Pour alléger son ordinateur, en stockant ailleurs les giga-octets qu'il ne peut plus ingurgiter, pour avoir son contenu numérique partout avec soi, ou simplement pour mettre ses données à l'abri en planifiant des sauvegardes, le disque dur externe est un périphérique quasi indispensable. Seulement, si les capacités des disques évoluent pour accueillir des fichiers toujours plus volumineux et nombreux, la connectique elle reste bien souvent limitée à un USB 2.0 vieillissant. Le focus de ce dossier s'est donc précisément porté sur les interfaces rapides, que sont le Firewire 800, l'eSATA et le très récent USB 3.0. Ce dernier, en théorie le plus rapide des trois (5 Gbit/s contre 3 Gbit/s pour l'eSATA et 800 Mbit/s pour le Firewire 800), tient-il ses promesses ?
Pour répondre à cette question, nous avons effectué une sélection de 10 produits variés, avec disques durs 3,5 pouces et 2,5 pouces, affichant des vitesses de rotation comprises entre 5 400 et 7 200 RPM, et dotés d'au moins une des quatre interfaces citées. L'évaluation des disques repose sur des tests de vitesse pure et dure (lecture/écriture de fichiers de différentes tailles, tests empiriques…), mais aussi sur la qualité de fabrication des produits et sur l'offre logicielle. Nous avons utilisé une carte USB 3.0 PCI-Express fournie par Dane-Elec, munie comme toutes les cartes USB 3.0 pour l'instant d'une puce NEC.
La marque Buffalo possède sa petite touche spécifique : elle propose sur de nombreux modèles des utilitaires visant à augmenter les performances de ses produits. Pas de Turbo USB ici, mais du Turbo Copy (interface propriétaire de copie des fichiers, remplaçant celle de Windows) et du Turbo PC (allocation d'une zone de cache de mémoire vive aux disques durs sélectionnés). Est-ce convaincant ? La combinaison des deux délivre des résultats assez spectaculaires, en USB 2.0 surtout mais aussi en USB 3.0. Voyez plutôt : sur nos tests de copie de fichiers, le DriveStation atteint 24,2 Mo/s au maximum en écriture et 25,7 Mo/s en lecture en USB 2.0. Lorsqu'on active les deux utilitaires Turbo, ces taux passent à 36,7 Mo/s en écriture et 37,1 Mo/s en lecture !
En USB 3.0, l'écriture grimpe au maximum à 73,3 Mo/s et la lecture à 76,2 Mo/s. on active les fonctions Turbo PC et Turbo Copy, ces deux taux de transfert plafonnent à 79,5 Mo /s environ (79,9 Mo/s même en écriture) ! Pour rappel, le débit théorique de l'USB 3.0 est de 625 Mo/s. Il est quoi qu'il en soit bridé ici par le port PCI Express utilisé pour la carte USB 3.0 à 500 Mo/s (4 Gbit/s pour la deuxième génération de port 1x). La réalité est donc loin de la théorie, mais les débits observés en USB 3.0 sont clairement plus intéressants qu'avec l'USB 2.0.
La sauvegarde de notre dossier de test de prend 1 min 29 lorsqu'on va au plus direct (pas de vérification, ni de compression ou de cryptage), ce qui équivaut à une vitesse de traitement de 39,4 Mo/ s. Plutôt correct. En revanche, là où le bât blesse, c'est que les fichiers sauvegardés sont automatiquement encapsulés dans un format .NBA que seul Nero Backitup & Burn peut lire… Pour récupérer vos données, il faut donc impérativement passer par une restauration logicielle !
