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vendredi 18 février 2011

UPAC, pour Unité permanente anticorruption


189 incorruptibles contre les enveloppes brunes

Police - 189 incorruptibles contre les enveloppes brunes
L’UPAC, l’Unité permanente anticorruption, s’intéressera particulièrement aux irrégularités du monde de la construction. Elle devrait être lancée dans les prochains jours.
© Agence QMI

C'est avec une superstructure permanente de 189 employés et un budget de 31,5 M$ que Québec s'attaquera aux pots-de-vin, aux enveloppes brunes et au favoritisme, notamment dans le milieu de la construction, annoncera le ministre Robert Dutil, au cours des prochains jours.

À consultez :

  • Le rôle des partenaires

  • Le rôle des partenaires (suite)

  • L'organisme permanent, qui prendra la relève de l'escouade Marteau et de l'équipe de Jacques Duchesneau, sera nommé UPAC, pour Unité permanente anticorruption, a appris le Journal de sources bien informées.

    L'escouade comptera des membres de la Sûreté du Québec, du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), de Revenu Québec, de la Commission de la construction du Québec, du ministère des Affaires municipales et des régions, du ministère des Transports ainsi que de la Régie du bâtiment.

    L'UPAC sera dirigée par un commissaire à la lutte contre la corruption dont l'identité est gardée secrète pour le moment.

    L'UPAC comptera 101 personnes déjà en poste dans divers ministères et organismes, en plus de 88 nouveaux effectifs, pour un total de 189 personnes.

    Particulièrement, 31 procureurs en provenance du bureau du DPCP intégreront l'UPAC et seront exclusivement dédiés à ces dossiers.

    Basé sur le modèle new-yorkais

    Les personnes chargées des enquêtes se verront toutes octroyer le statut d'agents de la paix.

    On pourra compter sur un budget de 31,5 M$ la première année, dont 15,9 M$ d'argent neuf.

    La structure sera basée sur le modèle new-yorkais du Department of Investigation, comme l'avait évoqué le premier ministre Charest, en novembre dernier.

    L'organisme aura un «mandat large» dans la lutte contre la corruption et la collusion et s'intéressera à l'octroi et l'administration des contrats publics, notamment dans l'industrie de la construction.

    On opérera par le biais d'enquêtes criminelles et pénales, d'enquêtes fiscales et de vérifications administratives.

    La principale différence avec l'escouade Marteau est son aspect permanent:

    «Il faut arracher les mauvaises herbes à tous les jours si on veut que les bonnes poussent», avait illustré le ministre Dutil en entrevue au Soleil, en novembre.

    L'obligation de discrétion levée

    Le commissaire à la lutte contre la corruption devra rendre un rapport annuel et faire des recommandations au ministre de la Sécurité publique. De plus, on lui demandera de faire régulièrement des communications publiques.

    Pour le bon fonctionnement de l'escouade permanente, on lèverait l'obligation de discrétion et de confidentialité des fonctionnaires, leur permettant ainsi de dénoncer des actes répréhensibles dont ils auraient connaissance.

    De plus, on prévoirait des protections contre les représailles dont pourraient être victimes les dénonciateurs.

    Par ailleurs, on envisage d'éliminer les obstacles existants aux transferts de renseignements relativement aux cas de corruption et de fraude contre l'État.

    Aussi, il est question de hausser les pénalités pour les auteurs de fraudes fiscales d'envergure et de serrer la vis à ceux qui ne sont pas en règle avec le fisc.



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    Corruption - 30 millions $ pour l'unité anticorruption
    Robert Dutil, le ministre de la Sécurité publique.
    © Agence QMI / Archives

    MONTRÉAL – Dotée de près de 200 membres et d'un budget de 31,5 millions $, l'Unité permanente anticorruption (UPAC), inspirée de celle de New York, a été lancée en grande pompe vendredi par Québec.

    EN VIDÉO:
    Les procureurs menacent

    «Chaque matin, 189 personnes auront pour mandat de prévenir et de lutter contre le trafic d'influence, la corruption et la collusion par l'intermédiaire de mesures d'information, de vérification et de contrôle», a expliqué en point de presse le ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil.

    «De plus, sur une base régulière, le commissaire à la lutte contre la corruption aura l'obligation de divulguer les modus operandi employés par les personnes et les entreprises malhonnêtes. Ainsi, nous aurons les stratagèmes à la télévision et les criminels en prison.»

    Québec consacrera donc plus de 30 millions $ par année à cette unité qui relèvera directement du commissaire à la lutte contre la corruption.

    L'identité de celui-ci n'est pas encore connue. Il sera nommé par un décret du Conseil des ministres pour une durée de cinq ans et relèvera directement du ministre de la Sécurité publique.

    Selon Robert Dutil, le fait que le commissaire doit se rapporter à son ministère ne constituera pas une entrave à son indépendance.

    «Il y a beaucoup de gens qui relèvent d’un ministère ou d’un gouvernement et qui sont indépendants. À New York, le commissaire est nommé par le maire, mais est parfaitement indépendant. C’est le même système ici. Le [directeur des poursuites criminelles et pénales] est nommé par le gouvernement et est indépendant du gouvernement», a fait valoir M. Dutil, visiblement agacé par les nombreuses questions des journalistes à ce sujet.

    En place d’ici un an

    Outre un commissaire à la lutte à la corruption, l’UPAC comprendra également un bureau de la lutte contre la corruption regroupant une vingtaine de procureurs.

    L’unité comptera également des enquêteurs de la Commission de la construction du Québec et de la Régie du Bâtiment, ainsi qu’une équipe de vérification de la gestion contractuelle des municipalités, attachée au ministère des Affaires municipales. La Sûreté du Québec, l'escouade Marteau et Revenu Québec seront aussi représentés de cette structure.

    Par ailleurs, le mandat de l’unité anticollusion sera élargi à tous les ministères du gouvernement, et ne concernera plus seulement celui des Transports.

    Québec envisage aussi de donner le statut d’agent de la paix à certains membres de l’UPAC, par exemple des inspecteurs de Revenu Québec, afin de leur donner «davantage de pouvoirs» lors de leurs enquêtes.

    Selon les estimations du gouvernement, le déploiement de l’UPAC sera complété d’ici an. Pendant ce temps, les différentes unités d’enquête, comme l’Opération Marteau, poursuivront leurs investigations.

    Le ministre Dutil a également fait part vendredi de son intention d’adopter des mesures supplémentaires au cours des prochains mois, dont le Régime d’intégrité, qui lèvera l’obligation de discrétion des fonctionnaires pour qu’ils puissent signaler tout acte répréhensible dont ils seront témoin.

    La réponse de Québec

    L’UPAC devient la réponse du gouvernement aux demandes répétées de l’opposition qui réclame à hauts cris la mise en place d’une commission d’enquête publique sur les allégations de corruption et de collision touchant le domaine de la construction, a expliqué le ministre Dutil.

    «On rejoint l’opposition qui dit que la population a le droit d’être informée. On arrive à une solution où les stratagèmes [d’entreprises malhonnêtes] seront [expliqués] à la télé, sans que ça nous empêche de mettre des criminels en prison, ce qui était le grand défaut de la formule proposée par l’opposition», a-t-il dit, en référence au fait que les témoignages entendus lors d’une enquête publique ne peuvent être utilisés en justice.

    Le commissaire, qui sera nommé prochainement, devra par ailleurs fournir un rapport chaque année sur les actions de l’UPAC.


    REF.: canoe ,

    Escouade contre la collusion et la corruption

    Escouade contre la collusion et la corruption - D'où viendront les procureurs?

    © Archives/ Agence QMI

    MONTRÉAL – L'Association des procureurs de la Couronne, dont les procureurs sont en grève depuis neuf jours, se demande qui va occuper les postes de la future escouade contre la collusion et la corruption.

    «Le directeur des poursuites criminelles et pénales n'est pas en mesure, actuellement, de combler les postes sur les équipes spécialisées, par exemple, le bureau de lutte au crime organisé», a expliqué Me Jacques Thomas, vice-président de l'Association des procureurs de la Couronne.

    Présentement, environ 70 procureurs travaillent sur les différentes équipes d'enquêtes spécialisées. Lorsqu'il y a des postes à combler, les candidats ne sont pas légion. «Des fois, les postes vont même se fermer à défaut d'être pourvus», a dit Me Jacques Thomas.

    «On ne peut pas confier ces tâches-là à des jeunes et il n'y a en plus d'anciens, ils sont tous partis au privé, lance la porte-parole d’Action démocratique du Québec (ADQ) en matière de sécurité publique, Sylvie Roy. C'est de la poudre aux yeux.»

    L'ADQ réclame que le commissaire qui aura la responsabilité de la nouvelle escouade relève du Parlement. «Il faut que cette personne-là soit nommée par l'Assemblée nationale et non par l'exécutif», a poursuivi Sylvie Roy.

    Le Parti québécois (PQ) n'est pas contre la création de cette unité permanente, mais affirme que son responsable devra montrer patte blanche. «J'espère que cette fois-là, ils vont faire un choix plus judicieux que celui qu'ils ont fait pour ce qui est du responsable de l'unité anticollusion du ministère des Transports», a expliqué le porte-parole du PQ en matière de sécurité publique, Stéphane Bergeron.

    L’unité anticollusion, dont l'ancien responsable, Jacques Duchesneau, fait l'objet d'une enquête de la part du Directeur général des élections (DGE) depuis novembre dernier, serait avalée par la nouvelle entité.

    Bientôt une annonce

    Le ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil, ne veut rien confirmer, mais laisse entendre que l'annonce concernant la nouvelle unité se fera sous peu.

    L'unité permanente serait formée de 189 personnes et disposerait d'un budget de plus de 30 millions de dollars.

    Selon nos sources, le personnel de cette nouvelle unité proviendrait de plusieurs ministères et n'aurait plus à respecter la règle du secret. Il pourrait donc échanger de l'information, ce qui pourrait accélérer les enquêtes.

    Après plus d'un an de consultations et d'analyses, le gouvernement Charest serait prêt à lancer son unité permanente pour lutter contre la corruption et la collusion, a révélé TVA Nouvelles.

    Elle se voudrait une réponse aux demandes répétées d’une enquête publique dans le milieu de la construction, s'inspirant en tout point du Department of Investigation de la ville de New York. L'unité new-yorkaise, créée en 1870, relève du maire de la municipalité, Michael Bloomberg. Elle vise le crime organisé, la mafia, mais aussi les élus.

    La nouvelle escouade indépendante du gouvernement Charest devrait regrouper des fonctionnaires du ministère de la Sécurité publique et du ministère de la Justice, des vérificateurs des Affaires municipales et des membres de l'unité anticollusion de Transports Québec, et devrait également compter dans ses rangs des membres la Régie du bâtiment, des procureurs de la Direction des poursuites criminelles et pénales, et des employés de la Commission de la construction dirigée par l'ancienne ministre péquiste Diane Lemieux, selon les informations de TVA Nouvelles.

    Un effectif de plus de 150 personnes et d'un budget annuel d'une dizaine de millions de dollars seraient prévus. Tous les secteurs d'activités susceptibles de faire l'objet de malversations devraient être considérés comme source d’intérêt.

    REF.: canoe ,

    Editeurs de Press: Le service «One Pass» de Google Vs App Store d'Apple

    Presse

    Google lance aussi un service d'abonnement


    Presse - Google lance aussi un service d'abonnement
    Le service «One Pass» est une plate-forme destinée aux éditeurs pour qu'ils puissent vendre un abonnement.
    © AFP/ Peter Muhly

    PARIS - Le groupe internet américain Google a lancé mercredi dans sept pays d'Amérique du Nord et d'Europe son service de vente en ligne pour les éditeurs de presse, auxquels il propose une plate-forme d'où ils pourront vendre abonnements et articles à l'unité.

    À LIRE ÉGALEMENT:

    Google veut concurrencer iTunes

    Le service «One Pass» a été lancé en France, aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Allemagne, au Canada, en Italie et en Espagne, a indiqué depuis Paris Philippe Colombet, directeur de «Google Actualités» pour Google France.

    «One Pass n'est pas un site ou une application opérée par Google, mais une plate-forme destinée aux éditeurs pour qu'ils puissent, depuis leur propre site internet ou depuis leurs applications, vendre de manière très simple un abonnement ou un accès à un article», a-t-il expliqué.

    Ce service «est une étape dans la valorisation de l'information payante, c'est une plate-forme technologique pour faciliter ces micro-paiements aussi bien pour l'éditeur que pour l'internaute», a ajouté M. Colombet.

    «L'intérêt pour l'internaute est qu'il peut depuis tout type d'appareil - via le web ou le mobile - payer de manière très simple et fluide pour des articles ou des abonnements, et passer d'un titre à un autre», selon lui.

    Cette offre se fait en partenariat avec l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur en France,Tomorrow Focus, Gruner & Jahr, Axel Springer en Allemagne, Prisa en Espagne et Rust Communications aux États-Unis, a précisé Google.

    Service abonnement App Store

    Le fabricant informatique américain Apple a dévoilé mardi son propre service d'abonnements à diverses formes de médias (presse, musique, vidéos) à travers son magasin en ligne App Store. Il prendra une commission de 30% des recettes d'abonnements à travers son App Store.

    Interrogé par l'AFP sur le fait de savoir si «One Pass» était une réponse à l'offre d'Apple, Philippe Colombet a indiqué qu'il s'agissait d'un «développement prévu» par Google «et pas d'une annonce de circonstance».

    «L'outil technologique est fourni gratuitement à l'éditeur et lorsqu'il y a une transaction - un abonnement ou un paiement à l'acte - l'éditeur reçoit la très grande majorité du revenu sur chaque transaction, environ 90%», a indiqué M. Colombet.


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    Vents solaire Vs la Terre

    Phénomène météorologique

    Violente éruption solaire


    Phénomène météorologique - Violente éruption solaire
    La précédente éruption solaire de cette importance avait été observée en décembre 2006.
    © AFP

    Une violente éruption de particules ionisées s’est produite sur la surface du Soleil, mardi, faisant retentir les sonneries d'alarme de différents observatoires. C’est que ce phénomène pourrait avoir des impacts sur la Terre.

    Un nuage de plasma se dirige maintenant vers la Terre à une vitesse présumée de 1000 km à la seconde. Il devrait arriver jeudi.

    Un satellite a déjà enregistré la présence d'un courant de particules énergétiques.

    Impacts sur la Terre

    Les météorologues spatiaux tentent d'établir la structure magnétique du nuage, ce qui leur permettrait prévoir comment le bouclier magnétique de la Terre réagira à l'impact.

    Des conditions météo extrêmes dans l'espace peuvent entraîner une défaillance et une perte de contrôle des satellites et avoir des conséquences sur la distribution d'électricité sur Terre.

    Aussi, il pourrait être possible d'observer des aurores boréales à divers endroits sur la planète.

    La précédente éruption solaire de cette importance avait été observée en décembre 2006. D'après le site spécialisé SpaceWeather.com, c’est le premier nuage de plasma du nouveau cycle solaire, qui dure 11 ans.

    Déjà vu

    Le 10 mars 1989, un puissant nuage de particules ionisées quittait le Soleil à destination de la Terre. Deux jours plus tard, les premières variations de tension étaient observées sur le réseau de transport d'Hydro-Québec.

    À 2 h 44 le 13 mars, le champ magnétique terrestre subissait une variation brusque et importante. Les systèmes de protection d'Hydro-Québec se sont alors déclenchés et une panne générale a plongé le Québec dans le noir pendant plus de neuf heures.

    Une violente éruption de particules ionisées survenue à la surface du Soleil, mardi, n’inquiète pas Hydro-Québec qui se dit bien préparée pour faire face à l’influx d’énergie qui devait arriver sur Terre jeudi.

    Conséquence de cette éruption solaire, un nuage de plasma se dirige vers notre planète à une vitesse approximative de 1000 kilomètres à la seconde, créant un important courant de particules énergétiques.

    Ces conditions dans l'espace peuvent entre autres entraîner une défaillance et une perte de contrôle des satellites, puis avoir des conséquences sur la distribution d'électricité dans le monde.

    Un tel phénomène a notamment été observé en mars 1989, lorsqu’un puissant nuage de particules avait engendré une variation brusque et considérable sur le réseau de transport d'Hydro-Québec. Ses systèmes de protection se sont alors déclenchés et une panne générale a plongé le Québec dans le noir durant plus de neuf heures.

    «Un réseau plus fort»

    Depuis, il semble que la société d’État se soit munie d’un équipement pour limiter les dégâts.

    «Évidemment, on surveille cette nouvelle éruption de près et on réagira au besoin. Il faut préciser qu’on a déjà, au cours des dernières années, ajusté la stratégie d’exploitation du réseau. En fait, plusieurs changements ont été apportés», a expliqué la porte-parole d’Hydro-Québec, Danielle Chabot.

    La compagnie aurait réduit le transit sur ses lignes, diminué la circulation du courant géomagnétique et la distorsion de voltage qui s’en suit, puis ajouté des compensateurs sur de nombreuses lignes.

    Selon Mme Chabot, le réseau est plus fiable qu’auparavant.

    Du côté des télécommunications, les compagnies utilisant du cuivre sur leur réseau pourraient être incommodées. C’est du moins ce qu’avance le directeur général des infrastructures à Sun Média Corporation, Réal Forget. «Ce phénomène implique surtout les réseaux aériens basés sur des câbles de métal, dont le cuivre. Chez nous, le dérangement est peu probable. Notre réseau et nos installations sont en fibre. Seulement une petite part de mes équipements sont en cuivre.»

    La précédente éruption solaire de cette importance a été observée en décembre 2006.

    REF.: canoe,

    Cyberattaque: Plusieurs ministères canadiens visés par des pirates Chinois

    Cyberattaque - Des ministères canadiens visés par des pirates
    Le gouvernement canadien a été victime en janvier d'une cyberattaque majeure en provenance de Chine.





    MONTRÉAL - Le gouvernement canadien a été victime en janvier d'une cyberattaque majeure en provenance de Chine durant laquelle des pirates ont réussi à prendre le contrôle de systèmes clés du ministère des Finances et du Conseil du Trésor, ont rapporté mercredi soir des médias locaux.

    À LIRE ÉGALEMENT:

    Harper refuse de confirmer un rôle éventuel de la Chine

    Contacté par l'AFP, le Secrétariat du Conseil du Trésor a reconnu «une tentative non autorisée d'accéder à son réseau». Suite à cette intrusion, «l'accès à internet des employés a été restreint pour le moment», a dit un porte-parole du Secrétariat, Jay Denney.

    Les pirates, dont les serveurs ont été localisés en Chine, ont réussi à prendre possession d'ordinateurs de hauts fonctionnaires canadiens de ces deux administrations stratégiques, indique la télévision publique , qui cite des sources «haut-placées» au sein du gouvernement conservateur.Plus précisément, les attaques ont atteint des systèmes informatiques au ministère des Finances du gouvernement du Canada Ministère et du Conseil du Trésor pour tenter de capturer des mots de passe pour les bases de données

    gouvernementales.

    Impossible de confirmer les auteurs

    Ces sources ont souligné qu'il était impossible de déterminer si les auteurs de cette attaque étaient chinois ou si, d'une autre nationalité, ils avaient simplement utilisé des serveurs basés dans le pays communiste.

    Mais selon la chaîne privée CTV, il s'agit de pirates employés par le gouvernement chinois. «L'espionnage en provenance de Chine est devenu un problème majeur pour le Canada», a dit à CTV un fonctionnaire «haut placé» qui a conservé l'anonymat.

    «Le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS, services-secrets) a conseillé aux responsables du gouvernement de ne pas nommer la Chine comme étant le pays d'où l'attaque a été lancée, ou même de parler de cette situation», écrit cette télévision privée sur son site web.

    M. Denney a pour sa part refusé de confirmer l'origine chinoise de l'opération, expliquant ne pas vouloir divulguer de «détails sur des incidents liés à la sécurité» du Canada.

    Pékin a démenti toute implication, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Ma Zhaoxu, assurant que «les allégations selon lesquelles le gouvernement chinois soutient le piratage informatique sont infondées».

    Le but des pirates lors de cette attaque était de mettre la main sur les mots de passe des systèmes afin «de débloquer toutes les bases de données du gouvernement», souligne CBC.

    D'autres ministères auraient pu être également affectés, note la télévision publique sur son site internet.

    Les services-secrets canadiens ont été mobilisés afin de déterminer le volume d'informations dérobées et l'identité des auteurs de cette cyberattaque, présentée par CBC comme «sans précédente».

    Le porte-parole du Secrétariat du Conseil du Trésor, Jay Denney, a insisté qu'«il n'y a aucune indication que des données privées de Canadiens aient été compromises lors de cette tentative d'intrusion».

    La Chine fait l'objet de plusieurs soupçons

    Ces révélations ne font que s'ajouter aux nombreux soupçons pesant déjà sur la Chine et le piratage informatique.

    La semaine dernière encore, la société de sécurité informatique McAfee rapportaient que plusieurs grands groupes pétroliers internationaux sont victimes depuis plus d'un an de pirates informatiques chinois qui cherchent à voler des informations confidentielles.

    Et l'an dernier une commission du Congrès américain avait accusé Pékin de piloter des attaques «massives» contre les systèmes informatiques des États-Unis.

    En janvier 2010, c'était Google qui se disait victime d'attaques originaires de Chine qui visaient notamment des comptes Google appartenant à des militants des droits de l'Homme.

    Les autorités chinoises avaient nié toute implication. Mais selon des câbles diplomatiques révélés depuis lors par WikiLeaks, des diplomates américains en poste à Pékin ont mis en cause de très hauts responsables chinois dans les cyberattaques visant le géant d'internet.

    La vulnérabilité des systèmes informatiques du fédéral a déjà été soulignée par le passé, notamment par la vérificatrice générale Sheila Fraser.

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