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samedi 24 février 2018

La soufrance et le gène de la vulnérabilité


Sommes-nous égaux devant le bonheur ?
 Le célèbre neuropsychiatre Boris Cyrulnik estime que la souffrance est un passage obligé pour atteindre le bonheur

Certaines personnes semblent y accéder plus facilement que d’autres, même quand le malheur s’abat sur elles. Existerait-il des gènes qui prédestinent au bonheur ? En s’appuyant sur les plus récentes découvertes en neurologie et en psychologie, le célèbre neuropsychiatre Boris Cyrulnik démontre dans son dernier livre, De chair et d’âme, qu’en matière de bonheur, la génétique oriente en effet nos choix de vie. Mais elle ne nous voue pas nécessairement à une vie heureuse ou à la dépression.

De même, les terribles épreuves subies par certains enfants ne les condamnent pas irrémédiablement à une vie ratée et malheureuse. 
Le milieu sensoriel, affectif, social et culturel dans lequel nous baignons refaçonne constamment notre cerveau, berceau des émotions. L’humain peut ainsi rebondir du malheur au bonheur. Ces deux antagonistes sont d’ailleurs inextricablement liés, souligne le théoricien de la résilience, Boris Cyrulnik. La souffrance serait même un passage obligé pour atteindre le bonheur. Sans elle, la vie n’aurait aucun intérêt.

Le gène de la vulnérabilité


À la fin des années 90, des chercheurs ont découvert que chez les singes et les êtres humains, certains individus ont des gènes qui synthétisent de longues protéines capables de véhiculer beaucoup de sérotonine, alors que d’autres individus sont de petits transporteurs de sérotonine. Neuromédiateur sécrété dans l’espace situé entre deux neurones, la sérotonine joue un rôle fondamental dans l’humeur. Elle stimule les désirs, améliore les fonctions cognitives, et un grand nombre de médicaments antidépresseurs accroissent sa présence dans le cerveau. 
« Or on constate que les petits transporteurs de sérotonine sont hypersensibles. Ils réagissent avec beaucoup plus d’émotivité aux épreuves que les gros transporteurs, beaucoup moins sensibles aux événements de la vie », confirme Boris Cyrulnik au bout du fil depuis Paris.

« Toutefois, cette tendance naturelle ne prédit absolument pas les dépressions à venir. » 
Prenant conscience très jeunes, pendant l’enfance, qu’ils sont vulnérables aux difficultés, les petits transporteurs de sérotonine s’organisent une vie stable et paisible, entourés de l’affection de maman et papa. Ils s’intègrent bien à l’école, laquelle encourage la routine. Par contre, ils supportent mal les déménagements. Lorsqu’ils se marient, ils font des maris fidèles et de gentils parents. 
En revanche, les gros sécréteurs de sérotonine ont besoin de fortes stimulations pour avoir l’impression d’exister. Enfants, ils sont des transgresseurs, et quand ils arrivent à l’adolescence, ils prennent des risques. Les filles font de l’auto-stop en minijupe et en débardeur. Les garçons font des excès de vitesse ou se lancent dans des bagarres inutiles, note Boris Cyrulnik.

Adultes, ils multiplient les aventures extraconjugales, et quand on les abandonne, ils ne souffrent pas longtemps avant de tourner la page. Toutefois, arrivés à un certain âge, ils n’ont rien construit et un nombre non négligeable d’entre eux sombrent dans la dépression. 
Alors que, chez les animaux, le fait d’être un gros transporteur de sérotonine est garant d’un rang élevé dans l’échelle sociale, chez les humains, les petits transporteurs, à force de bons résultats scolaires - très valorisés dans notre culture - et de travail routinier, accéderont souvent à des postes supérieurs. 
Mais les enfants sages et sans problèmes ne sont pas pour autant assurés de connaître le bonheur éternel, nous apprend Boris Cyrulnik dans De chair et d’âme, qui paraît aux Éditions Odile Jacob et qui arrivera dans nos librairies à la mi-novembre.

L’auteur cite les résultats d’une étude longitudinale menée par des chercheurs portugais sur une cohorte d’enfants modèles. Comme on s’y attendait, ces enfants irréprochables étaient devenus des adultes bien socialisés et sans troubles graves de la personnalité. Par contre, ils (davantage les filles que les garçons) étaient devenus anxieux et plus souvent déprimés que les enfants « normalement difficiles », c’est-à-dire plus sujets à provoquer de petits conflits sans grande conséquence. Rien n’est simple...


