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dimanche 15 septembre 2019

Il y avait eut piratage de données chez Canoe en 2017

Il y avait eut piratage de données chez Canoe en 2017.

Avis de piratage de données chez Canoë.ca




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MONTRÉAL, le 12 sept. 2017 /CNW Telbec/ - Canoë.ca, un portail gratuit d'information et de divertissement opéré par MédiaQMI inc. et qui était la propriété de Corporation Sun Média  filiale de Quebecor,jusqu'en 2015, tient à informer ses utilisateurs qu'un pirate informatique a réussi à accéder à certaines de ses banques de données d'archives couvrant la période de 1996 à 2008.

 Informée de cet incident le 2 septembre dernier, Canoë.ca a immédiatement lancé une enquête approfondie qui a conclu que les banques de données ciblées ne contenaient aucune information de nature financière comme des numéros de cartes de crédit ni de numéros d'assurance sociale.


L'analyse a toutefois révélé que les banques de données piratées contenaient des renseignements personnels pouvant toucher près d'un million d'usagers anglophones et francophones de cette époque, tels que des noms, des adresses courriel et postales ainsi que des numéros de téléphone. Ces données avaient été fournies par ces usagers en lien avec certaines activités des sites Canoë, soit des concours, des forums de discussion, des pages de commentaires ou encore l'hébergement de pages personnelles sur le site.

 Aucune donnée recueillie depuis 2008 n'a toutefois été compromise.
Canoë.ca prend très au sérieux la protection des données. Elle assure avoir pris tous les moyens nécessaires, avec l'aide de firmes de sécurité informatique reconnues, afin de remédier à l'intrusion de ses banques de données. Canoë.ca a également informé la GRC, le Commissariat à la protection de la vie privée et les commissaires provinciaux de protection de la vie privée de cet acte de piratage.
Canoë.ca tient à exprimer ses plus sincères excuses envers ses usagers et assure que tous les efforts sont présentement déployés afin de retracer et de communiquer avec les personnes concernées par cet accès illégal de données recueillies au cours de la période 1996-2008.
Toute personne ayant des questions additionnelles au sujet de cet avis est invitée à appeler au 1-833-370-2898.
SOURCE.:  MédiaQMI inc.

Cybersécurité: une école sur cinq piratée par ses propres élèves



Cybersécurité: une école sur cinq piratée par ses propres élèves




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Sécurité : Quatre écoles sur cinq admettent avoir connu un incident de sécurité, mais seule la moitié des sondés se déclarent prêts à répondre à une véritable attaque informatique. 

Quatre écoles sur cinq ont été victimes d'un incident de cybersécurité, telles qu'un phishing ou un logiciel malveillant, et une sur cinq a signalé un accès non autorisé à ses ordinateurs, réseaux ou serveurs par ses propres élèves.
Les conclusions proviennent d'un audit de sécurité effectué dans plus de 430 écoles du Royaume-Uni par le National Cyber ​​Security Centre (le département cybersécurité de l'agence de surveillance GCHQ) et le London Grid for Learning (LGfL).
L’audit a révélé que presque toutes les écoles (97%) estimaient que la perte d’accès à des services informatiques connectés à un réseau causerait des perturbations considérables. La grande majorité des écoles (83%) ont été affectées par au moins un type d'incident de sécurité.
Ainsi, 69% des écoles déclarent avoir été la cible d’attaques par hameçonnage et 35% ont eu des périodes sans accès à des informations importantes, tandis que 30% ont déclaré avoir été victimes d’un programme malveillant, notamment de virus ou de ransomware. Et 20% ont déclaré avoir été victimes d'attaques d'usurpation d'identité, dans lesquelles les mails de l’école étaient imités par d'autres.

