En route vers le multi-écran
Sommaire : La rupture ce n'est pas le débat portable versus tablette, mais le multi-écran. Car les applications et les données migrent dans le Cloud, l'ergonomie et le temps d'accès deviennent prédominants sur le stockage et la puissance de traitement local.
Pour simplifier, Windows 8 est un système bicéphale qui sait gérer un mode tablette et un mode PC. Une façon, astucieuse pour Microsoft, de répondre à l'évolution de sa gamme Windows sur PC (XP, Vista, Win7) tout en essayant de prendre des parts de marchés du coté des tablettes.
Des tablettes qui au 4em trimestre dépasseront les portables en volume (21,5 millions contre 14,6), effet Noël oblige, sachant qu'elles ont déjà dépassé les PC de bureau en début d'année. C'est qui qui paye pour toute ces bébelles technos ? C'est vou$,..............car vous aimez les bébelles sans vous apercevoir que vous payez en double et que votre bande passante est littéralement épuisée par vos bébelles technos tous a "ON" en même temps ! Et quand le cloud computing ,imite un deuxième disque dur,il y a de quoi se faire ramollir la cervelle ;-) Disque dur ? ..............disque SSD ? ..........rien n'est éternel,faut refaire ses back-ups en BD(Blu-RayDisc) a l'occasion,.....ça au moins ça plante pas ! A quand un cell , un PC par habitant ? On s'en sort pas ,c'est minimum 2 écrans !
Mais pour GreenSI la rupture ce n'est pas le débat portable versus tablette, mais le multi-écran.
Car si dans le même temps les applications et les données migrent dans le Cloud, l'ergonomie et le temps d'accès deviennent prédominants sur le stockage et la puissance de traitement local. Certains sont prêts a renoncer a leur PC avec 1To pour une tablette à 32Go, si ils ont tout le temps accès a leur information. Mais tout le temps, c'est plus que la tablette et le PC...
C'est ce sur quoi surfe Evernote, en proposant à ses millions d'utilisateurs de gérer au quotidien leurs notes textuelles, vocales, photo ou video, où que vous soyez, sur tous les terminaux. De pouvoir les partager et plus encore.
A coté de cela, le "grand-père" de la catégorie OneNote de Microsoft, déjà présent sur Office 2003 il y a 10 ans, est resté un produit peu utilisé, dans l'ombre de la suite Office et que sur PC. Depuis Microsoft a mesuré le potentiel d'un produit multi-écrans avec Office365 et sa stratégie Azure et OneNotes a même sortie en février une version Android après la version iOS.
Or dans tous les domaines, l'ergonomie se satisfait rarement du "one size fits all". La voiture en est un exemple. L'industrie automobile a beau se consolider et les plateformes utiliser de plus en plus de composants communs, l'utilitaire, la familiale et le cabriolet survivront. Car ce sont trois ergonomies distinctes.
Et actuellement dans les postes de travail on a cinq "ergonomies dominantes" :
- le smartphone (une main) et terminal personnel,
- la tablette (deux mains) et terminal personnel,
- le portable/PC (bureau) et terminal partagé,
- la télévision (mur) et terminal partagé,
- le mur d'image (salle), déjà présent dans les salles de télécontrôles, de visioconférences avancées, mais qui pourrait se développer dans les lieux publics comme avec les magasins virtuels.
Bien sûr une chaîne de télévision comme BFM Business peut se regarder sur son smartphone, sur sa tablette, sur un PC et bien sûr sur une télévision (et même s'écouter à la radio sans les images!). On comprend donc la confusion amenée par le mot "télévision" qui veut dire en langage courant aussi bien le contenu que le terminal d'accès. Or c'est bien vers le multi-acccès, que GreenSI simplifie en multi-écrans, que l'on se dirige. Et ce pour toutes "les chaines d'information" mais aussi et surtout pour GreenSI, pour la partie du SI en interactions avec les agents, les clients et les partenaires, qui peuvent être considérées comme autant de chaines d'information interactives. Toutes ces ergonomies peuvent être tactiles, avoir un clavier, un stylet, un système de reconnaissance de la parole ou des gestes en fonction des situations, ce ne sont donc pas des critères de classification discriminants.
Et si vous voulez vous en convaincre, regardez les publicités autour de vous. Toujours Microsoft avec sa gamme Xbox Music qui est mise en avant sur 3 ergonomies pour écouter la musique: téléphone, TV, tablette.
Et pour les Parisiens regardez le panneau de pub géant de Toshiba sur le périphérique nord, on y retrouve la même idée avec un portable, une tablette et un smarphone. D'ailleurs Toshiba a été un pionner dans les ordinateurs portables quand il n'existait que des fixes et parlait déjà en 2009 de stratégie multi-écrans comme un des plus importants virages stratégiques de ces dernières années et proposait le partage de contenus sur les appareils connectés. Ce qui est nouveau en 2012 c'est qu'on a plus besoin d'avoir tous les appareils du même constructeur, les OS sont passés par là avec leur "couche d'abstraction" des terminaux.
Google lui a gardé le secret jusqu’à la dernière minute sur sa stratégie Nexus qui a adopté le format téléphone (Nexus4) et deux tablettes (Nexus7 et 10). Posant la question de l'ergonomie de la tablette: 7 ou 10 pouces. Et avec le succès d'Amazon(Kindle HD) et de Samsung (Galaxy Tab), forçant Apple a sortir après tout le monde un Apple Mini.
Et Google a aussi publié une excellente
étude de mesure du temps passé sur chaque écran qui montre que la prédominance de la TV d'un coté et du PC de l'autre, est finie (PDF de >100Mo). Ce sont bien les conditions opérationnelles qui en en fonction des situations qui déterminent quel terminal sera utilisé en premier puis en second. Le PC est privilégié comme point de départ de situations complexes alors que les tablettes sont elles le point de départ des intentions de shopping et de voyage.
Et pour Google l'enjeu est énorme, car le leader de la recherche sur PC a besoin de montrer qu'il est présent a tous les points d'accès où peuvent se détecter des intentions d'achats, pour que les annonceurs les suivent toujours.
Même approche pour Samsung avec son "hub publicitaire" qui vante la possibilité de toucher ses clients sur tous les écrans.
Le multi-écrans est donc devenu la nouvelle règle d'interface et avec lui une architecture de nos chaînes d'information qui va le permettre. Oh rien de bien extraordinaire, on va juste être obligé de faire pour de vrai ce que l'on raconte depuis des années autour de l'indépendance entre l'IHM et le logiciel, les services, la SOA, le respect des standards du web pour la compatibilité navigateurs, le responsive design pour s’adapter aux terminaux... Une transformation a mettre en œuvre à la DSI et surtout chez ses fournisseurs.
Et si vous vous posiez encore la question avant de lire ce billet si il fallait développer pour PC ou sur mobile, et bien vous avez certainement compris qu'a l'avenir la réponse sera "pour les cinq mon capitaine".