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vendredi 30 août 2024

3E ET STÉPHANE BÉLAINSKY: POUR MINIMISER LES EXPOSITIONS AUX CHAMPS ÉLECTROMAGNÉTIQUES :

3E ET STÉPHANE BÉLAINSKY: Pour MINIMISER LES EXPOSITIONS AUX CHAMPS ÉLECTROMAGNÉTIQUES :


Évaluation des résidences, endroits de repos et de loisirs en regard des expositions aux champs magnétiques et électriques AC, micro-ondes et radiofréquences, géomagnétique terrestre.

champs électromagnétiques


Évaluation de sites à proximité des lignes de transmissions électriques, de tours de transmissions radio et cellulaires.

Évaluation de sites à proximité des lignes de transmissions électriques, de tours de transmissions radio et cellulaires.

___________________________________________________________________________________

SERVICES RÉSIDENTIELS:

SERVICE D’EXPERTISE ADAPTÉ À VOS BESOINS.
Le but de nos expertises est de rendre l'invisible visible et de vous permettre de saisir le plus justement possible la réalité électromagnétique de l'endroit analysé.

• Champs magnétiques et électriques AC

• Ondes radio & Micro-ondes

• Électrosmog sur un large spectre.

• Identification des sources et solutions d’atténuation.

Elles permettent ainsi d'identifier toutes les options disponibles dans le cas où des mesures d'atténuation seraient souhaitées.

DÉTECTER ET MESURER
Service d’expertise sur les champs électromagnétiques

Évaluation des résidences, endroits de repos et de loisirs en regard des expositions aux champs magnétiques et électriques AC, micro-ondes et radiofréquences, géomagnétique terrestre.

champs électromagnétiques


Évaluation de sites à proximité des lignes de transmissions électriques, de tours de transmissions radio et cellulaires.

Évaluation de sites à proximité des lignes de transmissions électriques, de tours de transmissions radio et cellulaires.

Diagnostic des sources et solutions d'atténuation.

Diagnostic des sources et solutions d'atténuation.
NOUS SOMMES EN MESURE D’ÉVALUER;
Les sources imposées de l’environnement vers votre demeure et leurs endroits de pénétration.
Les sources imposées par votre demeure, le filage dans les murs, etc.
Les sources issues des technologies utilisées dans votre demeure.
Les rapports complets que nous produisons sont d’importants éléments des expertises. Ils favorisent la compréhension et l'interprétation des données prises sur le site en regard aux normes d’expositions suggérées de votre choix. Ces rapports servent ensuite à différents intervenants afin d’effectuer des atténuations et un contrôle final, si désiré.

Évaluation complète ou ciblée de votre demeure.
Avant d’acheter ou de louer : évaluation préachat ou prélocation.
ATTÉNUER
NOUS ŒUVRONS À VOUS OFFRIR DES SOLUTIONS ÉCONOMIQUES ET TECHNOLOGIQUES EN REGARD DE L’ÉLECTROSMOG PRÉSENT DANS VOTRE ENVIRONNEMENT. 
L'objectif de nos expertises est de vous informer concernant les endroits évalués et permettre de prendre une décision éclairée. Nous vous aiderons à identifier toutes les options disponibles à l'atténuation des sources d’électrosmog. Dans la majorité des cas, un léger réaménagement des lieux et des habitudes de vie peut être suffisant.

Cependant, il peut être utile, voire nécessaire, de faire l’utilisation de certains textiles qui peuvent aider à réduire l’impact de l’exposition sur votre environnement, tout comme sur le corps, par des Vêtements et accessoires de protection suggérés.

Par ailleurs, il existe de nombreux produits pour diminuer votre exposition de façon plus globale. Certains sont disponibles en quincaillerie, ou d’autres, spécialisés, sont offerts ici.

INFORMER
SERVICE D'INFORMATION SUR L'HYGIÈNE ÉLECTROMAGNÉTIQUE ET LES CEM
Notre personnel courtois est en mesure de vous informer, de répondre à vos questions concernant l'hygiène électromagnétique et d’effectuer des démonstrations spécifiques à votre réalité de vie. Nous effectuons également sur demande des présentations informatives et interactives concernant l'hygiène électromagnétique. 


 NOUS OFFRONS NOS SERVICES PRESQUE* PARTOUT AU QUÉBEC.
*Nous couvrons principalement la grande région de Montréal, ou sur demande ailleurs au Québec. Communiquer avec nous pour plus de détails.

NOTA:
Appareils de mesure basses fréquences
Appareils de mesure hautes fréquences
Baldaquins
Produits d'atténuation
Tissus de protection
Vêtements et accessoires de protection unisexes

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SERVICE D’EXPERTISE ADAPTÉ À VOS BESOINS.

450.436.1304

DÉTECTER,  MESURER, INFORMER ET ATTÉNUER

  • Maintien d'un environnement de travail sain et productif en contrôlant les niveaux de champs électromagnétiques dans une approche d’exposition aussi faible qu’il est raisonnablement possible d’atteindre.
  • Évaluation de l'environnement de travail en regard aux implants médicaux.
  • Mesure et diagnostic d'interférences électromagnétiques et solutions d'atténuation.
- entre appareils
- entre appareils et humains
- en regard de la production laitière
    • Conférences, ateliers et séances d'information sur l’hygiène électromagnétique adaptée à vos besoins.

    Les rapports complets que nous produisons sont d’importants éléments des expertises. Ils apportent un point de vue unique et sont adaptés en référence aux champs électromagnétiques qui vous intéressent. Ils tendent à favoriser la compréhension et l'interprétation des données prises sur le ou les sites. Ils servent ensuite à différents intervenants afin d’effectuer des atténuations et un contrôle final, si désiré.

    Le but premier de nos expertises est de d’offrir, par l’observation des phénomènes physiques invisibles mesurés, la constatation visible vous permettant de saisir la réalité électromagnétique de l'endroit analysé de la manière la plus juste

    Elles permettent ainsi d'identifier les options disponibles dans le cas où des mesures d'atténuation seraient souhaitées.

    Les résultats sont souvent de rendre les lieux d’un ressenti plus calme et naturel, facilitant la concentration et l’harmonie. 

    NOUS OFFRONS NOS SERVICES PRESQUE* PARTOUT AU QUÉBEC.

    *Nous couvrons principalement la grande région de Montréal, ou sur demande ailleurs au Québec.

    Communiquer avec nous pour plus de détails.



    REF.: https://em3e.com/collections/services

    https://rumble.com/v4ouqu9-description-dun-service-dhygine-lectromagntique-3e.html

    https://www.youtube.com/watch?v=OMItYVTmxIA

    mercredi 23 août 2023

    Faux problême par un faux géographe: Comment s'adapter au changement climatique ? Avec Magali Reghezza

     

    Faux problême par un faux géographe: Comment s'adapter au changement climatique ? Avec Magali Reghezza

    Comment s'adapter au changement climatique ? Avec Magali Reghezza

    bonjour bienvenue dans chaleur humaine je suis Nabil Wakim [Musique]

    j'ai beaucoup eu en gardant dans le CUP dans ce film produit par Netflix on voit à quel point nous les humains on est

    vraiment nul pour faire face à une catastrophe annoncée bon là c'est une comète mais évidemment tout le monde a

    pensé au changement climatique mais crois qu'il y a une grosse différence entre une comète qui nous tombe dessus et le réchauffement le changement

    climatique lui il va pas nous tomber dessus à une date précise on n'a pas rendez-vous avec le réchauffement il est

    déjà là c'est justement ce que raconte l'un des volets du rapport du GIEC le groupe d'expert de l'ONU pour le climat

    qui a eu la malchance d'être publiée pile au moment où les chats russes commençaient envahir l'Ukraine du coup il faut bien reconnaître que c'est

    passer totalement à la trappe c'est justement pour ça que j'avais envie d'y revenir parce que j'ai

    moi-même été surpris de ce qu'on y trouvait dans cette partie là du rapport alors que je travaille depuis des années sur ces questions faire baisser les