Période sensible

Ce déterminant biologique lié au transport de la sérotonine « n’empêche toutefois pas le milieu de marquer son empreinte dans le cerveau et d’orienter l’acquisition d’un style affectif - d’une manière d’aimer - particulier », rappelle Boris Cyrulnik. Le scientifique explique que les informations sensorielles qui enveloppent le jeune enfant induisent la création d’une myriade de nouveaux circuits dans le cerveau.

Les neurones établissent 200 000 contacts par heure au cours des quatre premières années de la vie, précise-t-il. 
Un enfant négligé, maltraité ou qui vit auprès d’une mère dépressive et malheureuse à ce moment critique du développement cérébral apprendra à son cerveau à canaliser (à « circuiter ») les informations vers les zones cérébrales qui déclenchent plutôt la tristesse, explique-t-il. Par contre, si l’enfant est rassuré et entouré d’une mère gaie, son cerveau sera formaté différemment et les stimulations de son milieu seront projetées de préférence vers la région cérébrale qui induit des sensations de bonheur et d’euphorie. « C’est la banalité du quotidien qui façonne le cerveau, souligne Boris Cyrulnik.

Les interactions quotidiennes établissent des circuits, des voies préférentielles, ce qui confirme l’intuition de Freud. » 
L’isolement sensoriel dans lequel se retrouve un enfant qui perd sa mère et ne trouve aucun substitut dans sa famille ou sa culture ralentit la création de nouveaux circuits cérébraux. Cette carence peut même mener à l’atrophie de la région fronto-limbique du cerveau. L’observation au scanner des cerveaux de jeunes orphelins abandonnés et privés de toute affection a en effet montré que cette zone cérébrale, responsable des émotions et de la mémoire, avait littéralement fondu. 
Lorsque ces enfants ont été confiés à des familles d’accueil généreuses, leur cerveau a retrouvé sa taille normale un an plus tard. Les gamins avaient également récupéré un niveau intellectuel normal et s’intégraient bien socialement. En s’appuyant sur ces exemples, Boris Cyrulnik affirme que tout n’est pas perdu pour un enfant abandonné, maltraité par la vie.

Grâce au phénomène de la résilience - que le neuropsychiatre a grandement vulgarisé -, « l’enfant pourra reprendre un autre type de développement si la famille et la culture disposent autour de lui de nouveaux tuteurs ». 
Boris Cyrulnik en sait quelque chose, lui qui est devenu orphelin à l’âge de cinq ans un jour de 1942, lors duquel sa mère polonaise est arrêtée et déportée.

Enrôlé dans la Légion étrangère, son père, Juif d’Ukraine, disparaît aussi. Le jeune Boris échoue alors à l’Assistance publique (l’orphelinat), où une institutrice, qui le croit en danger, le garde chez elle jusqu’à ce que des voisins les dénoncent. Le gamin est alors embarqué et enfermé dans une synagogue de Bordeaux. Il échappe de justesse à la déportation en s’éclipsant dans les toilettes au moment d’une rafle. Il a 11 ans lorsqu’il retrouve à Paris une tante qui l’inscrit à l’école. Il se passionne alors pour la natation, la nature et l’éthologie, c’est-à-dire le comportement animal mais aussi celui de l’homme, qu’il étudiera par le truchement de la psychologie, de la neurologie et de la psychanalyse.

 Influences déterminantes


Dans son livre, le neuropsychiatre explique que d’autres membres de la famille de l’enfant, des amis et même la culture peuvent en effet avoir une influence déterminante sur le développement de l’attachement en favorisant une évolution résiliente. Des enfants maltraités par un parent ne deviendront pas nécessairement maltraitants à l’âge adulte s’ils bénéficient du soutien d’une autre personne aimante de leur entourage et si leur communauté propose d’autres lieux éducatifs.

Le vulgarisateur de la résilience donne en exemple Bill Clinton qui, en dépit de la violence du second mari de sa mère, a réussi à développer une sociabilité tout à fait normale grâce à l’affection de sa mère et de ses grands-parents ainsi qu’aux nombreuses associations de sport, de musique et d’activités culturelles présentes dans son patelin. Si le petit Bill avait vécu dans un milieu fermé et isolé, son cheminement aurait été nettement plus difficile, prévient Boris Cyrulnik. 


La culture n’agit pas toujours favorablement, fait-il par ailleurs remarquer. Longtemps, les Européens et les Québécois ont cru qu’il valait mieux laisser pleurer les bébés et éviter de les prendre dans ses bras de peur qu’ils ne deviennent capricieux, rappelle-t-il. « Effectivement, un bébé dont on ne s’occupe pas arrêtera de pleurer au bout de trois heures, dit-il. Cela ne donne pas raison à cette théorie pour autant mais confirme en fait qu’un bébé non bercé apprend le désespoir.

Tout se passe comme s’il se disait : “Pas la peine de pleurer, personne ne viendra m’aider. Je suis seul au monde et je dois devenir indifférent pour ne pas trop souffrir.” » C’est un comportement courant dans les grands orphelinats. 
« À l’inverse, si, au moindre pleur, on se précipite sur lui pour le cajoler, on compromet aussi son développement, car le bébé apprend que son désir est roi : ta mère est à ta disposition, et si elle n’accourt pas tout de suite, c’est qu’elle est une mauvaise éducatrice », poursuit-il. En bref, le parent doit être ni trop distant ni trop protecteur afin que son enfant apprenne à surmonter les épreuves. Alors, il pourra développer un attachement solide et sans inquiétude (« sécure ») qui lui permettra de s’épanouir.
 
Sans souffrance, point de bonheur

Pour que se tisse un lien d’attachement, l’enfant doit vivre quelques frayeurs (une voiture qui klaxonne, un chien qui jappe, un inconnu qui entre dans la maison), que sa mère ou son père sauront apaiser. Privé de ces petites frayeurs, l’enfant n’a pas de raison de s’attacher, affirme Boris Cyrulnik. « Une alerte pacifiée, un chagrin consolé donnent à une figure d’attachement un pouvoir tranquillisant et permettent à l’enfant de reprendre confiance en soi et d’éprouver le plaisir de partir à la découverte de l’inconnu », précise-t-il dans son livre.

« Quand les parents, au contraire, entourent le petit au point de l’enfermer dans une prison affective, toute séparation est alors vécue comme une menace de perte. » 
L’enfant rassuré éprouve un intense bonheur quand il retrouve la personne à laquelle il est attaché et dont il a été temporairement privé de la présence. Par contre, l’enfant assiégé par le dévouement amoureux de sa mère peut ressentir du déplaisir au moment des retrouvailles, comme la nourriture finit par provoquer le dégoût lorsqu’on a mangé à satiété. « C’est donc le rythme, la pulsation et l’alternance qui provoquent la sensation de joie ou de bonheur extrêmes », souligne-t-il.


« On peut donc dire que les séparations entre la mère et son enfant sont nécessaires au cours de l’éducation. Si ces séparations sont durables au point de devenir des abandons et des isolements sensoriels, l’alerte biologique jamais calmée finit toutefois par faire éclater les cellules, expliquant ainsi l’atrophie cérébrale observée chez les enfants abandonnés dans des orphelinats et leur instabilité émotionnelle », écrit M. Cyrulnik. 
On peut dire aussi que lorsqu’il n’y a jamais de séparation, la routine qui enveloppe l’enfant supprime toute sensation d’événement. Or un cerveau qui n’est pas stimulé rend l’enfant passif, incapable de décider. « Seul le couplage “tristesse de la séparation” et “bonheur des retrouvailles” apprend à l’enfant à surmonter ses petits chagrins et lui permet d’acquérir un sentiment de confiance. Pour accroître l’attachement d’un petit enfant, il ne suffit pas de satisfaire ses besoins, insiste Boris Cyrulnik.

Au contraire, c’est l’apaisement d’une souffrance qui l’augmente et non la satisfaction d’un plaisir. » 
L’empathie, cette faculté de ressentir ce que pensent et ressentent les autres, prépare à la parole et à la socialisation, poursuit-il. Or le développement de cette faculté est compromis autant chez les enfants privés d’une base de sécurité en raison d’un abandon que chez les bambins sous l’emprise d’un amour parental trop bienveillant qui les isole du monde extérieur. Une fois à l’adolescence, l’individu qui a été « trop entouré ne saura pas harmoniser ses désirs à ceux du partenaire espéré car il n’aura pas appris à se décentrer de lui-même ».
 
