Powered By Blogger

Rechercher sur ce blogue

Aucun message portant le libellé Edward Snowden. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé Edward Snowden. Afficher tous les messages

dimanche 2 octobre 2016

Le dernier film de Oliver Stone, "Snowden"



Le dernier film de Oliver Stone, "Snowden," se présente comme une version dramatisée de la vie d'Edward Snowden, le dénonciateur NSA qui a révélé l'étendue mondiale des capacités de surveillance américaines.
Le rendu de pierre de la vie de Snowden combine faits avec Hollywood invention, couvrant Snowden étant libéré de l'armée après une blessure à l'entraînement de base, rencontrer sa petite amie, et la formation de la CIA avec des mentors fictifs (y compris le caractère de Nicolas Cage, très probablement un composite des dénonciateurs comme Thomas Drake et Bill Binney). Snowden va ensuite couvert, seulement pour voir un tour op laid; devient un entrepreneur pour la CIA et la NSA; et choisit finalement de quitter la communauté du renseignement et de divulguer son vaste appareil de surveillance, dont certains qu'il a aidé à développer.
Le film frappe des points clés dans l'histoire de Snowden, y compris son intérêt croissant pour le droit constitutionnel et de la Foreign Intelligence Surveillance Court, certains des programmes de surveillance des États-Unis il a finalement démasqué, et certaines parties de ses rencontres furtives à Hong Kong avec Glenn Greenwald et Laura Poitras (co -founders de La Intercept), ainsi que de The Guardian Ewen MacAskill.
Il y a des doses de licence artistique - par exemple, un Rubik Cube cachant le lecteur où il a stocké les documents, et la CIA mentor de Snowden espionnage sur sa petite amie à travers sa webcam. En plus floue accent sont les questions mondiales ses révélations soulevées, y compris les conséquences juridiques et morales du gouvernement des Etats-Unis à recueillir des données sur les étrangers et les Américains avec une relative impunité, et les véritables histoires nées de révélations massives de Snowden.
Alors, voici une rétrospective de toutes sortes pour les cinéphiles et autres intéressés par le journalisme Edward Snowden rendu possible grâce à sa décision de devenir un dénonciateur: En tout, plus de 150 articles provenant de 23 organismes de presse à travers le monde ont intégré les documents fournis par Snowden, et Le Intercept et d'autres points de vente continuer à exploiter les archives pour des histoires de signification sociale et politique.
Dans l'espoir que le film de Stone va susciter un intérêt plus répandu dans les programmes de la NSA Snowden a aidé à mettre en lumière, Le Intercept a compilé ses histoires basées sur les archives de documents, qui peut être exploré à travers le tableau ci-dessous.

Depuis les premières révélations de Snowden ont été publiés dans de Glenn Greenwald 6 Juin 2013, article du Guardian, "NSA collecte des enregistrements téléphoniques de millions de clients de Verizon Daily," près de 1200 documents de divulgations de Snowden ont été libérés au public. Ceux-ci comprennent des fragments du «budget noir», un document secret présenté au Congrès par les agences de renseignement, images piraté de drone se nourrit, et des présentations PowerPoint que minutieusement détail la technologie derrière les efforts de surveillance de la NSA.
Le Intercept et d'autres points de vente ont rapporté de nombreux articles sur certains des principaux programmes techniques mentionnés au cours du film - PRISM et en amont, les deux autorisées en vertu de l'article 702 de la Foreign Intelligence Surveillance Act. PRISM aspire jusqu'à des centaines de millions de communications Internet tous les jours de la population qu'il "cible", et ceux qu'ils communiquent avec - ainsi que des communications non pertinentes, il ramasse "incidemment" en raison de la façon dont fonctionne la technologie. On ne sait pas combien de ces communications appartiennent à des Américains. fronces en amont des communications pendant qu'ils voyagent à travers les câbles de l'Internet - voix, texte, et plus encore. Dans le film, Snowden obtient un aperçu de ces programmes tout en allant d'infiltration pour la CIA.
Lorsque Snowden partage une carte avec quelques-uns de ses collègues affichant des données sur la surveillance menées dans différents pays, le film est probablement un signe de tête vers un programme appelé Boundless Informant - un autre des premières histoires Snowden rapportées par Greenwald et MacAskill. La NSA a nié au moment où il pourrait déterminer avec une certitude absolue "l'identité ou l'emplacement" de toutes les communications qu'il recueille - mais le programme lui a donné un sens général du volume d'informations qu'il a obtenu de chaque pays, apparaissant comme une sorte de carte de chaleur. Le US n'a pas été, comme le film le suggère, le pays où la NSA a recueilli le plus d'informations; il y avait beaucoup plus d'interceptions de l'Iran, au moins pendant la période rapportée par The Guardian.
Le Intercept a débuté sa couverture Snowden à Février 10, 2014, un article de Jeremy Scahill et Glenn Greenwald intitulé «Le rôle de la NSA secret dans le Programme d'assassinat américain." Depuis lors, nous avons publié au moins 50 autres pièces sur la base de documents du Snowden archiver.
En Juillet 2015, Le Intercept puisé dans l'un des programmes centraux de la NSA, également mentionnés dans le film, appelé xkeyscore. Le programme fonctionne comme un moteur de recherche qui permet de détecter la NSA, analyser et extraire des informations à partir des quantités massives de communication et d'information en ligne, il recueille tous les jours à travers différents filtres. Sinon, le volume de l'information serait écrasante.
L'utilisation par l'agence du téléphone portable et le piratage de la surveillance informatique a été un thème récurrent dans les rapports de l'Intercept sur les documents Snowden. En mai 2015, Jeremy Scahill et Josh Begley découvert mission conjointe de la CIA et la NSA pour casser la sécurité des produits de consommation populaires, y compris iPhone notoirement sécurisé d'Apple. Dans le film, Snowden couvre la webcam de son ordinateur portable, dont il connaît la NSA est capable d'exploiter à travers un programme appelé QUANTUM. En réalité, la NSA a développé des implants logiciels malveillants potentiellement capables d'infecter des millions d'ordinateurs ciblés secrètement, et automatisé certains des processus impliqués dans les attaques, comme Ryan Gallagher et Glenn Greenwald signalés en Mars 2014.
De nombreux reportages de l'archive Snowden impliquent une surveillance étrangère et les partenariats de la NSA avec les agences de renseignement d'autres pays, un sujet du film Snowden touche à peine - par exemple, sans jamais mentionner relation étroite de la NSA à l'agence d'espionnage britannique Government Communications Headquarters (GCHQ); son partenariat avec des pays comme l'Arabie Saoudite; ou du manque de compréhension au sujet de leurs propres espions de connexions à la NSA fonctionnaires étrangers. seulement hochement de tête du film à l'intelligence étrangère se produit lorsque Snowden fait passer une puce spéciale à MacAskill, ce qui suggère qu'il pourrait l'aider à en apprendre davantage sur l'espionnage britannique.
La NSA est évidemment plus que ses programmes et outils techniques. Pierre évoque les amis et les collègues de Snowden les agences d'espionnage, y compris les pirates T-shirt à l'usure, les ingénieurs de super génie, et les patrons dominateurs. Peter Maass Le Intercept a écrit sur le côté humain de l'agence, y compris son avis chroniqueur résident, qui est allé par "Zelda" et a répondu à des questions sur des choses comme la cuisine étiquette et potins, ainsi qu'un chroniqueur avec des ambitions littéraires qui lui-même "les appelés SIGINT Philosophe. "
En fin de compte, le film reflète l'image de pierre de la vie d'un employé contractuel NSA. Pour une vraie fenêtre dans l'agence, il peut y avoir pas de meilleure ressource que les propres documents de la NSA. En mai 2016, Le Intercept a commencé le premier effort concerté pour faire de grandes parties de l'archive Snowden accessible au public avec la publication d'une série de bulletins SIDtoday, les nouvelles organe interne des signaux Direction du renseignement à la NSA. Les lots les rejets sont en cours et seront probablement constituer l'une des plus grandes collections uniques de fichiers NSA.


Nota:

 
Le cube de Rubik d'Edward Snowden a joué un rôle clé dans le film Snowden. Mais combien de ce qui a été dépeint été précis et réellement passé? Est-ce que Oliver Stone prend des libertés créatives? Nous avons des spoilers pour le film ci-dessous, donc ne lisons pas, sauf si vous l'avez déjà vu, juste au cas où vous n'êtes pas à jour sur toutes les dernières nouvelles Snowden ou n'a pas vu les remorques le film.




Voici ce que vous devez savoir.Cube de Rubik était l'idée de Snowden, mais il est seulement laissé entendre que tout le monde dans le bureau en avait un.
Le film dépeint Snowden comme la contrebande des informations classifiées par une tuile dans le cube de son Rubik. Mais est-ce arrivé vraiment de cette façon? Le fait est que nous ne sommes pas vraiment sûr, mais Snowden lui-même laissé entendre qu'il pourrait y avoir une certaine vérité derrière la représentation. Il a fait utiliser un Rubik Cube de s'identifier quand il a d'abord rencontré Glenn Greenwald, mais la plupart des gens qui suivent son histoire savent déjà qu'une partie. Cependant, Snowden a été discret sur la façon dont il fait sortir clandestinement ses informations classifiées. Le film montre le téléchargement de fichiers sur une carte SD, puis le cacher à l'intérieur du cube Rubik. Il évite alors courir le cube de Rubik à travers la sécurité en jetant à un garde de sécurité, qui joue avec le cube de Rubik tout Snowden passe par la sécurité. Ensuite, il est libre.
Oliver Stone a déclaré au Daily Beast qu'il ne sait pas réellement comment Snowden clandestinement les informations. "Nous ne savons pas. Personne ne sait ", at-il dit. Cependant, il était Snowden qui a suggéré qu'ils dépeignent la scène à la fin de la manière dont ils l'ont fait.
Au cours d'un live Q & A après que le film a été diffusé jeudi, Snowden a été interrogé sur la scène cube de Rubik avec la garde. Il a dit que le cube de Rubik a été mis en pour le film et il ne serait pas en train de divulguer comment il sortir clandestinement des informations. Cependant, at-il ajouté, tout le monde dans le bureau a eu un cube Rubik. "Ils flottaient autour et qui entrent et sortent tout le temps», dit-il.Vous pouvez Smuggle l'information dans un Rubik Cube






Si vous le souhaitez, vous pouvez effectivement introduire clandestinement des informations dans un Rubik Cube. Sur YouTube, les actions AntVenom comment il peut être fait:

 https://www.youtube.com/watch?v=xWDuzOtpBiw
Alexander Anpilogov a également fait une vidéo sur la façon dont vous pouvez cacher des informations dans un "cube Snowden," bien que ce soit pas tout à fait comment il a été réalisé dans le film:
https://youtu.be/jnicadmCqBg
Sur Reddit, plowkiller a souligné une inexactitude sur le cube de Rubik, en disant que la bande-annonce montre un cube Rubik carrelé. Mais Rubik ne pas passer à cubes carrelées jusqu'en Décembre 2013, quand Snowden a fui ses données en Juin 2013.



Source.:

mardi 19 avril 2016

Les 8 techniques les plus ahurissantes des espions d'aujourd'hui






Un projet de loi entend multiplier les possibilités de surveillance des agents du renseignement français. Tour des outils à disposition des services secrets dans le monde.



Les services de renseignement français vont bientôt voir leurs possibilités d'espionnage multipliées, avec le projet de loi concocté par le gouvernement. L'occasion de faire le point sur l'éventail des outils à disposition des services secrets à travers le monde.