    émissions de gaz à effet de serre c'est urgent très important et super difficile mais en fait ça suffira pas il va aussi

    falloir s'adapter à toutes les conséquences du changement climatique et dès maintenant on y pense pas beaucoup

    mais il y a déjà plus de 3 milliards de personnes dans le monde qui vivent dans des zones qui sont directement menacées

    par les changements du climat ce qui veut dire que même si on faisait tout comme il faut et ben en fait on aura

    quand même à subir les conséquences du changement climatique pendant de très nombreuses années c'est de ça dont j'aimerais vous parler

    aujourd'hui précisément cette question là comment on fait pour s'adapter comment on va faire pour vivre dans un

    territoire on sait que dans 10 ans dans 15 ans ça sera plus habitable on a souvent une vision un peu rapide des

    catastrophes climatiques il y a une inondation dans une ville on reconstruira un incendie on replantera

    mais à vrai dire ce raisonnement il tient pas vraiment la route c'est pour pour ça que j'ai eu envie d'inviter Magali regazzi une géographe qui à

    l'origine est la meilleure spécialiste de la grande crue qu'a connue Paris au début du 20e siècle

    petit à petit en partant de cette question comment on fait pour répondre aux catastrophes elle s'est spécialisée

    sur ce qu'on appelle l'adaptation des territoires comment on transforme les endroits où on vit depuis 2018 elle est

    membre du Haut Conseil pour le climat une instance indépendante qui conseille le gouvernement sur la trajectoire climatique et elle porte depuis

    longtemps à vrai dire parfois un peu dans le désert une réflexion approfondie sur cette question qu'on appelle

    l'adaptation [Musique]

    bonjour Magali regazza zit bonjour alors on va rentrer dans le détail dans la discussion sur ces différentes

    conséquences que le changement climatique peut avoir en France aujourd'hui et puis plus tard dans le

    futur mais avant ça j'aurais aimé que vous reveniez sur un exemple que vous avez déjà pris et qui m'a particulièrement intéressé c'est quand

    vous dites que pour comprendre la logique du changement climatique il faut s'imaginer qu'on regarde un album photo moi qui suis quarantenaire c'est un

    exemple qui m'a pas mal parlé est-ce que vous pouvez nous l'expliquer le changement climatique c'est une tendance d'abord c'est une tendance de fond qui

    fait que l'atmosphère se réchauffe à l'échelle planétaire et donc une tendance on la voit pas c'est-à-dire que

    quand on regarde un album photo on regarde 10 ans 15 ans avant on a

    changé sauf que tous les jours dans le miroir on voit pas tous les jours les changements et donc ce qui est intéressant avec le changement

    climatique c'est que c'est ça en fait c'est que il y a la tendance qu'on est capable de mesurer sur plusieurs

    décennies et puis il y a ce que chacun d'entre nous voit perçoit et vie sachant

    évidemment que ce qu'on voit du changement climatique généralement ce sont les extrêmes les chocs il était pas

    dans très longtemps difficile de dire si tel ou tel événement était ou non liés au changement climatique quand on

    vieillit on a des maladies on a des fragilités qui naissent parce qu'on vieillit donc si demain je suis très âgé

    et j'ai mal au dos généralement c'est lié à la vieillesse mais ça peut être aussi lié à quelque chose qui n'a rien à voir on s'est simplement que plus on

    vieillit plus la probabilité d'avoir mal au dos est grande c'est un peu pareil avec le changement climatique et donc

    c'est vrai que il a fallu du temps pour que les scientifiques arrivent véritablement à démontrer le lien entre

    le changement global et un certain nombre d'événements et ça c'est ce qu'on appelle les sciences de

    l'attribution c'est l'idée qu'on va être capable de dire que tel ou tel événement a une chance plus grande de se produire

    dans un climat qui change que si le climat n'avait pas changé ou si on avait simplement ce qu'on appelle la

    variabilité naturelle c'est-à-dire le fait qu'effectivement le climat c'est pas toujours le même et que d'une

    décennie à l'autre parfois d'une année à l'autre ça change mais là on voit bien que des événements qui il y a un siècle

    était quasiment impossible aujourd'hui deviennent des événements possibles voire très probable juste un exemple il

    y a deux ans on a eu en mois de septembre une vanne de chaleur et bien cette vague de chaleur aujourd'hui elle

    a 150 fois plus de chance de se produire qu'il y a un siècle et donc sur des extrêmes en fait qu'on

    voit des extrêmes climatiques et bien on se rend compte que le changement climatique est déjà là il y a ceux

    d'ailleurs qui le perçoivent au quotidien les gens qui travaillent sur l'adaptation parlent souvent c'est les

    agriculteurs puisque ils voient bien que d'une saison sur l'autre il y a des tas de changements dont certains sont peu

    perceptibles quand on travaille pas directement avec la nature ces changements-là pour le monde agricoles ils sont déjà très importants en France

    alors les changements sont très importants et là il faut revenir sur d'abord une première idée reçue c'est que la communication pendant longtemps

    s'est faite au fur et à mesure que les connaissances progressées et donc on a donné comme horizontaporal 2100 et puis

    on a parlé de cette année 2050 qui devait être l’année de la neutralité carbone atteinte grâce aux accords de

    Paris et du coup on a eu tendance à oublier que d'une part les effets du changement climatique c'est

    effectivement aujourd'hui en France par exemple le climat s'est réchauffé depuis 1900 de plus de 1,7 degrés

    au niveau du monde c'est à peu près environ 2 degrés et donc effectivement ces changements les personnes les

    activités qui sont au plus près des systèmes qu'on appelle naturels même s'ils sont très largement maintenant

    humanisés et bien le voit alors le voit comment pour l'agriculture d'abord c'est le changement dans les dates des saisons

    végétatives les viticulteurs disent depuis maintenant plusieurs années que les vendanges la date des vendanges

    remonte dans le temps on voit aussi des floraisons plus précoces qui sont liées à des hivers plus doux avec la des

    risques et le GIEC alerte sur ces interactions entre les différents changements qui sont en train de se

    produire vous avez des bourgeons qui arrivent beaucoup plus tôt dans l'année et malheureusement les jeux les précoces

    sont toujours là et donc quand ils gèle sur ses bourgeons vous avez des destructions majeures de la production

    agricole mais alors est-ce qu'on peut pas dire bon ben d'accord on va s'adapter à ces problématiques là et

    donc on va peut-être changer notre modèle agricole pas le cultiver d'autres choses pour essayer de faire en sorte de

    coller avec cette évolution du climat ce que nous dit le GIEC est très important la première chose qu'il

    dit c'est que le climat a changé et que ce changement climatique affecte vraiment l'ensemble des composantes

    planétaires aussi bien le chaud le sec le froid donc le climat les sols l'eau

    tout le cycle de l'eau le cycle du carbone le cycle de l'azote qui permet l'agriculture bien sûr et puis derrière

    la faune et la flore et pour la première fois ils mettent en évidence le fait que

    ce changement climatique a déjà des conséquences qui sont irréversibles à

    l'échelle d'une vie humaine voire au-delà c'est-à-dire que certaines perturbations sont-elles qu'on ne

    reviendra pas en arrière à 20 30 40 ans qu'est-ce que ça signifie concrètement

    par exemple pour nos agriculteurs quand même voir au-delà c'est-à-dire par

    exemple que ce qui est en train de se passer sur la remontée du niveau marin c'est plusieurs siècles juste là encore

    pour donner un exemple c'est-à-dire c'est plusieurs siècles avant de pouvoir

    revenir à la situation antérieure exactement si on arrivait à ramener le climat

    au niveau de départ c'est à dire d'une part si on atteignait la neutralité

    carbone toi qu'on atteint la neutralité carbone on arrête le thermomètre là où on est

    arrivé ensuite il faut recapter le carbone présent dans l'atmosphère si on

    arrive à faire ce retour en arrière là et ben même si on arrive là il faudra encore plusieurs siècles pour qu'on

    revienne à l'état entre guillemets initial alors je dis pas que c'est un état désirable mais je dis simplement qu'on a réussi à transformer le climat

    et donc derrière les composantes planétaires à une vitesse que jamais l'humanité n'a connu par le passé et ça

    c'est très important parce que quand on dit l'humanité peut s'adapter certes mais il faut plusieurs années plusieurs

    décennies si maintenant je reviens à mes agriculteurs les agriculteurs ils vont devoir effectivement faire face à des saisons

    végétatives plus précoces plus longues à plus de chaleur à plus de choses parce que le changement climatique c'est une

    tendance mais il a aussi des impacts comme on l'a dit sur les extrêmes chauds les facs de chaleur par exemple les extrêmes secs et on voit aujourd'hui les

    problèmes de sécheresse qu'on a et puis un certain nombre d'extrême qu'on appelle les extrêmes humides c'est-à-dire des précipitations qui

    peuvent par exemple être très concentrés et donc ils vont détruire les récoltes le problème c'est que derrière mes

    végétaux ils mettent du temps pour s'adapter parce qu'autant nous être humain on arrive à trouver des solutions plutôt rapides on arrive à s'ajuster au

    coup par coup autant le végétal lui il choisit pas il a pas cette liberté cette capacité d'action ou d'apprentissage ou

    de d'innovation et donc le végétal il va mettre plus de temps ce changement climatique il joue aussi

    sur un ensemble de maladies il va aussi jouer sur la qualité nutritive par

    exemple de certains aliments parce qu'on sait que une atmosphère qui est très riche en carbone elle va avoir tendance à diminuer les propriétés nutritives par

    exemple des céréales donc tout ça si vous voulez mi bout à bout fait que même quand on a conscience de ce changement

    la transformation elle peut pas être immédiate et donc nos agriculteurs

    aujourd'hui font face effectivement à des perturbations climatiques sachant que même sont soumis à d'autres

    pressions qui ne sont pas des pressions climatiques le cours des céréales les aléas géopolitiques le prix de l'énergie

    le prix de l'eau le prix des semences et donc la demande évidemment l'évolution de l'offre et de la demande et donc tout