 Une seconde chance à l’adolescence

Au cours des premières années, l’attachement est particulièrement malléable, souligne le chercheur. Chaque rencontre a un pouvoir façonnant alors que les neurones envoient des prolongements synaptiques dans tous les sens. Puis, le cerveau s’apaise et l’enfant établit ses relations en employant le style affectif qu’il a inconsciemment acquis. 
Dans toutes les cultures, un enfant sur trois n’a pas acquis l’attachement « sécure », soit parce qu’il est tombé gravement malade, soit parce que sa mère est dépressive, soit parce que son père est disparu, indique Boris Cyrulnik.

Pour ces mal partis de la vie, l’adolescence représente une deuxième chance. Sous l’effet du déversement hormonal, le cerveau retrouve une certaine plasticité qui permet aux intenses émotions provoquées par les premières amours d’induire un remaniement du mode d’attachement. Dans le cadre des recherches qu’il effectue à l’Université de Toulon, Boris Cyrulnik a ainsi vu des délinquants apprendre à mieux se faire aimer. Un tel phénomène est plus courant chez les garçons qui connaissent un bouleversement hormonal plus intense que les filles, dont les sécrétions hormonales sont plus douces et plus graduelles, précise le chercheur. 
Plus tard dans la vie, à l’âge de la retraite, l’attachement subit généralement quelques transformations additionnelles.

À cette étape de la vie où les proches parents et les amis disparaissent peu à peu, l’environnement affectif s’appauvrit. Par contre, notre monde intime, constitué par le récit de soi qui est bien gravé dans la mémoire, prend le relais. « Les anciennes figures d’attachement s’internalisent. Une photo, une lettre ou un petit objet suffit pour les évoquer et provoquer un apaisement », indique Boris Cyrulnik. 
À cet âge, l’identité de la personne est plus forte que jamais. Elle nous permet de savoir ce qu’on veut, ce qu’on aime, là où on est fort et là où on échoue. Nos choix sont donc mieux adaptés alors que lorsqu’on est jeune, on fait parfois des choix malheureux parce qu’on se connaît mal. « Les jeunes ont une identité encore incertaine, ce qui fait qu’ils peuvent bien rêver de devenir chanteur alors qu’ils n’ont aucune aptitude », précise le chercheur. 
Quand on devient âgé, on peut aussi se rapprocher de Dieu. « Le psychisme a horreur du vide, affirme Boris Cyrulnik.

Alors, quand une personne âgée cherche à se représenter l’après-mort, elle éprouve une sorte de vertige au bord du gouffre et se sent apaisée dès qu’elle y place Dieu. » 
La plupart du temps, la personne âgée qui a vécu dans une famille croyante redécouvre Dieu et s’attache à lui. Les « sécures » « le remercient du miracle de vivre ». Plus vulnérables et plus rigides, les « insécures » entretiennent avec Dieu un hyperattachement anxieux qui les rend agressifs quand on tente de les faire douter de leur planche de salut. « Globalement, les croyants se sentent mieux que les athées parce qu’ils maintiennent au fond d’eux-mêmes une base de sécurité. Le fait de rencontrer régulièrement des gens qui partagent la même croyance structure leur enveloppe affective », explique le neuropsychiatre avant d’ajouter que la simple évocation de Dieu diminue les marqueurs biologiques du stress. 
Tout au long de son livre, Boris Cyrulnik nous montre que « la vie est une conquête perpétuelle, jamais fixée d’avance. Ni nos gènes ni notre milieu d’origine ne nous interdisent d’évoluer. Tout reste possible».


REF.:  
 Source : Le Devoir, 3 novembre 2006

mardi 12 décembre 2017

Étude sur les conséquences futures d'éventuelles complications à la naissance(Dundine)

L'étude dite de Dunedin ou la plus longue étude sur le développement d'une population occidentale

 

Depuis les années '70 des scientifiques suivent le développement d'un groupe de plus d'un millier de personnes nées dans la région de Dunedin en Nouvelle-Zélande. Cette démarche longitudinale et multidisciplinaire étudie l'évolution de la santé physique, psychique et de la vie sociale de cette population depuis sa naissance. Elle éclaire parfois d'un jour nouveau notre vision du développement humain.