Nos chères têtes blondes

Un peu plus d'une école sur cinq - 21% - a déclaré avoir constaté l’utilisation des ordinateurs, des réseaux ou des serveurs (y compris une utilisation accidentelle) par des élèves sans autorisation, tandis que 11% estimaient avoir déjà vu l’utilisation des ordinateurs, des réseaux ou des serveurs sans autorisation par des membres de l’équipe. Seulement 4% ont déclaré qu'il y avait eu une utilisation d’origine externe non autorisée et encore moins - 3% - ont admis des fuites d'informations confidentielles à partir de systèmes en ligne.
"Depuis l'entrée en vigueur du GDPR en mai 2018, de nouvelles exigences ont été imposées aux écoles en matière d'accès et de protection des données. Néanmoins, 21% déclarent avoir fait face à des utilisations non autorisées des systèmes par les élèves.", indique le rapport.
Les pirates informatiques considèrent souvent les écoles comme une cible intéressante, car elles disposent de fonds et de compétences limitées en matière de cybersécurité pour se protéger, tout en détenant de grandes quantités de données sensibles.
Pour un point de vue plus positif, plus de 95% des écoles disposent de pare-feu, d’antivirus, de sauvegardes de données et de mises à jour logicielles à jour. 85% avaient un plan de cybersécurité, mais 41% seulement avaient un plan de continuité des opérations et l’audit a révélé que les pratiques de cybersécurité strictes, telles que la gestion des appareils mobiles et l’authentification à deux facteurs, étaient relativement peu utilisées.
"Les budgets sont serrés, le programme est serré et l'école vise à assurer la sécurité des enfants et à fournir la meilleure éducation possible. Vous n'entendrez donc pas souvent les écoles parler de leur préparation en matière de cybersécurité. Si les hôpitaux ont particulièrement été affectés par les perturbations causées par le virus WannaCry, les écoles sont aussi susceptibles que toute organisation de faire face à des attaques DDoS et de phishing ", a déclaré Mark Bentley, responsable de la sécurité et de la cybersécurité chez LGfL.
Source. : Cybersecurity: One in five schools says students have broken into computer systems

Les données personnelles de 419 millions d’utilisateurs Facebook peuvent être exploités pour des attaques de type « sim swapping »

Les données personnelles de 419 millions d’utilisateurs Facebook peuvent être exploités pour des attaques de type « sim swapping ».

Facebook : des millions de numéros de téléphone en libre accès sur le web ???



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Les données personnelles de 419 millions d’utilisateurs Facebook ont été découvertes sur un serveur non sécurisé. Parmi ces données se trouvaient des numéros de téléphones et des identifiants.
Nouvelle gaffe pour Facebook. Alors que le réseau social multiplie ses efforts pour améliorer sa protection de la vie privée, une nouvelle faille de sécurité vient porter un énième coup à sa réputation. Un chercheur vient de mettre la main sur une base de données contenant des millions de numéros de téléphone d’utilisateurs Facebook.

Des données non protégées

«Le futur est privé », déclarait Mark Zuckerberg en début d’année. Quelques mois plus tard, Facebook a encore du mal à tenir ses promesses.Un chercheur en cyber sécurité nommé Sanyam Jain a pu accéder aux données personnelles de 419 millions d’utilisateurs du réseau social. La base de données se trouvait en effet sur un serveur non sécurisé, accessible sans aucun mot de passe.
Les informations exposées incluaient les numéros d’identifiants Facebook, les numéros de téléphone liés au compte, des données de localisation et parfois le genre de l’utilisateur. Le serveur hébergeait les bases de données d’utilisateurs américains, britanniques et vietnamiens. Sanyam Jain précise avoir même découvert des numéros de téléphone de célébrités.
Un porte-parole de Facebook a déclaré à nos confrères de Tech Crunch que la base de données avait été récupérée avant le changement de politique sur les numéros de téléphone. « L’ensemble de données est ancien et semble contenir des informations obtenues avant les changements que nous avons faits l’an dernier pour empêcher les gens de trouver d’autres personnes en utilisant leur numéro de téléphone. », a-t-il expliqué.

Des risques de fraude élevés

Cette information suggère néanmoins que la base de données a pu être accessible pendant au moins un an. Une telle fuite comporte de nombreux risques pour les utilisateurs concernés. Les numéros de téléphone peuvent en effet être exploités pour des attaques de type « sim swapping », qui permettent de voler et d’utiliser le numéro de l’abonné.
Facebook assure que la base de données a été supprimée et qu’aucun compte n’a été compromis. Ce nouvel incident prouve cependant que le groupe a encore du chemin à faire pour protéger la vie privée de ses utilisateurs.

Comment limiter les risques ?

On l’a vu, les risques pour vous sont en réalité faibles… mais ils ne sont pas complètement nuls ! Des techniques plus avancées peuvent exister, faisant par exemple appel à des complices chez les opérateurs.
Les conseils à retenir sont donc les suivants :
  • Ne cliquez jamais dans un email ou un SMS pour accéder à votre compte opérateur
  • Soyez vigilants par rapport aux messages envoyés par votre opérateur au sujet d’opérations faites sur votre compte : changement d’adresse, changement d’email, demande de nouvelle SIM


En quoi consiste le « SIM swapping » ?

Ce terme désigne le fait de « voler » le numéro de téléphone portable de quelqu’un. Cela ne nécessite pas de grande expertise technique. Dans les cas les plus courants de piratage par « SIM swapping », un pirate contacte le service client de votre opérateur afin de se faire passer pour vous. En effet, votre numéro est rattaché à une carte SIM. Cette petite puce dans votre téléphone vous identifie et vous permet, pour résumer, de vous connecter aux réseaux téléphoniques, 3G et 4G.
Prétextant la perte, une malfonction ou le vol de votre carte SIM, le pirate demande alors à activer votre numéro sur une nouvelle carte SIM, que lui possède. Pour convaincre le service client au bout du fil, il utilise des informations personnelles (date de naissance, adresse, numéro de client, etc.), qu’il a pu trouver sur Internet ou par d’autres moyens. Une fois l’opération réussie, le pirate peut alors recevoir à votre place des appels et des SMS qui vous sont destinés.Mais la technique fait régulièrement parler d’elle, comme dans le cas du piratage de centaines d’utilisateurs d’Instagram, qui ont perdu l’accès à leur compte l’été dernier. L’Agence France-Presse (AFP) souligne que des milliers d’attaques de ce type ont notamment été recensées dans des pays où les paiements par téléphone mobile sont monnaie courante, comme le Brésil, le Mozambique, l’Inde ou l’Espagne. Plus largement, les systèmes de sécurité de nombreux opérateurs mobiles « sont insuffisants et rendent leurs clients vulnérables aux attaques à la carte SIM », estiment deux chercheurs de l’entreprise de sécurité informatique Kaspersky, Fabio Assolini et Andre Tenreiro, interrogés par l’AFP.

REF.: 

Dès 2020, on aura des périphériques en USB4

Dès 2020, on aura des périphériques en USB4


L’USB Promoter Group vient de publier les spécifications finales de la prochaine version de l’USB. Les premiers produits compatibles USB4 (et pas « USB 4 ») devraient voir le jour dès l’année prochaine.

Cette nouvelle version de la norme USB apporte principalement trois avantages par rapport aux versions précédentes : une vitesse de transfert plus élevée, une compatibilité Thunderbolt 3 et des optimisations du côté des flux vidéo.

Débit maximal de 40 Gbps et compatibilité Thunderbolt 3

L’USB4 pourra ainsi atteindre un débit maximal de 40 Gbps, soit autant que le Thunderbolt 3, contre 20 Gbps « seulement » pour l’USB 3.2. Mais attention, il faudra pour cela utiliser des câbles adaptés. Le connecteur USB Type-C devient d’ailleurs indispensable pour profiter de tous les avantages de l’USB4. Autrement dit, utiliser un connecteur Type-A limitera le débit et la puissance délivrée au niveau de « l’ancienne » norme USB 3.1.
Trois vitesses devraient être possibles pour les appareils compatibles USB4. Ces derniers pourront fonctionner à 10 Gbps, 20 Gbps ou 40 Gbps, selon leurs besoins. Attention donc à bien vérifier ce point lors de votre futur achat. Les câbles et périphériques actuels pourront bien entendu être utilisés, mais la vitesse atteignable dépendra de leur implémentation respective de la norme USB.
La compatibilité Thunderbolt 3 n’est en revanche pas obligatoire dans la nouvelle norme USB4. Cela signifie que les constructeurs ne seront pas obligés de l’implémenter dans leurs produits et ordinateurs. L’USB Promoter Group estime toutefois que la majorité des ordinateurs compatibles USB4 proposeront tout de même cette compatibilité Thunderbolt 3.

