparé aux processeurs qui équipent les autres
ordinateurs, le M1 n'est pas si impressionnant. Pour commencer, il est
tout petit. À peine 120 millimètres carrés, soit un ongle de pouce.
L'Intel Core i9 de l'iMac est presque deux fois plus gros, et le Xeon du
Mac Pro, six fois plus gros. Autrement dit : Apple peut sans difficulté
envisager d'étendre son processeur pour y caser plus de cœurs, plus de
mémoire cache, et plus de mémoire vive…
En termes de consommation, c'est aussi le petit poucet des
processeurs du moment. Un Mac mini à fond la caisse consomme moins de 40
watts, tout en chatouillant l'iMac Pro
qui en consomme 370. Apple n'est donc pas limitée par cet aspect. En
quelque sorte, la gamme Apple Silicon permet à la marque de repartir
d'une feuille presque blanche, sans contrainte particulière.
Il n'y a guère que sur la question de la cadence d'horloge qu'Apple
n'a pas lésiné sur les moyens. Son premier processeur est directement
calé sur une fréquence de 3,2 GHz, loin d'être ridicule au milieu de ses
concurrents. Mais cette fréquence est atteinte avec une finesse de
gravure de 5 nanomètres, qui doit offrir une marge que l'on ne connaît
pas encore, puisqu'Apple est la première à s'y aventurer. On sait
cependant qu'AMD dépasse cette fréquence avec la quasi-totalité de sa
gamme Ryzen pourtant gravée en 7 nm. Et Intel, qui n'a peur de rien,
parvient à maîtriser son i9 en 14 nm à près de 5 GHz.
Reste la question du coût. Là encore, il faut mettre tout le monde à
l'aise : il y a de la marge. Un cadre d'IBM s'est lancé dans une estimation du coût du M1 pour Apple
et pense pouvoir affirmer que chaque M1 coûte environ 50 $ à fabriquer.
Apple a en quelque sorte internalisé le coût du développement de ce
processeur, qui était auparavant facturé par Intel. Si elle doit
maintenant payer elle-même les ingénieurs qui mettent au point ses
processeurs, elle empoche en contrepartie une partie des copieux
bénéfices qu'Intel engrangeait année après année.
M1, ce processeur dont on ne sait presque rien
Ce qui complique l'exercice de divination auquel je me prête
aujourd'hui, c'est qu'on en sait relativement assez peu sur les
spécifications techniques du processeur M1, malgré le travail d'analyse de l'A14 par Anandtech.
Apple ne travaille que pour elle-même, contrairement à Intel, et n'a
donc divulgué que les informations strictement nécessaires.
Parmi les éléments manquants, on ignore tout de la dotation en lignes
PCIe des processeurs Apple Silicon. Jusqu'à présent, cette donnée
n'avait que peu d'importance, que ce soit pour l'iPhone, totalement
fermé, comme pour le Mac mini et le MacBook Air, dont les capacités
d'extension se résument à quelques ports Thunderbolt.
D'autant plus que, rappelons-le, le processeur M1 intègre la partie
graphique, qui occupait auparavant plusieurs lignes PCIe (généralement,
quatre lignes pour une petite carte graphique, mais jusqu'à vingt-quatre
pour chaque carte AMD Radeon Pro Vega II Duo du Mac Pro 2019).
En intégrant la puce graphique à son système sur puce, Apple a sans
doute pu réduire le nombre de lignes PCIe gérées par son système. Mais
dans le même temps, on a vu grimper les exigences du Thunderbolt, au
point que sa version 4 exige que chaque port dispose d'une capacité PCIe
de 32 Gbit/s. Apple tente actuellement de noyer le poisson
en n'annonçant pas officiellement de compatibilité avec le Thunderbolt
4. Elle ne pourra pas éternellement rester sur cette ligne.
Une partie de la réponse est peut-être dans le PCIe 4.0. Cette
nouvelle version qui se démocratise depuis deux ans double le débit de
chaque ligne, permettant ainsi d'économiser des ressources. On ne sait
pas encore avec certitude si le processeur M1 gère cette nouvelle
version de la norme, mais ce serait une solution pour offrir sans
difficulté le niveau de connectivité des anciens Mac sans nécessiter
autant de lignes physiques. Mais il y a un bémol : le PCIe 4.0 est
surtout une version accélérée de la version précédente, avec peu
d'optimisations. Ses composants chauffent donc beaucoup plus que ses
prédécesseurs, ce qui est un frein à une adoption massive dans les
petites configurations M1.
Pourquoi Apple ne proposera bientôt plus de carte graphique
Cette intégration d'un nombre croissant de fonctions au sein d'une
seule puce est un mouvement de fond pour Apple. Le mouvement originel du
« tout soudé » n'était qu'un début, avant la phase du « tout en un ».
Il y a fort à parier que les gammes iMac et MacBook Pro se passent
définitivement de cartes graphiques dédiées.
Si le « petit » M1 se contente de 8 cœurs graphiques, rien n'empêche
Apple d'envisager un processeur plus richement doté, apte à propulser la
gamme au niveau des cartes dédiées. Ajouter des cœurs supplémentaires à
une architecture existante, c'est ainsi qu'Apple est passée de l'A10 à
l'A10X ou de l'A12 à l'A12X. Et il n'y a pas beaucoup de retard à
rattraper : les Mac M1 ne sont en retrait que de 10 à 30 % sur le MacBook Pro 16" et l'iMac 27" dotés d'une Radeon Pro 5300.
Autrement dit : si les 8 cœurs graphiques du M1 ne sont pas ridicules
face aux cartes dédiées qu'Apple colle aujourd'hui dans sa gamme, sans
doute une version enrichie pourra-t-elle venir chatouiller la Radeon Pro
5500 XT qui équipe avec ses 22 cœurs l'iMac haut de gamme. Car le rendu
graphique est un domaine qui se plie fort bien à ces structures
hautement parallèles où la charge de travail est répartie entre de
nombreuses unités de calcul.
Là encore, Apple évitera d'enrichir un sous-traitant. Ayant habitué
ses clients à des cartes de milieu de gamme ou issues du monde des
ordinateurs portables, elle n'a pas besoin de s'attaquer directement aux
monstres de Nvidia ou d'AMD et peut tranquillement nous assurer de
meilleurs performances que la gamme précédente. Restera la question du
gros Mac Pro, sur lequel nous reviendrons en fin d'article.
Pourquoi Intel n'applique-t-il pas les mêmes recettes ?
Loin de moi l'idée de tomber dans le sectarisme que l'on prête
souvent aux clients d'Apple, mais ce décrochage du monde x86 face au
monde ARM est l'une des questions récurrentes des observateurs depuis
plusieurs mois. Qu'est-ce qui peut bien empêcher Intel d'appliquer les
mêmes recettes à ses propres processeurs pour combler le fossé qui s'est
creusé ? On imagine parfois qu'après tout, un processeur est un
processeur, tout comme un vélo est un vélo. Il suffirait donc
d'appliquer à un processeur x86 les mêmes solutions pour le rendre à la
fois beaucoup plus puissant et plus économe.
Sauf que les « recettes miracles » adoptées par Apple pour son M1
sont intimement liées à l'architecture ARM qui le sous-tend. Dans cette
architecture, les instructions traitées par le processeur ont une
longueur fixe qui facilite leur dispersion entre les différentes unités
de traitement. À l'inverse, dans l'architecture x86, les instructions se
succèdent à un rythme irrégulier, ce qui complique la tâche du
processeur. Intel et AMD ont inventé quelques astuces, comme un système
qui tente de deviner où démarrera la prochaine instruction pour
l'exécuter sans attendre. Mais plus on y a recours, plus le taux
d'erreur augmente.
