Les
microbes nous aident à digérer les aliments, à récolter des calories, à
nous fournir de l'énergie, à produire des vitamines essentielles, à
réguler l'appétit, à protéger notre système immunitaire et à repousser
les méchants. Mais en raison de notre mode de vie moderne, y compris un régime
alimentaire occidental hautement transformé et la surutilisation
d'antibiotiques, certaines des espèces de bactéries qui vivaient
autrefois dans notre intestin sont sur le point de disparaître.Nos
microbes ont besoin de manger, mais nous les affamons en ne les
nourrissant pas avec les aliments appropriés. La digestion est déja fini
avant d'arriver au gros intestin,il nous faut des fibres!!! Adieux le Big Mac ! Le résultat? Les entrailles malsaines, et un taux d'obésité qui a grimpé en flèche.Time Spector a travaillé longtemps la dessus.Selon
le généticien Tim Spector, auteur du nouveau livre "Le mythe de la
diète: la vraie science derrière ce que nous mangeons", le mythe le plus
important est que, "comme les rats de laboratoire identiques", nous
répondons tous à la nourriture et consommons les mêmes façon.Mais
tout comme les empreintes digitales, le microbiome de chaque personne
est unique, de même que la façon dont le régime alimentaire influe sur
notre poids et notre santé. Ainsi, le régime qui fonctionne pour un scientifique britannique peut
être radicalement différent d'un chasseur-cueilleur en Tanzanie, ou même
de la personne vivant à côté.
Photorec est un utilitaire gratuit en langue anglaise, très efficace pour récupérer les fichiers effacés. Ce article vous explique comment utiliser Photorec lorsque vous avez supprimé un ou plusieurs fichiers par erreur. Cela fonctionne aussi après le formatage par erreur d’une partition de disque, clé USB ou disque dur externe.
Ce dernier se présente sous la forme d’un fichier zip testdisk. zip. Vous pouvez décompressez ce dernier sur le bureau ou dans un dossier utilitaire, si vous en avez un.
Dans le dossier zip, on trouve deux exécutables :
photorec_win.exe : une interface un peu au format DOS.
qphotorec_win.exe : il s’agit de photorec avec une interface graphique pour Windows.
Une capture d’écran des deux interfaces selon l’exécutable utilisé. Les deux utilitaires sont assez identiques avec quelques variantes pour la présentation. Dans ce tutoriel, nous allons utiliser qphotorec_win.exe, l’interface est beaucoup plus simple pour les utilisateurs débutants.
Voici l’interface de QPhotoRec avec :
Les types de scans avec en Whole un scan complet et en Free, un scan sur l’espace libre. Le scan Whole est plus long mais vous récupérez plus de données
Le répertoire de destination où les fichiers récupérés seront copiés
Les formats qui seront récupérés.
Le
principe de Photorec est donc simple, vous indiquez une partition à
analyser à partir de laquelle les fichiers seront récupérés. Photorec analyse la partition et copie les fichiers qu’il trouve dans le dossier de destination.
Par défaut, Photorec traite tous les formats, si vous cherchez un
fichier avec un type de fichiers en particulier, vous pouvez décocher
tout le reste. En effet, Photorec peut détecter beaucoup de fichiers à récupérer et cela peut prendre pas mal de place disque au final. Indiquez donc un répertoire de destination sur un disque avec beaucoup d’espaces disques.
Comment récupérer les fichiers perdus avec Photorec
Dans un premier temps, vous devez choisir le disque dur à inspecter en haut. Dans notre cas, il s’agira du lecteur E.
On choisit ensuite le dossier de destination où les fichiers récupérés seront copiés. Cliquez en bas sur le dossier Browse puis sélectionner le dossier de votre choix.
Il ne reste plus qu’à choisir la partition que l’on souhaite analyser puis cliquer sur le bouton Search en bas. Si vous sélectionnez Unkown, cela va analyser le disque entier et toutes les partitions. Cela est intéressant après un formatage de disque par exemple, si aucune partition n’est visible.
Ensuite l’analyse s’effectue, cela peut durer plusieurs minutes voire une heure ou deux selon la taille du disque. Un tableau indique le nombre de fichiers récupérés par format.
Enfin, rendez-vous dans le dossier de récupération pour visualiser le résultat final. Un sous-dossier recup_dir.X où X est le numéro de la tentative de récupération y a été créé.
Dans ce sous-dossier, se trouve les fichiers récupérés, dans notre cas, il s’agit d’images :
Autres liens pour récupérer les fichiers supprimés
Il existe d’autres utilitaires pour récupérer les fichiers, souvent on propose Recuva mais ce dernier n’est pas très efficace. Les autres utilitaires sont pour la plupart payant mais son assez performants. Tous les conseils pour récupérer les fichiers effacés sur la page : Comment récupérer les fichiers supprimés ou effacés facilement
Les nouvelles fonctionnalités de Teen Driver , ou SafeDrive: For Teen Drivers,Track Driver,de la Buick Envision 2017 ou autre voiture,rend la vie moins stressante pour les parents d'adolescents.Vous
pouvez l'utiliser pour définir les contrôles parentaux, examiner les
habitudes de conduite de votre adolescent et encourager votre fils ou
votre fille à conduire prudemment, que vous soyez dans le véhicule.
Teen Driver:
-Alertes personnalisées
Définir des avertissements sonores et visuels lorsque le véhicule roule à une vitesse présélectionnée.
-Limitation de vitesse
Définir des avertissements sonores et visuels lorsque le véhicule roule à une vitesse présélectionnée.
-Limite audio
Définir la limite sur le volume audio.
-Distance conduit
Tirez sur le bulletin de bord du véhicule pour voir à quelle distance le véhicule a voyagé.
Fonction: Surveille la conduite des adolescents et récompense les habitudes de conduite sécuritaires Compatibilité: Android et iPhone Prix: Gratuit À
propos de: Baptisée «Safe Driving Coach», cette application primée
surveille les techniques de conduite utilisées par votre ado et attribue
un score de conduite sécuritaire et des points à la fin du voyage. Votre adolescent peut accumuler des points et les échanger contre Amazon ou d'autres grandes cartes-cadeaux des détaillants.- MamaBear
Fonction: Vous permet de surveiller les actions de votre enfant et les vitesses de conduite Compatibilité: Android et iPhone Prix: Gratuit A
propos de: Cette application est bon pour les parents qui souhaitent
garder un œil sur leurs enfants et leur utilisation du téléphone
cellulaire. Il permet aux parents de voir où se trouvent leurs enfants à tout moment grâce au suivi GPS. Il
envoie des notifications lorsque les enfants arrivent ou quittent des
lieux prédéfinis, et permet aux parents de voir les interactions des
médias sociaux de leurs enfants. Il alerte également les parents si les enfants dépassent les vitesses prédéfinies pendant la conduite. Bien que plutôt intrusive, c'est une application utile, en particulier pour les parents d'enfants à risque.
Le contrôle parental intelligent
Protégez votre enfant sur tous ses appareils : ordinateur, smartphone, tablette. Pilotez ses usages, où que vous soyez.
Gestion à distance
Gardez un œil sur l’activité de vos enfants où que vous soyez, depuis votre propre ordinateur, smartphone ou tablette.
Filtrage Internet
Bloquez l’accès aux contenus choquants pour laisser votre enfant surfer sans crainte
sur Internet.
Gestion du temps
Instaurez des créneaux d’utilisation de l’appareil pour prévenir les connexions nocturnes
et l’usage du smartphone en classe.
Gestion des applications
Choisissez les applications que votre enfant pourra utiliser et bloquez celles inadaptées
à son âge ou trop addictives.
Cumul du temps passé par appareil
Appliquez des restrictions horaires qui s’appliqueront uniformément à tous les appareils
que votre enfant utilise.
Statistiques d’utilisation
Obtenez des informations détaillées sur les sites et applications consultés par votre enfant
et le temps qu’il a passé dessus.
Trojan avancé : fonctionnement de cheval de troie plus complexe
Un article sur les trojans avancés et sophistiqués.
En général, il s’agit de Trojan banker ou stealer, c’est à dire trojans spécialisés dans le vol de données contenus sur l’ordinateur.
Quand
on parle de sophistication ce sont les méthodes de chargement et de
fonctionnement du cheval de troie, le but est de se rendre le plus
discret possible et contourner les antivirus.
On se rapproche des rootkits en terme de complexité.
L’article est donc plutôt technique et tente d’expliquer le fonctionnement d’un point de vue système.
Le but étant de bien comprendre les points de chargements et le fonctionnement général de ces trojans complexes.
Vous trouverez à la fin de cet article des vidéos illustratives de la théorie.
Dans
un premier temps, il faut connaître un minimum le fonctionnement des
chevaux de troie, pour cela, rendez-vous sur la page : Comment fonctionnent les trojans
Il y a déjà quelques articles et vidéos concernant ce type de Trojans sophistiqués sur le site.
Afin de bien comprendre de ce qu’il est question, vous pouvez lire la page : Trojan RAT (Remote Access Tool).
Dans la capture d’écran ci-dessous de Process Explorer, on peut facilement « voir » les processus
malicieux avec l’habitude.
C’est la même chose, si vous effectuez une surveillance de Windows avec le gestionnaire de tâches.
Le point de chargement, une clé Run classique est aussi visible à partir de l’utilitaire msconfig ou l’onglet Démarrage du gestionnaire de tâches.
En clair donc, pour un utilisateur avancé, ces processus visibles et
clés ne sont pas très discrètes et
peuvent attirer l’attention.
Un cheval de troie plus avancé, est plus discret et n’utilise pas de processus apparents.
Ces derniers sont souvent la forme de fichiers DLL et injectent des processus système Windows
Une
DLL ou librairie, est un fichier avec l’extension .DLL, une exécutable
(fichier .exe) pour charger des DLL en mémoire. Cela permet de partager
des codes et bibliothèques entre processus sans avoir à
recoder à chaque
fois ces parties et ainsi alléger l’utilisation mémoire. Plus
d’informations, lire le premier paragraphe de la page : Réparer les fichiers systèmes de Windows.
Fonctionnement trojan sophistiqué
Comment se présentent ces trojans plus sophistiqués ?
Le cheval de troie est sous la forme d’un fichier DLL et non un binaire .exe qui peut se charger au
démarrage par une clé Run.
Le fichier DLL se « greffe » à un fichier système de Windows (explorer.exe par exemple) ce qui lui
permet de contrôler le processus et effectuer des actions sous nom.
Ainsi, si vous listez les processus dans le gestionnaire de tâches de Windows, rien n’est apparent, vous
avez vos processus systèmes habituels.
Au niveau du chargement du cheval de troie au démarrage de Windows, là aussi, c’est plus discret.
Ci-dessous un exemple avec le Trojan Sathurbot, le chargement se fait à partir d’une clé du registre Windows moins connue et qui permet de charger une DLL dans le processus explorer.exe.
Si on liste les programmes au démarrage de Windows, on ne voit pas cette DLL, puisque l’onglet
démarrage du gestionnaire de tâches se borne à lister les clés Run et les programmes qui se lancent à
partir de ces clés.
La DLL va se charger dans le processus explorer.exe, ce qui va permettre de contrôler ce dernier.
Il s’agit ici d’une injection de DLL.
En résume donc :
Le Trojan n’est pas visible dans les processus de
Windows, du moins, il n’ajoute pas un
nouveau processus qui pourrait
attirer l’attention.
Le cheval de troie sophistiqué a de forte
chance d’utiliser d’autres points de chargement de
Pour
s’assurer qu’un cheval de troie de ce type ne soit pas actif et
installé dans Windows, il faut
inspecter plus profondément Windows.
L’utilisation d’outil comme Autoruns ou FRST est nécessaire pour trouver le point de restauration.
Comme
vous pouvez le constater, ces trojans sont plus complexes à dénicher au
sein du système, bien entendu, si la DLL est détectée par l’antivirus,
une analyse du disque peut trouver l’intru.
Windows Defender ne détecte rien, pendant que Malwarebytes Anti-Malware (MBAM) détecte Trojan.Sathurbot
Les protections peuvent aussi détecter les connexions vers le serveur de contrôle du Trojan.
On notera ici que le processus qui initie la connexion est explorer.exe puisque c’est le processus contrôlé
par le cheval de troie.
Les avantages
Outre
le fait, qu’il est plus difficile de détecter manuellement en
inspectant le système, du fait que, le
trojan se présente sous la forme
d’une DLL camouflée dans un processus système.
L’avantage aussi de
contrôler un processus système et de l’utiliser pour établir les
connexions sortantes permettent aussi de tirer partie de règles de
pare-feu trop laxistes.
Si les règles de pare-feu sont mal faites, trop larges ou étendues, la connexion pourra s’effectuer sans problème depuis le processus.
C’est une manière de contourner les firewall,
là où avec un nouveau processus, ce dernier pourrait
émettre une alerte
pour demander si ce nouveau processus peut se connecter à internet.
En vidéo
Voici quelques vidéos montrant des Trojans évolués.
En vidéo avec le Trojan Sathurbot :
En vidéo les injections de processus effectuées par le Trojan Bedep :
Enfin dans la vidéo suivante, comment détecter une injection de DLL non signée provenant du Trojan Bedep :
Trojan FileLess
Et puis il existe des cheval de troie tout aussi complexe sans fichier « FileLess ».
Pour faire simple, ce sont des chevaux de troie sous la forme de scripts PowerShell qui se lancent au démarrage de Windows.
Ce script permet ensuite de charger une DLL en mémoire et s’injecter dans un processus système.
Il existe des dossiers qui décrivent ces menaces informatiques.
Se reporter au pages suivantes :
Résumer tout le monde des trojans et logiciels malveillants serait très compliqués.
Pour la partie fonctionnement des cheval de troie : Comment fonctionne les trojans ?
Il
existe divers types et de familles plus ou moins évolués selon le but
recherché par les pirates, voler des infos bancaires, mot de passe ou
permettre le contrôle de l’ordinateur.
Vous trouverez une liste des familles de cheval de troie sur la page : Index des menaces et programmes malveillants/Malwares
Concernant les Trojans spécialisés dans le vols de données bancaires, vous pouvez lire la page : Les Trojans Banker
Les liens généraux sur les menaces informatiques :
Les « Paradise Papers » révélés par Le Monde
et ses partenaires internationaux sont le dernier en date d’une longue
série de scandales financiers, qui ont chacun levé à leur façon une
partie du voile sur le monde opaque des paradis fiscaux, de l’évasion fiscale et du blanchiment d’argent.
Des millions de documents confidentiels entre les
mains de centaines de journalistes : le monde des paradis fiscaux
fait l’objet d’une nouvelle fuite massive
d'informations. En collaboration avec des
médias de partout
dans le monde, Radio-Canada épluche depuis des mois
cette montagne de données, véritable fenêtre sur
un univers obscur.
more_horiz
Après les Panama Papers, voici l’une des plus
importantes fuites d’informations de l’histoire : les Paradise Papers.
Cette divulgation de plus de 13 millions de
documents nous en apprend plus sur les liens entre les paradis fiscaux
et
quelque 120 politiciens et leaders mondiaux. Nous
avons découvert entre autres des informations
sur d’ex-premiers ministres canadiens, de grands argentiers du Parti libéral du Canada,
la reine Élisabeth II et des proches du président américain Donald Trump. De grandes multinationales
comme Apple et Nike se retrouvent aussi dans la fuite.
Pour stocker toutes ces données, équivalant à 1,4 téraoctet (To), il faudrait près de 90 iPhone de 16 Go.
Voici comment se compare cette fuite à celles survenues au cours des dernières années.
Les millions de documents ont été obtenus par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, puis
partagés avec le Consortium international des journalistes d’enquête (ICIJ) et ses partenaires médias,
dont fait partie Radio-Canada.
Documents corporatifs, courriels, images, fichiers
PDF et Excel et même des vidéos… les millions de fichiers que l’on
retrouve
dans la fuite sont aussi nombreux que variés. Et ils
proviennent de différentes sources.
La fuite comprend des documents de deux cabinets qui oeuvrent dans des paradis fiscaux :
Appleby
Asiaciti Trust
Les Paradise Papers nous ouvrent aussi l’accès à des
registres d’entreprises de 19 territoires reconnus pour leur opacité.
Le recours aux paradis fiscaux ne date pas d’hier.
Les documents obtenus couvrent une période de près de 70 ans, soit
des années 1950 à 2016.
D’ex-premiers ministres dans la fuite
D’anciens premiers ministres canadiens ont des liens
avec le monde des paradis fiscaux, selon les Paradise Papers.
Note importante. Ce n’est pas parce que des personnes ou des entreprises se retrouvent
dans les Paradise Papers qu’ils ont commis des actes illégaux ou immoraux.
Paul Martin
L’entreprise navale Canada Steamship
Lines (CSL), dirigée pendant de nombreuses années par l’homme d’affaires
et ex-politicien
libéral, est un important client
d’Appleby. La fuite révèle l’existence d’une quinzaine de
sociétés liées à CSL dont la plupart
sont enregistrées aux Bermudes, où le taux d’imposition
est nul. Dans un document d’Appleby on
peut lire que CSL souhaite recevoir « peu ou aucune correspondance »
à Montréal de la part d’une de ses
sociétés des Bermudes. On préfère le téléphone. Paul Martin n’a pas
souhaité commenter, puisqu’il a cédé le contrôle
de la compagnie à ses fils avant de
devenir premier ministre du Canada en 2003. Dans
un courriel, CSL dit respecter les lois
partout où elle fait affaire.
Photo : AP/Kenzaburo Fukuhara
Jean Chrétien
L’ex-premier ministre canadien est nommé
dans un seul document de la fuite. Il s’agit d’un registre interne
détaillant les
options d’achat de Madagascar Oil
Limited, une société incorporée aux Bermudes. Joseph Jacques
Jean Chrétien – son nom complet – y est
listé comme titulaire de 100 000 options d’achat.
L’ex-politicien confirme avoir été
embauché comme consultant par cette compagnie après avoir
quitté la politique, mais assure n’avoir
jamais reçu, ni même été informé, des options à
son nom.
Photo : PC/Paul Chiasson
Brian Mulroney
Dans les Paradise Papers, on voit que
l’ex-premier ministre progressiste-conservateur a siégé à partir de 2004
au conseil
d’administration de Said Holdings, une
société incorporée aux Bermudes. Cette société appartient
au milliardaire syrien Wafic Saïd, qui a
servi d’intermédiaire dans un contrat militaire
controversé entre la Grande-Bretagne et
l’Arabie saoudite. Brian Mulroney est « fier »
d’avoir servi à ce C. A. et considère
Wafic Saïd comme un « bon ami », a indiqué
son avocat. De son côté, Wafic Saïd dit
qu’il est « fier » d’avoir joué un rôle
dans la transaction entre les deux pays.
Photo : PC/Paul Chiasson
Appleby, c’est quoi ça?
La majorité des informations que l’on retrouve dans
les Paradise Papers proviennent d’Appleby, un cabinet d’avocats réputé
et primé à plusieurs reprises pour son travail dans
les paradis fiscaux. L’entreprise, qui emploie plus
de 700 personnes, a un chiffre d’affaires annuel de
plus de 125 millions dollars.
D’anciens employés sont aujourd'hui des parlementaires, des juges et des représentants de gouvernements.
Le groupe a démarré ses activités vers la fin des
années 1890, aux Bermudes. Aujourd’hui, ses bureaux sont éparpillés
un peu partout dans le monde, autant en Amérique
qu’en Europe et en Asie. Ils ne sont pourtant pas situés
dans de grands centres, sauf en Chine, mais plutôt
sur de petites îles reconnues pour la légèreté de
leur fiscalité et le secret offert aux
investisseurs.
D’un bout à l’autre de la planète, les avocats
d'Appleby guident leurs clients dans l’univers des paradis fiscaux. Le
cabinet
a ouvert et fermé des milliers de compagnies depuis
les années 50.
Mais tout n’est pas rose dans le monde d’Appleby. La
fuite de près de 7 millions de documents touchant directement ce
cabinet montre qu’il a parfois failli à tenir à
l'écart des clients douteux.
« Une partie de la merde que nous acceptons est
incroyable, totalement ahurissante », indiquent les notes d’une
présentation préparée par le directeur de la
conformité d’Appleby en 2011. « Nous avons actuellement
un cas où nous avons quelque 400 000 $ qui est
assurément entaché et ce n'est pas facile à
gérer. »
Le cabinet Appleby n’a pas donné de réponse précise
aux nombreuses questions du Consortium international des journalistes
d’enquête. Dans un communiqué, l’entreprise affirme
suivre les plus hauts standards.
Appleby
« Nous sommes
un cabinet d’avocats qui conseille des clients sur des manières
légitimes et légales de mener leurs affaires. C’est vrai que nous ne
sommes pas infaillibles. Lorsque nous constatons que des fautes ont été
commises, nous agissons rapidement pour corriger le tir et nous avisons
les autorités compétentes. »
Si les clients d’Appleby se trouvent pour la plupart
aux États-Unis et au Royaume-Uni, le Canada se retrouve aussi en haut
de la liste du cabinet. Il figure au septième rang,
selon notre analyse de toutes les adresses contenues
dans la fuite.
Appleby compte comme clients non seulement des
multimillionnaires qui souhaitent faire fructifier leurs fortunes en
réduisant
leur fardeau fiscal, mais aussi un nombre important
de multinationales.
En faisant transiter des profits vers des sociétés
basées à l’étranger, comme aux Bermudes, aux îles Caïmans ou dans
d’autres
paradis fiscaux, les multinationales parviennent à
réduire leurs impôts dans les pays où elles font des
affaires.
Les documents consultés montrent comment plus d’une
vingtaine de géants du commerce ont construit, avec l’aide d’Appleby,
des structures d’entreprise complexes pour parvenir à
leurs fins.
On retrouve notamment la populaire compagnie Apple.
En 2013, une enquête du Sénat
américain a déterminé que l’inventeur de l’iPhone
avait évité de payer des dizaines de milliards de dollars
en impôts grâce à ses filiales en Irlande, où elle
avait négocié un taux d’imposition de moins de 2 %.
La compagnie s’est donc tournée vers le cabinet
Appleby pour trouver une autre manière de profiter d’avantages
fiscaux. Apple dit avoir expliqué aux autorités sa
nouvelle structure d’affaires et que cela ne réduisait
pas ses impôts dans aucun pays.
Pour sa part, le fabricant de chaussures Nike a créé une société dans un paradis fiscal
pour gérer sa fameuse marque de commerce « Swoosh ».
Pour Nike, et d’autres compagnies, la stratégie
consiste à déplacer ses marques, secrets commerciaux et autres
propriétés
intellectuelles à l’étranger. Les succursales du
monde entier doivent ainsi payer pour utiliser un logo,
par exemple, dont les profits se retrouvent dans un
pays où le taux d’imposition est quasiment nul. Il reste donc moins
d’argent dans les pays où se retrouvent les
activités et les employés de l’entreprise. Cette stratégie,
bien que contestée, est légale.
« Nike se conforme entièrement aux réglementations fiscales », a répondu l’entreprise à l’enquête de l’ICIJ.
D’autres noms connus dans la fuite?
Il n’y a pas que des multinationales et des
Canadiens qui sont exposés par cette fuite. Des membres de la royauté,
des politiciens,
des hommes d’affaires et des vedettes
internationales sont aussi connectés à Appleby, sans pour autant
avoir agi illégalement.
Élisabeth II
Les documents d’Appleby révèlent que la
reine d’Angleterre a des investissements dans un fonds de placement des
îles Caïmans.
Ce fonds a investi à son tour dans une
société qui contrôlait un controversé détaillant britannique
d’articles ménagers. Les taux d’intérêt
qui accompagnaient les paiements hebdomadaires, pour
une machine à laver par exemple,
pouvaient atteindre 99,9 %. Un porte-parole d’Élisabeth
II a affirmé au quotidien britannique The Guardian qu’il n’était pas au courant de l’investissement dans ce détaillant d’articles ménager. La
reine paye ses impôts sur ses revenus, a-t-il ajouté.
Photo : AP/Alex Brandon
Madonna
Six mois après la création de SafeGard
Medical Limited, alors enregistrée aux Bermudes, la chanteuse américaine
détenait
2000 actions de l’entreprise. Elles
étaient enregistrées à l’adresse de son gérant.
Cette société de matériel médical a été
dissoute en 2013. Madonna n’a pas répondu aux
requêtes de l’ICIJ.
Photo : AP/Alastair Grant
Bono
Le chanteur et militant Bono détient des
parts dans une compagnie enregistrée à Malte qui a investi dans un
centre commercial
en Lituanie, selon des documents de
l’entreprise. Un représentant de Bono confirme que le
chanteur était un investisseur
minoritaire dans cette compagnie liquidée en 2015. Malte
est un État bien établi au sein de
l’Union européenne où l’on enregistre des sociétés, a-t-il
ajouté.
Photo : Getty/Jonathan Leibson
Wilbur Ross
Le groupe WL Ross & Co – un
important client d’Appleby – est l’actionnaire principal de la compagnie
d’expédition maritime
Navigator. En devenant secrétaire
américain au Commerce, Wilbur Ross a conservé ses intérêts
financiers dans la compagnie grâce à un
réseau de filiales aux îles Caïmans. Il ne siège
plus au conseil d’administration de
Navigator depuis 2014. Contacté par l’ICIJ, un porte-parole
du département du Commerce assure que
Wilbur Ross se retire des dossiers qui présentent de
potentiels conflits d’intérêts avec son
rôle au gouvernement et respecte ainsi les « plus
hauts standards éthiques ».
Photo : Getty/Anthony Wallace
Une collaboration historique
Les Paradise Papers sont le résultat d’une rare collaboration entre des médias du monde entier.
Au cours des derniers mois, 382 journalistes de près
de 100 médias ont ratissé des tonnes de documents à la recherche
d’informations d’intérêt public. Les journalistes
ont lu des milliers de documents fiscaux et de courriels
confidentiels afin de comprendre l’univers – souvent
complexe – des paradis fiscaux.
Fort des expériences précédentes, le Consortium
international des journalistes d’enquête a permis aux médias d’échanger
leurs
trouvailles en toute confidentialité sur une
plateforme informatique sécurisée.
Sans cette collaboration à grande échelle, où le mot
d’ordre était le « partage extrême », il aurait été tout simplement
impossible de réaliser cette enquête de grande
envergure.
Au cours des prochains jours, Radio-Canada – et ses
partenaires autour du monde – dévoilera les multiples ramifications des
Paradise Papers.
Daniel Blanchette Pelletier journaliste, Melanie Julien chef de pupitre,
Gaétan Pouliot journaliste, André Guimaraes développeur et
Santiago Salcido designer