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MONTRÉAL – Afin d'éviter que les personnes offrant des soins à domicile ne soient l'objet de chantage de la part de leur patient, l'Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité au travail (IRSST) demande que tous les CLSC adoptent un «contrat de bientraitance».
C'est du moins l'une des nombreuses recommandations issues d'une étude réalisée par l'IRSST et dont les conclusions ont été publiées mercredi.
«Dans les soins à domicile, il y a beaucoup de maladies mentales ou dégénératives, des personnes âgées qui vivent de la solitude ou des gens au tempérament manipulateur, faisant en sorte que certains patients profitent de la visite d'un professionnel de la santé pour qu'on leur rende divers petits services périphériques», a expliqué la chercheuse à l'IRSST, Esther Cloutier.
Ces services regroupent les tâches ménagères, par exemple faire la vaisselle, ou tout autre geste pour lequel le professionnel n'est pas engagé.
«Le personnel jeune et peu expérimenté n'a pas toujours les moyens de contourner ces demandes-là sans blesser le patient ou le mettre en colère. On s'est rendu compte que c'était bénéfique de définir le périmètre des soins», a poursuivi Mme Cloutier.
Un contrat de bientraitance et une formation permettraient donc de pallier la situation.
L'étude comporte d'autres recommandations visant à améliorer la qualité des emplois dans les soins à domicile, comme répartir les cas lourds, réaménager certains espaces dans les lieux de vie et organiser la «transmission des savoirs de métier».
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