 
Cette expérience a commencé en 1972 quand des médecins ont décidé d'étudier les conséquences futures d'éventuelles complications à la naissance sur des enfants nés à la maternité de Dunedin. C'est comme cela qu'en 1975 les chercheurs ont fait une évaluation sur le développement de 1037 enfants de 3 ans, soit la plupart des enfants nés à Dunedin (+ de 90%) entre avril 1972 et mars 1973. Suite à cette évaluation il a été décidé de les suivre tout au long de leur vie. Cette étude réalisée par étapes dans le temps a donné lieu à de multiples publications et à une série de films documentaires réalisées en 2015 par Paul Casserly: "Qui sommes-nous? La grande expérience".

Cette expérience cherche donc à "comprendre ce qui fait de nous qui nous sommes". Les scientifiques qui l'ont initiée ont mis en place pour cela une méthodologie ambitieuse. Tout d'abord les personnes suivies le sont dans la plus grande confidentialité quelle que soit leur situation. Ce qui permettrait de créer une vraie confiance pour s'exprimer librement.
Les évaluations se sont faites de façon périodique entre 3 ans et 32 ans. La dernière a donc été réalisée en 2012, pour les 38 ans des personnes suivis, et la prochaine aura lieu dès cette année à partir du mois d'avril 2017.

À chaque étape de l'étude ils participent à Dunedin à des entrevues, des tests, des examens médicaux et à des enquêtes où ils sont évalués sur leur santé ainsi que sur leur vie personnelle et professionnelle. Actuellement 96% des personnes, en vies, suivies depuis leur naissance participent toujours à cette étude. Ce taux record de suivi dans une étude longitudinale serait dû à la fois au cadre de confiance et d'intérêt créé, mais aussi aux moyens financiers et humains mobilisés pour l'étude. Les nombreuses personnes qui ne vivent plus sur place (2/3) ont leur voyage et leur séjour pris en charge par l'étude où qu'ils soient dans le monde. Les chercheurs et enquêteurs suivent leur migration pour pouvoir rester en contact avec eux. Et si les personnes ne peuvent pas venir à Dunedin ce sont eux qui se déplacent pour les rencontrer.

Cette étude unique au monde a mis en avant de multiples éléments. L'information la plus emblématique de cette enquête a remis sur la table le débat entre l'inné et l'acquis chez l'Homme. Effectivement l'étude démontrerait que le tempérament d'un enfant de 3 ans serait d'une façon générale le même à l'âge adulte. Des éléments aussi importants et déterminants pour l'avenir se jouant aussi jeune, les scientifiques recommandent de miser sur les politiques publiques de la petite enfance pour développer des parcours équilibrés. L'apprentissage de la maîtrise de soi dès l'enfance serait la solution pour construire sa réussite personnelle, professionnelle et une meilleure santé.

Lorsque les jeunes entrent en maternelle, ils ont donc déjà leurs propres personnalités, classées en cinq types auxquels ils ne dérogeront plus: les équilibrés, les réservés, les affirmés, les inhibés et les indisciplinés. Aux trois premiers types, on promet santé, prospérité, amour et bonheur, au contraire des 17 % d’inhibés et d’indisciplinés. Colériques, asociaux, anxieux et toujours trop rigides, ils connaîtront les maladies cardiaques, le chômage, la criminalité et les dépendances, et bon nombre d’entre eux se retrouveront en prison, à moins qu’on trouve un moyen de les encadrer dès l’apparition des premiers «symptômes».
On a également établi que le nombre d’heures de sommeil influe directement sur le poids et l’anxiété d’un individu, et que les enfants qui «voient des choses» sont souvent à un stade précoce de schizophrénie, ce qui a permis aux médecins d’adopter une nouvelle approche concernant la détection de la maladie.La Schizophrénie et la psychose, commence a se développer surtout vers l'âge de 11 ans, à cause de problêmes de vascularisation sanguine au cerveau.

 L'étude analyse aussi les causes de la délinquance juvénile, l'impacte de la télévision sur les résultats scolaires, le manque de sommeil sur l'obésité et bien d'autres choses. Mais l'étude de Dunedin, comme beaucoup d'études, soulève des controverses et particulièrement quand cette recherche révèle que les violences conjugales seraient dues tout autant à l'homme qu'à la femme. La différence d'impact se porterait sur les différentes constitutions des deux sexes. 


Il s’agit de l’une des plus importantes études jamais effectuées sur les liens entre le mauvais traitement pendant la petite enfance et la santé à l’âge adulte. L’étude a révélé que des expériences négatives pendant la petite enfance, incluant la violence faite aux enfants et le dysfonctionnement familial, sont statistiquement liées à une plus grande incidence de problèmes de santé mentale, d’accoutumance, d’obésité, de diabète de type 2, d’hypertension artérielle et de coronaropathie à l’adolescence et à l’âge adulte.

 

 En plus de découvrir que la durée de la période passée en orphelinat est liée à un quotient intellectuel (QI) plus faible et à des problèmes de comportement, les chercheurs ont signalé que l’adversité en début de vie touchait les chromosomes des enfants et entraînait le vieillissement rapide de leurs cellules et augmentait probablement le risque de souffrir du cancer et de maladies du coeur à l’âge adulte.

 
Les données longitudinales représentent un outil scientifique comportant des marqueurs génétiques et environnementaux qui prédisent des troubles de l’humeur, des comportements antisociaux et criminels, de la psychose et de la toxicomanie à long terme.

La manière dont s’exprime le gène de la monoamine-oxydase (MAO) a une influence sur le taux d’enzyme et les processus biologiques. Les hommes qui ont été maltraités pendant l’enfance sont plus susceptibles d’être antisociaux si l’activité de la MAO est faible. Toutefois, les hommes dont l’activité de la MAO est faible mais qui n’ont pas été maltraités et les hommes dont l’activité de la MAO est élevée mais qui ont été maltraités ne sont pas devenus plus antisociaux.Les gens demandent souvent si nous naissons mauvais ou si nous le devenons. Aucun des deux « , résume-t-il. C’est une combinaison d’un gène et d’une expérience vécue.

L’étude longitudinale de Dunedin a également révélé que les individus ayant un gène de petite taille ou un allèle participant à la production de sérotonine étaient plus susceptibles d’être dépressifs ou suicidaires s’ils devaient faire face à l’adversité en début de vie. Les autres individus faisant face aux mêmes types d’adversité, mais qui possédaient deux longs allèles ou types de gène, étaient résilients et moins susceptibles d’être dépressifs.

 Fumer du cannabis régulièrement à l'adolescence peut provoquer une baisse des capacités intellectuelles à l'âge adulte, montre une étude publiée lundi par une revue scientifique américaine.

 

 Malgré des controverses cette recherche est devenue une référence mondiale. Elle aurait même participé à la lutte pour l'abolition de la peine de mort des mineurs aux États-Unis. Alors demain peut-être la politique de la petite enfance deviendra la grande priorité dans les programmes politiques ainsi que dans les actions des gouvernements. Savoir contrôler ses émotions, comme sa colère, permet de persévérer dans l’adversité. C’est l’une des compétences les plus importantes dans la vie « , explique Richie Poulton. Or, le self-control peut s’apprendre dans la petite enfance, notamment à travers des jeux. C’est aux premières années de la vie, quand le cerveau est le plus malléable, qu’il faudrait consacrer l’argent public  » afin d’avoir le meilleur retour sur investissement « , plaident les chercheurs de Dunedin.

 

REF.:

jeudi 11 février 2016

Santé : L'optimisation des gènes , un facteur de longévité !


Plus l'activité de vos gènes changent,plus ils affectenteront si vous allez être en bonne santé ou plus sensibles à tomber malade.Nous pouvons influencer les activités de nos gènes.Nos gènes réagissent directement à la façon dont nous vivons.Chaque fois que les cellules sont impliqués, cela doit donc être dû a notre ADN.Le fonctionnement de votre génome, constitués d'ADN, sont le cerveau de vos cellules.La plupart des recherches génétiques a porté sur la recherche des mutations dans les gènes qui ont causé des maladies.
Des mutations dans les gènes ont été trouvés ,qui correspondait a la maladie d'Alzheimer.Après 30 ans, votre corps de manière incrémentielle à environ 1% par an ,commence à perdre de ses fonctions.

