Powered By Blogger

Rechercher sur ce blogue

Aucun message portant le libellé blanchiment $. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé blanchiment $. Afficher tous les messages

mercredi 18 juillet 2018

Corruption: Drain de swamp ? ......Après Qanon aux USA,.....le Canada bientôt !



Une question de temps !$!
Il y a toujours un délais de 10 ans ;-)
C'est la "Révélation" ,..............parce qu'Y a du monde a me$$e !
Qanon c'est la transparence,la vérité a travers principalement ,les militaires,les WhiteHats ,anonymous,la NSA,CIA(tout comme Snowden,Assange,wikileaks,Manning etc) qui veulent blanchire et régler leurs comptes ,parce qu'ils peuvent être démantelé a tout moment, par la Maison Blanche,.....réalité ou utopie ,qui sait !

Nous allons faire,surement, ce que font les USA actuellement avec Trump et Qanon !
Drainons le marais ,ça sent la marde,.............de la corruption,de la pédophilie,de l'argent sale etc,...........c'est pas avec le  vérificateur générale du Canada ou du Québec,ni l'UPAC,que ça va se faire !

Commençons avec Revenu Canada,Revenu Québec,la construction,les commissions scolaires,les caisses électorales,le milieu de la santé,la police,etc..........Le Qanon pour le Canada, proviendra pas de la CIA ou de la NSA comme aux USA,mais de notre équivalent au Canada : Le dissident du SCRS et du CSTC d'Ottawa,surement,................car tout est en incubation actuellement
4chan ,8Chan, manifestez-vous,sorter du Darknet !


REV.:

lundi 5 février 2018

Crypto-monnaie: Scandale Coincheck : les autorités japonaises avaient prévenu la société en amont du vol


Technologie : Cette révélation met en porte à faux les autorités de régulation tout comme la plateforme d'échange qui la semaine dernière a été délestée de 530 millions de dollars de monnaie virtuelle. Au delà de l'enquête en cours, la question de la régulation ou de l'interdiction est posée.

L'Agence des services financiers du Japon (FSA) avait fortement incité les responsables de la plateforme d'échange de crypto-monnaie Coincheck à réparer les failles de sécurité de son système, et ce bien avant la découverte du vol de 530 millions de dollars en décembre dernier apprend-t-on ce vendredi. Des audits organisés par cette organisation avaient révélé des problèmes de sécurité bien avant que le hack ait lieu. Le constat de ces manquements était même une des raisons qui avaient valu à Coincheck de ne pas recevoir l’agrément des autorité pour opérer en toute légalité. Une autorisation provisoire avait cependant été accordée à la plateforme.

Page d'accueil du site de la plateforme Coincheck. Les inscriptions sont pour l'heure suspendues, et les éditeurs présentent leurs "sincères excuses" aux clients.
Coincheck a déclaré que la monnaie virtuelle était stockée dans un "hot wallet" au lieu du "cold wallet", plus sécurisé, et utilisé sur les plates-formes indirectement connectées à l'Internet. La plateforme d'échange n'utilisait pas non plus de couche de sécurité supplémentaire connue sous le nom de système multi-signature.
10 fonctionnaires de la FSA ont effectué un nouvel audit dans le bureau de Coincheck vendredi matin a mentionné le ministre des finances du Japon. Ils interviennent dans le cadre d'une enquête qui vise à déterminer la méthode utilisée par les pirates pour pénétrer dans ce qui s'avère être un des plus important cyber-coffre fort du monde. L'inspection portait sur la rémunération des clients, les conditions financières et la gestion du système d'échange, et les efforts de Coincheck pour protéger ses clients a déclaré un haut responsable de la FSA à Reuters.

