Google Stadia : date de lancement, prix de l’abonnement et jeux
 
   
 
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Stadia est une plateforme streaming de jeux vidéo à la 
demande dans le cloud. Présenté par Google en marge du Game Developer 
Conférence 2019, le service permet de jouer à des jeux vidéo AAA sur 
toutes sortes d’appareils, comme un ordinateur ou un Chromecast. Pour 
cela, le jeu est exécuté sur des serveurs distants – le flux vidéo est 
ainsi la seule chose qui est retransmise en streaming sur le terminal 
choisi par l’utilisateur, en plus des données issues de la manette. Le 
service sera lancé en novembre 2019 dans 14 pays dont la France. Voici 
tout ce qu’il faut savoir sur Stadia. 
 
Vous aviez entendu parler de Project Stream, ce test permettant à une poignée de joueurs de 
lancer Assassin’s Creed en streaming directement dans leur navigateur internet Google Chrome ? Le géant de Mountain View vient de 
dévoiler son prolongement grand public – Stadia.
 Un nom qui évoque les stades, ces édifices qui rassemblent les foules 
autour de jeux depuis l’antiquité. Et surtout un service qui, s’il tient
 ses promesses, risque de complètement rebattre les cartes de 
l’industrie du jeu vidéo – rien que ça !
Qu’est ce que Stadia ?
Stadia
 est une plateforme de jeux vidéo à la demande en streaming dans le 
cloud (oui, on sait, ça fait beaucoup de mots côte à côte). Elle sert 
principalement deux types d’utilisateurs. D’un côté les éditeurs et les 
créateurs de contenus qui peuvent mettre leurs jeux sur Stadia. Ces 
derniers ont pour cela des outils mis à disposition par Google, et 
peuvent miser sur le service pour simplifier radicalement leurs canaux 
de diffusion et de promotion (un lien suffit à lancer un jeu, Stadia est
 donc de facto intégré à tous les réseaux sociaux, en plus d’être 
parfaitement intégré aux autres services de Google comme YouTube).
En
 plus de cela, avec Stadia, les éditeurs profitent d’instances dotées 
d’une puissance de calcul inédite. Et peuvent par exemple optimiser 
leurs jeux pour des architectures multi-GPU pour des rendus graphiques 
ahurissants. De l’autre, il y a les joueurs : ces derniers peuvent 
accéder à un jeu Stadia via un simple lien, quelle que soit la machine 
sur laquelle ils le consultent, du moment où celle-ci dispose de Google 
Chrome. Ce terminal destinataire n’a pas besoin d’être puissant : il 
suffit qu’il puisse se connecter à internet et jouisse d’un débit 
suffisant.
On peut ainsi jouer pratiquement dans les mêmes 
conditions à un jeu AAA sur smartphone, tablette, ordinateur, et même 
sur la télévision si celle-ci est équipée d’un Chromecast. L’autre gros 
avantage pour l’utilisateur, c’est qu’il peut consommer un jeu en 
quelques secondes, sans temps d’installation, de mise à jour, ou de 
lancement. Tout du moins sur le papier.
Date de sortie et prix
Stadia sera disponible en France dès le mois de novembre.
 Deux formules seront disponibles : la première, Stadia Base, est 
gratuite. La seconde, Stadia Pro, est commercialisée au prix de 9,99 € 
par mois.
Stadia Base permet d’accéder au 
service, mais il faut payer dès que vous souhaitez jouer. Le prix des 
jeux varie en fonction, entre autres, de leur date de sortie. La qualité
 du stream est bridée à 1080p. L’offre gratuite ne sera pas disponible 
au mois de novembre, mais quelques mois plis tard, dans le courant de 
l’année 2020.
Stadia Pro permet, pour 9,99 € par 
mois de profiter d’un accès jusqu’à 4K HDR 60 FPS et avec un son 5.1 
surround. Si l’offre inclut l’accès gratuit à certains jeux du 
catalogue, tous ne sont pas inclus et dans certains cas il faut quand 
même payer. Ce sera la seule option disponible lors du lancement du 
service en France en novembre.
A côté de ces offres, Google propose de pré-réserver un 
pack Google Stadia Edition Fondateur.
 Celui-ci est proposé à 129 € et inclut une manette Stadia Controller 
(édition limitée Night Blue), un Chromecast Ultra et 3 mois 
d’abonnement.
Liste des jeux disponibles au lancement de Stadia
Google
 Stadia c’est 27 jeux lors du lancement. Pour l’heure Google ne précise 
pas lesquels seront gratuits ou ceux qui seront payants pour les abonnés
 Pro. 
Cliquez ici pour accéder à la liste complète de jeux dans le catalogue de Stadia.
Les appareils compatibles
Il
 est pratiquement certain que vous possédez déjà un ou plusieurs 
appareils compatibles avec Stadia. En effet, selon Google, il suffit que
 votre ordinateur, smartphone ou tablette puisse lancer le navigateur 
Chrome. A terme la firme a annoncé son intention de proposer le support 
d’autres navigateurs. Pour les téléviseurs il faut obligatoirement 
passer par un Chromecast.
Par ailleurs, Google propose d’acheter une manette, 
le Stadia Controller, qui se connecte en WiFi. 
La manette Google Stadia est disponible seule,
 mais ne permet pas d’accéder à la plateforme dès le début. Pour cela, 
il faut acheter l’Édition Fondateur qui comprend le pad, un Chromecast 
Ultra et trois mois d’abonnement à Stadia Pro.
Au lancement, le 
service ne sera pas disponible sur tous les smartphones, mais via une 
application uniquement disponible sur les Pixel 3/XL et 3a/XL. Il sera 
en revanche possible de jouer a priori sur macOS, Windows, ou Linux. On 
ne sait pas si les restrictions visant les appareils mobiles 
s’appliquent ou non aux tablettes.
Débit minimum : testez votre connexion !
Envie
 de savoir si et dans quelles conditions vous pourrez utiliser Stadia ? 
Google sait que la vitesse et la qualité de votre connexion comptent 
énormément dans l’expérience utilisateur du service. C’est pourquoi 
la firme a mis en ligne un test de connexion :
  
Pour vous donner une idée, une connexion autour de 10 MB/s permet d’accéder au service en 1080p. Pour du 
4K HDR 60 FPS il faut autour de 35 MB/s minimum.
Pour fonctionner, Stadia s’appuie sur l’expertise en matière de 
cloud computing
 à fort trafic de Google. Inutile de s’appesantir sur le fait que Google
 est déjà leader dans de très nombreux domaines fondés sur cette 
compétence, en particulier son moteur de recherche et Youtube. Google 
Cloud Platform est également la troisième plus grosse infrastructure du 
genre, derrière Amazon Web Services et Microsoft Azure.
Et si on 
parle de ces plateformes de cloud, c’est que justement elles mettent 
déjà à disposition des internautes des instances dans des datacenter – 
ce qui est pour faire très simple est aussi ce en quoi consiste Stadia, 
même si l’utilisateur ne pourra, dans ce dernier cas, pas faire autre 
chose que de jouer aux jeux disponibles dans les conditions définies par
 Google. Ainsi lorsqu’un utilisateur clique sur le bouton 
Jouer,
 Stadia lance une instance dans des datacenter Google, avec un certain 
nombre de cœurs CPU, quantité de RAM, de stockage et processeur(s) 
graphique(s).
Le jeu est donc exécuté dans cette instance 
distante, et le flux vidéo est retransmis en streaming dans l’onglet de 
Google Chrome ouvert sur le jeu, sur la machine du joueur. Les commandes
 issues de la manette sont les seules choses – avec éventuellement le 
flux audio d’un micro – à être renvoyées du terminal du joueur vers 
l’instance ouverte sur les serveurs de Google.
Qu’est-ce qu’une instance ?
On
 a déjà employé plusieurs fois le terme d’instance dans les paragraphes 
précédents. Puisque l’on parle de service dans le cloud, et de la fiche 
technique disponible pour tel ou tel jeu, vous risquez de revoir ce 
terme à de nombreuses reprises. Alors qu’est-ce qu’une instance ? 
Normalement, ce mot est surtout utilisé par des développeurs lorsqu’ils 
codent avec un langage informatique orienté objet. L’idée, c’est qu’à 
chaque fois que vous lancez un jeu, un espace dédié est créé sur des 
serveurs distants avec des caractéristiques précises, et éventuellement 
des données personnalisées comme par exemple vos sauvegardes de jeux.
C’est
 ce que l’on appelle l’instantiation, autrement dit la création d’une 
instance (pour simplifier, vous pouvez considérer qu’il s’agit d’une 
sorte de machine virtuelle dans un datacenter) à partir d’un modèle 
prédéfini. Ainsi, par instantiation, il est possible de réserver à la 
demande une quantité e ressources dans un datacenter  – nombre de 
processeurs, quantité de RAM, GPU, etc… – nécessaire à l’exécution d’une
 tâche (dans le cas de Stadia, un jeu).
Stadia : fiche technique monstrueuse
La fiche technique de chaque instance pourra être adaptée aux besoins de chaque jeux. Néanmoins, 
Google a donné cette configuration type lors de la présentation du service :
- GPU AMD 10.7 Teraflops avec 56 unités de calcul et mémoire HBM2
- CPU adapté x86 @2,7 GHz avec hyperthreading, AVX 2 et 9,5 Mo de cache L2+L3
- 16 Go de RAM avec des vitesses de transfert de 484 GB/s
Selon
 Google, il sera possible de jouer en 4K HDR à 60 images par secondes. 
Mais Stadia se prépare déjà à streamer des jeux en 8K à plus de 120 
images par secondes. Quoi qu’il en soit, avec 10,7 Teraflops de calcul 
disponibles, rien que cette instance de Stadia a plus de muscle qu’une 
Xbox One X (6 TFLOPS) et une PS4 Pro (4,2 TFLOPS) mises ensemble.
Pour
 l’instant, vous l’aurez compris, le service n’est pas encore 
disponible. Néanmoins, Google nous a fait la démonstration du service 
lors de la présentation. Jouer à Stadia se résume à être inscrit au 
service et à cliquer sur un lien. Le jeu se lance en moins de 5 
secondes, sans temps de chargement comme c’est le cas actuellement sur 
PC et consoles. Le service est optimisé pour le multi joueur et le jeu 
coop avec une incrustation du flux en provenance d’autres joueurs, façon
 picture-in-picture, et la possibilité de communiquer en vidéo et à la 
voix.
Alternatives à Stadia
Croyez-le ou non, Stadia n’est pas totalement révolutionnaire. 
Shadow par exemple rappelle qu’il est sur le même filon depuis 2 ans.
 Le service, déjà disponible en France, permet de profiter d’une machine
 ultra-puissante sur des serveurs distants et d’en profiter en 
streaming. Avec des limites de bande passante inférieures à celles 
proposées par Google pour se frayer une place jusque dans les foyers 
avec une connexion internet dans la moyenne.
C’est hélas, pour le 
moment, la seule solution plus ou moins équivalente. Bien que certains 
objecteront qu’il est possible avec un peu de bidouillage de créer ce 
genre de chose dans une instance Google Cloud Platform, Amazon Web 
Services ou Microsoft Azure. 
Relevons aussi au passage Microsoft xCloud, annoncé il y a un an, et dont les premiers tests publics vont commencer cette année.
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