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jeudi 4 août 2016

Allergie : Un vaccin qui pourrait contrer les allergies respiratoires


Éduquer le système immunitaire, prévenir les allergies


Une équipe de recherche du CUSM développe un vaccin qui pourrait contrer les allergies respiratoires


Pour des millions de Canadiens, l’arrivée du printemps marque le rituel des éternuements et d’une respiration sifflante causés par leurs allergies saisonnières.
Une équipe de recherche à l'Hôpital de Montréal pour enfants de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) leur apporte une lueur d'espoir grâce à un vaccin qui serait capable de rediriger la réponse immunitaire et l’écarterait ainsi de la voie qui conduit au développement des allergies. Les résultats, publiés dans la revue Mucosal Immunology, ont des implications cliniques importantes car les allergies et l'asthme sont des conditions permanentes qui se déclarent souvent dès l’enfance et qui n’ont, pour l’instant, aucune cure.
« Pour la première fois, notre étude offre la possibilité de prévenir les allergies en utilisant une molécule qui éloigne la réponse immunitaire de la réponse allergique », explique l'auteure principale, Dre Christine McCusker, allergologue à l'Hôpital de Montréal pour enfants et professeure agrégée au Département de pédiatrie à l’Université McGill. « Cette découverte est très prometteuse puisque la molécule que nous avons développée peut être administrée sous forme de goutte dans le nez par pulvérisation ».
On estime que 20 à 30 pour cent de la population canadienne souffre de toute une gamme d'allergies. Les recherches récentes indiquent qu'un Canadien sur 13 souffre d'une allergie alimentaire importante. On ne sait toujours pas ce qui cause les allergies, mais nous croyons que tous les enfants naissent avec le potentiel de développer des allergies. Les enfants qui n’ont pas d’allergies passent à une réponse immunitaire non allergène lorsqu’ils sont confrontés aux allergènes. Chez ceux qui développent des allergies, ce changement n’est pas effectué au moment où ils sont confrontés à des allergènes.
La Dre McCusker et son équipe des Laboratoires Meakins-Christie ont eu recours à des modèles animaux pour tester une molécule précise – le peptide STAT6 – qui est importante dans le développement de la réaction allergique. Ils pensaient que s’ils pouvaient provoquer l’inhibition de cette molécule, cela réduirait les symptômes des maladies des voies respiratoires dues aux allergies, comme l'asthme, chez les animaux allergiques. Ils espéraient aussi empêcher l'allergie de se développer. Pour ce faire, ils ont développé un peptide inhibiteur, le STAT6-IP, et l’ont administré par voie intranasale à des souriceaux nouveau-nés au moyen de gouttelettes.Le STAT6-IP qui empêche les cellules dendritiques du système immunitaire de réagir fortement a un allergène inoffensif.
« En administrant le peptide STAT6-IP très tôt, avant même que les allergies soient présentes, nous avons pu éduquer le système immunitaire. Donc, quand nous avons ensuite essayé de rendre les souris allergiques, nous ne pouvions pas, parce que le système immunitaire avait “appris” à tolérer les allergènes, » explique Dre McCusker qui est également chercheuse à l’IR-CUSM.
« La beauté de notre approche, c’est que nous n’avons pas besoin de la jumeler à un allergène spécifique, nous n’utilisons que ce peptide. Celui-ci redirige tout simplement le système immunitaire ailleurs que vers la réponse allergique et cela n’aura plus d’importance si l'enfant est exposé au pollen, aux chats ou aux chiens, car le système immunitaire ne formera plus de réaction allergique agressive », ajoute Dre McCusker.
« Chez les sujets susceptibles de développer des allergies, ce système a pris la “mauvaise” décision en cours de route », explique Dre McCusker. « C’est comme si on éduquait le système immunitaire à suivre la bonne voie. »
Les chercheurs étudient actuellement l'effet de ce peptide de plusieurs façons pour voir dans quels autres domaines ce genre d'enseignement immunitaire pourrait prévenir les maladies, comme le domaine des allergies alimentaires. Ils espèrent ensuite passer aux essais cliniques chez l’humain.
Partenaires de recherche
L’étude « TGF-ß-Mediated Airway Tolerance to Allergens Induced by Peptide based Immunomodulatory Mucosal Vaccination » a été coécrite par H. Michael, Y. Li, Y. Wang, D. Xue, J. Shan, BD. Mazer et CT. McCusker des Laboratoires Meakins-Christie, de l'Université McGill et de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill, Montréal, Québec, Canada.


Source.:

dimanche 8 juin 2014

Les acariens,comment vous en débarrasser!

acariens

Les acariens, des petites bêtes pas si inoffensives


On vous explique ce que sont les acariens et, surtout, comment vous en débarrasser!
Les acariens de lit (une variété parmi les 100 000 qui existent!) sont des araignées microscopiques qui se nourrissent de peaux mortes et affectionnent particulièrement les milieux humides et les fibres, comme celles des lits, oreillers, rideaux et tapis. Au Québec, où le taux d'humidité des maisons tend à être élevé (au-dessus de 50%), ils sont partout.
Doit-on les craindre?
Même si les acariens ne sont pas vecteurs de maladies, ils sont nuisibles dans la mesure où leurs excréments contaminent la poussière domestique et peuvent causer la rhinite allergique (symptômes du rhume en absence d'une infection) et l'asthme. Plus la concentration d'acariens dans une maison est grande, plus on y est sensible, et les personnes asthmatiques le sont encore plus.
Comment les éliminer?
• On maintient un taux d'humidité raisonnable dans la maison (entre 35% et 50%, pas plus), car les acariens ne survivent pas aux milieux secs.
• On accorde une attention particulière à notre lit. On glisse notre matelas et nos oreillers dans des housses anti-acariens et on passe la literie (oreillers inclus) à la laveuse et la sécheuse (pendant au moins 20 minutes) au moins une fois par semaine, en choisissant bien sûr des fibres lavables. On évite aussi de se coucher les cheveux mouillés et on change souvent les draps lorsque les enfants ont le nez qui coule.
• On évite les tapis et les moquettes, si possible. Si on ne peut les enlever, on passe souvent l'aspirateur et on les lave régulièrement.
• S'il y a des personnes asthmatiques dans la maison, on évite les meubles rembourrés et les rideaux épais et on privilégie plutôt les divans et chaises en bois ou en cuir.

REF.: Merci au Dr Stéphane Charron, médecin spécialiste en santé publique à la Direction de la santé publique de Montréal.