Interrogations sur la stratégie du Japon face aux monnaies virtuelles

Des inspections ont également été décidées sur les autres plateformes d'échange japonaises. Coincheck doit remettre aux autorités un rapport le 13 février sur les origines du vol et les mesures de sécurité prises depuis. Coincheck a également remis ses données de communication à la police de Tokyo pour enquêter sur le vol. Les autorités de plusieurs pays enquêtent également sur ce vol impliquant la crypto-monnaie NEM.
Coincheck a déclaré vouloir rembourser environ 425 millions de dollars d'argent virtuel dérobé à ses clients. La FSA a déclaré devoir encore confirmer si la société avait suffisamment de fonds pour effectuer ce remboursement. "Nous savons où les fonds ont été envoyés" avait déclaré Yusuke Otsuka, de Coincheck, lors d'une conférence de presse. "Nous les traçons et si nous sommes en mesure de continuer le suivi, il peut être possible de les récupérer". Le hack a été découvert vendredi 26 janvier.
La connaissance par le régulateur des failles dans le système de Coincheck avant le vol devrait probablement attirer davantage l'attention sur l'approche du Japon en matière de régulation des échanges de crypto-monnaie. L'année dernière, le Japon est devenu le premier pays à réguler les échanges au niveau national. Une décision qui contrastait fortement avec la position officielle de la Chine ou de la Corée du Sud, qui adoptent graduellement une position répressive contre les cyber-monnaies et leurs utilisateurs.

Le Bitcoin a son plus bas depuis novembre 2017

La hausse soudaine de la valeur des pièces numériques et le flot de nouveaux investisseurs attirés par ce marché ont suscité la nervosité des régulateurs mondiaux à propos d'un secteur largement utilisé pour la spéculation, et selon certaines sources pour blanchir de l'argent.
Le Bitcoin, la plus importante crypto-monnaie au monde, a dérapé de 11 % jeudi, à son plus bas niveau depuis novembre, suite à une interdiction promulguée par Facebook de mettre en avant sur son réseau social des publicités vantant les mérites des crypto-monnaies. Les déboires de la place de marché Bitfinex inquiètent également considérablement les investisseurs.
En 2014 la plateforme d'échange Mt. Gox, qui traitait 80 % des transactions de bitcoin dans le monde, avait fait faillite après avoir perdu des bitcoins d'une valeur d'environ un demi-milliard de dollars suite à une attaque. Plus récemment, la plateforme sud-coréenne Youbit a du déposer son bilan après avoir subit deux piratages l'an dernier.
REF.:

dimanche 3 décembre 2017

La police identifie 32 «money mules» en Suisse





Les forces de l'ordre helvétiques ont récemment mis la main sur plusieurs personnes soupçonnées de blanchiment d'argent, dans le cadre d'une action internationale.

Une opération internationale contre des «mules à argent» a eu lieu du 20 au 24 novembre dans 26 pays européens. En Suisse, l'opération était coordonnée par le centre de compétence de cybercriminalité de la police zurichoise. Deux personnes ont été arrêtées et 32 «mules» identifiées, ont indiqué mardi dans un communiqué commun le Ministère public zurichois, la police cantonale zurichoise et la police municipale de Zurich.

Au niveau européen, 159 personnes ont été arrêtées et 766 «mules» ont été identifiées en Europe.

Recrutement sur internet

Les «mules» sont recrutées sur internet comme agents financiers par des organisations criminelles dans le but de transférer de l'argent sale sur des comptes afin de le blanchir. Cet argent provient notamment du trafic de drogues, du trafic d'êtres humains et d'escroqueries sur internet. Toute personne qui met son compte à disposition pour transférer de l'argent sale peut être accusée de complicité de blanchiment.

REF.:

vendredi 1 décembre 2017

Mais qu'est ce qui fait exploser le cours du Bitcoin ? Les produits dérivés

Le Bitcoin est né de la volonté de se prémunir des risques d'une centralisation bancaire excessive, et ce au cœur de la crise financière et la folie des produits dérivés. Voilà le Bitcoin en passe d'être à son tour soumis à la loi des produits dérivés ou subprime.

Technologie : Le ou les créateurs de la fameuse monnaie virtuelle voulaient tirer les leçons de la crise financière de 2008, provoquée par l'explosion des subprimes au nez et à la barbe des banques et de leurs clients. Et voici qu'ils reviennent par la porte du Bitcoin. Un signe de... crédibilité assure t-on.


Le cours du bitcoin s'est encore envolé la semaine dernière, dépassant les 7.300 dollars par bitcoin pour la première fois de son histoire. Le 30 octobre, son cours était de 6.300 dollars. Surtout, le cours du bitcoin a bondi de plus de 600% face au dollar depuis le début de l'année. La valeur du Bitcoin a explosé dernièrement, et mardi 28 Novembre, elle a franchi la barre des 10.000 $ l’unité pour la première fois, seulement deux jours après avoir passé les 9.000 dollars. La crypto-monnaie se négociait à 10.034 $ mardi 28, soit une augmentation de plus de 900% depuis le début de l'année.

 Les spéculateurs spécialisés dans le Bitcoin estiment néanmoins que la croissance n’est pas terminée. Le gérant de hedge funds, Mike Novogratz, a prédit plus tôt la semaine dernière que la cryptomonnaie atteindrait 10.000 dollars cette année. Quant à Thomas Lee de Fundstrat, il a doublé son objectif de prix à 11.500 $ d'ici mi-2018.La capitalisation boursière du Bitcoin, c’est-à-dire la valeur de l’ensemble des bitcoins générés dans le monde, s'élève désormais à près de 153 milliards de dollars. Une hausse considérable par rapport à 2016.

Evolution du cours du Bitcoin en fin de semaine dernière.
Une nouvelle performance portée par l'annonce de l'imminente mise sur le marché de contrats de futures sur la monnaie virtuelle par CME Group, le plus important marché à terme du monde. "Compte tenu de l'intérêt croissant des clients pour les marchés de crypto-monnaie (...), nous avons décidé d'introduire un contrat à terme sur le Bitcoin" a déclaré Terry Duffy, du Groupe CME.
"La mise en place du marché des Futures correspond à un réflexe très financiers. Jouer sur la différence entre le marché de stock et le marché à terme a toujours existé" explique à ZDNet.fr Pierre Paperon, cofondateur de Solid, société de conseil en technologies Blockchain. "Et le Bitcoin s'y prête très bien. Les marchés à terme adorent quand il y a de grosses volatilités" dit-il.

Les leçons de la crise de 2008 ?

Surtout, "avec les Futures, au lieu de se payer en Bitcoin, on ne prend pas le risque du change et on se paye en euros ou en dollars" analyse t-il avant de prévenir : "Le développement des produits dérivés signifie aussi qu'il y a désormais des visions très différentes sur l'évolution du cours du Bitcoin".
Reste que cette annonce est perçue comme un signe de légitimité donné par le monde de la finance traditionnelle aux monnaies virtuelles. Et propose un bien curieux flashback : au cœur de la crise financière de 2008 provoquée par des produits dérivés totalement irrationnels, un dénommé Satoshi Nakamoto, pseudonyme d'une ou plusieurs personnes, avait voulu réagir au danger d'une centralisation bancaire excessive en inventant une nouvelle monnaie, le Bitcoin. Un Bitcoin désormais lui aussi soumis à la loi des produits dérivés (dits aussi subprime).
De quoi lui donner donc un nouveau coup de fouet. Surtout que l'annonce d'un fork possible ce mois-ci joue en faveur de la spéculation. Mais ceci n'explique pas tout. "Il y a une attirance assez générale désormais pour le blockchain, sans compter l'engouement médiatique, et le phénomènes des ICO sur le Bitcoin et l'Ethereum" dit Pierre Paperon. Il juge que "plusieurs phénomène s’entrechoquent pour comprendre le cours du Bitcoin".

Le Bitcoin, un étalon or

"Le bitcoin est utilisé comme monnaie refuge et les monnaies virtuelles ont désormais une valeur crédible. Du fait de sa convertibilité en USD, le Bitcoin joue le rôle d'étalon or" dit-il. Surtout en Chine, où 70% du minage de Bitcoin est effectué.
La capitalisation boursière des cryptomonnaies atteint 172 milliards de dollars, le bitcoin représentant plus de 54% de ce total, soit 94 milliards de dollars. Chaque jour, la valeur en dollar des échanges de Bitcoin atteint environ 1,5 milliard de dollars.
Dès lors, qui pourrait modérer l'appréciation du Bitcoin ? "Pour moi il n'y a pas de plafond. Quand on regarde les sous-jacent, si on perçoit la technologie de blockchain comme une fintech, on s'aperçoit que l'on en est à 1% de développement de la technologie, et qu'il reste un potentiel de 99%" s'enthousiasme Pierre Paperon. Surtout que vient se greffer sur le marché du Bitcoin le système des ICO, qui stimule d'autant plus la valeur de la monnaie.
Une ICO (Initial Coin Offering) est une méthode de levée de fonds particulière. Elle fonctionne grâce à une émission d’actifs numériques (des tokens, ou jetons) qui peuvent être échangés contre des cryptomonnaies pendant la phase de démarrage d’un projet. La rareté des tokens est une condition déterminante du succès de l'opération : c'est cela qui détermine le fait que les premiers servis feront une bonne affaire.

L'ICO, plus rentable que le crowdfunding

A la différence des actions classiques, les tokens ne représentent pas des parts de l’entreprise. A l'image du modèle de crowdfunding, leur acquisition dans le cadre d'une ICO permet de pré-payer un produit ou un service qui sera développé ou commercialisé par l'organisation qui les émet. C'est aussi pour cette raison que les ICO sont aussi appelées crowdsales. Pour les startup, ce système de crowdsales permet de contourner le système classique de venture capital (capital-risque). Elles acceptent alors de lever des fonds en cryptomonnaies (Bitcoin ou Ether par exemple).
"Les ICO, c'est 200 millions d'euros (ndlr. en équivalent de monnaie virtuelle) levés l'an passé et 6 milliards d'ici à la fin de l'année. On aura rattrapé avec ce montant en une année ce qu'a fait le crowdfunding en 10 ans" dit Pierre Paperon. "Il y a un champs d'application vertigineux. Les plate-formes de monnaies virtuelles sont de plus en plus utilisées pour financer des projets de film, de bien être animal, ou encore des maisons médicalisées".

REF.:

samedi 18 février 2017

Corruption à Laval: La lenteur de la justice(l’arrêt Jordan) sourit à deux avocats ;-)



La lenteur de la justice sourit à deux accusés du scandale à Laval

 

Deux présumés complices de l’ex-maire Vaillancourt libérés des accusations de corruption

 NDLR:  Quoi...........c'est juste pour démontrer que notre systême jusdiciaire doit engager plus de monde($$$$) comme en Ontario ????? 

C'est a cause  des juges : Abella, Moldaver, Karakatsanis, Côté et Brown que l'arrêt jordan fut créé en Date du  2016-07-08 !

 

Deux avocats présumés complices de l’ex-maire Gilles Vaillancourt ont été libérés des accusations portées contre eux dans le scandale de corruption à Laval parce qu’on a trop tardé à les juger.
Jean Bertrand, 64 ans, qui fut l’agent officiel du Parti PRO des Lavallois, et Robert Talbot, 67 ans, ont bénéficié d’un arrêt des procédures, jeudi. Ils avaient été arrêtés par l’UPAC, en mai 2013, avec 35 politiciens, fonctionnaires, ingénieurs, entrepreneurs en construction ou collecteurs de fonds.
Me Jean Bertrand
Photo d'archives
Me Jean Bertrand
On reprochait à Me Bertrand d’avoir alimenté la caisse électorale de ristournes provenant des firmes qui auraient bénéficié de ce stratagème frauduleux dans l’octroi des contrats publics par la Ville, entre 1996 et 2010.
Quant à Me Talbot, un proche de la famille Vaillancourt, l’enquête voulait qu’il ait recelé ou blanchi 400 000 $ en profits de la collusion.
Me Robert Talbot
Photo d'archives
Me Robert Talbot
Ils invoquaient l’arrêt Jordan de la Cour suprême, qui prévoit qu’à l’exception de circonstances exceptionnelles, tout accusé devrait être jugé dans un délai de 30 mois.
Le juge James Brunton a conclu que les dossiers moins complexes de Mes Bertrand(Me Jean Bertrand, un avocat lié au parti Pro des Lavalois) et Talbot (Talbot, Robert ; avocat de la firme Talbot et associés spécialisé en droit des sociétés et immobilier lié à la famille de l'ex-maire de Laval, Gilles Vaillancourt) «n’auraient pas dû être inclus avec les autres coaccusés» par la Couronne.
Dans leur cas, un procès aurait été «une question de semaines», tandis que les autres accusés subiront un procès d’une durée de quatre mois en raison de la «preuve monstrueuse» accumulée dans l’enquête, a estimé le magistrat.
Requêtes rejetées
Par ailleurs, le juge Brunton a rejeté des requêtes similaires qu’avaient présentées 11 de ces autres accusés dans cette affaire.
Le juge a conclu que leur dossier est «particulièrement complexe» et que les délais «ne sont pas déraisonnables» dans un système judiciaire «malheureusement» engorgé.
Il s’agit de Claude Asselin, Jocelyn Dufresne, Serge Duplessis, Louis Farley, Alain Filiatrault de Filiatrault, McNeil & Associés, firme d'ingénierie, le beau-fils de l'ex-ministre libérale Michelle Courchesne, Giuliano Giuliani, Guy Jobin, Carl Ladouceur, Daniel Lavallée, Leonardo Moscato et Yves Théberge(Ex-ingénieur de CIMA, qui figurait parmi les 37 accusés de corruption à Laval, Yves Théberge, a reçu 3,25 M$ quand il a quitté CIMA +, firme incriminée par Michel Lalonde de Génius dans le cadre de la Commission Charbonneau en janvier 2013.),tous des crapules a cravate,..................heuuuuu des Entrepreneurs$,des déneigeurs,des avocats , des présidents de firme génie,des ex-directeur général de ville de Laval,des gars d'asphalte , ingénieurs ....de génie en bouteille, des futures juges du club de ringuette de St-Clite ? ,peut être ............j'sais pas moué !

Des gens d'affaires mêlés à des histoires douteuses sur le plan de l'éthique!

Un interdit de publication nous empêche de rappeler les fonctions occupées et le rôle allégué de ces accusés dans la combine qui a coûté des dizaines de millions de dollars en trop aux contribuables.
En décembre, l’ex-maire Gilles Vaillancourt a plaidé coupable, écopant de six ans d’incarcération, en plus de se voir dépouillé de 8,6 millions $ en produits de la criminalité.
Trois des 37 individus arrêtés sont décédés depuis le début des procédures judiciaires.
Dès l’automne, on tiendra deux procès pour les 31 autres accusés.
Le premier regroupera 15 élus, fonctionnaires et ingénieurs, tandis que le second rassemblera 17 entrepreneurs visés, dont Tony Accurso.
Source.:

 

dimanche 12 mai 2013

L'UPAC recherche au moins 15 millions $ cachés entre autres dans des paradis fiscaux,............des peanut$ ?


Des millions $ à trouver
PHOTO LE JOURNAL DE MONTRÉAL, BEN PELOSSE
L'UPAC serait toujours à la recherche de plusieurs millions de dollars cachés dans des banques étrangères.
Les forces de l’ordre n’ont pas fini de déboulonner l’organisation criminelle qui aurait été dirigée par l’ex-maire de Laval Gilles Vaillancourt. Elles sont sur la piste d’au moins 15 millions de dollars cachés entre autres dans des paradis fiscaux, et une autre vague d’arrestations est à prévoir dans les prochains mois.
Selon les informations recueillies par notre Bureau d’enquête, le travail des enquêteurs de l’UPAC dans le cadre du projet «Honorer» pourrait les amener jusqu’en Suisse et en Amérique centrale, dont au Panama, pour retrouver la trace de plusieurs millions de dollars.
Entre-temps, les juges et les procureurs ont du pain sur la planche à la suite de la rafle policière d’hier, la plus importante de la jeune histoire de l’UPAC.
Plus de 120 agents de police étaient sur le terrain dès l’aube. En tout, 37 personnes ont été visées par des mandats d’arrestation, dont Vaillancourt, ainsi que l’ancien directeur général de la Ville de Laval, Claude ­Asselin, de même que le directeur de l’ingénierie Claude Deguise.
Ces trois hommes, les seuls à avoir comparu hier, sont considérés par la police comme les têtes dirigeantes d’un vaste réseau de collusion et de corruption «organisé et structuré», qui aurait sévi entre 1996 et 2010.
«Preuve en béton»
Leur machine aurait été si bien huilée que les enquêteurs ont réussi à obtenir contre eux le dépôt de graves accusations de gangstérisme, totalement inusitées dans un cadre d’affaires municipales.
«La preuve est en béton. Quand le procès va commencer, les bras vont vous tomber», a confié hier une source très près du dossier.
Vaillancourt, Asselin et Deguise auraient bénéficié de pots-de-vin de la part de plus d’une vingtaine d’entrepreneurs en construction et d’ingénieurs qui obtenaient des contrats publics.
Parmi eux, on retrouve l’homme d’affaires très connu Tony Accurso, arrêté pour la troisième fois en un an, ainsi que Rosaire Sauriol, ex-dirigeant de Dessau, et les entrepreneurs Anthony Mergl, Marc Lefrançois et Claude Desjardins.
Les comparses à l’Hôtel de Ville auraient été aidés par une troisième catégorie de gens. Trois avocats, un notaire et un des frères du maire Vaillancourt auraient agi comme «facilitateurs», selon la police. Leur rôle aurait consisté à acheminer des pots-de-vin aux dirigeants.
À lui seul, Gilles Vaillancourt est visé par 12 chefs d’accusation. À sa sortie du Palais de justice, en fin d’après-midi, l’ex-maire a juré qu’il était innocent et qu’il allait se défendre avec énergie (voir autres textes).
Message clair
Plus généralement, la plupart des individus épinglés hier devront comparaître le 10 juillet et sont soupçonnés de fraude, fraudes envers le gouvernement, complot, abus de confiance, corruption dans les affaires municipales, recyclage des produits de la criminalité.
«Les chefs d’accusation qui ont été déposés sont extrêmement sérieux. Le message est clair, l’UPAC n’hésitera pas à épingler les corrupteurs et les corrompus, qui ils soient et où ils se trouvent», a martelé le commissaire à la lutte contre la corruption, Robert Lafrenière, en point de presse.
D’autres personnes pourraient bientôt se faire passer les menottes en raison de leur complicité présumée.
En effet, au cours des dernières semaines, un des accusés, inscrit par les autorités dans la catégorie des facilitateurs, est allé cacher des boîtes de documents chez un membre de sa famille, a-t-on appris de source sûre.
Hier, les réactions ont fusé de toutes parts devant cette frappe sans précédent qui vise la troisième ville en importance au Québec.
Deux des individus épinglés hier peuvent être liés au cabinet d’avocats Dunton Rainville. Pierre Lambert y était associé, tandis que Jean Bertrand, représentant officiel du PRO des Lavallois, le parti du maire, y agissait simplement comme conseil.
«Le conseil des associés s’est engagé auprès de tous les membres du cabinet à vérifier les faits dans cette affaire et à recommander toutes les dispositions appropriées dans les circonstances», a déclaré le cabinet dans un communiqué émis en fin de journée.

REF.:  - Avec la collaboration d’Eric Thibault