Tout ce qui pouvait être fait pour pousser l'architecture x86 dans
ses derniers retranchements a été fait. Dès les années 1990, les
processeurs 486 puis les Pentium ont adopté au plus profond de leurs
transistors une structure décomposant les complexes instructions de haut
niveau en micro-opérations élémentaires, plus aisées à manipuler, à
réordonner et à anticiper. Ce choix technologique a également permis, au
début des années 2000, de développer l'Hyper-Threading, où chaque cœur
est mis à disposition de deux files d'attente d'instructions : à chaque
fois que l'une des deux laisse un « blanc », l'autre file d'attente en
profite pour lancer ses propres instructions. Et depuis quelques mois,
Intel cherche à associer deux types de cœurs dans ses puces, à la manière de la technique big.LITTLE d'ARM.
Ces méthodes ont permis d'optimiser les ressources matérielles en
compensant les faiblesses héritées de la conception très linéaire des
premières puces d'Intel.
Résultat : depuis quelques années, à défaut de pouvoir encore
optimiser la gestion des instructions, on assiste plutôt à une
multiplication des cœurs, au prix d'une explosion de la consommation
électrique, du dégagement de chaleur et du coût de fabrication. Intel
propose un Core i9 disposant de 10 cœurs physiques, qui tutoie les 200
watts à lui tout seul. Chez AMD, le fleuron de la gamme est actuellement
le Ryzen Threadripper 3990X, un véritable monstre : un PC équipé de ce processeur à 4 500 $
peut atteindre une consommation de 1 000 watts quand il active ses 64
cœurs. Mais il se montre alors dix fois plus rapide qu'un Mac M1 sous
CineBench et cinq fois plus rapide sous GeekBench.
Rien n'empêcherait aujourd'hui Intel de repartir aussi d'une page
blanche. Elle en a d'ailleurs eu l'occasion en 1997 en rachetant à DEC
sa famille de processeurs StrongARM, rebaptisée XScale. Elle n'a
cependant pas trop su quoi en faire, et l'a revendue dix ans plus tard.
Faute de succès des processeurs ARM dans le monde PC, Windows ARM n'a
pas percé. Et puisque Windows ARM n'a pas percé, personne ne veut
investir dans un processeur ARM pour le monde PC. Enfin, Qualcomm montre
bien une certaine ambition dans le domaine, mais le fabricant vient
juste de s'adjoindre les services d'anciens d'Apple
pour tenter de rattraper son retard sur le processeur M1. Il est donc
toujours aussi difficile de renoncer à ce qui fait l'essence de
l'architecture x86, car tout l'écosystème du PC repose sur ces
fondations, à commencer par Windows. C'est le serpent qui se mord la
queue — pour le moment.
Verra-t-on un Mac Pro Apple Silicon ?
L'architecture ARM se prête facilement à la multiplication des cœurs, d'autant plus qu'Apple a organisé de longue date son système d'exploitation
pour en tirer parti. Si Apple a le moindre doute sur la possibilité de
caser toujours plus d'unités de calcul dans une puce, elle pourra
s'intéresser à la microarchitecture Neoverse N1 qu'ARM diffuse depuis
2019. Le concepteur californien Ampere Computing
en a tiré la puce Altra, dotée de 32 à 80 cœurs physiques (et bientôt
128). Grâce à une gravure à 7 nm, ce paquebot de 80 cœurs cadencés à 3,3
GHz, capable de gérer huit canaux de mémoire vive (contre six pour le
Mac Pro actuel) et 128 lignes PCIe (contre 64 pour le processeur Xeon du
Mac Pro, soit quatre fois moins de débit compte tenu de la différence
de génération) se contente d'une enveloppe thermique (TDP) de 250W, à
peine plus que le Xeon, dont les 28 cœurs tournent à 2,5 GHz.
Comme si un seul de ces cerveaux ne suffisait pas, Ampere a prévu la
possibilité de les associer deux par deux. Des ordinateurs
bi-processeurs, comme Apple a cessé d'en proposer depuis 2012. Pourtant,
le jeu en vaut la chandelle : selon les tests, la version 80 cœurs de l'Altra peut se montrer trois à cinq fois plus rapide que le Xeon, pour la moitié de son prix !
En attendant, la question du Mac Pro est une vraie épine dans le pied
d'Apple. La marque est consciente que ce modèle est incontournable dans
sa gamme, car il lui donne une légitimité auprès d'un public exigeant.