L' activités de nos gènes dépendent tellement de notre mode de vie.Surtout:notre alimentation, le niveaux de stress, le niveau d'activité physique.

Pour vieillir en santé,il faut un bien-être radical.

L'ADN ne cesse d'évoluer.L'ADN est morcelé en plusieurs morceaux de petite taille appelées chromosomes,et dans les chromosomes il existe des segments spécifiques appelées gènes.- Certains gènes peuvent fabriquer des protéines- Certains gènes contrôlent l'activité d'autres gènes.- Nous avons entre 19.000 et 25.000 gènes et seulement entre 1,5% a 4% sont notre vrai ADN et les 95% restants sont de l' ADN poubelle(ou ADN non-codant).


L'ADN qui était autrefois considéré comme indésirable , contrôle l'activité de nos gènes.L'ADN poubelle nous permet d'influencer l' activité de nos gènes.Et la réponse nous vient de l'épigénétique !





De manière remarquable, il semble qu’une multitude de facteurs environnementaux, activité physique, alimentation, stress, méditation, soient en mesure de transformer, parfois de manière irréversible, non seulement le fonctionnement mais également la structure de certains de nos gènes. Récemment, des chercheurs américains de l’Université d’Etat de l’Oregon ont ainsi montré qu’une consommation régulière d’un composé appelé sulforaphane (présent dans certains choux, dont le brocoli) pouvait activer l’expression d’un gène dit « suppresseur de tumeur » et prévenir ainsi le développement de certains cancers (côlon et prostate). Cette étude est d’autant plus intéressante qu’elle montre également que cet effet épigénétique semble persister assez longtemps même si les sujets cessent de consommer du sulphoraphane (Voir Clinical Epigenetics).

D'autres études suggèrent que plus de 400 gènes influencent notre ADN.Tout ce que vous penser, que vous ressenter, et expérienter à chaque instant, détermine l' activités de vos gènes affectant votre durée de vie,votre niveau de Santé et de votre niveau de bien-être.

L'Épigénétique montre comment les composants de style de vie peuvent conduire à des changements immédiats dans nos activités.
Plusieurs de ces modifications peut devenir permanente s'il y a une exposition répétée.

L' ADN dans le noyau est entouré par un revêtement connu sous le nom d'histone.La façon dont l'ADN est pliée à l'intérieur des histones affecte l'activité des gènes.Tout a la capacité de changer chimiquement votre ADN.Quand vous vivez de meilleur façon afin que vos gènes vous serve, c'est ce qu'on appelle les Super Gènes. 

Votre ADN garde une trace de qui vous étiez, et aussi qui vous êtes en train de devenir.
Le fardeau de garder vos cellules et les gènes en forme optimale repose sur vous. 
Les maladies chroniques laisse des traces sur les gènes 10 ans auparavant. 
Lorsque vos choix vous serve pour le mieux, ainsi que ceux qui vous entourent,cela arrive quand votre santé et le bien-être sont optimisés. 

Guide -Lifestyle: 
- Se détendre
- Laissez Votre vie se dérouler naturellement 
- Ayez assez de sommeil: 8 heures 
- Suiver une routine quotidienne , et régulière, mais pas trop rigide.
- Restez en équilibre avec vous ,suivez un régime (manger de la nourriture naturelle, pas trop faire cuire un repas, pas trop manger) 
- Ne Sautez pas de repas (pas de fast-food, car il faut éviter l'inflammation,et le stress)
- Essayez de vivre dans l'instant présent.
- Centrez-vous,faite le point (le matin)
- Pesez-vous chaque matin.
- Éviter les longues périodes d'inactivité de sédentarité(bouger toutes les 30 minutes)
- Ne pas fumer 
- Buvez de l'alcool modestement 
- Ne buvez que dans un contexte social. 
- Restez conscient du danger de l'inflammation (les infections parodontale ,des gencives sont une grandes sources d'inflammations,et des virus peuvent entrer par vos dents déchaussées.)
- Restez conscient du danger de l'inflammation(vos gènes sont alors dans un piteux état). 
- Avoir soin de soi

*- La prévention standard était basée sur des statistiques à l'aide de grands groupes de personnes.
- L'auto-soin que vous prenez activement l'initiative d'adopter votre style de vie

 afin d'améliorer:
 
