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dimanche 13 octobre 2024

Pourquoi la génération Z se fait virer: l'écart grandissant entre aspirations et réalités du monde du travail

 

Pourquoi la génération Z se fait virer: l'écart grandissant entre aspirations et réalités du monde du travail

Clément Poursain – 7 octobre 2024 à 7h00


Les employés les plus jeunes peineraient à s'intégrer professionnellement, car leur approche diffère de celle de leurs collègues plus âgés.



Mince alors, la génération Z est en train de se faire licencier. Selon un nouveau rapport, six employeurs sur dix affirment avoir déjà dû se séparer d'employés issus de la génération née entre la fin des années 1990 et le début des années 2010, peu de temps après avoir recruté ces nouveaux actifs fraîchement diplômés. Que se passe-t-il vraiment? Des travailleurs de la génération X qui ne parviennent pas à s'adapter aux nouveaux arrivants? Des jeunes incapables de se plier au cadre du monde de l'entreprise? Un peu de tout ça, nuance un article du magazine Fast Company.


Après avoir rencontré de nombreux problèmes avec la frange la plus jeune de leurs salariés, un employeur sur six dit hésiter à recruter de nouveau dans cette catégorie d'âge. Un sur sept affirme même qu'il pourrait n'en recruter aucun l'année prochaine. Les entreprises, interrogées dans une enquête menée par le site Intelligent.com, ont précisé que, parmi leurs embauches récentes, les jeunes diplômés étaient de loin les plus insatisfaisantes, pour diverses raisons.



Le manque de motivation et de prise d'initiative est ce qui revient chez plus de la moitié des entreprises sondées, mais les patrons soulèvent aussi le manque de professionnalisme, la désorganisation et de piètres aptitudes à communiquer. Retards divers, tenue vestimentaire et langage non adaptés, la liste de reproches peut faire sourire tant elle pourrait avoir été adressée à chaque nouvelle génération qui découvre le monde du travail, mais cette fois le problème semble plus profond. Des managers eux-mêmes issus de la gen Z ont ce ressenti vis-à-vis de leurs collègues du même âge.


La frontière mouvante entre vies pro et perso

Dans une vidéo publiée sur TikTok, un homme qui travaille dans une organisation recrutant des jeunes diplômés analyse la situation. @justwaynecreative, c'est son pseudo, souligne l'état d'esprit nouveau, bien particulier et spécifique de la génération Z. «Ils ont une idée bien précise de ce qui est et de ce qui n'est pas, de ce qui devrait être et de ce qui ne devrait pas être», affirme-t-il, en évoquant le concept d'«entitlement», ce sentiment d'être dans son droit, pour tout, tout le temps. Une force dans bien des situations, mais qui peut s'avérer pénalisante lorsqu'elle se confronte au monde du travail, régi par certains codes, même dans la plus détendue des start-up.



Pour les générations précédentes, le travail n'était pas le lieu propice à l'épanouissement total, en tout cas pas l'endroit pour exprimer pleinement son «moi» authentique. Il existe deux facettes de votre personne –une au bureau, une en dehors– et ce qui se dit entre amis ne se dit pas forcément entre collègues. Le rajeunissement des employés tend à effacer ces frontières et ce n'est pas forcément un mal; même si certaines contraintes sont inhérentes au monde du travail et certaines attentes légitimes de la part d'un employeur.


Le compte @justwaynecreative explique par ailleurs que la génération Z est encouragée chaque jour à vivre «sa meilleure vie», à exprimer la meilleure version de soi-même, la plus authentique. Ce n'est pas considéré par ses membres comme un privilège, mais comme un droit. Et les différences entre les mondes personnel et professionnel s'en trouvent là aussi estompées.



Voilà ce qui créerait des tensions et des problèmes de communication avec les générations plus âgées, qui continuent de leur côté à voir le lieu de travail comme un endroit où s'effectuent un échange, un service: «Je te donne mon temps, ma force de travail et je reçois un salaire.» Et c'est tout. Pas d'expression personnelle, pas d'obligation à l'épanouissement, qui entraînent souvent un manque de tolérance aux retours négatifs, aux ordres et aux contraintes. «Toutes les autres générations comprennent que le travail n'est pas l'endroit pour être la meilleure version de soi-même», estime par ailleurs le créateur de contenu dans sa vidéo.


REF,:https://korii.slate.fr/biz/generation-z-licenciement-ecart-aspirations-realites-travail-entreprise-communication-jeunes-competences-vie-professionnelle?fbclid=IwZXh0bgNhZW0CMTEAAR06Z0oY5wQTduhzNokAtSJwWcDyJm3FdGc3tZ6GULFNnX6U_GMHgmfgFRI_aem_zyvht4ETXzUCcPjvFkCJNQ

jeudi 2 mars 2023

Les Z n'embarque pas dans le Métavers: Le retour du bogue de l’an 2000

 

 

Les Z n'embarque pas dans le Métavers: Le retour du bogue de l’an 2000

Par: 

Les millénariaux ont dépoussiéré le 33 tours. La génération Z est en train de ressusciter le téléphone pliable. Pas le plus récent gadget à écran souple, non : le bon vieux « téléphone à poche » du début des années 2000. Prends ça, métavers !

L’année 2023 serait le nouveau Y2K (an 2000). C’est comme ça que l’industrie de la mode nomme la tendance. Peut-être en réaction à un surplus de nouvelles technologies culminant dans le métavers, la génération Z préfère ces jours-ci revenir 20 ans en arrière et adopter l’appareil photo 24 poses jetable et le téléphone flip du début du millénaire.

La tendance se remarque sur les réseaux sociaux : de jeunes adultes déballent en grande pompe leur plus récent achat. Leur tout nouveau téléphone. Un appareil payé 100 dollars tout au plus et déverrouillé, donc sans forfait mensuel hors de prix obligatoire. Une aubaine !

Leet speak

 

En contrepartie, ils héritent d’un téléphone aux caractéristiques datant d’un autre âge. L’affichage ne fait pas deux pouces de large. Littéralement : collez vos deux pouces ensemble et ils masqueront l’ensemble de l’écran. Celui-ci occupe la portion supérieure de l’appareil. Au bas se trouve un clavier numérique comme dans le temps : de 0 à 9, avec l’étoile et le carré.

Pas d’appels vidéo sur ces téléphones. Il n’y a pas d’objectif frontal. Oubliez la réalité augmentée. Le capteur de l’unique objectif logé à l’arrière du téléphone fait 2 mégapixels. Les photos sont floues. L’objectif conserve soigneusement les traces des doigts, qui le masquent souvent étant donné qu’il se trouve à un endroit où on pose tout naturellement la main quand on sort l’appareil de sa poche.

En revanche, on peut s’échanger des textos. Mais ça prend une éternité ! Sur un pavé numérique, « bonjour » s’écrit « 2-2-6-6-6-6-6-5-6-6-6-8-8-7-7-7 ». Aussi bien écrire « bjr » (« 2-2-5-7-7-7 »). Ça, c’est un voyage dans le temps : le retour de l’écriture « l33t » (ou « leet », ou « 1337 »).

Ressortez l’art ASCII, ça presse !

Métaversite aiguë

 

Ce retour à l’an 2000 a lieu de différentes façons. La mode vestimentaire, un cycle générationnel qui se mord sans cesse la queue, revisite elle aussi ces jours-ci la fin des années 1990. Une époque glorieuse où une humanité tout juste connectée par modem téléphonique ne craignait qu’une chose (ou presque) : que la fin du monde survienne le 31 décembre 1999 à 23:59:59.999.

À la fin du XXe siècle, quand un ordinateur personnel plantait et que son horloge était réinitialisée, elle revenait automatiquement au 1er janvier 1970. Les systèmes informatiques étaient conçus comme ça. Pour une raison ou pour une autre, parlez-en aux membres de la génération X, même au début des années 1990 l’an 2000 était encore loin dans le futur !

À un point tel qu’on n’a pensé qu’à la toute dernière minute à s’inquiéter de la réaction des systèmes informatiques qui étaient pourtant le dernier cri de l’évolution technologique du moment. Allaient-ils bel et bien passer à l’an 2000, ou allait-on retomber dans les années 1970 ?

Ça aura causé beaucoup de bruit pour rien. Surtout, vu d’ici en 2023, c’est une angoisse bien ridicule aux yeux de la plus jeune génération, la Z. Âgés tout au plus de 5 ans en l’an 2000, les Z n’ont jamais vécu sans Internet. Ils sont entrés dans l’adolescence avec les alertes poussées sans cesse sur leur téléphone entièrement tactile. Des alertes qui proviennent tous les deux ans d’un nouveau réseau social, auquel il faut absolument être abonné pour rester cool : Twitter, Facebook, Snapchat, Instagram, TikTok…

Et là, paf : une pandémie. Elle représente à ce jour la première grande crise sociale traversée par des Z devenus adultes. Ce qu’on leur propose pour s’évader ? Le métavers. « Hé, les jeunes ! Le numérique vous empêche de dormir ? Voici la solution : une immersion totale dans un monde virtuel et 100 % numérique ! »

Le Truman Show, une comédie toute douce quand elle est sortie en 1998, a l’air, 25 ans plus tard, d’un film d’horreur prémonitoire.

Pantalon cargo

 

On comprend le désir des Z de vouloir décrocher. On péterait une coche pour moins que ça.

La génération montante a bien besoin de décrocher. C’est pour sa santé mentale. Quand on compare le taux d’adoption des téléphones intelligents depuis 2004 en Amériquedu Nord au nombre de cas de dépression chez les adolescents, on observe à peu près la même courbe à la hausse. Cette année, au moins deux fois plus d’adolescents souffriront de problèmes dépressifs qu’il y a 20 ans.

Vivre dans un environnement connecté en permanence devient rapidement angoissant. Surtout si on ne sait pas trop comment décrocher de temps en temps. Des gadgets d’une autre époque sont pour certains un compromis acceptable : ils ne déconnectent pas totalement, ils ralentissent.

Pas bête.

 

Ce retour à la mode de l’an 2000 aura aussi au moins un autre bénéfice insoupçonné : elle crée des ponts intergénérationnels. Les spécialistes TI qui n’ont pas changé de garde-robe depuis leur sortie de l’école d’informatique en 1998 pourraient aujourd’hui être à la page.

Les experts en mode l’annoncent : le pantalon cargo est de retour. Il ne manque plus que le gilet à poches multiples et le chandail polo, et ce sera le parfait tiercé gagnant.

Évidemment, si ça, ça se produit, c’est bien la preuve qu’il y avait un bogue dans la machine…

 

 

REF.:   https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/783278/chronique-le-retour-du-bogue-de-l-an-2000