Le So Super Speed de Dane-Elec n'est pas encore commercialisé. Son prix public de 169 € (1 To) pourra vraisemblablement être revu à la baisse dès que le disque aura rejoint les linéaires. Que faut-il en penser ? En termes de performances brutes, vous aurez plutôt intérêt à vous diriger du côté du DriveStation de Buffalo, à priori moins coûteux, qui parvient à des meilleurs résultats grâce à ses utilitaires Turbo PC et Turbo Copy. Maintenant, si le logiciel de sauvegarde revêt une importance cruciale pour vous, Nero Backitup & Burn vous donnera davantage de satisfaction, si tant est que l'encapsulage des données dans un format propriétaire ne soit pas un défaut rédhibitoire à vos yeux.
Vitesses de lecture, en USB 3.0 et eSATA
En lecture, les choses changent un peu. On voit terminer deux modèles USB 3.0 sur le podium, plus un troisième en quatrième place. L'eSATA se montre légèrement moins véloce en lecture qu'en écriture. Mais la différence se joue à peu de choses, puisque 1,2 Mo/s seulement sépare les deux meilleurs représentants de chaque connectique sur les débits maximums. On notera que les fonctions Turbo de Buffalo ne semblent jouer un rôle que sur les petits fichiers.
Enfin, le Firewire 800 fonctionne nettement mieux en lecture, puisqu'on obtient des pics de débit à 77 Mo/s environ sur les deux disques qui en sont dotés. Mais dans l'ensemble, l'eSATA l'emporte tout de même, car il reste plus performant sur les moyens et petits fichiers.
Sur notre machine de test, en plein transfert, l'USB 2.0 consomme plus ou moins 7% des ressources UC, l'USB 3.0 moins gourmand se contente de 4%, l'eSATA 3 à 4 % le Firewire 800 environ 2 % .
L'heure du bilan est venue. L'USB 3.0 est-il devenu le nouveau standard en termes de vitesse de transfert ? Non… et nous serions tentés de rajouter « pas encore ». En effet, pour l'heure l'eSATA, pour être plus précis eSATA II à 3 Gbits/s, s'avère être connectique qui offre globalement les meilleurs débits, et plus particulièrement en écriture. Cette connectique est assez fréquente, mais pas tant que ça si on considère qu'elle a vu le jour il ya 6 ans déjà ! L'avenir se trouve probablement plus du côté de l'USB 3.0, qui pourrait alors d'ici quelques optimisations devenir la nouvelle référence, d'autant que les taux de transfert mesurés sont déjà très convaincants, même si loins de la théorie. Le taux d'adoption de l'USB 3.0 dans les machines sera de toute façon le meilleur indicateur.
REF.:
Pour répondre à cette question, nous avons effectué une sélection de 10 produits variés, avec disques durs 3,5 pouces et 2,5 pouces, affichant des vitesses de rotation comprises entre 5 400 et 7 200 RPM, et dotés d'au moins une des quatre interfaces citées. L'évaluation des disques repose sur des tests de vitesse pure et dure (lecture/écriture de fichiers de différentes tailles, tests empiriques…), mais aussi sur la qualité de fabrication des produits et sur l'offre logicielle. Nous avons utilisé une carte USB 3.0 PCI-Express fournie par Dane-Elec, munie comme toutes les cartes USB 3.0 pour l'instant d'une puce NEC.
La marque Buffalo possède sa petite touche spécifique : elle propose sur de nombreux modèles des utilitaires visant à augmenter les performances de ses produits. Pas de Turbo USB ici, mais du Turbo Copy (interface propriétaire de copie des fichiers, remplaçant celle de Windows) et du Turbo PC (allocation d'une zone de cache de mémoire vive aux disques durs sélectionnés). Est-ce convaincant ? La combinaison des deux délivre des résultats assez spectaculaires, en USB 2.0 surtout mais aussi en USB 3.0. Voyez plutôt : sur nos tests de copie de fichiers, le DriveStation atteint 24,2 Mo/s au maximum en écriture et 25,7 Mo/s en lecture en USB 2.0. Lorsqu'on active les deux utilitaires Turbo, ces taux passent à 36,7 Mo/s en écriture et 37,1 Mo/s en lecture !
En USB 3.0, l'écriture grimpe au maximum à 73,3 Mo/s et la lecture à 76,2 Mo/s. on active les fonctions Turbo PC et Turbo Copy, ces deux taux de transfert plafonnent à 79,5 Mo /s environ (79,9 Mo/s même en écriture) ! Pour rappel, le débit théorique de l'USB 3.0 est de 625 Mo/s. Il est quoi qu'il en soit bridé ici par le port PCI Express utilisé pour la carte USB 3.0 à 500 Mo/s (4 Gbit/s pour la deuxième génération de port 1x). La réalité est donc loin de la théorie, mais les débits observés en USB 3.0 sont clairement plus intéressants qu'avec l'USB 2.0.
Les plus
- Performances globales
- Utilitaires Turbo PC et Turbo Copy
- Design élégant du boîtier
- Prix
Les moins
- Memeo agréable mais lent
- Salissant / sensible aux rayures
- Boîtier difficile à ouvrir
Buffalo MiniStation HD-PEU3
On commence tout juste à trouver le MiniStation HD-PEU3 (référence HD-PE500U3 pour le modèle 500 Go) à partir de Indisponible. La comparaison avec le DriveStation HD-HXU3 est inévitablement douloureuse : le petit frère offre deux fois moins de capacité pour des performances moindres et un prix plus élevé… La mobilité a clairement un coût, que vous seuls pourrez arbitrer en fonction de vos besoins. Mais pour de la performance pure en USB 3.0, pas de doute, il ya mieux !Dane-Elec So Ready Super Speed
Dans l'ensemble donc, les débits en USB 3.0 donnent satisfaction par rapport à n'importe quel disque USB 2.0 et se comporte plutôt bien en USB 3.0. Comptez enfin 14 ms de temps d'accès aléatoires au disque dur.La sauvegarde de notre dossier de test de prend 1 min 29 lorsqu'on va au plus direct (pas de vérification, ni de compression ou de cryptage), ce qui équivaut à une vitesse de traitement de 39,4 Mo/ s. Plutôt correct. En revanche, là où le bât blesse, c'est que les fichiers sauvegardés sont automatiquement encapsulés dans un format .NBA que seul Nero Backitup & Burn peut lire… Pour récupérer vos données, il faut donc impérativement passer par une restauration logicielle !
Le So Super Speed de Dane-Elec n'est pas encore commercialisé. Son prix public de 169 € (1 To) pourra vraisemblablement être revu à la baisse dès que le disque aura rejoint les linéaires. Que faut-il en penser ? En termes de performances brutes, vous aurez plutôt intérêt à vous diriger du côté du DriveStation de Buffalo, à priori moins coûteux, qui parvient à des meilleurs résultats grâce à ses utilitaires Turbo PC et Turbo Copy. Maintenant, si le logiciel de sauvegarde revêt une importance cruciale pour vous, Nero Backitup & Burn vous donnera davantage de satisfaction, si tant est que l'encapsulage des données dans un format propriétaire ne soit pas un défaut rédhibitoire à vos yeux.
Iomega Professional Hard Drive
Le verdict est très positif pour Iomega. En fait, le Professional Hard Drive en eSATA rattrape quasiment le DriveStation HD-HXU3 en USB 3.0 avec Turbo PC et Turbo Copy activé. Il n'y a qu'en lecture où l'USB 3.0 conserve un très léger avantage. En matière de temps d'accès, le Professional Hard Drive propose un très correct 14,7 ms.
Les plus
- Design / finition
- Très bonnes performances en eSATA
- Interrupteur / disque faible consommation
- Disque démontable / prix
Les moins
- Deux logiciels absent de notre modèle de test
- EMC Retrospect Express très moyen
LaCie Rugged USB 3.0
Les plus
- Design audacieux
- Bonnes performances pour un 2,5 pouces
- Résistant aux chutes
- Logiciel Genie Backup Assistant
Les moins
- Design audacieux...
- Encombrement pour un 2,5 pouces
- Prix au giga
Conclusion:
Vitesses d'écriture, en USB 2.0
Dans un mouchoir de poche ! Tous les disques se valent, à peu de chose près, avec une vitesse maximum de 24 Mo/s environ. À l'exception des deux disques Buffalo qui, une fois les fonctionnalités Turbo PC Turbo Copy activées, plante tout le monde. Le gain est assez spectaculaire : environ 50 % de performances en plus ! Si vous ne prévoyez pas dans l'immédiat d'acquérir une carte USB 3.0, c'est un des deux Buffalo qu'il vous faut !
Vitesses de lecture, en USB 2.0
L'écart entre le moins bon (Transcend StoreJet 25D3) et le meilleur (Iomega Professional Hard Drive) se creuse légèrement (2,5 Mo/s de différence). Mais le constat reste peu ou prou le même. L'USB 2.0 nivelle les performances des disques par le bas : tous se situent aux alentours de 26 Mo/s, bien loin des 60 Mo/s théoriques de la connectique ou encore du potentiel des disques durs contenus dans les boîtiers. Et là encore, les deux Buffalo prennent le large dès lors qu'on active les fonctionnalités Turbo PC Copy : environ 35 % de gain de performances !
Vitesses d'écriture, en USB 3.0 et eSATA
Ici la donne change considérablement. Les quatre disques durs externes en eSATA (deux Verbatim, le Iomega et le d2 Quadra de LaCie) prennent nettement le dessus sur les modèles USB 3.0. Seul le DriveStation HD-HXU3 avec Turbo Copy PC parvient à se placer dans le peloton de tête. Dès qu'on désactive les options, le Buffalo 3,5 pouces rejoint ses compagnons USB 3.0, 6 Mo/s derrière les disques eSATA. Les trois modèles avec disques 2,5 pouces referment la marche, le LaCie Rugged étant moins pire que les deux autres grâce à ses 7 200 RPM. On notera enfin que le MiniStation HD-PEU3 ne parvient pas à décoller de la dernière place, même avec les utilitaires Turbo.Vitesses de lecture, en USB 3.0 et eSATA
En lecture, les choses changent un peu. On voit terminer deux modèles USB 3.0 sur le podium, plus un troisième en quatrième place. L'eSATA se montre légèrement moins véloce en lecture qu'en écriture. Mais la différence se joue à peu de choses, puisque 1,2 Mo/s seulement sépare les deux meilleurs représentants de chaque connectique sur les débits maximums. On notera que les fonctions Turbo de Buffalo ne semblent jouer un rôle que sur les petits fichiers.
Enfin, le Firewire 800 fonctionne nettement mieux en lecture, puisqu'on obtient des pics de débit à 77 Mo/s environ sur les deux disques qui en sont dotés. Mais dans l'ensemble, l'eSATA l'emporte tout de même, car il reste plus performant sur les moyens et petits fichiers.
Sur notre machine de test, en plein transfert, l'USB 2.0 consomme plus ou moins 7% des ressources UC, l'USB 3.0 moins gourmand se contente de 4%, l'eSATA 3 à 4 % le Firewire 800 environ 2 % .
L'heure du bilan est venue. L'USB 3.0 est-il devenu le nouveau standard en termes de vitesse de transfert ? Non… et nous serions tentés de rajouter « pas encore ». En effet, pour l'heure l'eSATA, pour être plus précis eSATA II à 3 Gbits/s, s'avère être connectique qui offre globalement les meilleurs débits, et plus particulièrement en écriture. Cette connectique est assez fréquente, mais pas tant que ça si on considère qu'elle a vu le jour il ya 6 ans déjà ! L'avenir se trouve probablement plus du côté de l'USB 3.0, qui pourrait alors d'ici quelques optimisations devenir la nouvelle référence, d'autant que les taux de transfert mesurés sont déjà très convaincants, même si loins de la théorie. Le taux d'adoption de l'USB 3.0 dans les machines sera de toute façon le meilleur indicateur.
REF.: