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jeudi 6 avril 2023

Machine virtuelle : créer une VM sur PC avec VirtualBox

 

 Machine virtuelle : créer une VM sur PC avec VirtualBox 


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Vous voulez utiliser une autre version de Windows, tester une distribution Linux ou simplement un nouveau logiciel sans compromettre la sécurité de votre PC ? Installez une machine virtuelle à l'aide de VirtualBox, un outil gratuit, simple et en français.

Une machine virtuelle – ou VM, pour Virtual Machine en anglais –, c'est un ordinateur dans un ordinateur. Autrement dit, la possibilité de faire tourner un système d'exploitation, quel qu'il soit, au sein d'un autre système, en l'occurrence, celui qui anime votre ordinateur. Principal avantage : il n'est pas nécessaire de bouleverser votre PC en installant un système en dual boot par exemple (qui permet de choisir quel OS utiliser au démarrage du PC), ni de réserver une partition du disque dur ou du SSD pour l'installer. Par ailleurs, il est possible d'utiliser plusieurs systèmes différents. Sur un ordinateur animé par Windows 11, par exemple, vous pouvez créer une machine virtuelle Windows 10, une autre avec Ubuntu, une troisième avec une autre version de Windows ou une distribution Linux ou ChromeOS et même macOS – bien que l'opération se montre plus compliquée dans ce dernier cas. La limite dépend uniquement de l'espace de stockage dont vous disposez. En effet, chaque machine virtuelle nécessite de son propre espace pour fonctionner qui correspond au moins à celui utilisé par le système qu'elle contient. Windows 10 a par exemple besoin de 32 Go au minimum.

Que peut-on faire avec une machine virtuelle ?

Une fois en place, la machine virtuelle fait tourner un système autonome, comme si vous disposiez d'un nouveau PC. Comme elle exploite la même connexion réseau que votre ordinateur physique sur lequel elle tourne, vous pouvez donc vous connecter à Internet et télécharger ce que bon vous semble. Vous pourrez ainsi, par exemple, installer des logiciels que vous souhaitez tester. Comme la machine virtuelle est indépendante du système qui l'héberge – l'hôte –, toutes les manipulations que vous y effectuez y resteront cantonnées. De cette façon, si vous y téléchargez des virus ou malwares, ils ne contamineront pas le système hôte de votre ordinateur. Un bon moyen d'essayer de nouveaux outils sans courir de risques pour vos données personnelles. Enfin, une machine virtuelle embarquant un système d'exploitation plus ancien peut vous permettre de faire tourner des logiciels qui ne se lancent plus sur votre version actuelle de Windows car trop vieux.

Quels sont les prérequis pour utiliser une machine virtuelle ?

Pour pouvoir utiliser une machine virtuelle, votre PC doit remplir plusieurs critères, sur le plan matériel comme sur le plan logiciel.

D'abord, il lui faut une bonne quantité de mémoire vive puisque vous allez faire tourner deux OS en parallèle. La mémoire physique installée dans le PC est en effet partagée entre le système hôte et le système hébergé. Même s'il est possible de faire tyoruner une VM sur un PC avec seulement 8 Go de Ram, 16 Go sont préférables pour un fonctionnement sans heurt. Et 32 Go sont nettement préférables pour un confort total, surtout avec des systèmes "lourds" comme Windows 10 et Windows 11. Ensuite, votre disque dur ou votre SSD doit disposer de suffisamment de place pour accueillir ce nouveau système, chaque machine virtuelle occupant un certain espace – plusieurs giga-octets. Enfin, le processeur et la carte ou le circuit graphique doivent se montrer suffisamment puissants pour faire tourner l'ensemble sans trop de ralentissement.

Et, bien sûr, il faut installer sur le PC un logiciel de virtualisation. On en compte plusieurs comme VMWare WorkStation Player, Qemu ou encore Microsoft Hyper-V pour les versions Pro et Serveur de Windows. Pour la démonstration, nous avons retenu le logiciel VirtualBox d'Oracle. Disponible gratuitement, en français, il se montre simple à mettre en place et à utiliser. À noter qu'Oracle fournit également une version pour macOS (Intel ou Arm) et Linux. Enfin, vous devez aussi disposer de l'image disque (ISO) du système que vous souhaitez faire tourner dans votre machine virtuelle. S'il s'agit d'une version de Windows, vous devrez disposer d'une clé de licence. S'il s'agit simplement de faire des essais durant quelque temps, vous pouvez toujours utiliser une clé générique gratuite (voir notre article). Si vous souhaitez une VM durable, avec un Windows sans limitation, cherchez plutôt une clé à petit prix, comme on en trouve chez certains spécialistes (voir notre article).

Comment installer une machine virtuelle sur un PC avec VirtualBox ?

Pour notre exemple, nous allons installer Windows 7 Ultimate sur un PC animé par Windows 11. Nous avons donc pris soin de récupérer une image ISO du vieux système de Microsoft.

► Commencez par rapatrier l'application VirtualBox d'Oracle sur votre PC.

Télécharger VirtualBox pour Windows

► Lancez l'installation de VirtualBox. Laissez les premières options telles quelles et continuer.


► L'application vous informe que la connexion réseau peut être coupée. Elle sera rétablie juste après l'installation. Validez.


► Enfin, vous êtes averti que les dépendances Python son manquantes. Ces éléments seront installés plus tard. Cliquez enfin sur Installer puis Fermer.


VirtualBox se lance automatiquement. L'interface se divise en deux parties. À gauche, s'afficheront les machines virtuelles que vous allez installer. À droite, figurent les différents boutons pour gérer ces machines ainsi qu'une zone qui présentera le détail de chaque machine une fois qu'elles auront été installées. Cliquez sur le bouton Nouvelle afin de créer une nouvelle machine virtuelle.


► Une nouvelle fenêtre s'affiche. Dans le champ Nom, indiquez le nom de votre machine virtuelle. À partir du champ Folder, vous pouvez choisir l'endroit où sera enregistré le fichier de machine virtuelle. C'est lui qui comprend le système que vous allez installer ainsi que les différents logiciels que vous y téléchargerez. Vous pouvez donc choisir l'espace de stockage qui vous convient et qui dispose d'assez de place pour accueillir votre machine virtuelle. Cliquez ensuite sur la flèche pointant vers le bas au bout de la ligne ISO Image. C'est ici que vous devez sélectionnez le fichier ISO correspondant au système que vous souhaitez installer. Cliquez ainsi Autre et sélectionnez votre fichier.


► VirtualBox analyse immédiatement le fichier ISO. Si plusieurs types d'installations sont possibles (diverses éditions de Windows dans notre exemple) sélectionnez celle qui correspond à votre préférence en cliquant sur la flèche pointant vers le bas au bout de la ligne Edition. Cliquez ensuite sur Suivant.


► La fenêtre suivante vous invite à créer un nom d'utilisateur et un mot de passe pour accéder à cette machine virtuelle. Effectuez les modifications pour changer les réglages par défaut. Dans la partie droite de la fenêtre, il est possible que le nom figurant dans Hostname soit trop long. Raccourcissez-le et cliquez sur Suivant.


► Vous devez à présent définir la quantité de mémoire vive que vous souhaitez allouer à votre machine virtuelle. Ce choix s'effectue en fonction de la quantité de RAM physique installée dans votre PC. Dans notre exemple, nous disposons de 16 Go au total. Nous allons en allouer environ la moitié à la machine virtuelle pour que Windows 7 tourne confortablement. De la même façon, vous pouvez définir les ressources processeur dédiées à la machine virtuelle. Nous optons ici pour un peu moins de la moitié ce qui devrait être largement suffisant pour Windows 7. Une fois vos choix effectués, cliquez sur Suivant.


► Il faut maintenant définir la taille de l'espace disque qui va accueillir votre machine virtuelle. Ajustez le curseur en fonction de la taille que vous souhaitez obtenir et cliquez sur Suivant.


► VirtualBox affiche alors un récapitulatif de vos choix. Cliquez sur Finish.


► L'outil procède alors à la création de la machine virtuelle.


► L'installation du système choisi pour cette machine virtuelle démarre immédiatement. Vous pouvez en obtenir un aperçu dans la fenêtre de prévisualisation. Cliquez sur le bouton Afficher au sommet de la fenêtre.


Comment optimiser la machine virtuelle avec VirtualBox ?

Votre nouveau système est en cours d'installation dans votre machine virtuelle. S'il s'agit de Windows, quelques réglages reste à opérer pour le manipuler confortablement.

► La fenêtre présentant votre machine virtuelle est maintenant affichée. Elle présente les opérations en cours dans la machine virtuelle, en l'occurrence, l'installation de Windows 7 dans notre exemple. Vous devrez peut-être intervenir pour entrer les informations nécessaires à Windows (comme avec n'importe quelle installation de Windows classique). L'affichage n'est pas encore dimensionné idéalement. Cliquez sur le menu Écran et choisissez Mode Mise à l'échelle.


► Une boîte de dialogue apparaît et vous informe que l'affichage va être modifié. Vous pourrez alors revenir à l'affichage normal en appuyant sur le raccourci clavier Ctrl (à droite de la barre d'espace) + C. Cliquez sur Permuter.


► Saisissez l'angle inférieur droit de la fenêtre de la machine virtuelle et étirez-le pour la mettre aux dimensions que vous souhaitez.


► À l'issue de l'installation, votre système est opérationnel. Toutefois, si vous avez choisi d'installer Windows, quelques réglages doivent encore être effectués. Fermez votre machine virtuelle en cliquant sur la croix en haut à droite de la fenêtre. Dans la boîte de dialogue qui s'affiche, choisissez Enregistrer l'état de la machine. Cette fonction permet de relancer ensuite la machine virtuelle et de retrouver Windows dans l'état où vous l'avez laissé sans avoir besoin de le redémarrer. C'est une sorte de veille profonde. Cliquez sur OK.


► De retour à la fenêtre des réglages de VirtualBox, cliquez sur le bouton Configuration.


► Dans la fenêtre qui s'affiche, cliquez sur Réseau dans la colonne de gauche. Dans le menu déroulant Mode d'accès réseau, choisissez Accès par pont afin que votre machine virtuelle exploite la même configuration que votre carte réseau. Validez puis relancez votre machine virtuelle en cliquant sur le bouton vert Démarrer.


► Une fois votre machine virtuelle ouverte, cliquez sur le menu déroulant Périphériques au sommet de la fenêtre. Choisissez Insérer l'image CD des Additions Invité. Derrière ce menu abscons, se cache des éléments additionnels que VirtualBox va installer. Il s'agit de pilotes et autres éléments nécessaires à Windows dans la machine virtuelle.


► Dans le Windows ouvert dans la machine virtuelle, accédez à l'Explorateur de fichiers et cliquez sur Ordinateur. Un lecteur D: VirtualBox Guest Additions est apparu. Double-cliquez dessus.


► Lancez ensuite l'assistant d'installation VBoxWindowsAdditions.


► Suivez ensuite les étapes de l'assistant. À l'issue de l'opération, vous serez amené à redémarrer le Windows de votre machine virtuelle.


► Vous pouvez maintenant utiliser ce Windows virtuel comme vous le feriez avec le Windows installé sur votre PC. Pour vous faciliter la tâche afin de partager des fichiers entre le Windows installé physiquement sur votre PC et le Windows Virtuel, vous pouvez mettre en place un dossier partagé. Au sommet de la fenêtre de votre machine virtuelle, déroulez le menu Périphériques et choisissez Dossiers Partagés puis Réglages dossiers partagés.


► Dans la fenêtre qui s'affiche, cliquez sur le bouton + au bout de la ligne Dossiers permanents.


► Cliquez sur la flèche pointant vers le bas à l'extrémité du champ Chemin du dossier et choisissez Autre.


► Sélectionnez maintenant dans l'arborescence de votre espace de stockage, le dossier qui fera office de passerelle entre le Windows hôte et le Windows invité. Cochez ensuite la case Montage automatique afin que ce dossier soit systématiquement accessible depuis votre machine virtuelle et validez d'un clic sur OK. Fermez la fenêtre d'un clic sur OK.


► Dans votre Windows virtuel, ouvrez l'Explorateur de fichiers et accédez à Ordinateur. Le dossier partagé s'affiche comme un lecteur réseau. Vous pouvez y déposer ou y récupérer des fichiers.


Voilà, vous avez votre première machine virtuelle fonctionnelle ! Vous pouvez procéder de la même façon pour créer autant de VM que vous le souhaitez sur votre PC, avec des systèmes différents, et les utiliser simultanément, en parallèle, pour peu que votre PC soit assez puissant pour faire tourner en même temps, à la fois cpoté processeur et côté mémoire vive…

 

REF.:  https://www.commentcamarche.net/applis-sites/applications/28015-machine-virtuelle-creer-une-vm-sur-pc/

Omegle, Bigo, Coco… Ces réseaux trash qui fascinent les ados

 

 Omegle, Bigo, Coco… Ces réseaux trash qui fascinent les ados 


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Images pornographiques, pédocriminalité, meurtres en direct... Les réseaux sociaux trash comme Omegle, Bigo et Coco attirent de plus en plus de jeunes. Des plateformes dangereuses qui échappent pourtant à toute surveillance…

Les adolescents raffolent des réseaux sociaux, que ce soit pour garder contact avec leurs amis, partager leurs passions, suivre leurs idoles ou tout simplement s'amuser. Mais si les parents connaissent généralement Facebook, TikTok, Instagram ou encore Snapchat, certains réseaux échappent à leur vigilance ainsi qu'à celle des autorités. C'est notamment le cas d'Omegle, de Coco.gg et de Bigo Live. Et ce manque de surveillance et d'encadrement ouvre la porte à de nombreux dangers auxquels sont exposés les mineurs – déjà que les réseaux sociaux "connus" entrainent de nombreuses dérives... Ces plateformes mettent en contact des inconnus afin qu'ils échangent entre eux. S'il s'agit d'un excellent moyen pour les adolescents de chercher de la compagnie, c'est également un véritable terrain de chasse pour les délinquants sexuels et les pédophiles. Images pornographiques, mauvaises rencontres, crimes en direct : le danger peut survenir en quelques clics. Et, à l'instar des sites pornographiques – que 2 millions d'enfants regardent chaque mois en France –, les plateformes comme Omegle ou Coco.gg se contentent d'afficher une fenêtre de contrôle de l'âge "J'ai 18 ans ou plus" sur laquelle il suffit de cliquer pour y entrer. Le Parisien a rassemblé de nombreux témoignages d'adolescents qui se sont retrouvés, malgré eux, exposés à des contenus pour adultes, à des échanges problématiques, voire à des homicides. Pas étonnant que ces plateformes aient régulièrement des démêlées avec la justice !

Omegle, Bigo, Coco : des discussions avec de parfaits inconnus

Pour ceux qui ne connaissent pas, Omegle est un chat visuel ou textuel en ligne qui met en relation deux personnes dans le monde de façon aléatoire. Ils utilisent la webcam pour se voir, et le micro ou le chat pour communiquer. L'objectif est de faire se rencontrer de nouvelles personnes issues du monde entier. Le problème, c'est que n'importe quel mineur peut entamer une discussion avec un autre utilisateur. Aucun contrôle d'âge n'est effectué par la plateforme, à l'exception d'une case à cocher qui atteste qu'il a plus de 18 ans. Et encore, il y a peu de temps, la case certifiait seulement qu'il avait plus de 13 ans ou qu'il avait l'autorisation de ses parents. Bref, rien qui ne laisse imaginer ce qu'on peut en réalité y trouver. La popularité d'Omegle a littéralement explosé avec les confinements successifs. De plus, de célèbres Youtubeurs, comme Squeezie, s'y rendent pour leurs vidéos et invitent leur communauté à s'y rendre pour participer. Par conséquent, les adolescents s'y connectent dans le but de tomber sur leurs idoles et de pouvoir leur parler, un peu comme une sorte de roue de la Fortune.


Dans le même genre, il y a Coco.gg, qui est régulièrement au cœur d'affaires judiciaires et de faits divers. Il s'agit d'un chat anonyme entre deux personnes où, là encore, aucune vérification d'identité n'est effectuée. On peut discuter avec les autres utilisateurs soit dans des salons publics, soit dans des "room privées", soit par message privé. La plateforme se présente comme un réseau social permettant de faire et de multiplier les rencontres, de développer un réseau de connaissances, et même de retrouver des amis. Là encore, il est possible d'activer sa webcam pour s'envoyer des photos ou discuter en live, toujours en public ou en privé. Il est également possible de partager d'autres fichiers, comme des vidéos ou de la musique, et de discuter via son micro dans des salons vocaux. Quant à Bigo Live, il s'agit d'un réseau social de streaming en direct qui permet de partager des vidéos live et de créer des communautés de fans, avec une IA qui encourage les interactions. Vous sentez venir le problème ?

Omegle, Bigo, Coco : des plateformes en roue libre

Toutes ces plateformes ont en commun de mettre en relation de parfaits inconnus sans aucun contrôle d'âge, si ce n'est ce simple bouton pour certifier que l'on est majeur. Or, on sait très bien que ces mises en garde ne sont pas écoutées. Selon l'enquête Génération numérique "les pratiques numériques des jeunes de 11 à 18 ans" publiée par la CNIL en mars 2021, 44 % des 11-18 ans ont déjà menti sur leur âge sur les réseaux sociaux. De plus, ces plateformes ne sont pas modérées – ou alors très faiblement –, alors qu'elles génèrent des millions de passages chaque jour. 

Sur Omegle, le contrôle des contenus vidéo n'est pas effectué par des modérateurs, mais par un simple logiciel de reconnaissance d'image. Celui-ci est censé être capable de repérer des contenus violents et sexuels afin de bannir l'utilisateur qui les diffuse sur la plateforme. Dans les faits, c'est loin d'être suffisant, en témoignent les nombreux scandales à propos de la présence de pornographie et de pédocriminalité. Parmi les témoignages dans Le Parisien, une jeune femme, qui avait 15 ans à l'époque des faits, explique avoir été confrontée sans le vouloir à des images pornographiques sur Omegle, alors qu'elle parcourait la plateforme avec une de ses amies. "Elle ne m'avait pas prévenue du contenu. Être confrontée à autant de pénis si jeune, c'est choquant", raconte-t-elle. "Ça m'a un peu traumatisée". Ses parents n'étaient absolument pas au courant qu'elle fréquentait cette plateforme. Une enquête du magazine Kool Mag avait fait beaucoup de bruit fin 2022. Des journalistes ont testé la plateforme durant tout un mercredi après-midi. Ils y ont croisé de nombreux jeunes – parfois de 9 ans ! –, mais ils sont aussi tombés sur "des dizaines d'hommes qui se masturbent, qui s'exhibent, certains déguisés en femmes portant des sous-vêtements féminins". Même si les jeunes utilisateurs peuvent changer d'interlocuteur en un clic – c'est le principe même de la plateforme –, c'est trop tard, l'image est déjà imprimée dans le cerveau...


Coco.gg, également appelé Cocoland, est au cœur de nombreuses affaires judiciaires, impliquant parfois la prostitution de mineurs. Par exemple, en 2019, Ouest France rapportait qu'un Brestois était parvenu à télécharger 3 000 images et 160 vidéos d'enfants sur le site de chat entre 2013 et 2016. Pour ce faire, il se connectait quotidiennement sur le site, allant même jusqu'à y rester 8 heures par jour quand il ne travaillait pas. De même, Le Parisien relatait en 2019 que deux hommes avaient été condamnés pour corruption de mineurs – il s'agissait en réalité d'une cyberpatrouille composée de gendarmes, qui se faisait passer pour une adolescente de 13 ans. De son côté, Bigo Live diffuse parfois en direct des contenus très violents. En 2021, l'influenceur Keneff Leauva, fils de l'actrice Firmine Richard, a poignardé à mort un autre internaute et diffusé l'homicide en direct, devant 500 spectateurs. On trouve également des vidéos qui ont été diffusées sur la plateforme sur les grands sites pornographiques, comme Pornhub, où elles sont désormais hébergées.

Réseaux trash : la nécessité d'encadrer les plateformes

Face à ces dangers et à l'impuissance des parents, il est plus que jamais nécessaire d'encadrer ces plateformes. Pourtant, selon l'article 227-24 du Code pénal, modifié en décembre 2021, celles-ci sont condamnables "si l'accès d'un mineur [au contenu pornographique] résulte d'une simple déclaration de celui-ci indiquant qu'il est âgé d'au moins dix-huit ans." Début mars, l'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité un projet de loi visant à instaurer une majorité numérique à 15 ans et à renforcer les filtres d'entrée sur les plateformes et réseaux sociaux (voir notre article). Pour faire appliquer cette limite d'âge, le projet de loi doit permettre d'instaurer l'obligation pour les réseaux sociaux "de mettre en place une solution technique de vérification de l'âge des utilisateurs finaux et du consentement des titulaires de l'autorité parentale" pour les moins de 15 ans. Les solutions envisagées pourraient bien être les mêmes que celles qui seront mises en place pour faire respecter la limite d'âge d'accès aux sites pornographiques, que le Gouvernement est en train de mettre en place (voir notre article). Reste à voir si les plateformes joueront le jeu...

Il est extrêmement important de faire de la prévention, auprès des jeunes comme des parents. Pour cela, le Gouvernement a mis en place une nouvelle plateforme, jeprotegemonenfant.gouv.fr, afin d'aider les parents à accompagner leurs enfants dans l'usage des écrans et du numérique. Il est primordial d'instaurer un cadre préventif et de dialogue autour des potentiels dangers d'Internet, aussi bien du côté des comportements (cyberharcèlement, revenge porn, cyberattaques, addictions aux écrans, pédophilie...) que des contenus consommés par les plus jeunes (fake news, pornographie, violences, challenges dangereux à reproduire, contenus sensibles, etc.).

 

REF.:  https://www.commentcamarche.net/securite/protection/27919-omegle-bigo-coco-les-reseaux-trash-qui-fascinent-les-ados/

Achats intégrés sur iPhone ou iPad : comment les désactiver

 Achats intégrés sur iPhone ou iPad : comment les désactiver 



Vous prêtez votre iPhone ou votre iPad à votre enfant afin qu'il puisse jouer à ses jeux favoris ? Désactivez les achats intégrés pour éviter qu'il achète des suppléments à votre insu, consciemment ou non !

De nombreuses applis sur mobile – et notamment des jeux – sont gratuites. Ou presque. Car pour que leur travail soit tout de même rentable, certains développeurs utilisent les achats intégrés, un système qui permet de proposer à l'utilisateur de dépenser quelques centimes ou quelques euros pour obtenir des bonus. Dans un jeu, c'est le plus souvent pour améliorer un personnage, débloquer des niveaux, faciliter sa progression, etc. Avec les applis de productivité, il peut s'agir de débloquer de nouvelles fonctions ou de nouveaux modèles de documents par exemple.

Une technique très répandue qui, si l'on y prend garde, peut finalement amener à dépenser beaucoup d'argent. En effet, ces achats intégrés – souvent appelés achats in app, pour achats dans l'application – utilisent automatiquement le mode de paiement enregistré dans le compte lié à l'appareil. Or, si vous prêtez votre smartphone ou votre tablette à un enfant pour l'occuper pendant que travaillez, il y a de fortes chances pour qu'il accepte naïvement des achats intégrés proposés dans son jeu préféré, sans avoir conscience des conséquences sur votre compte bancaire, juste pour progresser…   

Heureusement, il est possible de dresser des barrières pour empêcher ces achats – volontaires ou pas – et éviter de se retrouver face à une facture inattendue à la fin du mois. Voici les réglages auxquels il faut procéder sur iOS avant de confier votre iPhone ou iPad à votre enfant.

Comment désactiver les achats intégrés sur iPhone et iPad ?

Il est très simple de bloquer les achats intégrés sur un iPhone ou un iPad en passant par les paramètres d'iOS. 

► Appuyez sur Réglages. Parmi les options proposées, choisissez Temps d'écran.


► Appuyez sur Activer temps d'écran puis, au bas de la fenêtre qui s'affiche, validez d'un appui sur Activer temps d'écran.


► Une nouvelle page se présente. Choisissez Cet iPhone est à moi ou, s'il s'agit de l'iPhone de votre enfant, la seconde option.


► Parmi les paramètres qui s'affichent à présent, choisissez Contenu et confidentialité.


► Une nouvelle page de paramètres se présente. Basculez l'interrupteur Activer les restrictions en position active et appuyez ensuite sur l'option Achats dans l'iTunes et l'App Store.


► Enfin, appuyez sur Achats intégrés puis choisissez Ne pas autoriser.


► Revenez en arrière et choisissez Toujours exiger dans la section Exiger le mot de passe afin de vous assurer que même les enfants les plus dégourdis ne puissent franchir ce garde-fou.

REF.:  https://www.commentcamarche.net/mobile/ios/27879-achats-integres-sur-iphone-ou-ipad-comment-les-desactiver/?mibextid=ncKXMA

 

DISM : vérifier et réparer les fichiers système de Windows :

 

 DISM : vérifier et réparer les fichiers système de Windows :



Votre PC sous Windows 10 ou 11 rencontre des problèmes en affichant des messages d'erreur, mais vous n'arrivez pas à en identifier la cause ? L'outil DISM peut vous aider à les dénicher et à les réparer avec quelques commandes textuelles.

Comme tout système d'exploitation, Windows est composé d'une myriades de fichiers – on parle de "fichiers système" – qui sont autant d'éléments  indispensables à son fonctionnement. Comme les pièces d'un moteur, la plupart de ces fichiers sont sensibles. Et bien qu'ils ne soient pas facilement accessibles, ils peuvent parfois souffrir de quelques problèmes, notamment à l'issue de mises à jour à travers Windows Update. Résultat, on se retrouve avec des fichiers endommagés qui empêchent Windows de fonctionner correctement ou de se mettre à jour ou, pire, qui ralentissent ou plantent complètement le PC dans les cas extrêmes.

Pour vérifier l'état de ces précieux fichiers et les réparer, la technique la plus simple consiste à utiliser l'outil SFC (System File Checker, pour vérificateur de fichiers système en français), en utilisant la commande sfc / scannow comme nous le décrivons dans notre fiche pratique. Mais il y a encore mieux : Microsoft a en effet doté Windows d'un outil encore plus puissant : DISM (Deployment Imaging and Servicing Management ou gestion et maintenance des images de déploiement en français).

Principalement destiné aux administrateurs de parcs informatiques qui doivent déployer et entretenir Windows sur de nombreux PC, DISM peut en effet servir à vérifier et à réparer des fichiers système, comme SFC. La grande différence, c'est qu'il s'appuie sur une "image" du système – une copie parfaite – propre et saine, de préférence en ligne, sur les serveurs de Microsoft – même s'il peut aussi exploiter une copie locale. En cas de problème avec un fichier corrompu, il peut récupérer l'original en bon état pour sa réparation. Voilà pourquoi il est indispensable d'avoir une connexion Internet pour le lancer.

Comme SFC, DISM se contrôle à l'aide de commandes textuelles à partir du terminal ou du PowerShell de Windows. Rien de compliqué, malgré l'absence d'interface graphique ! Il suffit de connaître les commandes à utiliser. Et pour les réfractaires aux lignes de commandes, il existe DISM Gui, un utilitaire gratuit proposé par deskmodder, qui regroupe toutes les fonctions de DISM, mais avec une interface graphique !


L'outil va permettre de réparer les fichiers du dossier WinSxS, le magasin des composants de Windows en allant comparer ceux présents dans votre système avec ceux présents en ligne et donc saints. Si DISM constate la présence de fichiers corrompus ou manquants, il va alors les remplacer afin de remettre Windows sur pieds.

Comment vérifier et réparer les fichiers système Windows avec DISM ?

L'outil DISM se manipule avec quelques lignes de commandes simples à saisir dans l'Invite de commandes de Windows. Avant de le lancer, assurez-vous que votre PC dispose d'une connexion à Internet.

► Pressez le raccourci Win + X. Dans le menu qui se déploie, choisissez Terminal (administrateur).


► La fenêtre du terminal s'affiche. Saisissez – ou copiez et collez, pour évitez les fautes de frappe – la commande suivante afin de vérifier l'état des fichiers système et validez avec la touche Entrée.

dism /Online /Cleanup-Image /CheckHealth

► Si aucun problème n'a été détecté, le message Aucun endommagement du magasin de composants n'a été détecté s'affiche.


► Vous pouvez toutefois mener une analyse plus approfondie. Pour cela, saisissez la commande suivante et validez par Entrée.

Dism /Online /Cleanup-Image /ScanHealth

► Une analyse plus longue démarre alors. Elle peut durer plusieurs minutes : soyez patient !


► À l'issue de son analyse, DISM affiche le résultat. Si un problème est détecté, vous pouvez tenter de le réparer.


► Pour cela, saisissez la commande suivante et validez par Entrée.

dism /Online /Cleanup-Image /RestoreHealth

► Avec cette commande, DISM va restaurer les fichiers endommagés ou manquants en les téléchargeant sur les serveurs de Microsoft via Windows Update. L'opération peut, là encore, durer plusieurs minutes.


► Une fois l'opération réalisée et réussie, saisissez la commande suivante afin de corriger les éventuelles erreurs d'installation et validez par Entrée. Elle fait appel à l'outil SFC, qui travaille en local.

SFC /Scannow

Autour du même sujet 
 
REF.:   https://www.commentcamarche.net/informatique/windows/27885-dism-verifier-et-reparer-les-fichiers-systeme-de-windows/

Deepfake porno : des vidéos truquées à la portée de tous

 Deepfake porno : des vidéos truquées à la portée de tous

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Les deepfakes pornographiques fleurissent sur le Web, au point où des sites et des applications se spécialisent dans ce type de contenu. Le pire, c'est que les outils pour créer ces vidéos truquées deviennent accessibles à tous…

Les avancées technologiques sont formidables, mais elles entrainent inévitablement toutes sortes de dérives. C'est le cas des deepfakes, des images – photos ou vidéos – qui utilisent l'intelligence artificielle pour superposer un visage sur un autre visage – et donc reproduire de "fausses" personnes. S'ils sont utilisés dans le monde du cinéma – l'actrice Carrie Fisher a ainsi pu "reprendre" son rôle de la princesse Leia dans Star Wars IX malgré son décès – et peuvent se révéler divertissants – comme sur l'application Snapchat –, ils peuvent aussi être utilisés à des fins malveillantes, au point de devenir un véritable danger sur Internet. Or, comme les deepfakes sont capables de faire dire ou faire n'importe quoi à n'importe qui, ils sont parfois utilisés à des fins pornographiques, entachant l'image des personnes dont l'identité a été volée, qui n'ont bien évidemment pas donné leur consentement. Et le trafic vers les sites qui hébergent ce type de vidéos ne cesse d'augmenter. Pire encore, des applications permettant de réaliser ce genre de montage n'hésitent pas à faire leur publicité sur les réseaux sociaux, comme l'a remarqué NBC News.

Deepfake pornographique : des pubs sur Facebook

Une journaliste a eu le déplaisir de trouver sur Facebook une publicité pour l'application FaceMega mettant en scène une personne avec le visage d'Emma Watson. Celle-ci regarde la caméra d'un air coquin avant de se baisser devant la personne qui filme. La vidéo s'arrête ici, mais elle ne laisse aucun doute sur la suite des événements. Et même si ce n'est jamais dit de façon explicite, le slogan "Insère n'importe quel visage dans la vidéo" couplé aux images est sans équivoque : il s'agit d'une application pour créer des deepfakes pornographiques. De plus, certaines publicités se permettent même d'utiliser le son d'introduction de célèbres vidéos postées sur Pornhub....

D'après l'enquête de la NBC, ce ne sont pas moins de 230 publicités de ce genre qui ont été diffusées sur les réseaux sociaux de Meta durant le week-end du 4 et du 5 mars. Même si FaceMega propose des templates (des modèles avec des éléments modifiables) "innocents", avec des catégories 'Mode", "TikTok" ou "Mariage" par exemple, la catégorie "Hot" permet de s'en donner à cœur joie. Elle propose des vidéos de femmes et d'hommes légèrement vêtus qui dansent et prennent des poses suggestives. Après avoir sélectionné un modèle ou téléchargé leur propre vidéo, les utilisateurs peuvent saisir une simple photo du visage de n'importe qui et recevoir en quelques secondes une version de la vidéo dans laquelle le visage a été modifié. Et autant dire que c'est cette fonction-là qui a le plus de succès ! Une étude de 2019 estime à 96 % la part de montages pornographiques dans le milieu des deepfakes.

"Cela pourrait être utilisé avec les lycéens des écoles publiques qui sont victimes d'intimidation", alerte la journaliste Lauren Barton, qui a signalé la publicité sur Twitter. " Cela pourrait ruiner la vie de quelqu'un. Ils pourraient avoir des problèmes au travail. Et c'est extrêmement facile à faire et gratuit. Tout ce que j'ai eu à faire, c'est de télécharger une photo de mon visage et j'ai eu accès à 50 modèles gratuits." L'application est disponible sur le Play Store et l'App Store depuis 2022. Initialement, elle permettait de créer des deepfakes gratuitement, mais il faut maintenant payer 8 dollars par semaine. Elle stipule pourtant dans ses conditions générales d'utilisateurs qu'elle peut être utilisée par des enfants à partir de 9 ans et qu'elle n'autorise pas la publication de vidéos à caractère pornographique.

Deepfake porno : une explosion de la pratique

Depuis, FaceMega a été supprimé des deux magasins d'applications, mais ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Selon l'analyste indépendante Genevieve Oh, le nombre de deepfakes pornographiques sur Internet a doublé depuis 2018. De son côté, Pornhub a décidé de bannir les deepfakes dès 2018. Pour ça, la plateforme utilise une IA qui passe en revue les vidéos mises en ligne. Le problème, c'est que certains contenus sont tellement bien faits qu'ils passent à travers les mailles du filet. Pire encore, des sites payants spécialisés dans les deepfakes pornographiques ont vu le jour. Genevieve Oh a constaté dans ses analyses que le trafic de ces sites Web a explosé ces dernières semaines, mais le problème était déjà là avant, il ne fait que prendre de l'ampleur. En 2021, le média Wired avait découvert un important site de deepfake – dont nous tairons le nom – conçu spécifiquement pour générer de fausses photographies à caractère érotique ou pornographique. Entre janvier et octobre 2021, il avait reçu plus de 50 millions de visiteurs ! Des restrictions ont depuis permis de réduire sa fréquentation, mais il a entre-temps mis au point un véritable business plan pour s'étendre via d'autres sites partenaires.

 

Il y a quelques semaines, un important scandale a secoué la plateforme Twitch. En effet, en janvier 2023, le streamer Atrioc avait partagé son écran en direct et, dans l'un de ses onglets, des deepfakes pornographiques mettaient en scène de célèbres streameuses comme Pokimane et Higa. On imagine le sentiment d'horreur et d'humiliation que ces femmes ont dû ressentir en se voyant sujettes à de telles vidéos. Depuis, Twitch a durci sa politique et a annoncé la mise en œuvre de sanctions immédiates dès la première infraction constatée allant à l'encontre de ces règles. Mais là encore, ce n'est qu'un exemple, une goutte dans un vaste océan. Et c'est sans compter les forums ou salons privés comme Telegram ou Discord, où des personnes s'échangent des contenus deepfakes à tout va, sans aucun contrôle. Pour ne rien arranger, cette technologie est encore trop peu reconnue du côté de la législation. En France, le deepfake n'est pour le moment spécifié dans aucune loi et bénéficie donc d'une zone grise de la législation. Jusqu'à quand ?

 

REF":  https://www.commentcamarche.net/informatique/intelligence-artificielle/27837-deepfake-porno-des-videos-truquees-a-la-portee-de-tous/