Sans Mac Pro, sa gamme ne paraîtrait pas très professionnelle. Or
jusqu'à présent, pour fabriquer un Mac Pro, ce n'était pas très
compliqué. Il suffisait de faire une grosse boîte et d'y inclure un gros
processeur produit par Intel. Apple a bien essayé d'expliquer aux
professionnels qu'ils pouvaient se contenter d'un petit cylindre discret
et silencieux, mais ça n'a pas marché : elle a dû se résoudre à leur proposer à nouveau un gros machin plein de vide avec une alimentation électrique digne d'une friteuse.
Mais au moins, Apple n'a pas eu à inventer le processeur qui va avec.
Pour le plus puissant Mac Pro, le tarif public du Xeon W-3275M à 28
cœurs se situe aux alentours de 7 000 €. Intel en vend des palettes
entières, car la plupart d'entre eux terminent dans des fermes de
serveurs, où leurs nombreux cœurs font merveille pour servir plusieurs
clients ou faire tourner plusieurs machines virtuelles en parallèle.
Pour Apple, c'est juste un achat comme un autre, qu'elle rentabilise en
vendant la machine au bon prix.
Mais voilà, pour équiper son futur Mac Pro d'un processeur à la
hauteur de la gamme Xeon d'Intel, ou de leurs concurrents Threadripper
d'AMD, Apple va devoir inventer son propre monstre de puissance. Et
comme elle n'a sûrement pas l'intention de le vendre ensuite à ses
concurrents, il faudra qu'elle rentabilise toute seule la recherche, le
développement et la fabrication de ces processeurs. Elle a peut-être un
projet secret consistant à envahir les centres de données, mais en
attendant, la cible du Mac Pro ne semble pas suffisante pour
rentabiliser l'investissement de base.
Il sera intéressant de voir quels seront les choix d'Apple en la
matière. Multiplier les cœurs dédiés à l'intelligence artificielle
(comme le Neural Engine) ou les cœurs GPU ne suffira pas à offrir une
machine capable de se confronter à la force brute des modèles Intel ou
AMD. On n'imagine quand même pas qu'Apple va proposer un nouveau Mac Pro
doté d'un processeur x86 : ce serait reconnaître qu'elle ne peut pas
concurrencer Intel sur le terrain de la puissance. Même à titre
provisoire, ce serait un message négatif, dont Intel s’empresserait de
tirer un profit médiatique.
Apple a-t-elle dans ses cartons un super-processeur à plusieurs
dizaines de cœurs, peut-être pas rentable, mais capable de servir de
vitrine technologique à Apple Silicon ? Un M1X, M1 Pro ou M2 qui serait
ensuite adapté au reste de la gamme ? Va-t-elle développer des systèmes
multi-processeurs en associant deux, quatre, voire des dizaines de ses
petits M1 ? Va-t-elle développer ses propres cartes d'extension pour
externaliser la puissance de calcul à la mode GPGPU ?
Et quand Apple aura résolu cette question, il lui en restera une autre : le design. On a entendu dire qu'elle réfléchissait à un Mac Pro de taille réduite.
Cela signifierait qu'elle renoncerait à la possibilité d'offrir des
emplacements pour des cartes d'extension, qui justifient à eux seuls le
volume de l'actuel Mac Pro. Alors, retour au Mac Pro « poubelle » ou
maintien d'un Mac Pro « camion » ? L'avenir s'annonce passionnant !
Résultats sondage Apple M1 : la révolution est en marche
L’unanimité pour Apple Silicon.
Par
Pierre Otin
Le monde de l’ordinateur
personnel a été chamboulé récemment avec la sortie des nouveaux Mac M1.
Ceux-ci intègrent en effet une nouvelle puce conçue par Apple, dans le
cadre du projet Apple Silicon. Ce dernier veut à long terme voir tous
les Mac tourner sous architecture Apple, et non plus sous architecture
Intel.