    ça fait qu'à un moment donné les capacités d'adaptation des systèmes productifs

    peuvent être dépassées et ça c'est ce sur quoi le GIEC alerte c'est l'idée de

    dire que il existe des seuils au-delà desquels l'adaptation n'est plus possible ou en tout cas plus possible

    pour suffisamment de personnes pour que ça devienne extrêmement préoccupant on

    va revenir sur ce point-là mais je voudrais revenir sur un autre aspect que vous avez évoqué dans les conséquences du changement climatique de manière très

    concrète c'est la hausse des températures parce que là aussi on voit bien alors évidemment dans le monde agricole mais on voit bien aussi

    ailleurs et notamment en ville ce que ça peut vouloir dire d'avoir des canicules qui sont beaucoup plus présentes

    aujourd'hui on est capable de dire qu'on va avoir des canicules dans les grandes villes de manière très récurrente

    aujourd'hui en gros le changement climatique en France comme partout dans le monde va avoir des conséquences et

    sur les tendances longues par exemple la remontée du niveau marin et sur les

    extrêmes dans ces extrêmes effectivement tout le monde est pas concerné de la même manière tous les territoires ne

    sont pas concernés de la même manière et on voit en particulier donc les Outre-mer français sont très exposées

    parce qu'il se situe vraiment là où les de perturbations sont majeures le bassin méditerranéen aussi et ensuite vous avez

    effectivement des territoires qui du fait de leur construction sont plus fragiles que d'autres pourquoi les

    villes sont fragiles parce que ces villes elles ont ce qu'on appelle elles constituent un phénomène d'Ilo de chaleur urbain qui fait que la

    température augmente encore plus que si on était dans un espace non urbanisé c'est parce que il y a beaucoup de béton

    il y a pas beaucoup d'espaces verts dont les villes sont construites aux

    matériaux utilisés au fait que certaines surfaces sont plus réfléchissantes au fait que dans certains cas la chaleur

    est piégée on a aussi parfois l'usage des ventilateurs enfin donc on a un ensemble en fait d'interactions dans la

    ville qui font qu'on a ce mécanisme d'îlot de chaleur urbain qui est de mieux en mieux connu on a avec le conseil pour le climat en 2021 on a

    travaillé avec Météo France pour essayer de voir quels étaient les impacts sur le territoire métropolitain notamment de des

    modifications des paramètres climatiques et on a eu des résultats qui sont assez frappants on ne t'a travaillé horizon

    2030 2040 c'est à dire d'ici 15 ans maximum et sur un scénario qui est pas

    du tout au scénario cataclysmique on part sur le scénario médian qui est une augmentation de 2,7 degrés d'ici la fin

    du 21e siècle et bien quand on regarde ça on se rend compte par exemple que des villes comme Paris passent de 7 jours de

    canicule en moyenne par an à plus de 23 jours quand on se déplace vers l'Est de

    la France Strasbourg Lyon Grenoble on passe à plus de 30 jours en moyenne de

    canicule par mois ça veut dire un mois par an en moyenne de canicule on a aussi

    regardé les feux de forêt puisque ces épisodes de canicule conjugués à la sécheresse font que vous avez des

    conditions propices aux incendies et bien ces incendies se déplacent vers le nord je vous ai entendu parler de ça une

    fois et vous disiez aujourd'hui on a un appareil de défense contre les feux de forêt qui est équipé pour le sud de la France parce qu'il y a plus de feux en

    Provence aujourd'hui mais finalement qu'est-ce que ça voudrait dire si on avait des feux qui remontent et qui sont de plus en plus présents sur l'ensemble

    du territoire c'est à dire qu'il faut multiplier par deux ou trois les services de sécurité civile les pompiers pour faire face à ce type de catastrophe

    alors on a deux en fait problème c'est que d'une part les incendies arrivent plutôt dans l'année donc les forces de

    secours et d'incendie sont mobilisés très tôt ce qui est quand même fatiguant et puis en plus effectivement normalement l'été les pompiers de la

    moitié nord allez aider leurs collègues au sud aujourd'hui et bien les incendies

    arrivent au nord de la loi donc ça veut dire qu'il n'y a plus assez de force et de matériel pour s'occuper de l'ensemble

    du territoire autre sujet très important les sécheresses on a une augmentation de

    la sécheresse notamment dans des territoires qui jusque là étaient très peu touchés ça c'est une conséquence

    majeure pour les maisons parce que derrière on a ce qu'on appelle un phénomène de retrait gonflement des argiles qui fait que vous avez des

    fissures chez vous il y a des fractures dans les le sol c'est comme une éponge quand il

    pleut ça se gonfle quand on est en période sèche ça se rétrac et donc ces mouvements incessants font que vous avez des fissures c'est plus de 10 millions

    de logements qui sont aujourd'hui exposés et derrière je parle pas des infrastructures je parle pas des

    industries des entreprises etc on a déjà le cas aujourd'hui ça c'est déjà le cas aujourd'hui ça va s'aggraver on a aussi

    un problème de ce qu'on appelle les tirages c'est à dire que l'été on va avoir de moins en moins d'eau dans les

    cours d'eau avec des périodes de basseaux prolongées ça veut dire difficulté d'approvisionnement en eau

    potable ça veut dire problème de conflits autour de l'usage de l'eau ça veut dire problème d'utilisation dans

    l'industrie et évidemment l'agriculture et donc on voit bien derrière que le changement climatique c'est pas juste un

    impact sur le climat en général c'est pas juste des conséquences sur la faune

    et la flore c'est l'ensemble de notre vie quotidienne c'est l'ensemble des secteurs

    d'activités des secteurs productifs qui sont concernés je vous donne deux exemples on se souvient il y a deux ou trois ans

    le bac et le brevet ont dû être déplacés parce qu'il n'était pas possible de

    faire composer les candidats par rapport à ses vagues de chaleur et bien demain ça pourrait être quelque chose de

    relativement fréquent avec des difficultés pour faire travailler les gens pendant ces mois de canicule parce que vous pouvez pas faire travailler des

    ouvriers dans les rues on a vu par exemple dont l'été dernier au Canada on a eu ce dôme de chaleur il était

    absolument impossible de travailler dans la restauration de travailler or nous avons des activités très importantes

    aujourd'hui l'été par exemple c'est le tourisme mais est-ce qu'il y a pas un risque là-dedans que une des réponses de court terme apporté soit de dire ah bah

    on va plus climatiser les lieux par exemple les usines les écoles etc pour permettre aux gens de continuer à voir

    la même activité qu'aujourd'hui et que cette hausse de la climatisation elle augmente la consommation d'énergie et

    que cette hausse de la consommation d'énergie participent elles-mêmes à aggraver les effets du réchauffement climatique vous pointez là une des

    messages clés du GIEC dans son comme rapport c'est la question de la mal adaptation et en gros c'est l'idée que à

    un moment le médicament a des effets secondaires tels qu'ils deviennent pires dans le temps que le traitement lui-même

    qu'il était supposé à porter je vais prendre la métaphore médicale parce que je pense qu'elle permet de comprendre la

    logique de prévention de ces risques associés au climat vous avez une maladie qui se déclenche généralement c'est un

    phénomène c'est un moment un épisode de crise donc est-ce que vous faites vous allez à l'hôpital et puis on va vous

    soigner avec un médicament on va essayer de vous soigner pour vous sauver la vie ça c'est ce qu'on appelle l'ajustement

    réactif là justement réactif c'est par exemple l'infarctus voilà vous arrivez bon ben on va vous sauver donc on va appliquer des traitements techniques bon

    ok déjà tout le monde y a pas accès de la même façon si vous habitez loin de

    l'hôpital si vous n'avez pas accès tout de suite au téléphone pour appeler si vous êtes dans un pays plus ou moins

    riche si vous êtes dans un désert médical on voit bien que c'est pas on n'est pas déjà tout égaux par rapport à ces ajustements mais grosso modo

    imaginons qu'on en dispose imaginons qu'on puisse accéder à ses sois on va donc vous soigner par un ajustement

    réactif puis on va commencer à se poser la question des causes qui font que vous

    êtes malade et là le médecin va vous proposer de solutions la première c'est de traiter les symptômes et donc on va

    vous donner des médicaments pour éviter que ça ne se reproduise plus ces médicaments ils peuvent avoir des effets

    secondaires et donc à un moment on va évaluer le coût et les bénéfices et on va se demander quelle est la faisabilité

    et qu'elle est l'efficacité ces termes-là ce sont les termes qui sont utilisés dans le rapport du GIEC

    c'est-à-dire qu'il y a des solutions qui sont efficaces mais qui ne sont pas faisable vous avez 90 ans on va pas vous

    opérer avec un pacemaker par exemple d'un point de vue climatique une solution qui serait très efficace mais

    qu'on estime qu'on ne peut pas mettre en oeuvre imaginez que demain je décide par exemple qu'une solution très efficace

    pour lutter contre le changement climatique c'est d'arrêter du jour au lendemain tous les émissions de gaz à effet de serre ça serait très efficace

    mais on se rend bien compte que les effets seraient tels qu'on va pas le faire c'est à dire on arrête tout de suite le pétrole le gars le charbon on

    arrête toutes les centrales à charbon du monde ça n'a pas de rouler avec des voitures etc du jour au lendemain on

    peut pas basculer comme ça donc d'emblée on voit bien aussi avec cet exemple que certaines solutions qui sont par exemple

    efficaces mettre en mur pour mettre une grande digue pour se protéger des inondations au bout d'un moment c'est

    pas faisable simplement parce que soit ça va coûter trop cher soit parce que ça des conséquences énormes en termes

    financiers c'est un peu la question du quoi qu'il en coûte on se souvient pas dans le covid effectivement confiné

    c'est très efficace on voit bien qu'au bout d'un moment c'est plus supportable et qu'on peut pas passer des années confinées pour éviter la maladie mais si

