|
| ||
Une violente éruption de particules ionisées s’est produite sur la surface du Soleil, mardi, faisant retentir les sonneries d'alarme de différents observatoires. C’est que ce phénomène pourrait avoir des impacts sur la Terre.
Un nuage de plasma se dirige maintenant vers la Terre à une vitesse présumée de 1000 km à la seconde. Il devrait arriver jeudi.
Un satellite a déjà enregistré la présence d'un courant de particules énergétiques.
Impacts sur la Terre
Les météorologues spatiaux tentent d'établir la structure magnétique du nuage, ce qui leur permettrait prévoir comment le bouclier magnétique de la Terre réagira à l'impact.
Des conditions météo extrêmes dans l'espace peuvent entraîner une défaillance et une perte de contrôle des satellites et avoir des conséquences sur la distribution d'électricité sur Terre.
Aussi, il pourrait être possible d'observer des aurores boréales à divers endroits sur la planète.
La précédente éruption solaire de cette importance avait été observée en décembre 2006. D'après le site spécialisé SpaceWeather.com, c’est le premier nuage de plasma du nouveau cycle solaire, qui dure 11 ans.
Déjà vu
Le 10 mars 1989, un puissant nuage de particules ionisées quittait le Soleil à destination de la Terre. Deux jours plus tard, les premières variations de tension étaient observées sur le réseau de transport d'Hydro-Québec.
À 2 h 44 le 13 mars, le champ magnétique terrestre subissait une variation brusque et importante. Les systèmes de protection d'Hydro-Québec se sont alors déclenchés et une panne générale a plongé le Québec dans le noir pendant plus de neuf heures.
Une violente éruption de particules ionisées survenue à la surface du Soleil, mardi, n’inquiète pas Hydro-Québec qui se dit bien préparée pour faire face à l’influx d’énergie qui devait arriver sur Terre jeudi.
Conséquence de cette éruption solaire, un nuage de plasma se dirige vers notre planète à une vitesse approximative de 1000 kilomètres à la seconde, créant un important courant de particules énergétiques.
Ces conditions dans l'espace peuvent entre autres entraîner une défaillance et une perte de contrôle des satellites, puis avoir des conséquences sur la distribution d'électricité dans le monde.
Un tel phénomène a notamment été observé en mars 1989, lorsqu’un puissant nuage de particules avait engendré une variation brusque et considérable sur le réseau de transport d'Hydro-Québec. Ses systèmes de protection se sont alors déclenchés et une panne générale a plongé le Québec dans le noir durant plus de neuf heures.
«Un réseau plus fort»
Depuis, il semble que la société d’État se soit munie d’un équipement pour limiter les dégâts.
«Évidemment, on surveille cette nouvelle éruption de près et on réagira au besoin. Il faut préciser qu’on a déjà, au cours des dernières années, ajusté la stratégie d’exploitation du réseau. En fait, plusieurs changements ont été apportés», a expliqué la porte-parole d’Hydro-Québec, Danielle Chabot.
La compagnie aurait réduit le transit sur ses lignes, diminué la circulation du courant géomagnétique et la distorsion de voltage qui s’en suit, puis ajouté des compensateurs sur de nombreuses lignes.
Selon Mme Chabot, le réseau est plus fiable qu’auparavant.
Du côté des télécommunications, les compagnies utilisant du cuivre sur leur réseau pourraient être incommodées. C’est du moins ce qu’avance le directeur général des infrastructures à Sun Média Corporation, Réal Forget. «Ce phénomène implique surtout les réseaux aériens basés sur des câbles de métal, dont le cuivre. Chez nous, le dérangement est peu probable. Notre réseau et nos installations sont en fibre. Seulement une petite part de mes équipements sont en cuivre.»
La précédente éruption solaire de cette importance a été observée en décembre 2006.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire