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mardi 21 novembre 2023

Civitai : une plateforme pour partager et découvrir des modèles d'IA artistique

 Civitai : une plateforme pour partager et découvrir des modèles d'IA artistique

Decrypt

Decrypt

7 avr. 2023

2 min

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Civitai : une plateforme pour partager et découvrir des modèles d'IA artistique

Civitai : la fiche descriptive

Qu'est-ce que Civitai ?

Les modèles et leur utilisation

Les avantages de Civitai

À propos du projet

Technologie utilisée

Contribuer au projet

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Qu'est-ce que Civitai ?

Civitai est une plateforme permettant aux utilisateurs de partager et de découvrir des ressources pour créer de l'art avec l'intelligence artificielle. Les utilisateurs peuvent télécharger et partager des modèles personnalisés qu'ils ont créés avec leurs propres données, ou parcourir et télécharger des modèles conçus par d'autres utilisateurs. Ces modèles peuvent ensuite être utilisés avec des logiciels d'art basés sur l'IA pour générer des œuvres d'art uniques.


Site de Civitai


Présentation de Civitai

Les modèles et leur utilisation

Un "modèle" fait référence à un algorithme d'apprentissage automatique ou à un ensemble d'algorithmes entraînés pour générer de l'art ou des médias dans un style particulier. Cela peut inclure des images, de la musique, des vidéos ou d'autres types de médias.


Pour créer un modèle de génération d'art, un ensemble d'exemples dans le style souhaité est d'abord collecté et utilisé pour entraîner le modèle. Le modèle est ensuite capable de générer un nouvel art en apprenant les motifs et les caractéristiques des exemples sur lesquels il a été entraîné.



Un modèle sur Civitai

Les avantages de Civitai https://civitai.com

La communauté Civitai partage constamment de nouveaux modèles intéressants, offrant toujours quelque chose de nouveau à explorer. Que vous soyez un artiste IA expérimenté ou débutant, Civitai vous invite à parcourir sa sélection de modèles et à découvrir ce que vous pouvez créer.


À propos du projet

L'objectif de ce projet est de créer une plateforme où les gens peuvent partager leurs modèles de diffusion stable, collaborer avec d'autres pour les améliorer et apprendre les uns des autres. La plateforme permet aux utilisateurs de créer un compte, de télécharger leurs modèles et de parcourir les modèles partagés par d'autres.


Technologie utilisée

Civitai a été construit en utilisant une combinaison de technologies web modernes, notamment Next.js pour le frontend, TRPC pour l'API et Prisma + Postgres pour la base de données. Grâce à ces outils, une plateforme évolutive et facile d'utilisation a été créée.


Contribuer au projet

Toute contribution à ce projet est grandement appréciée. Si vous avez des suggestions pour améliorer cette plateforme, n'hésitez pas à proposer vos modifications par le biais de pull requests ou en ouvrant des issues avec le tag "enhancement".


REF.: https://civitai.com

La communication non verbale

 La communication non verbale

La communication non verbale peut être définie comme étant la communication effectuée par tous les moyens à l’exception des mots. Bien qu’elle soit également associée aux messages transmis par les caractéristiques physiques des personnes qui communiquent et du milieu où la communication a lieu, la communication non verbale fait principalement référence aux messages transmis par le comportement non verbal, c’est-à-dire par la distance interindividuelle, la posture, les touchers, les gestes, les mouvements des yeux et les expressions faciales des personnes qui communiquent.


Au cours des soixante dernières années, la communication non verbale a fait l’objet de milliers de publications scientifiques. Le comportement de séduction, la détection de la douleur, le développement social, l’entrainement à l’empathie, l’entretien clinique, l’évaluation de la crédibilité et l’habileté à négocier ne sont que quelques-uns des nombreux sujets où l’incidence de la communication non verbale a été étudiée scientifiquement par des chercheurs provenant de différents milieux, notamment de l’éthologie, de la communication, de la psychologie et de la médecine.


Malheureusement, pour le grand public et les professionnels francophones, la plupart des publications scientifiques sur la communication non verbale sont en anglais et leur vulgarisation est plutôt rare. Par conséquent, des approches et des concepts n’ayant fait l’objet d’aucune publication scientifique sont diffusées à grande échelle. L’équipe du Centre d’études en sciences de la communication non verbale du Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal, quant à elle, s’intéresse uniquement aux connaissances révisées par les pairs sur la communication non verbale.


Il y a une appli pour ça: iSMART (Stress Monitoring Assessment and Resolution Technologies) a été développé pour vous aider à identifier les situations pouvant susciter un stress chronique et vous permettre de les neutraliser efficacement grâce aux connaissances en sciences du stress.https://centreaxel.com/fr/projects/ismart/

- Pierrich Plusquellec et Nathe François présentent à «Entre guillemets» leur livre «Votre intuition, ce superpouvoir».


Votre posture, le ton de votre voix, les expressions de votre visage en disent beaucoup sur vous. Mais que disent-ils exactement?


Attention aux analyses trop simplistes, répondent les auteurs de Votre intuition, ce superpouvoir. Pierrich Plusquellec, professeur à l’École de psychoéducation de l’Universitsé de Montréal, et Nathe François, chercheuse à l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal, présentent l’état des connaissances scientifiques sur la question dans cet ouvrage qui s’adresse au grand public. «Ce qui était très important dans ce livre, c’était de sortir des analyses fantaisistes qu’on peut lire dans différents médias et sur Internet, explique le professeur Plusquellec à la caméra d’Entre guillemets. De faire le point sur la science du non-verbal, sur ce que les scientifiques savent vraiment après 50 ans d’études sur ce sujet très particulier.»


Sur Google, les mots communication non verbale renvoient à 370 000 liens. Tous ne sont pas d’égale valeur, préviennent les auteurs dans l’introduction de leur ouvrage. Avant de suivre une formation sur le déchiffrage des codes non verbaux, il faut se poser des questions sur les expertises des personnes qui les donnent, sur leurs coûts et sur leurs fondements scientifiques.


Les auteurs, des éthologues, offrent dans ce livre un condensé des connaissances admises actuellement par la science. Même si des recherches sérieuses sont menées depuis longtemps sur le sujet, les résultats sont parfois un peu plus nuancés que ce qu’on trouve sur Internet…


Pierrich Plusquellec et Nathe François, Votre intuition, ce superpouvoir, Montréal, Trécarré, 2018, 160 p.https://nouvelles.umontreal.ca/article/2019/04/11/pierrich-plusquellec-et-nathe-francois-demythifient-le-comportement-non-verbal/



* Pierrich Plusquellec est chercheur en biologie du comportement. Ses travaux de recherche portent principalement sur les indicateurs non verbaux du stress.


Les intérêts de recherche du Pr Plusquellec incluent les expressions faciales, la gestuelle, mais également les effets de la précision interpersonnelle, la capacité à lire les émotions des autres, sur l’empathie et la santé mentale des personnes en relation d’aide. En plus de ses travaux de recherche, il implante et évalue les effets de divers programmes d'intervention. À titre d'exemple, on retrouve le programme Dé-stresse et Progresse pour les adolescents au Centre jeunesse de Montréal; le programme Web Stress et Compagnie auprès des intervenants en relation d’aide; et l'application mobile iSMART auprès des personnes de la communauté pour une meilleure gestion du stress quotidien. Il est aussi à l’origine de nombreuses activités de transfert de connaissances auprès du grand public dans le domaine des sciences de la communication non verbale et de l’émergence des nouvelles technologies dans ce domaine. Il est codirecteur du Centre d’études sur le stress humain (CESH) et fondateur du Centre d’études en sciences de la communication non verbale (CESCNOV) qu’il dirige.


Thèmes de recherche

Neuropsychoendocrinologie

Éthologie

Stress

Adolescence

Jeunes adultes

Contaminants environnementaux

Comportement non-verbal

Projets de recherche

En cours (2023-2024)

La résilience chez les intervenants jeunesse : définition conceptuelle et test empirique

Recherche d'une définition opérationnelle de la compassion en Centre Jeunesse

Utiliser l'informatique affective pour offrir aux chercheurs un outil de mesure à haute fréquence des expressions faciales d'émotions, en vue de mieux prédire les risques de troubles émotionnels

La contagion émotionnelle au stress chez les personnes âgées : constats et pistes de solutions

Le rôle de l'attractivité aux chiens dans le succès de l'appariement chien d'assistance et enfant ayant un TSA

L'écoanxiété : vers un nouveau paradigme de recherche


REF.: https://criusmm.ciusss-estmtl.gouv.qc.ca/fr/chercheur/pierrich-plusquellec

Un nouveau centre de cybersécurité à l'Université d'Ottawa

 Un nouveau centre de cybersécurité à l'Université d'Ottawa

Le nouveau centre de cybersécurité à l'Université d'Ottawa, créé en partenariat avec IBM, offre des formations avancées en cybersécurité et des simulations pour préparer aux cyberattaques. 