    on suit cette métaphore médicale qui est je trouve assez intéressante et assez juste il y a quand même une petite

    différence c'est que la cause de la maladie d'une certaine manière si on compare le changement climatique à la

    maladie chronique c'est aussi nos comportements collectifs et individuels et donc là le médecin pourrait nous dire

    bon bah voilà en gros il faut changer vos habitudes alors justement après la crise à ce qu'on appelle un apprentissage on va se transformer par

    exemple je sais que je suis cardiaque et bien je sais que c'est génialete cardiaque je sais ce qu'il faut faire et

    donc je vais appeler plus vite les urgences je sais que si j'ai mal dans le bras etc je commence à changer mon

    comportement mais je ne guéris pas bon dans ce cas là on a deux options soit on

    traite le symptôme parfois on peut pas traiter la cause on traite le symptôme

    ça c'est déjà mieux on va essayer de vivre sans et donc on va traiter le symptôme et ça ça va être des solutions

    qu'on appelle d'adaptation incrémentale prenons nos agriculteurs chaque été il y

    a pas d'eau qu'est-ce qu'on fait bon on va stocker donc on va stocker l'eau dans des réserves voir on va essayer peu à peu de

    changer les semences on va changer les pratiques comme pour quelqu'un qui par exemple un infarctus on va lui dire bah

    tu vas arrêter de fumer donc pour arrêter de fumer on va lui proposer des techniques ça va être la cigarette

    électronique le patch etc on va aussi lui proposer des techniques comportementales il va faire de la méditation de l'hypnose que sais-je et

    puis on va changer son alimentation puis peu à peu on voit que petit à petit on va transformer plus globalement avec

    d'ailleurs plusieurs disciplines médicales qui vont être ensemble on va faire venir le nutritionniste la dictologue etc en plus de cardiologue

    pour pouvoir transformer les choses le problème c'est que quand on fait ça on

    ne traite pas la cause si par exemple votre problème cardiaque il est lié à un problème génétique là on est vraiment

    dans des causes profondes qui font que ça va être beaucoup plus difficile si on

    veut vraiment résoudre le problème il faut s'attaquer au code profonde je reviens d'un instant sur la maladaptation prenez notre

    agriculteurs sauf que si il sentir là il peut se dire ah bah ok j'ai plus

    d'efforts à faire et donc il stocke l'eau il change plus il arrête les transformations sauf que le changement

    climatique lui il continue sauf que les problèmes sur l'eau continuent et donc à

    un moment donné la solution qui va permettre l'adaptation à un temps t elle

    devient une mal adaptation parce qu'elle va empêcher la transformation elle va peut-être utiliser beaucoup de gaz à

    effet de serre c'est ce que vous disiez sur le climatiseur le climatiseur il consomme beaucoup d'énergie donc c'est pas très bien il va peut-être avoir un

    impact sur la biodiversité il va peut-être avoir un impact sur l'écoulement de l'eau et donc la

    solution qu'on pensait bonne à long terme elle va être négative ça arrive beaucoup avec des médicaments on voit

    bien que certains traitements qu'on vous administrés à un moment donné et qui ont pu vous sauver la vie à un tenter 10 15

    ans plus tard peuvent avoir des effets secondaires qui ont été négatifs

    on sait que dans certains cas certains dommages du changement climatique je lui ai dit sont déjà irréversibles où on est

    vraiment à la limite de l'irréversibilité et donc ça veut dire que dans certains cas on va simplement pouvoir vivre avec ce changement

    climatique c'est d'ailleurs le cas aujourd'hui sans revenir à un temps où

    le changement n'était pas là et puis il y a derrière tout ce qu'on va pouvoir mettre en place pour effectivement

    transformer le système de façon à ce que le malade vive longtemps vivent bien

    vivent mieux si possible ou en tout cas ne voient pas ces conditions de vie dégradées et ça ce sont effectivement

    des traitements qui peuvent pas uniquement passer par le médicament qui vont aussi passer par un changement de

    comportement je l'ai dit mieux manger faire du sport a été fumer etc qui vont peut-être aussi passer par des changements radicaux de mode de vie je

    vais devoir déménager parce que tel climat me convient pas ou tel environnement me convient pas parce que

    j'ai besoin d'une maison avec un rez-de-chaussée parce que j'ai besoin de manier jamais maison peut-être que je

    vais devoir aussi changer de travail parce que le poste de travail que j'ai ne me convient pas etc ce qui se passe pour les individus c'est exactement la

    même chose dans la société ça veut dire derrière que les transformations dont on parle

    d'adaptation d'abord elles vont pas se faire du jour au lendemain parce que justement la technique va pouvoir

    accompagner votre agriculteur sa réserve d'eau elle est très positive si elle

    permet de passer un cap on voit bien que la climatisation on en a besoin dans des

    hôpitaux dans des maisons de retraite parce que à ce moment-là on n'a pas d'autre choix on peut pas faire

    autrement [Musique]

    maintenant j'aimerais bien qu'on aille un peu plus loin dans cette conversation et qu'on s'intéresse à l'articulation entre ces deux aspects le premier c'est

    comment on fait baisser les émissions de gaz à effet de serre et le deuxième c'est ce dont on vient de parler ensemble l'adaptation comment on fait

    fonctionner les deux ensemble si on rentre un peu dans la manière dont ça peut se passer si on prend par exemple

    une vallée en France qui vit aujourd'hui de l'industrie du ski et du tourisme comment on fait c'est-à-dire il faut se

    dire à partir de demain il peut plus y avoir de ski il peut plus y avoir des cars qui amènent des touristes on peut

    plus vivre de cette économie là et donc il faut passer à autre chose comment on s'organise pour essayer de faire face à

    ça quand on parle de politique climatique on a effectivement deux choses à tenir ensemble

    l'atténuation c'est à dire la réduction des émissions de gaz à effet de serre parce que ça va nous permettre de

    contenir le changement climatique et puis de l'autre côté ce changement climatique étant déjà là il faut

    effectivement déjà s'adapter c'est à dire se transformer se préparer pour

    être capable de répondre au mieux aux conséquences de ce changement et de

    limiter les pertes et les dommages l'exemple de la station de ski il est excellent parce que d'abord

    effectivement le changement climatique pour les skis c'est effectivement maintenant l'engagement a été réduite

    près d'un mois depuis d'un siècle et d'ici les 20 prochaines années l'enneigement notamment dans les Alpes

    qui sont plus touchés que d'autres territoires va encore diminuer ça veut dire que des stations qui vivaient sur

    le ski ne vont pas forcément pouvoir continuer leur activité en tout cas pas comme avant or toutes ces stations de

    ski elles ont été construites en grande partie dans les années 60-70 sur un modèle effectivement très carboné on a

    construit des autoroutes on a construit ces grandes barres qui sont aujourd'hui des passwords thermiques et donc on a

    effectivement plus quelque chose qui est très concentré dans l'année donc avec un modèle qui a souvent en plus déstabilisé

    l'économie locale parce que on avait des vallées qui étaient soit des vallées soit des vallées industriels l'usine

    asquise qu'on appelait l'usine à ski l'or blanc ont complètement transformé ces milieux il a fallu une politique

    volontariste de l'état des accompagnements sociaux à les congés payés il y a beaucoup de choses correctes un changement aussi de regard

    sur la montagne en gros pour arriver à cet état-là il a fallu 30 à 40 ans et aujourd'hui donc ça veut dire que si on

    voulait faire si on voulait faire le chemin dans l'autre sens si on voulait dire bon bah en fait il ne faut plus que

    ça repose sur cette industrie là etc avec les émissions qui sont associées et les risques socio-économiques pour les

    gens qui travaillent dans ces vallées là c'est à dire qu'il faut refaire le même chemin à l'envers alors il faut refaire le même chemin à l'envers ou plus

    exactement il faut se dire que les premières victimes effectivement de ce changement climatique une fois qu'on a quitté l'échelle planétaire bon on est

    tous amis de l'humanité mais on comprend bien qu'à un moment on s'intéresse d'abord à soi-même et après tout pourquoi pas et c'est normal aussi ce

    sont effectivement des gens qui travaillent aujourd'hui et qui vivent aujourd'hui du tourisme en montagne dans l'activité menacée la première une

    réaction c'est de se dire on va trouver une solution technique ça s'appelle le canon à neige

    avec de la neige artificielle alors la première difficulté c'est que le canon à neige il fonctionne généralement que sur

    déjà des stations qui marchent très bien parce que ça coûte très cher on en met pas partout donc on va avoir une espèce de sélection

    darwinienne où il y a tout un pan de l'économie qui va s'effondrer et seuls

    les mieux dotés les plus attractifs vont pouvoir continuer à utiliser ces canons à neige sauf que ces canons en neige

    il retarde la réelle adaptation il retarde la transformation orderia

    qu'est-ce qu'il y a c'est à dire parce que ils font vivre les gens y compris les gens qui pratiquent le ski que ils font croire aux gens ils les font vivre

    avec l'idée que en fait il y a de la neige et donc on peut continuer à artificiellement une activité qui si

    elle ne se transforme pas va disparaître pourquoi parce que derrière le canon à neige et derrière la station de ski il y

    a tout le modèle économique et surtout derrière tout ce qui permet à cette station de ski de fonctionner si les

    carburants par exemple augmentent et on voit bien que avec la fin des fossiles le renchérissement de ces fossiles que