Cette transition annoncée lors du WWDC de juin 2020 était très
attendue, car sur mobile, Apple propose déjà certains des meilleurs
processeurs du marché. La question était de savoir si la firme
californienne est capable de faire aussi bien sur ordinateur. Et selon
les premiers tests, il semblerait bien que ce soit le cas. La puce M1
procure des performances impressionnantes, d’autant qu’elle sous-tend
également une meilleure autonomie sur Mac portables. En revanche, tout
n’est pas rose et quelques inconvénients viennent ternir le tableau,
dont une compatibilité des applications qui n’est pas encore totale.
Quoi qu’il en soit, le passage aux puces Mx sur Mac est un tournant,
au moins chez Apple, si ce n’est plus largement. À ce sujet, nous vous
demandions justement votre avis il y a plusieurs jours, afin d’avoir un
aperçu de la manière avec laquelle le grand public perçoit cette
nouveauté.
Les résultats
L’intitulé du sondage était le suivant : “La nouvelle puce M1 d’Apple, pour vous, c’est”. Il y avait 4 réponses possibles :
Prometteur, j’attends la suite
Une révolution, j’achète dès maintenant
Inquiétant, trop de désavantages
Catastrophique, Apple va droit dans le mur
Vous avez été un peu moins de 500 participants. Voici sans plus attendre la répartition des votes :
Pour une large majorité d’entre vous, soit 97 %, la nouvelle puce M1 est prometteuse.
Parmi ces conquis, 6 lecteurs sur 10 préfèrent quand même attendre la
suite à ce stade, quand 4 lecteurs sur 10 se disent prêts à acheter un
Mac M1 dès maintenant, considérant la transition Apple Silicon comme une
vraie révolution.
Moins de 4 % des votants ont jugé la puce M1 de manière négative. Pour eux, le projet Silicon est une mauvaise idée d’Apple.
L’année 2021, la confirmation attendue
En commentaires, vous êtes aussi nombreux à considérer la puce M1
comme une réelle révolution, sans forcément tout de même vouloir acheter
l’une des nouvelles machines intégrant le processeur Apple de suite. Et
je crois que c’est ce que beaucoup de ceux qui suivent l’affaire de
près vont faire : passer la main pour cette première génération de
produits Apple Silicon et attendre de voir ce que la firme californienne
proposera en 2021.
Lors du lancement des nouveaux Mac la semaine dernière, Apple a longtemps insisté sur les capacités de son tout nouveau processeur maison, le M1.
Mais ce dernier a également des défauts. Il met par exemple fin à la
possible existence de Windows sur les Mac d’Apple. Mais sur ce point, il
semble qu’avec quelques jours de travail acharné, les équipes de
CodeWeavers aient trouvé une solution.
En effet l’entreprise a annoncé que Cross Over 20 était désormais
fonctionnel sur les Mac avec les processeurs M1. Il est donc possible
d’exécuter un logiciel Windows directement depuis son appareil Apple. La
plateforme Cross Over est construite autour d’un projet open source,
baptisé Wine. Ce dernier peut exécuter Windows et Linux, sous macOS.
Malgré tout, cette exécution n’est pas des plus simple à mettre en
place. En effet, vu qu’Apple et Microsoft ont annoncé que Windows
n’était plus disponible sur les Mac disposant de la technologie M1,
l’exécution de Cross Over 20 doit se faire à travers Rosetta 2 qui vient
encore un peu plus complexifié la liaison. Cross Over ne faisant la
traduction qu’entre le logiciel et Rosetta 2, qui elle même fait le lien
avec le processeur M1 d’Apple.
Une liaison possible, mais pas ultra fluide
Ce deuxième pont obligé par Rosetta 2 a ralenti l’utilisation de
logiciel Windows trop gourmand en ressources comme certains jeux vidéo
dans les tests réalisés cette semaine. Mais malgré tout sur des tâches
plus simples, il est tout à fait possible de faire tourner des logiciels
Windows sur les deniers Mac de chez Apple.
Dernier point important, Cross Over 20 n’a fonctionné au cours des
tests que sur la version bêta corrigée de macOS Big Sur 11,1, la version
originelle comportait plusieurs bugs qui ont empêché son bon lancement.