Le Cyber Range, dirigé par Guy-Vincent Jourdan, vise à renforcer les compétences des étudiants et professionnels dans ce domaine en pleine évolution.

Il ya des cours !!!

Les clients,d'IBM peuvent y aller, il y a une très bonne collaboration, surtout en cybersécurité.

-Les recherches se font sur l'IA,comme la détection d'attaques DDOS etc , de scan avec l'intelligence artificiel ! Du contenu sera créé avec ces études et notamment avec tous les nouveaux partenariats qui se relient tous ensemble pour cette cause qui est la cybersécurité. 


REF.: https://soundcloud.com/moncarnet/bonus-nouveau-centre-de-cybersecurite-a-ottawa?ref=clipboard&p=i&c=1&si=6AF5A189B30A43D7A140C9AE73DD9AA4&utm_source=clipboard&utm_medium=text&utm_campaign=social_sharing

GPT fdisk – L’outil ultime pour gérer vos disques GPT

 GPT fdisk – L’outil ultime pour gérer vos disques GPT

@KORBEN  —  12 NOVEMBRE 2023


Si vous cherchez un outil qui va vous aider à vous débarrasser de vos vieux MBR et à embrasser l’ère moderne des disques GPT, j’ai ce qu’il vous faut !!


Vous vous demandez peut-être de quoi je parle ?


Le format de table de partition GPT (GUID Partition Table) est le successeur des tables de partition de type Master Boot Record (MBR) utilisées depuis les années 1980. Les GPT offrent des avantages importants, comme une meilleure gestion des partitions et une meilleure prise en charge des disques de grande capacité.


En passant, je ne sais pas si vous avez vu mais l’hébergeur Hostinger propose des offres super intéressantes en matière d’hébergement web. C’est pas trop cher pour démarrer et s’auto-héberger. (Lien affilié)


GPT fdisk est donc un clone de fdisk qui embarque plusieurs outils (gdisk, cgdisk, sgdisk, et fixparts) et qui va vous permettre de réaliser différentes opérations très cool avec vos disques GPT (ou MBR).



Vous pourrez par exemple convertir un disque MBR en GPT sans aucune perte de données (ni de sommeil ^^) et même convertir les disklabels BSD en GPT sans rien casser. Vous pourrez également éditer les tables de partitions GPT aussi bien sous Linux que FreeBSD, macOS ou encore Windows.


Mais là où cet outil devient vraiment incontournable, c’est qu’il va vous permettre de réparer les structures de données GPT (ou MBR) malencontreusement endommagées.


Gardez quand même à l’esprit que si vous êtes sous macOS, la protection de l’intégrité du système (SIP) sur macOS 10.11 ou supérieur limitera les capacités de l’outil. Et si vous êtes sous Windows, votre machine devra être compatible UEFI pour pouvoir booter sur un disque GPT. Autrement, toute la documentation se trouve ici ! Je vous recommande d’y jeter un oeil pour comprendre comment vous servir des différents outils.


Bref, un super outil pour les administrateurs système qui pourront effectuer des opérations de maintenance directement depuis l’interface de GPT fdisk ou simplement en ligne de commande.


REF.: https://korben.info/gpt-fdisk-guide-conversion-mbr-gpt-partitionnement-disques-modernes.html?fbclid=IwAR2rlk8VFBjs3sob8ZuS841pUoIIZKnWhB21rYG-IrT_lB1uRq5nsCzaKMc

L'Apocalypto du Web ce sont les miroirs dans le Dark Web 1/2

 

L'Apocalypto du Web ce sont les miroirs dans le Dark Web 1/2

Apocalypto veut dire = Révélation !

Lors d’une précédente publication, nous avons constaté qu’environ 70% des domaines actifs recensés sur le Dark web sont en fait des copies (miroirs) d’une soixantaine de sites. Nous allons revenir sur cette notion de sites-miroirs et tenter de trouver une explication à ce phénomène de mirroring de masse.


 


Qu’est-ce qu’un miroir ? Pourquoi créer des sites-miroirs ?

Un miroir est une copie d’un site à une adresse différente. Cela peut consister, pour un site du Clear Web, à créer une copie dans le Dark Web. Le site du quotidien berlinois Die Tageszeitung (taz.de) dispose, par exemple, d’un miroir sur Tor (ibpj4qv7mufde33w.onion). De nombreux sites du Dark Web disposent également d’un ou plusieurs miroirs sur ce même réseau.


Pour un site web, disposer d’un ou plusieurs miroirs présente plusieurs intérêts. D’une part, cela procure une copie de sauvegarde qui peut s’avérer vitale en cas d’avarie technique du site principal. C’est aussi une mesure utile pour se prémunir contre les attaques de type DDoS. De ce point de vue, les miroirs servent à garantir une continuité de service en cas d’indisponibilité du site original. D’autre part, un miroir peut servir à répartir la charge si de trop nombreuses visites ralentissent le site principal.


Capture d'écran du miroir Tor Die Tageszeitung

Comment repérer les sites-miroirs ?

Dans la pratique usuelle chaque site-miroir contient un lien vers les autres miroirs. Le site de vente de cannabis HydroBull (aujourd’hui disparu) était doté de trois miroirs. Il affichait ainsi sur chacune de ses trois pages d’accueil les trois adresses onion de ses miroirs (entourées en rouge sur la capture d’écran suivante).


 



 


 


Graphe des miroirs HydroBull

Avec le moteur de recherche Aleph Search Dark, nous pouvons afficher les domaines sous forme de graphe. Chaque domaine est représenté par un point. Si un site A contient un lien vers un site B, les points qui représentent ces sites sont alors reliés. Lorsque nous affichons les trois miroirs d’HydroBull sur un graphe, nous constatons que les trois sites sont bien reliés les uns aux autres.


Quelle est la finalité des miroirs ?

Tous les miroirs présents sur le Dark web ne sont pas toujours dans le cas précité. Il est en effet fréquent que des miroirs ne soient pas liés au site d’origine via un hyperlien. La question se pose alors de savoir quelle est la finalité de ces miroirs « isolés ». Certes, ces miroirs présentent toujours l’intérêt de la copie de sauvegarde, mais s’ils ne sont pas référencés par le site original, comment les utilisateurs peuvent-ils savoir sur quelle adresse de secours se rabattre en cas d’indisponibilité du site principal ?


Comme nous l’avons vu dans une publication précédente, une soixantaine de sites du Dark Web disposent chacun de plus de 100 miroirs. Certains sont même dupliqués à quelques milliers d’exemplaires. Lorsque nous visualisons ces sites et leurs miroirs sur un graphe, nous voyons que l’immense majorité des miroirs ne sont pas interconnectés. L’exemple suivant est celui du site Xonions, répliqué à 1 070 reprises.


Nous observons que 27 miroirs sont connectés – et non interconnectés, puisque ce sont 26 miroirs qui référencent un site central. Cet ensemble de 27 sites ne comporte aucun site créé pendant la vague massive de création de miroirs de 2020. Rappelons que cette vague a eu lieu de mars à juillet, avec une décrue jusqu’à début septembre. Seuls quatre miroirs de ce réseau ont été créés après septembre 2020. Tous les autres ont été créés entre l’année 2015 et le mois d’octobre 2019.


Graphe du site Xonions, répliqué à 1070 reprises

Graphe du site Xonions, répliqué à 1070 reprises


Zoom sur l’évolution des sites-miroirs

La majeure partie des autres miroirs a été créée pendant la vague (plus de 800) et après. Le graphique ci-dessous montre la détection des miroirs de Xonions sur la période de janvier 2020 à juin 2021 (la période mars à septembre 2020 est surlignée).


Evolution nombre miroirs Xonions

Evolutions des sites miroirs de Buy Real Money et Amazon Gift Cards

Le même schéma se répète pour de nombreux sites « multi-clonés ». Les miroirs sont presque tous isolés et les dates de création coïncident, comme nous pouvons le voir dans le cas de Buy Real Money (1 613 miroirs) et Amazon Gift Cards (2 126 miroirs).


Il est tout à fait probable que ce mirroring de masse en 2020 soit le fait d’une même personne ou d’une même communauté. En effet, la très forte similitude des schémas relationnels et de l’étalement dans le temps de la création des miroirs le laissent penser.


Nous pouvons formuler une première hypothèse pour expliquer à la fois cette prolifération de miroirs et le fait que ces miroirs ne soient pas interconnectés. Il est en effet possible que le créateur de ces sites ait eu la volonté de saturer le Dark Web et d’acquérir ainsi une plus grande visibilité. Il n’aura toutefois pas fait l’effort de recenser sur chacun des miroirs l’ensemble des adresses des autres miroirs. Cette explication nous semble cependant peu plausible.


A suivre dans la deuxième partie de cet article sur les miroirs :


Les hypothèses possibles

Comment différencier le vrai du faux ?

Les miroirs dans le Dark Web 2/2

Dans la 1ère partie de l’article nous avons abordé les points suivants :


Qu’est-ce qu’un miroir ? Pourquoi créer des sites-miroirs ?

Comment repérer les sites-miroirs ?

Quelle est la finalité des miroirs ?

Zoom sur l’évolution des sites-miroirs

 


Plusieurs hypothèses possibles

L’hypothèse la plus probable est celle d’une usurpation : les miroirs auraient été créés par une personne extérieure aux sites d’origine. En créant des copies à son compte, l’usurpateur peut ainsi récupérer des identifiants et mots de passe d’utilisateurs qui pensent se connecter au site authentique. Dans le cas d’une usurpation de site marchand, l’usurpateur peut même recevoir le paiement de transactions effectuées sur son site-leurre.


En 2019, une personne qui avait créé plus de 800 leurres s’est ainsi vantée d’avoir gagné plus de 200 bitcoins (environ 1.5 million d’euros à l’époque) avec cette technique. Cette personne a révélé son escroquerie sur la page d’accueil de ses sites-leurres avant de disparaître.


"You've been scammed"

Une grande partie des miroirs présents sur le Dark web sont donc très probablement le fait d’un ou plusieurs imposteurs. Cette prolifération des miroirs-leurres est d’ailleurs une préoccupation pour les divers annuaires du Dark web. En effet, pour être visibles et accessibles, ces leurres doivent être référencés sur les sites qui recensent les domaines du Dark web. Certains annuaires tentent donc de mettre en place des stratégies pour identifier et cesser de référencer les sites piégés. Les uns se basent sur leur intuition, d’autres se basent sur un retour d’utilisateurs, par le biais de votes.

Exemple d'évaluation sur la base de l'intuition

Exemple d'évaluation sur la base de votes

Vrai ou fausse Scam List of Tor ?

En novembre 2018, un internaute victime à six reprises d’escroqueries sur des miroirs-leurres a même entrepris de créer une liste noire de sites usurpateurs. Ce site, nommé Scam List Of Tor, permet aux utilisateurs de signaler les sites suspects (« Submit a scam site »). Les utilisateurs peuvent éventuellement disculper les sites inscrits à tort sur cette liste noire (« Report false listing »).

Scam list Of Tor - Site original

 


 


Cette initiative n’est pas passée inaperçue auprès des créateurs de sites piégés. Un an plus tard, le premier miroir malicieux de Scam List Of Tor était créé. Comme le créateur du site original le signale sur sa page, les escrocs ont imité son site mais ont rajouté une section supplémentaire : les sites vérifiés. Cette section, censée désigner des sites de confiance, redirige les utilisateurs vers des leurres.


Scam List Of Tor - Miroir leurre

Depuis cette date, le site a été répliqué à 1 440 exemplaires, tous malicieux. Comble du raffinement, le ou les créateurs de ces « pièges à touristes » du Dark Web ont cette fois pris la peine de faire en sorte qu’une grande partie de leurs sites se référencent entre eux. Ils donnent ainsi l’illusion d’une plus grande crédibilité. Un utilisateur qui voudrait vérifier l’authenticité du site pourrait en effet être tenté de faire un contrôle de cohérence entre plusieurs versions de Scam List Of Tor. Comme les leurres se référencent les uns les autres, l’utilisateur est pris au piège, comme dans une toile d’araignée. En quelque sorte, nous pouvons parler ici d’une « web of trust » inversée.


Les réseaux de faux Scam List of Tor

Le graphe suivant illustre à la fois la ténacité des créateurs des miroirs malicieux (les cercles rouges) et le poids relatif du site original (le triangle bleu). Nous observons deux réseaux très interconnectés et trois réseaux moins fournis. Sur le plus gros réseau, quatre nœuds font office de référence. En effet, leur taille est proportionnelle au nombre de liens qui dirigent vers ces sites.

Nous voyons ici l’ironie qui sévit sur le Dark Web. Non seulement une grande partie de sa masse totale est constituée de sites qui escroquent des personnes qui pensent pouvoir effectuer des opérations frauduleuses… en toute confiance, mais les sites censés dénoncer les tromperies sont eux aussi usurpés. Ceci ne doit toutefois pas occulter le caractère tout à fait réel et sérieux d’une autre partie du Dark Web. A côté de ces miroirs, il reste en effet un volume non négligeable de plusieurs milliers de sites, dont nous ferons prochainement un tour d’horizon.


REF.: https://www.aleph-networks.eu/ressources-blog-les-miroirs-dans-le-dark-web-2-2/