    ça soit pour des questions géopolitiques des questions financières des tas de dimension si les stations de ski par

    exemple dépendent des autoroutes et de la voiture ça veut dire qu'à un moment les gens ne viendront plus si demain le

    pouvoir d'achat des Français baisse et il va baisser avec le changement climatique parce qu'il va y avoir un ensemble de coups sur le logement sur

    l'énergie sur l'eau etc de destruction d'emplois aussi vous avez en fait un le

    vicieux qui se met en branle et qui de toute façon fait que ce modèle n'est pas durable sur du moyen et du long terme

    accessoirement ces stations de ski elle fonctionne aussi sur un marché qui est un marché international on a bien vu

    avec la crise covid comment un moment se tourisme très international avait dû se relocaliser donc l'idée c'est laquelle

    c'est de se dire que on a d'abord effectivement un temps de réaction d'urgence ce temps de réaction d'urgence

    il peut être accompagné par la technique il doit être aussi accompagné par des aides il doit être aussi accompagné par

    des investissements mais derrière il faut accompagner la transformation et cette transformation elle est possible enfin la transformation du coup elle

    peut aller jusqu'à dire bien sûr ce territoire il faut avoir une activité qui est complètement autre par exemple alors c'est en vrai sujet et c'est quand

    même pas facile c'est dire aujourd'hui si on dit à des gens qui vivent d'une activité dans une vallée montagnarde qui

    depuis 20 ans 30 ans on grandit là dedans je sais pas moi je fais pas de ski mais il y a des gens pour qui c'est

    très important dans la vie c'est à dire que il y a qui est pas juste un coup économique vous touchez du doigt le problème du changement climatique quand

    on parle de politique climatique en réalité on parle pas de climat on parle d'emploi on parle de formation on parle

    de protection sociale on parle d'éducation on parle de santé on parle de transformation matérielle d'habitat

    de logement de qualité de vie de bien-être il y a un exemple comme donner un de mes collègues Clément Guillou qui

    suit le secteur du tourisme justement c'est celui des campings en bord de mer l'industrie du camping dit voilà il y a

    2000 camping qui dans les 10 ans ne peuvent plus la être là où ils sont aujourd'hui et donc il faut les déplacer

    donc ils disent au pouvoir public bah aider nous et là c'est vrai que bon on a l'impression que c'est plus que de l'adaptation c'est à dire que là c'est

    un peu potentiellement la mort de ce qui est la moitié quasiment des campings en

    France en tout cas c'est la moitié des des estivants qui vont dans les campings qui vont dans des campings de bord de mer et donc à la fois on peut trouver ça

    anecdotique les histoires de camping mais en réalité ça les pas puisque c'est aussi les loisirs de tout un tas de gens c'est aussi une industrie c'est une

    économie et qui comprit très importante pour un certain nombre de territoires ça est-ce qu'à un moment donné il faut pas

    être capable de se dire bon bah tant pis on n'a pas d'endroit où les mettre et donc il faut changer nos pratiques en

    termes de loisirs de déplacement etc ce que vous dites est important parce que ça sous-entend de choses la première

    c'est que on a un choix à faire et que ce choix n'est pas donné d'avance et

    qu'il va falloir effectivement décider de oui ou non et à quel prix on maintient on déplace on accompagne

    deuxièmement le sujet c'est justement le temps et vous l'avez très bien dit quand

    je reprends une dernière fois ma métaphore médicale quand vous avez fumé toute votre vie soit un moment vous

    dites il faut que j'arrête de fumer alors ça peut arriver à l'occasion d'une grossesse par exemple et là on a un peu

    de temps me faire un bébé on arrête de fumer plus ou moins ça peut arriver parce que vous avez changé d'avis et que

    vous dites que non maintenant ça suffit parce que vous allez conscience des risques ou ça peut arriver brutalement le jour où vous êtes à l'hôpital au

    service d'urgence qu'on vous a sauvé la vie qu'on vous dit maintenant vous arrêtez de fumer ou voilà on comprend

    bien que plus on anticipe mieux ça va se passer parce que moins ça sera douloureux c'est exactement le sujet

    qu'on a aujourd'hui à 5 ou 6 ans on n'a pas trop le choix il va falloir simplement agir pour prévenir

    un maximum les crises et donc se renforcer ça veut dire que dans justement là dessus vous qui êtes

    géographe si on regarde la carte de France qu'est ce qui vous semble être les endroits les territoires qui sont le plus rapidement exposés sur lesquels une

    action la plus rapide et nécessaire ceux qui doivent aller aux urgences si on suit votre métaphore médicale alors ils

    le sont tous mais pour des maladies différentes on a d'abord effectivement des territoires dont on sait qu'ils sont

    menacés par la remontée du niveau marin ça c'est le littoral les littoraux et là

    il va vraiment falloir se poser la question d'ici à 20 ans de maintenir déplacer

    relocaliser donc ça ça veut dire des villages des maisons ou les villes entières qui ne peuvent plus être là où

    elles sont aujourd'hui alors des activités économiques comme par exemple des raffineries qui sont aujourd'hui en bord de mer les ports l'aquaculture la

    saliculture les activités touristiques les stations balnéaires évidemment les logements mais ça peut être aussi toutes

    les infrastructures il y a des routes il y a des trains il y a des aéroports donc on a un ensemble d'infrastructures même

    qui va falloir déplacer la question qu'on peut se poser c'est la suivante dans certains cas on va se dire on

    choisit de protéger donc on va monter les digues on va développer les systèmes à lacetera ça va coûter très cher on pourra pas le faire sur tout le littoral

    dans notre cas on peut se dire peut-être que sur ce territoire là on peut avoir une occupation provisoire temporaire pas

    à l'année et puis peut-être on peut changer d'activité c'est à dire là où on faisait je sais pas de l'industrie on

    peut mettre de l'agriculture là où on avait des espaces productifs on va mettre des espaces de loisirs peut-être

    que on peut utiliser certains espaces pour produire de l'énergie peut-être qu'on peut utiliser certains espaces

    pour conserver la biodiversité et utiliser les services écosystémiques donc en tout cas c'est une réflexion de planification et d'aménagement on a bien

    sûr tous les espaces agricoles pas en tant que tel mais parce que derrière ce sont des espaces productifs

    et nourriciers qui vont en plus devenir stratégiques si on veut absolument réduire nos émissions importées et donc

    relocaliser notre agriculture sachant que l'agriculture s'étend des secteurs majeurs des premiers secteurs

    d'émissions de gaz à effet de serre et que c'est là où on a une marge de production énorme il y a deux problèmes

    qui restent ce sont les villes parce que là les villes posent des questions vraiment particulières qui sont liées à

    la densité à la question de l'artificialisation des sols de l'étalement urbain avec des poches de

    pauvreté avec des poches d'habitat insalubre donc derrière il y a toute la question du logement du relogement etc

    et ça c'est un chantier énorme il faut rappeler que les bâtiments assez aussi un très gros secteur des missions et

    puis on a des questions ponctuelles sur un certain nombre de territoires qui pour des tas de raisons pour se trouver

    particulièrement exposées soit directement soit par des effets cascades un exemple très concret auquel on pense

    pas vous avez parlé tout à l'heure des raffineries tous les territoires dont l'activité aujourd'hui dépend des activités liées de près ou de loin aux

    énergies fossiles [Musique]

    mais ce que je trouve très flagrant dans ce que vous dites c'est que on voit bien que personne ne peut décider seul de

    comment on transforme un territoire de des impacts socio-économiques environnementaux culturels même qui peut

    y avoir sur un territoire où on dirait vous parliez par exemple des territoires qui sont liés aux industries de

    l'énergie fossile bon bah si c'est un territoire comme par exemple en Normandie où il y a des raffineries de

    l'industrie chimique etc qui dépendent beaucoup du pétrole et du gaz là aussi d'une certaine manière c'est double effet kiss cool puisqu'il faut à la fois

    on est en bord de mer donc le littoral c'est un problème et donc ces industriels elles deviennent dangereuses

    si elles sont à cet endroit là mais en plus de ça il faut qu'on s'en débarrasse pour pouvoir atteindre cette fameuse

    neutralité carbone que vous évoquiez et donc là on se dit finalement quelle élu local quel pouvoir politique va avoir le

    courage de se dire bon bah alors attention alors il faut déplacer la moitié de la population et des

    industries et puis tout ce qui nous rapporte du revenu il faut que ça s'arrête donc je le dis de manière volontairement

    caricaturale mais on voit bien que là il y a quand même un point qui qui est extrêmement dur je pense que pour

    résoudre un problème il faut bien le poser comme disait Fantômette mais c'est exactement ça on part de la devise française liberté égalité fraternité je

    trouve que cette devise en fait elle est très importante pour poser des questions de climatiques la liberté c'est l'idée

    de se dire que plus le changement climatique est important plus les

    options qui nous restent pour nous adapter plus nos capacités d'adaptation plus la faisabilité de ces solutions

    d'adaptation sera limitée autrement dit plus on garde moins on agit sur

    l'atténuation moins on investit dans l'adaptation moi on sera libre de

    choisir plus ses choix seront contraints l'égalité elle est double elle est

    double parce que d'abord les inégalités aujourd'hui ce sont les fameuses causes structurelles dont on parlait au début la plupart des problèmes de faisabilité

    et d'efficacité ils sont liés aux inégalités qu'elles soient sociales économiques culturelles territoriale et

    plus largement les vulnérabilités sont très fortement corrélés aux inégalités ça veut pas dire que si vous êtes une

    femme pauvre de couleur dans un territoire marginalisé vous allez forcément disparaître mais ça va mettre

    plus de chance que ça veut dire ça va être plus difficile pour vous et vous avez généralement des capacités

    d'adaptation qui sont plus réduites parce que vous avez moins d'accès aux ressources qui permettent tout simplement d'être aujourd'hui ce qu'on

    appelle résilience ça c'est très important notamment dans ce dernier rapport du GIEC qui a l'idée que plus on est vulnérable plus on risque d'être

    doublement victime de des effets du changement climatique et le problème c'est que c'est vraiment la double peine c'est à dire que les effets du

    changement climatique statistiquement vous affecteront plus à

    partir du moment où vous êtes victime d'inégalité et plus vous cumulez inégalités ce qu'on appelle les

    inégalités intersectionnelles ça peut simplement dire que les inégalitats ne font pas que s'ajouter elles interagissent entre elles et elles

    s'amplifient de façon démesurée vous êtes victime vous avez plus de chances d'être victimes mais en plus c'est

    toujours la même chose c'est que les politiques climatiques vont aussi avoir des impacts possiblement régressifs sur

    vous si par exemple demain je mets une taxe carbone pour pouvoir réduire les

    émissions de gaz à effet de serre pour faire un effet incitatif et contraignant sur un certain nombre d'entreprises dans

    le stress etc en bout de chaîne qui sait qui va payer plus cher son essence et bien c'est la personne qui peut pas

    changer de voiture tout de suite c'est la personne qui est obligée d'utiliser sa vieille guimbarde qui est polluante donc on voit bien derrière que c'est

    vraiment la double peine c'est à dire que le changement climatique dégrade l'ensemble des indicateurs de permettre

    des individus des ménages et derrière des territoires creusent les inégalités en réalité mais que les politiques

    climatiques ont aussi cet effet si elles ne sont pas accompagnées donc là on a moins de liberté moins d'égalité il

    reste quand même la fraternité ou pas dans tout ça c'est la solidarité la solidarité elle peut être négative de

    plus le début autour d'un mot qui l'idée de systémique c'est vraiment cette idée d'effet domino c'est-à-dire que tout est

    lié tout se tient si je tape sur un des points sur un des dominos tout ça un

    moment finissent par agir donc nous sommes tous solidaires de façon négative au sens ou quand malgré nous malgré nous

    c'est à dire que quand par exemple le climat va détruire un écosystème peut-être situé à 10000 km de chez moi

    dont j'ai jamais entendu parler et bien par effet en chaîne vous savez c'est l'effet papillon alors c'est un peu plus

    compliqué que ça mais peu importe ça donne une image par cet effet domino je peux en subir les conséquences

    mais la solidarité elle peut être aussi positive et donc derrière ce qui va se passer c'est quel est le choix aujourd'hui du

    juste partage de l'effort et le GIEC pose trois limites à l'adaptation la

    première limite à les climatiques je vous l'ai dit au-delà d'un certain niveau de réchauffement les dommages sont tellement importants aux

    écosystèmes que derrière en fait par effet en chêne et bien vous avez une contagion qui fait que même les plus

    riches s'en sortent pas la deuxième limite elle est sociale la deuxième

    limite ce sont les inégalités ce sont les inégalités qui font qu'à un moment donné effectivement on a ce qu'on

    appelle un social typingpoint on a un moment une une limite dure un plafond

    qui fait que les inégalités nous empêcheront de nous adapter et nous

    empêcherons de nous en sortir mais concrètement ça veut dire quoi ça par exemple concrètement ça veut dire que si

    par exemple demain on a des effets de politique climatique qui sont tellement

    dures tellement difficiles à supporter que les gens n'y arrivent plus ça

    viendra une acceptable et donc à un moment les mesures ne seront pas possibles donc ça c'est l'idée qu'il

    faut que les mesures que les choix politiques qui soient fait emmènent suffisamment les gens y compris les plus vulnérables pour rendre ces politiques

    acceptables parce que sinon il les rejetteront ils vont lire des gens qui reviendront en arrière sur ces

    politiques la question qu'on a c'est comment est-ce qu'on compense comment est-ce qu'on partage les ressources et comment est-ce qu'on partage l'effort

    quelle est la justice dans cette affaire elle est pas donnée d'avance certains vous diront par exemple il faut que ça

    soit entre guillemets le pollueur payeur sauf qu'on voit bien que dans certains cas le pollueur n'a pas choisi de

    polluer parce que c'est un héritage qui fait que bah il habite toi il est mal connecté etc ces sujets là sont

    politiques et donc ils interrogent la question de la solidarité des mécanismes de solidarité en France il faut quand

    même rappeler que par exemple sur la question de la prévention des risques nous avons un système qui est unique au monde le fameux système 4 nattes on en

    entend parler à chaque catastrophe il est pas si fameux pourtant à chaque fois qui a une catastrophe on dit ah l'arrêté

    de catastrophe naturelle le préfet prend un arrêté de catastrophe naturelle qu'est-ce que ça veut dire arrêter de catastrophe naturelle ça veut dire que

    dans les années 80 les inondations par exemple étaient des risques qui n'étaient pas assurables parce qu'on n'avait pas suffisamment de données pour

    fixer des primes d'assurance et donc l'État a décidé de mutualiser le risque aujourd'hui tous les Français quand ils

    s'assurent sur un bien il paye une partie de leur prime d'assurance et reverser un fonds de solidarité

    nationale et quand il y a un événement type inondation sécheresse avec retrait

    gonflement des argiles ces événements catastrophiques et bien cet argent est mobilisé pour rembourser les assureurs

    pour faire en sorte que personne ne puisse être exclu de ce système d'assurance

    [Musique]

    sans pour comprendre que ce type de processus puisse fonctionner là où c'est plus difficile c'est ensuite même si on

    a de l'argent les choix ils sont quand même extrêmement difficiles à faire puisque s'il faut déplacer une commune par exemple comme on en a parlé bon il

    faut que les habitants soient d'accord il faut qu'on ait un endroit où les maîtres il faut qu'ils aient des emplois là où ils vend il faut qu'on puisse

    remplacer tout un tas de choses qui vont avec et là on voit bien que ici intéressant je trouve vraiment parce que

    vous insistez sur le fait que cette question là de l'adaptation au changement climatique c'est pas simplement une question environnementale

    ou d'écologie c'est une question profondément politique là on voit bien que il y a quand même un point enfin en

    tout cas moi je trouve qu'il s'agit d'un point particulièrement difficile parce que faire accepter un certain nombre de gens qui sont directement concernés qui

    vont devoir changer bon c'est quand même vraiment difficile alors plusieurs choses dans ce que vous dites la

    première d'abord c'est pas que les gens c'est l'ensemble des parties prenantes ça marche aussi pour les entrepreneurs pour les investisseurs c'est pas juste

    des individus le deuxième point que vous donnez il est aussi important parce que c'est la question du temps à nouveau

    c'est à dire que on a deux options soit au bout d'un moment l'eau sera là et

    chacun se débrouille et c'est en modèle on a des gens qui disent ben écoutez vous vous choisissez de prendre un

    risque vous le prenez soit effectivement on accompagne cette transition en se

    disant qu'est-ce qu'on met derrière et comment est-ce que on accompagne la

    relocalisation c'est pas simplement financier vous l'avez dit c'est d'offrir effectivement des conditions qui restent

    des conditions au sol non seulement dignes et descentes parce que quand on est exproprié de chez soi au prix du

    domaine généralement on se retrouve dans quoi et donc on se retrouve complètement des

    racines et c'est pas ça qu'on demande c'est aussi de se dire à un moment la technique va nous aider à faire en sorte

    que pendant un temps on puisse s'habituer à bouger parce que là aussi 10 ans 15 ans un territoire en 15 ans

    mais il change énormément ça c'est ce que vous voyez vous aussi que le temps d'adaptation d'un territoire c'est quoi

    ces 10-15 ans alors un projet d'aménagement c'est entre 10 et 15 ans 20 ans n'importe quel auditeur fermez

    les yeux imaginez un lieu que vous connaissez depuis 20 ans c'est plus le même rien que votre

    immeuble si vous y habiter depuis 20 ans c'est pas les mêmes personnes qui habitent généralement le quartier il a changé c'est plus les petits commerces

    sont plus les mêmes on voit bien que c'est plus les mêmes voitures on peut prendre les photos de notre ville ou de notre village tous les 10 ans oui mais

    justement ce point-là qui il est très important parce que c'est un des points sur lesquels en tout cas moi je me dis

    que il y a une différence dans la temporalité entre les besoins qu'on a c'est à dire la capacité à planifier sur

    5 10 15 20 ans ce qui va se passer dans un certain nombre de territoires c'est-à-dire comment on répond maintenant comment on répond plus tard

    et que ces réponses soient adaptées les unes par rapport aux autres et en même temps les calendriers électoraux les

    engagements des uns et des autres qui font que tout ça est pas exactement le même rythme c'est à dire qu'on se dit qu'il faudrait quand même être capable

    d'élaborer une politique qui soit capable d'avoir une visée à 2030 à 2050 et de s'y tenir mais ça à quel point

    c'est compatible justement on parlait de choix avec la démocratie représentative et le fait des livres un président des

    présidents de région des dép utés tous les 5 ou 6 ans alors je pense qu'il y a une différence entre une vision et un

    projet collectif national et ensuite des politiques qui finalement déclinent des

    trajectoires et ensuite il y a le fait de marcher sur le chemin consécrassé et parfois de prendre des chemins de

    traverse soit parce qu'il y a un accident sur l'autoroute soit parce que simplement on a envie d'aller se balader ailleurs la question qui se pose

    aujourd'hui elle est politique au sens noble du terme qu'est-ce qui en 2030 2040 fera qu'on

    fait société qu'on fait encore nation patrie selon les bords de l'échiquier politique il y a quand même un sujet qui

    est majeur et on en revient à ce que je disais certains voudront plus de liberté d'autres voudront plus d'égalité la

    façon dont on envisage la solidarité sera pas forcément la même mais à un moment donné c'est ça la démocratie

    c'est d'arriver avec ces visions différentes antagonistes en les posant sur la table

    en les explicitant et en disant voilà où on veut aller voilà quels sont nos objectifs et que chacun sache quand il

    vote pour qui il vote ce n'est pas un scientifique de dire où on doit aller ce

    que dire le scientifique c'est que l'état des connaissances à un moment il est que on sait de façon quasiment

    certaine qu'il va se produire ceci ceci et ceci et que si on fait rien bah on

    arrive là si on fait un peu on arrive là et si on fait beaucoup on arrive là ensuite la question de dire qu'est-ce

    que je veux et dans quel monde je veux vivre c'est pas aux scientifique d'y répondre c'est aux citoyens si demain un

    président arrivé et disait président d'ailleurs arrivé il disait moi franchement bah voilà c'est quel choix on va faire

    et donc derrière on a besoin de savoir exactement où on s'engage où on veut aller et ensuite chaque programme

    politique va proposer par rapport à des objectifs est-ce que j'accepte à neutralité carbone ou pas est-ce que

    j'accepte tel niveau de dommage ou pas est-ce que j'accepte de maintenir un

    système de protection sociale on voit pas ces questions là émerger de manière transversale encore c'est à dire qu'on a

    encore des silos on parle d'écologie puis on parle d'économie puis on parle de social ou d'éducation et s'ils

    compris un problème qui s'applique à nous les médias c'est à dire dans la difficulté à formuler ça merci beaucoup en tout cas Magalie regazza d'avoir pris

    le temps d'expliquer tout ça juste j'aimerais terminer quand même parce que ce que vous dites est assez dur sur le bilan sur une note peut-être un peu plus

    positive est-ce que vous qui travaillez sur ces questions là depuis des années est-ce que là où on en est aujourd'hui il y a quelque chose qui vous donne une

    note d'espoir qui vous dit oui c'est quand même possible de suivre cette trajectoire malgré toutes les difficultés qu'on vient d'évoquer oui

    parce que pour la première fois je pense dans l'histoire de l'humanité on a le choix pour la première fois on a vraiment le

    choix de notre avenir et pour avoir fait un peu d'histoire on s'est trouvé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale

    avec un pays en ruine avec des générations décimées avec on a réussi à

    construire un pays dans lequel il fait bon vivre

    on est aujourd'hui face à cette révolution là alors après la Seconde Guerre mondiale elle était subie et on a

    réussi à se mettre ensemble et à faire travailler tout le monde et il en est sorti des grandes lois des la sécurité

    sociale de l'aménagement du territoire des belles choses je pense qu'aujourd'hui on est face à cette

    révolution qui de toute façon arrivera la seule question qui se pose c'est est-ce qu'on l'a subit où est-ce qu'on a

    choisi [Musique]

    alors pour être tout à fait honnête avec vous l'entretien que vous venez d'écouter avec Magalie regazza c'est le premier qu'on a enregistré pour chaleur

    humaine et au moment où on l'a enregistré on n'avait pas encore eu l'idée de soumettre à la question

    personnelle tous nos invités comme on l'a fait la semaine dernière avec Benoît Legay Magali regazza zith a été sympa

    elle a accepté de répondre par téléphone à un certain nombre de questions sur comment elle elle fait face à l'urgence

    climatique c'est pour ça que le son que vous entendez est légèrement différent de celui de la conversation alors

    Magalie regga et Zazie est-ce que vous vous prenez encore l'avion oui je prends encore l'avion quand je n'ai pas le

    choix je le prends très rarement mais la question qui est posée en fait elle démonte que l'accès à des mobilités des

    carbonées et pas du tout égale sur l'ensemble du territoire national et que donc tant qu'on n'aura pas d'alternative

    un certain nombre de mobilités resteront contraintes est-ce que vous mangez encore de la viande oui très rarement

    mais de qualité et en circuit court est-ce qu'il y a un moment où vous vous êtes dit en fait on y arrivera jamais

    c'est à peu près tous les matins parce qu'effectivement les les voilà les tendances ne sont pas bonnes mais très

    vite en fait je repars sur quelque chose de plus positif parce que quand je vois

    la mobilisation quand je vois l'évolution je sais qu'on peut y arriver là où je suis pessimiste c'est que mon

    travail sur les risques m'a démontré que généralement l'action efficace n'arrive qu'après des catastrophes

    malheureusement on n'a jamais été capable de construire des politiques publiques efficaces en amont et donc

    c'est souvent la catastrophe qui est en déterminant un accélérateur et de fait on entre en plein dedans et donc on voit

    bien qu'aujourd'hui la succession des crises climatiques fait que la conscience et la volonté d'action monde

    partout peut-être pas assez vite mais elle commence quand même être là qu'est-ce qui vous semble le plus choquant d'un point de vue climatique

    pour moi en fait c'est vraiment la stigmatisation et le fait de même dans un même panier l'ensemble des individus

    des entreprises des territoires en pas eu le temps les co structurels des émissions qui sont les politiques

    étatiques qui sont les stratégies des entreprises qui sont des structures sociales fortement enracinées en

    particulier lorsqu'on a eu la guerre en Ukraine et les appels à la entre guillemets sobriété énergétique j'ai été

    très choquée qu'on demande de baisser le chauffage alors que on connaît les

    situations de précarité de multiples ménages qui l'hiver ont froid et ne se chauffent pas on voit bien aujourd'hui

    qu'on a des inégalités majeures en termes d'émission et donc la politique climatique ne peut pas être un nouveau

    prétexte pour faire reposer sur les plus démunis sur les plus défavorisées sur les exclus qui sont déjà les premières

    victimes du changement climatique les efforts à accomplir est-ce que vous vous seriez prête comme l’ont fait parfois

    d'autres scientifiques à vous enchaîner à une centrale à charbon ou une raffinerie pour empêcher la construction

    ou le développement d'un site polluants alors ça dépend pourquoi mais il me semble d'abord que ce type d'action

    révèle une crise profonde de nos démocratie qui fait que des citoyens se sentent tellement impuissants à se faire

    entendre que finalement il n'est plus d'autre choix que ce type d'action après dans strict point de vue pragmatique je

    m'interroge sur la l'efficacité de ces actions parce que j'ai l'impression qu'aujourd'hui nous avons plutôt une

    opinion publique qui se sent concernée par la question climatique et que elle

    est prête à changer à partir du moment où on accompagne ce changement et où des alternatives accessibles à tous sont

    possibles et donc j'ai peur que des actions jugées radicales extrémistes heurtent un certain nombre de valeurs et

    font que finalement l'action climatique soit rejetée du côté des sectaires du côté des radicaux du côté d'une action

    qui qui rompre et qui donc pour certains serait vraiment repoussoir

    merci beaucoup Magali regazza [Musique]

    ce que je retiens de notre conversation c'est trois choses la première chose c'est que le fait de faire baisser les

    émissions de CO2 ça ne suffit pas et qu'il faut vraiment s'attaquer dès maintenant à s'adapter dans nos vies aux

    conséquences des températures qui montent et du changement climatique la deuxième chose c'est qu'il y a pas de solution parfaite et que là dedans c'est

    essentiellement des arbitrages qu'il faudra faire entre des choses qui vont modifier la manière dont on habite ou

    les territoires dont on habite puis des choses qui vont dégrader les conditions de vie et la troisième chose c'est que

    ces choix là ces arbitrages là il faut pouvoir les mener collectivement d'une manière démocratique et ça je crois que

    c'est un sujet que j'aimerais bien qu'on continue d'explorer dans chaleur humaine et on en fera très probablement un prochain épisode

    [Musique]

    cet épisode de chaleur humaine a été produit par Adèle Ponticelli et réalisé par Amandine Robillard qui a aussi

    composé la musique originale merci à Jean-Guillaume Santy Alexis Delcambre et Morgane Tual pour le Red et leur

    patients merci à mes collègues Perrine moutarde pour leur conseil je suis très heureux de recevoir vos avis critiques

    suggestions et tablettes de chocolat sur mon mail chaleur humaine @ lemonde.fr je

    lis et je réponds toujours aux messages avec attention chaleure humaine c'est aussi une newsletter hebdomadaire à laquelle vous

    pouvez vous abonner gratuitement sur le site du monde on dit même en français une infolettre dans laquelle je

    rassemble tout ce que j'ai pu lire d'intéressant sur la transition climatique et qui pourrait peut-être aussi vous intéresser vous pouvez vous

    abonner au podcast sur akcast Apple podcast Spotify ou sur votre application favorite vous pouvez même ajouter des

    étoiles si cet épisode vous a plu retrouvez-nous la semaine prochaine pour continuer à explorer nos options pour

    faire face aux défis climatiques merci pour votre écoute et bravo d'être resté jusque là à bientôt,.....Charles Blanco;-)

    Nota: NDLR. Un faux problême,.................le réchauffement c'est déja arrivé dans le passé cyclique de la Terre,les Dinosaures en extinction c'était plus grave, un mal pour un bien,............C'est comme si tu te côlissait de ton fils ou de la DPJ,ou des Estrie de poupées Russes, et que le problême de l'Ukrènnne a été monté de toute pièce par les Bildebregs et les Forces Astral,on s'en tape,...................c'est aussi blanc et immaculé que mon ami italien Charlo Blanco ;-) Fouille moua!