# Ecouter les téléphones

Il s'agit de la pratique la plus évidente : l'écoute des conversations. En France, n'importe quel particulier peut être mis sur écoute dans le cadre d'une affaire portant "sur la sécurité nationale, la prévention du terrorisme, de la criminalité et de la délinquance organisée".
Cette capacité s'est généralisée (pour atteindre un budget de 43 millions d'euros en 2013) et va parfois très loin. L'agence de renseignement américaine NSA s'est dotée d'une gigantesque capacité d'interception, avec son programme Mystic. En 2011, celui-ci aurait même servi à enregistrer 100% des appels passés dans un pays.
Pour simplifier les interceptions, la NSA a également des millions de données, notamment de Français, en se branchant directement sur le câble sous-marins ou les infrastructures internet par lesquels transitent 99% des télécommunications. L'agence était ainsi capable de récupérer en moyenne chaque jour 3 millions de données concernant des Français (conversations téléphoniques, SMS, historiques de connexions internet, e-mails échangés...).
Vous aimez cet article ?Inscrivez-vous à la Newsletter de l'Obs


Une écoute téléphonique dans le film "Le quatrième protocole" de John Mackenzie (1987)Une écoute téléphonique dans le film "Le quatrième protocole" de John Mackenzie (1987) (AFP)

# Ecouter Skype, Whatsapp et BBM

Les autorités françaises peuvent mettre en place des écoutes, sur simple décision administrative. Mais cette capacité d'écouter aux portes devrait s'étendre. Le projet de loi souhaite étendre les interceptions également aux SMS et aux e-mails. De plus, un discret amendement au projet de loi Macron va permettre d'étendre les écoutes aux services internet. A terme, les services pourront écouter/lire les conversations sur Skype, Hangout de Google, Whatsapp, WeChat, Line, Facebook Messenger, Viber, BBM, etc.
Microsoft aime à rappeler que, sur son service Skype, deux clefs de chiffrement aléatoires et inconnues de l'entreprise sont créées à chaque conversation, rendant techniquement impossible de brancher des écoutes. Seulement, l'argumentaire a été mis à mal à la suite d'une polémique en 2012 où le site Slate expliquait que des dispositifs techniques avaient été mis en place pour faciliter les interceptions de communication. L'année suivante, le "New York Times" révélait que Skype aidait les forces de l'ordre américaines à accéder aux données de ses clients.


# La mallette qui écoute tout

Si l'écoute classique ne suffit pas, les services peuvent faire appel à une précieuse mallette : l'IMSI-catcher (parfois aussi désignée par sa marque, StingRay). Cet appareil permet de capter et d'enregistrer toutes les communications (appels, SMS) des téléphones à proximité. Techniquement, il se fait passer pour l'antenne de l'opérateur pour faire transiter par son disque dur toutes les conversations. Il suffit alors de se trouver à portée d'un suspect pour l'écouter.
Une solution largement utilisée par les agences de renseignement dans le monde entier. Aux Etats-Unis, pas moins de 46 agences locales dans 18 Etats y ont recours. Il faut dire que l'IMSI-catcher est plus accessible que jamais : il faut compter 1.800 dollars pour acquérir une mallette prête à l'emploi sur internet, selon "Wired".
Le projet de loi du gouvernement prévoit d'autoriser leur utilisation par les services français, après avoir reçu l'aval d'un juge.
La NSA aurait même poussé le concept d'IMSI-catcher plus loin puisque, selon des documents d'Edward Snowden, la police fédérale américaine (US Marshall) utilise de petits avions de tourisme dotés de la même technologie afin de capter les communications de suspects.

# L'aide des hackers

A l'image de James Bond, les services secrets peuvent utiliser micros et caméras pour surveiller des suspects. Ils peuvent aussi utiliser des balises GPS afin de les géolocaliser "en temps réel". Des dispositifs que le projet de loi français entend légaliser. Mais il souhaite aller plus loin et permettre l'usage de logiciels espions.
Intitulés "keyloggers", ces logiciels-mouchards permettent de recopier en temps réel tout ce qui se passe sur un ordinateur, un smartphone ou une tablette. La navigation internet, les mots de passe saisis, les fichiers stockés... tout est accessible. Le texte du gouvernement précise que "des agents spécialement habilités" pourront "poser, mettre en œuvre ou retirer les dispositifs de captation". Concrètement, des hackers des services de renseignement pirateront en toute légalité les machines des suspects pour mieux les espionner.
Issue du monde du piratage informatique, la pratique a fait des émules dans les services de renseignement. La NSA aurait ainsi développé un ver informatique, caché dans les disques durs vendus, capable d'espionner tous les faits et gestes, mais aussi de voler n'importe quel document de dizaine de milliers d'ordinateurs à travers le monde.

Mais la France n'est pas en reste puisque deux rapports indiquent que les services de renseignement hexagonaux ont développé leur propre logiciel malveillant, baptisé "Babar", qui renferme un keylogger. Objectif : écouter les conversations en ligne sur Skype, Yahoo Messenger et MSN, mais aussi de savoir quels sites ont été visités.

# Ecouter autour du téléphone, même éteint

Le téléphone portable est décidément devenu le meilleur ami des agences de renseignement. Outre les écoutes et la géolocalisation, le mobile peut facilement se transformer en micro, même s'il est éteint.
Des documents d'Edward Snowden ont ainsi mis en lumière que la NSA (encore et toujours) est capable d'installer à distance un programme fantôme sur un portable afin de le transformer en espion. Le magazine "Wired" qui rapporte l'information n'entre pas dans les détails, mais ce ver permet de faire croire que l'appareil s'éteint alors qu'il continue de transmettre des informations (sur son contenu notamment). Pour s'en prémunir, la seule solution est de retirer la batterie.
Des hackers ont fait savoir depuis longtemps qu'il est possible de pirater un téléphone et d'en faire un véritable mouchard : écoute des appels, copie des SMS, géolocalisation, écouter les sons environnant (dans un rayon de 5 à 8 mètres), enregistrer la vidéo captée par l'objectif... Et la fonction micro fonctionne même si l'appareil est éteint (mais conserve sa batterie). Une fonction qui a sûrement déjà séduit des agences de renseignement à travers le monde.

# La carte des interactions humaines

La NSA a aussi un appétit vorace pour les métadonnées. Tous les échanges électroniques (appels, SMS, e-mails, surf sur internet) colportent également des détails sur ceux-ci : qui communique avec qui, à quelle heure, pendant combien de temps, depuis où, etc. Des données qui se rapprochent des fadettes (les factures téléphoniques détaillées) et qui intéressent grandement la NSA.
L'agence a mis en place un programme visant à collecter et à stocker l'ensemble des métadonnées obtenues par les opérateurs télécoms américains. Objectif : constituer une gigantesque base de données permettant, à tout moment, de connaître les interactions entre personnes sur le sol américain. Une idée qui plaît aussi aux renseignements français, déjà experts des fadettes. Le projet de loi souhaite que les autorités puissent avoir accès aux métadonnées d'une personne ciblée sans demander l'avis d'un juge, il suffira d'une autorisation administrative.
Afin de mieux appréhender ce que les métadonnées peuvent dire de nous et de nos interactions, le Massachusetts Institute of Technology (MIT) propose l'outil Immersion qui permet de visualiser sa galaxie de relations basée sur son adresse Gmail de Google.


# La constitution d'une banque de photos

Toujours selon des documents de Snowden, la NSA collecte chaque jour une quantité astronomique de photos ("des millions d'images") afin de s'en servir dans le cadre de reconnaissance faciale. Le tout est récupéré dans des e-mails, SMS, sur les réseaux sociaux, via les outils de vidéo-conférences, etc.
Quotidiennement, l'agence obtiendrait 55.000 photos permettant d'identifier des individus, afin d'alimenter une immense banque d'images. L'objectif étant de pouvoir identifier rapidement un suspect, en particulier quand la banque d'images des photos de passeports ne suffit pas.

# Fouiner dans les téléchargements illégaux

Les téléchargements illégaux peuvent aussi aider les autorités, ou du moins les aiguiller. Un document d'Edward Snowden a révélé que les services secrets canadiens ont chaque jour scruté l'ensemble des téléchargements réalisés sur des plateformes comme MegaUpload ou RapidShare, afin de repérer les manuels et documents édités par des groupes terroristes, afin d'identifier leurs auteurs et ceux qui les consultent. Ils produisaient alors une liste de suspects, transmise à leurs alliés, dont les Etats-Unis. En somme, une aiguille dans une botte de 10 à 15 millions de téléchargements quotidiens.



Source.:

lundi 8 février 2016

Le plus grand programme de surveillance électronique est : TEMPORA

Tempora est le nom d'un programme de surveillance électronique du GCHQ, qui permet à l'agence britannique d'intercepter les données transitant par les câbles en fibre optique entre l'Europe et les États-Unis.

 À la suite des révélations d’Edward Snowden publiées par le Guardian et à la mise en évidence pour l’opinion publique du programme Tempora, les parlementaires britanniques demandent des comptes au gouvernement. Le Government Communications Headquarters (GCHQ) assure respecter scrupuleusement la loi, un porte-parole déclarant : « Nous ne faisons pas de commentaires sur les questions touchant au renseignement. Nos agences de renseignement continuent à agir en respectant un strict cadre légal »240.

Les autres  systèmes d’écoute par internet sont les programmes de surveillance PRISM, XKeyscore, Boundless Informant et Bullrun du gouvernement américain8,9 et les programmes de surveillance Tempora, Muscular et Optic Nerve du gouvernement britannique.


* Au Canada:  Levitation est un projet de surveillance de masse par lequel le gouvernement canadien collecte des données de communication dans divers pays à travers l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Afrique du Nord 1.Levitation est le nom de code du projet entamé depuis la mi-2012 par le Centre de la sécurité des télécommunications Canada (CSTC), l'équivalent canadien du National Security Agency (NSA) américain.Les analystes du CSTC utilisent un programme informatique appelé Atomic Banjo 2 pour recueillir entre 10 et 15 millions de téléchargements (downloads) et téléversements (uploads) par jour sur les sites de téléchargement gratuit.
Un document confidentiel a été révélé au public concernant le projet Levitation le 26 janvier 2015 par Edward Snowden.Parmi les 375 millions de données enregistrées mensuellement, le CSTC trouve environ 350 téléchargements suspects, ce qui est moins de 0.0001% des données collectées. Le Canada partage les informations recueillies avec d'autres pays alliés, dont l'Espagne, le Brésil, l'Allemagne et le Portugal. Le CSTC n'a fourni aucune preuve de l'efficacité du projet dans l'arrêt ou la prévention d'actes terroristes.
Tamir Israël, avocat sur la politique Internet à l'Université d'Ottawa, explique que le projet Levitation utilise un algorithme pour suivre et identifier un individu qui a téléchargé ou consulté des documents suspects ou reliés à des activités à allure terroriste. Le programme surveille d'abord un fichier ou document à allure suspecte et lorsqu'un ordinateur accède à ce fichier le programme note l'adresse IP de l'appareil et entame une recherche plus avancée. L'adresse IP de l'appareil donne l'identité du fournisseur d'accès à Internet qui alimente cette adresse. Le CSTC contacte ce fournisseur pour connaître l'identité de la personne qui utilise l'adresse IP. Par la suite, le CSTC amasse des informations sur cette personne. Le gouvernement utilise aussi le programme Mutant Broth, une banque de données administrée par les espions électroniques britanniques du Government Communications Headquarters (GCHQ). En entrant l'adresse IP dans la banque de données, il est possible de voir les activités en ligne de l'appareil 5 heures avant l'accès au fichier et 5 heures après 11.Les données privées, ainsi que toutes les activités en ligne de l'individu sont alors emmagasinées dans une banque de données pour des analyses plus poussées. Ces informations peuvent être échangées avec d'autres agences de surveillance gouvernementales ou privées.


Le , Edward Snowden affirme au Guardian que les autorités et les services secrets britanniques espionneraient les liaisons téléphoniques et informatiques transitant par des câbles sous-marins de télécommunications utilisant la fibre optique1,2,3 qui relient les États-Unis à l'Europe.
Baptisé Tempora, ce projet testé en 2008 serait en place depuis la fin 20111. Selon Edward Snowden, Tempora a deux principaux composants appelés « Mastering the Internet (en) » (MTI) et « Global Telecoms Exploitation (en) » (GTE), visant à collecter le plus grand volume possible de données issues du trafic internet et des télécommunications sur ces câbles4. Plus de deux cents câbles sous-marins de télécommunications seraient concernés, ce qui pourrait représenter jusqu'à 21 pétaoctets de données par jour.
Les données interceptées seraient ainsi conservées dans une zone tampon durant trente jours, ce qui permettrait au GCHQ d'y « puiser » les données (courriels, messages Facebook, historiques de recherches d'internautes, etc.)1.
Certains résultats de ces écoutes seraient transmis à l'Agence nationale de la sécurité américaine, la NSA5.
En , 300 analystes du GCHQ et 250 analystes de la NSA avaient été assignés pour trier les données collectées par le programme Tempora.


