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jeudi 17 février 2011

Livre: La Crise fiscale qui vient Par Brigitte Alepin

La Crise fiscale qui vient - BRIGITTE ALEPIN


TLMEP - Pas assez «pertinent» pour Guy A. Lepage et la SRC
Brigitte Alepin est l’une des plus grandes spécialistes dans le monde de la crise fiscale qui s’annonce.
© Jocelyn Malette / Agence QMI

Brigitte Alepin dénonce les riches qui ne paient pas d'impôt et la classe moyenne qui en souffre, mais aux yeux de Tout le monde en parle etde GuyA. Lepage, cen'estpas «pertinent». Vous n'entendrez pas un mot de l'entrevue qu'elle a donnée, jeudi, à Tout le monde en parle.

«On nous a dit que ce n'était pas pertinent et que l'entrevue serait complètement coupée au montage», a indiqué la fiscaliste de réputation internationale.

Déçue, Brigitte Alepin avoue qu'elle ne comprend pas cette décision. «J'étais convaincue que c'était ma meilleure entrevue à vie», dit-elle.

«Louise Portal, qui était là, a dit que j'étais comme un ange qui venait porter un message important aux Québécois», raconte Mme ALepin, encore un peu ébranlée par la décision de l'émission-phare de Radio-Canada.

«Je suis vraiment surprise, a réagi Louise Portal. C'est très décevant pour elle. C'est une femme tellement intéressante et très articulée. J'ai trouvé ça très intéressant. La fiscalité, c'est un sujet difficile et pourtant, elle l'a très bien expliqué, en tout cas à mes oreilles à moi.»

«Exceptionnel»

Le producteur délégué de Tout le monde en parle, Guillaume L'Espérance, a admis que c'était une décision «exceptionnelle».

«On a jugé que c'était mieux pour l'émission de couper cette entrevue. Je n'en dirais pas plus", a expliqué sèchement le producteur de l'émission, Guillaume L'Espérance. Lorsqu'on lui a demandé de s'expliquer davantage, il a ajouté qu'«il n'y a pas de scandale, mais que ce n'était pas à la hauteur».

M. L'Espérance a nié avoir subi des pressions pour retirer l'entrevue de Brigitte Alepin, dont le livre est édité par VLB, une maison d'édition du Groupe Ville-Marie, propriété de Quebecor. «Nous n'avons subi aucune pression, d'aucune façon. C'est notre décision.»

L'animateur Guy A. Lepage, qui se vante souvent d'être respectueux et honnête dans le montage de son émission, a tenu à préciser sur le réseau Twitter que c'était sa décision. «Ça arrive parfois», a-t-il annoncé, hier après-midi, avant d'expliquer froidement par la suite : «La raison : sujet pointu mal maîtrisé sur la crise fiscale. Ce genre de sujet, ça passe ou ça casse. Désolé Mme Alepin».

Mal maîtrisé?

La diplômée de Harvard est l'une des deux seules personnes au monde à avoir développé le sujet de la crise fiscale et de la défiscalisation des entreprises. Elle n'apprécie pas se faire dire qu'elle «maîtrise mal» son sujet.

«Ça fait sept ans que j'étudie ce sujet. J'ai été acceptée à Harvard sous la condition de développer le thème de la défiscalisation des entreprises», fait-elle remarquer..

Pendant que Guy A. Lepage la coupe au montage, Brigitte Alepin a été sollicitée pour des entrevues par le magazine français Le Nouvel Observateur, de même que par le magazine Alternatives économiques, l'une des revues économiques francophones les plus en vue.

D'ailleurs, le sujet abordé par Mme Alepin est brûlant d'actualité. Hier, alors que Le Journal de Montréalpubliait des extraits exclusifs du livre de Brigitte Alepin, notamment au sujet des crédits d'impôt accordés aux fondations privées, La Presse publiait une pleine page de publicité demandant au gouvernement fédéral d'accorder de nouvelles exonérations fiscales aux sociétés fermées qui font des dons aux fondations et aux organismes de charité.

La lettre est notamment signée par Hélène Desmarais, épouse de Paul Jr, co-chef de la direction de Power Corporation, et par John Rae, vice-président de Power Corporation, propriétaire de La Presse.

* C'est la troisième fois en sept ans que Tout le monde en parle décide d'éliminer totalement un invité. La première fois, le chanteur Pierre Lapointe, alors peu connu, avait été coupé. Puis, en 2005, l'ex-enquêteur Guy Ouellette - aujourd'hui député libéral - avait subi le même sort. On avait jugé que son «entrevue n'avait pas levé».


REF.:

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