    REF.: https://www.youtube.com/watch?v=GCLSd0jTU8g

    lundi 10 juillet 2023

    Les "polluants éternels" dans 45% de l'eau des robinets américains

     

     

    Les "polluants éternels" dans 45% de l'eau des robinets américains

    Les "polluants éternels" peuvent se retrouver dans l'eau et s'accumuler dans le corps en cas d'exposition sur une longue période (JUSTIN SULLIVAN)

    Au moins 45% de l'eau des robinets aux Etats-Unis est contaminée aux PFAS, surnommés les "polluants éternels", selon une vaste étude d'une agence gouvernementale américaine, qui pointe vers des contaminations encore plus élevées dans les zones urbaines.

    Les perfluorés et polyfluoroalkylés (PFAS) sont une famille de composés chimiques de synthèse nocifs pour la santé, qui selon des études peuvent être liés à certains cancers ou d'autres maladies.En gros, c’est une famille de plusieurs milliers de composés chimiques qui sont utilisés comme antiadhésifs, imperméabilisants ou antitaches. Ils sont aussi connus pour leur résistance aux flammes. On en retrouve dans les poêles antiadhésives, des produits cosmétiques, des emballages alimentaires, des vêtements, des meubles et nombre d’autres produits d’utilisation courante.

    Ces polluants, qui doivent leur surnom d'"éternels" à leur cycle de vie très long, peuvent se retrouver dans des rejets industriels et des sites d'enfouissement et ainsi contaminer différentes sources d'eau. En cas d'exposition sur une longue période, ils peuvent s'accumuler dans le corps humain.

     

    De quels problèmes s’agit-il ? C’est sérieux ?

    La liste est longue. Les PFAS peuvent endommager le foie, les reins, la glande thyroïde, le système immunitaire et le système nerveux. Ils peuvent aussi affecter le poids corporel, la reproduction et le développement.

    "L'étude de l'Institut géologique américain (USGS) est la première à comparer à l'échelle d'un pays entier la présence de PFAS dans l'eau distribuée à la fois par des fournisseurs privés et publics", a déclaré vendredi à l'AFP Kelly Smalling, autrice principale de l'étude.

    Dans son étude, publiée cette semaine dans la revue Environment International, l'USGS estime à 75% la possibilité de trouver des PFAS dans l'eau dans les zones urbaines contre 25% dans les zones rurales.

    "Les scientifiques de l'USGS ont testé des échantillons d'eau collectée directement des robinets dans les cuisines à travers le pays", a indiqué Kelly Smalling, chercheuse à l'USGS.

    "Les concentrations en PFAS des réserves publiques et des puits privés étaient similaires", a-t-elle ajouté précisant que les recherches s'étaient concentrées sur 32 types de PFAS, sur plus de 12.000, dont certains ne sont pas détectables par les technologies actuelles.

    L'équipe de chercheurs a collecté des échantillons à plus de 700 endroits représentatifs.

    Les risques d'exposition étaient plus forts sur les côtes est et ouest américaines, ainsi que dans la région des grands lacs au nord-est.

    - Filtres recommandés -

    Les autorités américaines ont annoncé en mars l'instauration de normes pour limiter les niveaux de pollution de certains PFAS dans l'eau courante.

    L'agence américaine de protection de l'environnement (EPA) note que l'installation de filtres sur les robinets peut se révéler efficace.

    Boire de l'eau en bouteille n'est en revanche pas forcément une solution, une autre étude de l'USGS en 2022 ayant montré qu'elle pouvait contenir des composés nocifs, comme du plomb, de l'arsenic ou de l'uranium.

    Le groupe américain 3M, déjà mis en cause notamment en Belgique et aux Pays-Bas, a annoncé le mois dernier qu'il verserait jusqu'à 12,5 milliards de dollars pour mettre fin aux poursuites engagées aux Etats-Unis par plusieurs réseaux publics de distribution d'eau potable pour la contamination par les PFAS.

    L'entreprise a dit prévoir d'arrêter d'ici fin 2025 la production de ces polluants.

    Trois autres groupes américains, Chemours, DuPont et Corteva, ont conclu en juin un accord de près de 1,2 milliard de dollars, afin d'éviter des poursuites pour la contamination de l'eau potable aux Etats-Unis par des PFAS.

     

    Tout ça est terrifiant. Mais que font nos gouvernements ?

    Santé Canada et Environnement Canada viennent de proposer d’inscrire les PFAS sur la liste des produits toxiques en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement. « En raison de l’utilisation répandue des PFAS et de l’omniprésence de ces substances dans l’environnement, les humains sont continuellement exposés à de multiples PFAS, ce qui pourrait causer des effets négatifs préoccupants », concluait d’ailleurs un rapport du gouvernement fédéral dévoilé en mai dernier. Une fois que ces composés chimiques seraient sur cette liste, leur utilisation pourrait ensuite être revue par Ottawa. De son côté, l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis (EPA) veut faire adopter une réglementation qui serait parmi les plus sévères au monde.

    Et au Québec ?

    Une étude québécoise dirigée par le professeur de chimie environnementale de l’Université de Montréal Sébastien Sauvé a permis d’établir que l’eau potable de presque toutes les municipalités au Québec avait des traces de PFAS. Les prélèvements à Saint-Donat, dans Lanaudière, et à Val-d’Or, en Abitibi, ont montré des taux « très élevés », selon les scientifiques. « Depuis une dizaine d’années, on a revu les seuils de toxicité [des PFAS]. Ce qu’on pensait être relativement sécuritaire ne l’est plus plus », souligne Sébastien Sauvé, précisant que ces seuils sont maintenant 1 million de fois plus bas que ceux proposés il y a 10 ans.

    Les résultats de Saint-Donat montrent la présence d’un total de 68 à 82 nanogrammes/litre (ng/L) de PFAS par échantillon.

    À Val-d’Or, les échantillons varient de 35 à 171 ng/L.

    Il n’existe aucune norme au Québec sur la présence de PFAS dans l'eau. Toutefois, le 7 février 2023, Santé Canada a proposé un nouveau seuil. L’agence canadienne prône une approche de précaution, car elle n'a pas de détails sur l'occurrence et la gravité des effets des PFAS sur la santé.

    Il est proposé de fixer à 30 ng/L l'objectif pour la somme des concentrations de PFAS totales détectées dans l'eau potable, a indiqué Santé Canada dans le document qui fait l’objet de consultation jusqu’au 12 avril. Une nouvelle recommandation officielle sera ensuite établie.

    Les échantillons de Saint-Donat dépasseraient donc de plus du double cette proposition si elle était adoptée. À Val-d’Or, la concentration d’un des échantillons serait presque six fois plus élevée. Deux autres municipalités excèdent cette proposition : Sainte-Adèle, dans les Laurentides, et Sainte-Cécile-de-Milton, en Estrie. Leurs taux varient entre 30 et 36 ng/L.

     

    D’où proviennent les PFAS à Saint-Donat et à Val-d’Or?

    La signature chimique des échantillons d’eau prélevés à Saint-Donat permet d’émettre des hypothèses sur la source de contamination.

    Selon le chercheur Sauvé, l’utilisation de mousse extinctrice lors d’incendies serait en cause. La contamination viendrait du site d'enfouissement, mais probablement plus des mousses qui ont été ajoutées sur le site. Une étude hydrogéologique serait nécessaire pour en avoir le cœur net. La Municipalité tente d’en savoir plus sur cette piste.

    Les concentrations de PFAS dans l'environnement pourraient être plus importantes dans les zones avoisinant les installations qui utilisent de grandes quantités de ces produits chimiques et près des endroits où les mousses extinctrices contenant des PFAS ont été utilisées pour éteindre des incendies.

    Source : Santé Canada

     

    REF.:  https://fr.news.yahoo.com/polluants-%C3%A9ternels-45-leau-robinets-070806046.html?guccounter=1

    https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2023-07-03/famille-chimique-des-pfas/les-polluants-eternels-dans-la-mire-de-nombreux-etats.php

    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1959068/contaminants-eternels-eau-potable-villes-quebecoises