Berlin, correspondant. Les Allemands qui n'avaient déjà pas apprécié Prism, le programme d'espionnage mis en place par l'administration américaine, se méfient également beaucoup de "Tempora", son équivalent britannique et le font savoir.
Vendredi 21 juin, le Guardian avait révélé, sur la foi de documents encore une fois dévoilés par l'Américain Edward Snowden, dont la présence à Moscou a été confirmée lundi par le président russe Vladimir Poutine, que les services de renseignements britanniques avaient accès aux câbles transatlantiques à fibres optiques par lesquels transitent les communications téléphoniques et Internet. Grâce à des accords secrets passés avec les entreprises qui exploitent ces câbles, les services secrets de Sa Majesté partagent les données avec leurs homologues américains.
Selon le journal, cette opération baptisée "Tempora", qui aurait commencé il y a dix-huit mois, permet aux services britanniques de stocker les données durant trente jours. Alors que la presse allemande multiplie les articles sur le sujet, le gouvernement d'Angela Merkel s'est à son tour fait entendre.

 Le , la société Apple nie avoir eu connaissance du programme « DROPOUT JEEP » qui donne à la NSA accès aux contenus présents sur les iPhones (messages vocaux, listes de contact, textos, fichiers, historique de géolocalisation) ainsi qu’à leur matériel (microphone et appareil photo)197.

Le , quatre anciens responsables et collaborateurs de la NSA (William Binney, Thomas Drake, Edward Loomis et J. Kirk Wiebe), en collaboration avec d’autres vétérans des services de renseignement américains (Veteran Intelligence Professionals for Sanity (en)) comme Daniel Ellsberg, adressent au président Barack Obama une note publique détaillée, expliquant comment — de leur point de vue — les dirigeants de la NSA ont « bâclé la collecte et l’analyse des renseignements avant les attaques du 11 septembre 2001, couvert leurs propres erreurs, et violé les droits constitutionnels du peuple américain, tout en gaspillant des milliards de dollars et en trompant le public »198,199,200.

 En , un artiste américain, Jim Dessicino, réalise une statue à l’effigie d’Edward Snowden204 de 2,7 mètres205. Elle est exposée pendant quelques heures le vendredi dans le parc d’Union Square à Manhattan, en face d’une statue d’Abraham Lincoln, avant que des policiers ne demandent à son créateur de la déménager en l’absence d’autorisation205.


  • Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, et le réalisateur américain Michael Moore considèrent Edward Snowden comme un héros national248.
  • Le collectif hacktiviste Anonymous a lui aussi rendu hommage à Snowden, le qualifiant « d'un des plus grands lanceurs d'alerte de l'histoire »5.
  • Daniel Ellsberg, responsable de la fuite des Pentagon Papers dans les années 1970 pendant la guerre du Viêt Nam, déclare qu’Edward Snowden a eu raison de fuir pour éviter son emprisonnement aux États-Unis : « Bon nombre de gens nous comparent, Edward Snowden et moi, et lui reprochent d'avoir quitté le pays et de chercher asile à l'étranger plutôt que de se présenter devant un tribunal comme je l'ai fait. Je pense qu'ils ont tort. Mon histoire remonte à une autre époque, et les États-Unis n'étaient pas ce qu'ils sont aujourd'hui »249.










Autres lanceurs d'alerte concernant les programmes de surveillance de la NSA :


Source.:

samedi 4 juillet 2015

Comment fonctionne XKeyscore, le «Google» de la NSA




Basé sur une architecture distribuée, XKeyscore donne non seulement accès à une quantité phénoménale de données en un temps record, il permet également de pirater les ordinateurs par un simple clic.



C’est l’un des outils informatiques les plus précieux et les plus utilisés de la NSA, car il est à la fois puissant et facile d’utilisation : XKeyscore. Son existence a été révélée en août 2013, au début de l’affaire Snowden. Le site The Intercept vient maintenant de publier 48 documents secrets datant de 2008 qui en donnent une vision beaucoup plus précise.
XKeyscore est une espèce de moteur de recherche qui permet aux agents de la NSA de trouver plus ou moins n’importe quoi, à partir du moment que c’est échangé quelque part sous forme numérique. Ses sources principales sont les câbles sous-marins et les satellites. Les données qui y circulent sont collectées par différents programmes de surveillance, puis soigneusement classées et triés dans plus de 700 serveurs répartis sur plus de 150 sites de captation (y compris en France).
L’architecture de XKeyscore est massivement distribuée. Pour augmenter en puissance, il suffit donc de simplement rajouter des machines. Le système ne permet pas seulement d’effectuer des recherches sur des données de connexion, mais aussi des données brutes. Les premières sont conservées pendant 30 à 45 jours, les secondes pendant 3 à 5 jours.

A chaque image est attribué un « hash »

Parmi les données accessibles, il n’y a pas seulement les emails, les chats et le trafic web, mais aussi les images, les documents, les appels téléphoniques, les photos de webcam, les recherches web, le trafic généré par les agences publicitaires et leurs trackers, les réseaux sociaux, le trafic botnet, les fichiers uploadés dans le cloud, les sessions Skype, les identifiants, etc.
Ainsi, toutes les images interceptées sont automatiquement classées et identifiées par un « hash », un identifiant cryptographique. Ce qui permet de les suivre à la trace. Exemple : donne-moi tous les documents échangés récemment avec ce type de logo. Mieux : XKeyscore intègre également les données obtenus par la division TAO (Tailored Access Operations), qui regroupe les hackers de la NSA. Quand ils obtiennent des accès sur des serveurs ou des ordinateurs, ils sont automatiquement accessibles dans cet outil de recherche. Du coup, pour pénétrer sur une machine, l’analyste pourra le faire par une simple requête. Exemple : montre-moi tous les serveurs vulnérables d’un pays, j’en sélectionne un et c’est fini. Simple comme bonjour.     
Source :
The Intercept

mardi 23 juin 2015

La rétroingénierie illégale par la NSA américaine et le GCHQ britannique ?

Comment les éditeurs d’antivirus se font pirater par la NSA et le GCHQ

Des documents d’Edward Snowden montrent que la société russe Kaspersky figure parmi les éditeurs particulièrement en ligne de mire des agences de renseignement anglo-saxonnes.



Rappelez-vous, il y a quelques semaines, l’éditeur Kaspersky a révélé que son réseau avait été infiltré par un logiciel d’espionnage sophistiqué. Il s’agissait d’un rejeton lointain de Stuxnet qu’il a baptisé Duqu 2.0 et qui a probablement été créé par une agence de renseignement. Le site The Intercept vient maintenant de publier une série de documents provenant d’Edward Snowden qui montrent que la société russe est la cible des agences de renseignement depuis plusieurs années déjà. Et pas n’importe quelles agences : la NSA américaine et le GCHQ britannique.
Il faut dire que qu’un antivirus est une cible particulièrement intéressante pour des barbouzes. Ces logiciels sont exécutés avec un haut niveau de privilèges sur les ordinateurs des clients et ont une connaissance intime du système, en raison des scans de sécurité effectués. Pouvoir compromettre ces logiciels serait donc très intéressant. Dans un document datant de 2008, le GCHQ explique que les « produits de sécurité personnels tels que l’antivirus russe Kaspersky Antivirus continuent de poser problème ». C’est pourquoi l’agence met en œuvre des techniques de rétroingénierie pour essayer de hacker ces logiciels.  Au passage, on découvre aussi dans ce document que, grâce à la rétroingénierie, les agents britanniques ont piraté avec succès les routeurs Cisco du nœud d’échange Pakistan Internet Exchange, lui permettant de surveiller le trafic de presque n’importe quel utilisateur pakistanais, soit 180 millions de personnes. Mais c’est une autre histoire...
© The Intercept
De son côté, la NSA a également pris Kaspersky et ses homologues en ligne de mire. Dans un document datant de 2008, l’agence américaine explique avoir décortiqué les échanges entre le logiciel client et les serveurs de Kaspersky. Bingo : elle y a trouvé certaines informations, codées dans le champ « User-Agent », lui permettant d’identifier de manière unique l’ordinateur d’une personne, voire même d’en déduire certaines données de configuration. C’est très pratique pour la surveillance et pour la préparation d’attaques. Contacté par The Intercept, Kaspersky dément formellement que le champ « User-Agent » puissent apporter ce type d’informations.
L’agence de surveillance américaine s’efforce également d’intercepter les courriels que reçoivent ou envoient les éditeurs d’antivirus. Dans un document datant de 2007, elle montre un email envoyé par un informaticien canadien à un éditeur d’antivirus, avec un échantillon de malware en fichier joint. En automatisant ce type d’interception auprès de plus d’une vingtaine d’éditeurs antivirus - Kaspersky, F-Secure, DrWeb, AVG, Eset, Avast... - l’agence explique pouvoir récupérer une dizaine de « fichiers potentiellement malveillants par jour ».
© The Intercept
Une dizaine de fichiers par jour, c’est extrêmement peu comparé aux centaines de milliers de fichiers infectés reçus tous les jours par les éditeurs d’antivirus de manière plus ou moins automatique. Néanmoins, on peut supposer que ces fichiers sortent de l’ordinaire dans la mesure où quelqu’un a pris la peine de les envoyer par email. Ils sont donc peut-être particulièrement intéressants. En tous les cas, ces malwares sont ensuite analysés et, le cas échéant, « réaffectés » à des opérations de piratage. Les échanges email peuvent également donner des indications sur les failles de sécurité des logiciels antivirus eux-mêmes.
Source :
The Intercept

jeudi 28 mai 2015

NSA : l'espionnage est-il aussi passé par le Google Play et les applications Android ?

Sécurité : L'opération "Irritant Horn" a impliqué les Etats-Unis mais aussi le Canada, le Royaume-Uni, l'Australie et la Nouvelle Zélande.


Nouvelle salve de révélations publiée The Intercept, sous les bons hospices d'Edward Snowden. Cette fois, on découvre le plan "Irritant Horn" développé par la NSA entre 2011 et 2012, visant à espionner les mobinautes à travers les applications Android.
L'objectif était d'essayer d'intercepter les échanges de données entre une application et les serveurs dédiés via une attaque "man in the middle". Pour se faire, ces applications devaient être piégées lorsque l'utilisateur téléchargeait ou mettait à jour une application sur à travers le Google Play, la boutique d'applications Android (mais aussi celle de Samsung).

La France aussi visée ?

En piratant les serveurs de la boutique de Google, la NSA avait donc potentiellement accès aux données de très nombreux utilisateurs dont les applications pouvaient dans un deuxième temps être piratées avec des spywares. Selon les documents publiés, la NSA travaillait de concert avec les "Five Eyes", à savoir les services britanniques, canadiens, australiens et néo-zélandais dans cette opération dont on ne sait pas si elle a été menée à bout.

La lutte contre le terrorisme et le renseignement suite aux printemps arabes sont mis en avant pour justifier cette opération. CBC News précise que l’objectif était de récolter des informations sur des suspects de terrorisme, en ciblant leurs recherches sur Internet, les références de leur appareil et leur localisation. Mais les documents publiés précisent que la France était également visée par "Irritant Horn".


Source.:

lundi 25 mai 2015

Astoria, le client Tor alternatif qui veut mater la surveillance de la NSA



Dans certaines conditions, il est possible de lever l’anonymat des connexions Tor par des attaques dites de corrélation. Pour évacuer ce risque, un groupe de chercheurs propose maintenant une version alternative du logiciel.



Tor est un magnifique outil pour rester anonyme sur le web. Malheureusement, il n’est pas parfait et ne peut pas toujours garantir l’anonymat de ses utilisateurs. Un acteur suffisamment global pour pouvoir observer à la fois les flux entrants et sortants de ce réseau peut, dans certaines conditions, retrouver l’identité des utilisateurs par des calculs de corrélation. En regardant par exemple la taille des flux ou certaines anomalies de routage qui restent inchangées à chaque extrémité du réseau anonyme, il est possible de faire correspondre la source (l’internaute) et la destination (le site visitée).
Les spécialistes appellent cela des « timing attacks ». Pour pouvoir les réaliser, il faut avoir le contrôle d’une grande partie de l’Internet, ce qui est difficile. Par conséquent, les analyses effectuées par les chercheurs - qui travaillent sur cette question depuis environ dix ans - ont toujours été très hypothétiques. Les choses ont changé en 2013, lorsqu’Edward Snowden révèle la mainmise de la NSA sur la Toile. Depuis, il faut considérer ces « timing attacks » comme hautement probables. Et c’est pourquoi plusieurs groupes de chercheurs en sécurité travaillent d’arrache-pied pour trouver une parade.

Une cartographie de la dépendance

Le dernier projet en date en la matière s’appelle « Astoria ». Il rassemble cinq chercheurs des universités Stony Brook de l’Etat de New York et Hebrew University de Jérusalem. Ils ont réalisé une cartographie des différents « systèmes autonomes » qui constituent l’Internet, en mettant en avant leur interdépendance. En effet, ces sous-réseaux sont gérés par des acteurs très différents - des opérateurs, des organisations gouvernementales, des institutions... - mais peuvent être liés les uns aux autres par des liens techniques, économiques ou juridiques. Exemple : sur le papier, les systèmes autonomes des opérateurs de transit Level 3 et Global Crossing sont différents, mais en réalité ils sont contrôlés par la même entité, depuis que les sociétés ont fusionné.
Ces chercheurs estiment qu’il y a un risque de « timing attack » dès lors que les relais Tor d’entrée et de sortie font partie de systèmes autonomes dépendants. Ils ont développé un algorithme qui permet au client Tor de calculer des circuits de connexion tout en minimisant ces niveaux de dépendance. Ce qui devrait donc apporter un plus grand niveau de sécurité et, éventuellement, mettre en échec la NSA. Ces travaux devraient résulter dans un fork du client Tor baptisé « Astoria », qui incorporera ce nouvel algorithme. « Nous sommes en train de peaufiner le code source et devrions le sortir prochainement, dans environ une semaine », explique l’un des chercheurs dans un groupe discussion du projet Tor.



Un risque divisé par 10

En se basant sur leur analyse de risque, les chercheurs découvrent au passage que le nombre de connexions permettant de réaliser des « timing attacks » est plutôt élevé. « Dans nos expériences, nous avons trouvé que 58 % des circuits créés par Tor sont vulnérables », peut-on lire dans leur étude. Attention : il ne s’agit là que d’une évaluation du risque. Cela ne veut pas dire que 58 % des connexions Tor sont réellement surveillées par la NSA ou un autre acteur comparable. Mais il est certain que ce n’est pas une bonne nouvelle.  Avec Astoria, expliquent les chercheurs, ce taux de risque pourrait être réduit à 5,8 %.
Lire aussi:
Pourquoi Tor n'est pas aussi anonyme que vous l'imaginez, le 17/11/2014
Source :
L’étude du projet Astoria

mercredi 13 mai 2015

Skynet : l'algorithme de la NSA pour détecter les terroristes

Sécurité : Collecter et analyser des données, notamment des métadonnées, pour identifier des terroristes en puissance, c'est ce qu'aurait fait la NSA dans le cadre du programme Skynet, référence à l'IA du film Terminator.



Au sein de la NSA, l'agence de renseignement américaine, on apprécie visiblement le cinéma, notamment de science-fiction. Celle-ci a ainsi, selon Edward Snowden et le site The Intercept, mis en place un programme de surveillance baptisé Skynet, en référence à l'intelligence artificielle de Terminator.
Et d'après les documents ainsi révélés, Skynet s'appuie sur de la collecte et de l'analyse de données, et notamment de métadonnées liées à la téléphonie mobile. L'objectif : parvenir grâce à des algorithmes à identifier des comportements suspects et donc des individus susceptibles de constituer des cibles pour les services de renseignement.

Un journaliste d'Al Jazeera identifié comme terroriste

Le programme Skynet aurait notamment été utilisé pour identifier les personnes officiant comme coursiers pour le compte des dirigeants d'Al-Qaeda. Et selon un des documents obtenus par The Intercept, le système procède à de l'analyse comportementale.
Parmi les comportements susceptibles de déclencher des alertes figurent notamment le fait d'utiliser peu son téléphone, de se cantonner à des appels entrants, de changer souvent de cartes SIM et de téléphone ou encore de se déconnecter fréquemment du réseau mobile (par exemple en retirant la batterie de l'appareil). D'autres paramètres entrent naturellement en jeu comme de se rendre dans certains pays ou aéroports.
Skynet aurait ainsi été mis à contribution pour analyser des millions de données obtenues auprès des principaux opérateurs pakistanais. Son utilisation pose toutefois question, notamment car il a contribué à identifier un journaliste d'Al Jazeera comme suspect, pire, un membre d'une organisation terroriste.
Ahmad Muaffaq Zaidan a d'ailleurs réagi, réfutant tout lien avec al-Qaeda et critiquant le gouvernement américain pour sa "tentative d'utiliser des techniques discutables pour cibler" des journalistes d'Al Jazeera.

Source.:

mercredi 6 mai 2015

NSA : VoiceRT, l'outil qui transcrivait un million de conversations par jour


En 2004, les services de renseignements américains disposaient d'un outil capable d'industrialiser le processus de conversion de l'audio en texte des communications espionnées. Et depuis l'outil a fait de gros progrès...



Les transcriptions d'écoute ne se font plus à la main à la NSA.
Les transcriptions d'écoute ne se font plus à la main à la NSA.
La NSA a décidément de grandes oreilles ! Des documents top secret de la NSA révélés par Edward Snowden montrent que le service de renseignement a créé il y a environ dix ans un système créant automatiquement des transcriptions écrites à partir de conversations téléphoniques pour mieux les stocker, les analyser et les retrouver ensuite. 
Les fichiers décrivent un système s’appuyant sur la recherche de nombreux mots clés, des programmes permettant d’analyser et d'extraire le contenu de conversations orales ainsi que des algorithmes sophistiqués capables de signaler l’intérêt d’une discussion. Evidemment, ces documents sont accompagnés de nombreux exemples de l’utilisation de cette technologie dans des zones de guerre (Irak et Afghanistan) ainsi qu’en Amérique latine mais ne disent pas si elle a servi à « écouter » des citoyens américains.

Un outil de plus en plus performant

Si les avancées technologiques cette dernière décennie ont permis aux systèmes de reconnaissance vocale commerciaux d’évoluer pour nous donner aujourd’hui des outils comme Siri ou Google Now, il en a été de même pour le programme de la NSA que l’agence a régulièrement mis à jour indiquent les documents.
Le premier outil, datant de 2004 et répondant au nom de code Rhinehart, était capable de repérer des mots comme « détonateur », « Bagdad » ou « peroxyde d’hydrogène » aussi bien dans des conversations en temps réel que dans des éléments stockés. En 2006, le système fut perfectionné et pris le nom de VoiceRT. Il put alors indexer un million de conversations par jour dans plusieurs langues. En 2013, nouvelle mise à jour importante pour lui permettre de gérer encore plus de données et ce plus rapidement.
© The Intercept
Extrait d'un document Powerpoint de la NSA datant de 2006 et présentant VoiceRT.
agrandir la photo
Les écoutes téléphoniques ont toujours été le fond de commerce de la NSA, mais cette technologie montre que l’agence avait industrialisé ses méthodes pour espionner un maximum de gens, ce qui pose évidemment de gros problèmes de respect de la vie privée, et ce sans que la population ou le Congrès soit au courant. D’ailleurs, le USA Freedom Act, projet de réforme de la NSA en cours de discussion au Congrès, n’évoque pas du tout un tel programme.
Pour les défenseurs des libertés comme l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), le passage d’une écoute humaine à une écoute informatisée pose d’indéniables questions de respect de la vie privée et fait froid dans le dos.
A lire aussi :
Le plan démoniaque de la NSA pour déchiffrer toutes les communications mobiles, paru le 20/2/2015 
Source :
The Intercept

dimanche 8 mars 2015

5 distributions Linux pour vous protéger de tous les dangers


Si Edward Snowden vous a convaincu qu’il fallait lutter pour notre cyberespace de vie privée, vous pouvez participer à votre manière, en reprenant le contrôle de votre système. Adoptez un Linux ou un BSD, en alerte maximale.



Tails, le navigateur anonyme

Tails est un système d’exploitation basé sur Debian, et pas n'importe lequel s'il vous plait : il a notamment été utilisé par Edward Snowden pour échapper à la surveillance de la NSA. C'est une distribution live, ce qui veut dire que Tails n’est pas installé sur l’ordinateur, mais démarré depuis un DVD ou une clé USB. Avantage : on ne laisse aucune trace de son utilisation, y compris en RAM. Tails inclut une série d’outils d'anonymisation et de chiffrement. La connexion internet passe par les réseaux anonymes Tor ou I2P. Le navigateur web est Tor Browser, une version modifiée de Firefox. Le chiffrement du disque dur s’appuie du LUKS et les communications peuvent être sécurisées par les standards OpenPGP et OTR. La distribution est en cours de développement, les techniques employées devraient se retrouver dans d'autres systèmes Linux.
Tails, ici déguisé en Windows, inclut des outils pour chiffrer les courriers et nettoyer les métadonnées.
Tails, ici déguisé en Windows, inclut des outils pour chiffrer les courriers et nettoyer les métadonnées.
agrandir la photo
Télécharger Tails Linux
 

PFSense, l'écran total

Si vous n'avez plus confiance dans votre opérateur ni dans la box qu'il fournit, vous devriez vous intéresser à PFSense. Le modem-routeur des opérateurs voit en effet passer l'intégralité de votre trafic domestique, outre celui à destination d'internet. PFSense s'installe en général sur une machine dédiée et relié au modem ASDL/câble configuré en pont (bridge). C'est un routeur pare-feu très évolué, avec une interface web plutôt réussie. Des notions de réseau TCP/IP sont utiles pour personnaliser la configuration. On peut étendre les fonctions avec des modules : Anti-virus en ligne, contrôle parental, etc.
Après l\'installation sur un PC avec deux cartes réseau, PFSense est directement utilisable.
Après l'installation sur un PC avec deux cartes réseau, PFSense est directement utilisable.
agrandir la photo
Site: pfsense.org
 

PC-BSD : la sécurité par la rareté

Les pirates préfèrent s'attaquer aux systèmes les plus répandus, c'est simplement plus rentable ! PC-BSD est assez éloigné du mainstream, ce qui devrait lui éviter les menaces courantes. Il n'est même pas basé sur Linux mais sur FreeBSD, un système qui a fait ses preuves sur les serveurs depuis plus de vingt ans. La sécurité est dans la culture maison. Les mises à jour critiques sont livrées dans un court délai. Le pare-feu est actif par défaut. L'installation et la prise en main sont aisées. Les bureaux et de nombreuses applications sont communs avec Linux.
PC-BSD inclut c-shell et non bash. Ça lui a évité la vulnérabilité à Shellshock.
PC-BSD inclut c-shell et non bash. Ça lui a évité la vulnérabilité à Shellshock.
agrandir la photo
Site: pcbsd.org
 

Qubes : le Linux compartimenté

Dans les systèmes actuels, qui sont à la fois complexes et low-cost, les failles dormantes sont légion. Les criminels l'ont bien compris et recherchent ces zero-day comme des pépites. Les concepteurs de Qubes parient que leur système sera tôt ou tard hacké. Alors, ils ont divisé le système en compartiments virtuels étanches : un pour chaque contexte d'utilisation - travail, surf, etc. – et l'espace de stockage correspondant. Le réseau est également isolé dans sa bulle. Un pirate qui prendrait le contrôle d'une partie de Qubes y resterait confiné.
La machine virtuelle du navigateur, dans la fenêtre colorée en rouge, est jetable -  remise à zéro à chacun de ses démarrages.
La machine virtuelle du navigateur, dans la fenêtre colorée en rouge, est jetable - remise à zéro à chacun de ses démarrages.
agrandir la photo
Site: Sourceforge
 

Et pourquoi pas un OS sur mesure ?

Réaliser son propre système sécurisé, à partir d'une distribution que l'on aime, est un défi intéressant. Nous sommes partis d’Elementary OS, qui bénéficie des logiciels d’Ubuntu. Pour réduire encore la surface d'attaque de ce système minimal, on a enlevé les programmes inutilisés, aidé en cela par Deborphan. Exit le partage de fichiers avec Windows ! Deux réglages s'imposent : l'installation automatique des patches de sécurité et le pare-feu, avec Firestarter. On ajoute aussi Privoxy, pour filtrer le trafic web. Le résultat est un Linux raisonnablement sûr et toujours agréable à utiliser.
Il faut toujours régler le gestionnaire de mises à jour pour installer les patches de sécurité.
Il faut toujours régler le gestionnaire de mises à jour pour installer les patches de sécurité.
agrandir la photo
Site: Elementary.io
 
 
Source.: