Les canettes passe de 5 a 10 cents

Ginette Bureau, Pierre Arcan et Johanne Gélinas.  Photo Sarra Guerchani / Agence QMI

Le prix de consignation va doubler

MONTRÉAL – La consigne des canettes de bière et de boissons gazeuses ainsi que les contenants en plastique et en verre passeront de cinq cents à 10 cents, ont annoncé dimanche le ministre de l'Environnement, Pierre Arcand et les responsables de l'organisme RECYC-QUÉBEC. Depuis 30 ans, le prix de consignation n'avait jamais augmenté. Cette augmentation vise à encourager les citoyens à recycler davantage, selon le ministre.
«Notre objectif est de nous assurer de conserver la meilleure performance environnementale possible», a dit Pierre Arcand. «En actualisant le système de consigne, nous allons améliorer le taux de récupération des contenants consignés […].»
Selon Pierre Arcand, la Suède, l'Australie, la Californie et New York, ont déjà appliqué cette méthode.
Réactions favorables des marchands
L'Association des marchands, dépanneurs et épiciers du Québec a salué la décision du gouvernement (AMDEQ).
«En plus d'avantager les Québécois […] cette annonce permettra […] d'assurer un financement adéquat à nos membres», a indiqué dans un communiqué dimanche le président de l'AMDEQ, Yves Servais, qui a ajouté que «l'ensemble des commerces offrant sur leurs tablettes des contenants consignés, par exemple les pharmacies, devrait participer à l'effort de récupération. Pas uniquement les marchands, dépanneurs et épiciers.»
Le brasseur Molson Coors Canada a également réagi positivement.
«L'annonce d'une hausse éventuelle de la valeur de la consigne de 0,05 $ à 0,10 $ ne peut qu'avoir un effet positif sur le taux de retour et de récupération des contenants auxquels elle est appliquée», a affirmé dimanche Marie-Hélène Lagacé, porte-parole de Molson Coors, dans un communiqué. Les embouteilleurs mécontents
L'Association des embouteilleurs de boissons gazeuses du Québec (AEBGQ) recommande que plus d'options soient considérées avant d'ajouter des frais additionnels aux consommateurs de boissons.
«Cette annonce inattendue, n'est pas dans le meilleur intérêt des consommateurs, de l'industrie ou de l'environnement et va à l'encontre de la Politique sur la gestion des matières résiduelles du Québec dévoilée l'an dernier», a dit Marc Coulombe, président de l'AEBGQ, dans un communiqué publié dimanche.
L'AEBGQ a demandé au gouvernement mette sur pied un processus de consultation avec tous les acteurs clés du système afin d'identifier clairement les enjeux, partager les faits et soupeser les obligations financières.
«Cette consultation devrait également analyser les autres alternatives, à l'augmentation du taux de consigne, afin de s'assurer que les Québécois puissent compter sur un système de consigne efficient et performant».
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 Vente de canette, contenant en verre et en plastique :
En 2008 : 1,5 milliard
2011 : 1,7 milliard
Taux de récupération :
2008 : 68 %
2011 : 69 %
Au Québec, 75 % des matières résiduelles sont générés par l'industrie.

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Une augmentation de 22 % par rapport à 2010,des demandes d'aide alimentaire

Le directeur général de Moisson Montréal, Denis Michaud, en compagnie du gérant du gérant de territoire pour Heinz, Rémi Roy.   © Joël Lemay/ Agence QMI

Aide Alimentaire

Un don généreux pour un organisme bienveillant

MONTRÉAL – Avec plus de 53 000 enfants qui profitent chaque mois de ses services d’aide alimentaire, Moisson Montréal se réjouit d’avoir reçu, jeudi, 11 480 unités de nourriture pour bébé. Un don plutôt rare selon l’organisme. «C’est certain que c’est primordial. Surtout que du côté des bébés, ce ne sont pas des dons qu’on reçoit habituellement. On pense souvent au côté adulte, mais moins au côté jeunes enfants», s’est réjoui Dany Michaud, directeur général de Moisson Montréal.
Purée, biscuits, viande et bouchées aux fruits, les 550 caisses de denrées ont été offertes par la compagnie Heinz.
De plus en plus de gens dans le besoin
Cette aide tombe à point pour l’organisme. Depuis l’an dernier, le nombre d’enfants qui bénéficient chaque mois d’un service ou d’une aide alimentaire a augmenté de 35 %.
Parmi eux, on compte près de 5000 enfants âgés de zéro à cinq ans.
«On a toujours besoin d’aide. Moisson Montréal est souvent associée à Noël, mais difficilement au reste de l’année. Pourtant, les enfants mangent toute l’année», a rappelé M. Michaud.
Si ce dernier ne peut expliquer avec précision pourquoi le nombre de personnes qui se retrouvent dans le besoin a augmenté, il a sa propre hypothèse.
«Ce que je sais, c’est que l’assurance-emploi a diminué, mais l’assistance sociale a augmenté. Peut-être qu’il y a un lien. Soixante-six pour cent de nos gens proviennent de familles monoparentales», a-t-il souligné.
Parmi les familles soutenues par Moisson Montréal, 13% ont un revenu d’emploi.
Au total, chaque mois, plus de 140 697 personnes ont recours à Moisson Montréal. Un chiffre qui a également connu une augmentation de 22 % par rapport à 2010.

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