- Votre image de soi
- Votre énergie
- L'estime de soi
- Votre longévité
- Votre état de santé

 
  L'Auto-soins mène au bien-être radicale.
- Vous avez besoin de faire des choix tous les jours de votre vie ,qui vous permettra de renforcer les messages positifs entre les cellules et l'ADN.
- Votre génome et l'ADN qui compose vos gènes est l'une des parties les plus adaptables de votre corps.
- L'Études de l'épigénétique nous enseignent comment vivre de façon stratégique pour obtenir le meilleur de nos gènes pour nous servir. (Par: Lardenoble R. & Al, "Progress in Neurobiology" 2015.).
- Vous n'êtes jamais une victime impuissante des circonstances.
- Vous êtes en charge de tous les choix que vous faites. Au moment de choisir le choix moins stressant.
Ex: - éviter un déséquilibre
      - Prévenir l'inflammation
 
Parce que, le déséquilibre et l'inflammation sont vos plus grands ennemis.
- L'homéostasie garde tous nos systèmes physiologiques stable.
 
Quelles sont les causes de déséquilibre et de l'inflammation:

1- stress
2- mauvaises habitudes de sommeil
3- Une mauvaise alimentation
4- L'inflammation chronique

Que faire :
- 8 heures de sommeil
- Ayez une alimentation saine et équilibrée
- Gérer les attentes (anxiété)


- L'inflammation aiguë est visible, comme lorsque vous vous faites une entorse de la cheville ou brûler la peau.
- A faible activité, l'inflammation chronique peut être tout aussi dangereux pour votre santé, sinon plus.
- L'inflammation chronique, à faible niveau peut déclencher la libération de cytokines, la mort cellulaire et la dégradation des tissus, et disfonctionnement des organes.
- L'inflammation chronique est l'une des conditions les plus dangereuse pour la santé et le bien-être.

* Pour lutter contre l'inflammation, vous devez:1- Eviter la sédentarité2- L'obésité3- stress4- Le manque d'hygiène (en particulier de la bouche et des gencives) 
* Que faire : 
1- manger un régime qui combat l'inflammation (manger naturel, fibre, l'huile d'olive, ...) afin d'obtenir suffisamment de protéines, le poisson se substituer à la viande rouge, en particulier en utilisant le saumon ou le thon.
 2- Avoir une bonne nuit de sommeil(de sommeil paradoxal profond,les déchets du cerveau sont éliminés, évitant Alzheimer) Pour le sommeil: faire une pièce sombre, cool et calme, éliminer les sources de bruit,garder votre esprit vraiment clair. 
3- Gérer le stress 
4- Garder une habitude de méditer (la méditation a effectivement des effets au niveau cellulaire et génétique) 


Et pour avoir plus d'énergie ?
-Faire de l'exercise physique régulièrement,car plus vous augmenterez votre masse musculaire,moins vous aurez de gras intramusculaire, et plus vous aurez de mitochondrie !
Et plus de mitochondrie(ils sont dans 98% dans les cellules de vos muscles) ,plus vous aurez d'énergie! 
Les mitochondries sont comme la centrale d'énergie pour vos cellules ! Et la meilleure exercise pour votre santé de votre système cardiaque et pour votre masse musculaire(vos 620 muscles) est de faire des sprints ou des courses a 100% d'effort en seulement 60 secondes et de récupérer ensuite pour reprendre 3 a 4 fois ; est supérieure a une course a un rythme moyen !Et si vous avez plus de 60 ans utiliser la technioque de Miranda Edmonde-white ,les étirements musculaire!
* Le second génome est connu comme microbiome.Il y a 100 trillions de cellules dans le corps humain; le neuf dixième ne sont pas les vôtres.Il y a 2.000 types de bactéries qui sont en symbiose avec notre corps.Donc nous avons 2.000 autres génomes qu'ont garde et qu'ont prend soin.Des études récentes ont montré que ces bactéries intestinales contribuent à lutter contre l'inflammation dans le corps. Les bactéries intestinales interagissent avec la neurochimie du cerveau,prevenant l'Alzheimer.- La fibre de la pulpe du jus d'orange contribue à lutter contre l'inflammation.

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