Gestion améliorée des transferts mixtes vidéo/data

Une grande partie des spécifications de l’USB4 améliore la gestion dynamique des ressources allouées aux flux vidéo. Il devient ainsi possible de gérer dynamiquement la bande passante allouée à la vidéo et aux autres données lors d’un transfert « mixte » sur la même connexion. Cela permet d’optimiser l’utilisation de la bande passante totale disponible.

Prise en charge obligatoire de l’USB PD

Enfin, tous les contrôleurs USB4, hôtes comme périphériques, supporteront l’USB PD (Power Delivery). Cette norme permet de délivrer un maximum de 100 watts, ce qui ne veut toutefois pas dire que tous les périphériques et appareils USB4 atteindront cette puissance maximale.

L’attaque Simjacker utilisée pour pister des internautes pendant au mois deux ans

L’attaque Simjacker utilisée pour pister des internautes pendant au mois deux ans


L’attaque baptisée Simjacker exploite les technologies de navigateur STK et S@T installées sur certaines cartes SIM.




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L�attaque Simjacker utilisée pour pister des internautes pendant au mois deux ans
Des chercheurs en sécurité ont révélé  qu'une méthode d'attaque par SMS était utilisée par un vendeur de logiciels de surveillance pour suivre et surveiller des personnes.
"Nous sommes assez confiants pour affirmer que cet exploit a été développé par une société privée spécifique qui collabore avec les gouvernements pour surveiller les individus", ont déclaré des chercheurs en sécurité d'AdaptiveMobile Security dans un rapport publié hier.
"Nous pensons que cette vulnérabilité est exploitée depuis au moins 2 ans par un acteur hautement sophistiqué et présent dans plusieurs pays, principalement à des fins de surveillance."
Les chercheurs ont décrit cette attaque comme "un énorme bond en complexité et en sophistication" par rapport aux attaques précédemment observées sur les réseaux mobiles et "une augmentation considérable des compétences et des capacités des attaquants".

Comment fonctionne Simjacker ?

Simjacker nécessite que l’attaquant utilise tout d’abord un smartphone, un modem GSM ou tout service A2P (application à personne) pour envoyer un SMS au numéro de téléphone d'une victime.

Ces messages SMS contiennent des instructions SIM Toolkit (STK) masquées, prises en charge par le navigateur S@T de l’appareil, une application qui réside sur la carte SIM plutôt que sur le téléphone.
Le navigateur S@T et les instructions STK sont une ancienne technologie prise en charge sur certains réseaux mobiles et leurs cartes SIM. Ils peuvent être utilisés pour déclencher des actions sur un appareil, telles que le lancement de navigateurs, la lecture de sons ou l'affichage de fenêtres contextuelles. À l’âge des réseaux de téléphonie mobile, les opérateurs utilisaient ces protocoles pour envoyer aux utilisateurs des offres promotionnelles ou fournir des informations de facturation.
Cependant, AdaptiveMobile explique que les attaques de Simjacker ont révélé une nouvelle utilisation abusive de ce mécanisme, qui vise à ordonner aux téléphones des victimes de transmettre des données de localisation et des codes IMEI, que la carte SIM envoie ultérieurement via un message SMS à un appareil tiers. Cette technique permet aux attaquants de géolocaliser la victime.
Pour ne pas arranger les choses, l'attaque Simjacker est complètement silencieuse. Les victimes ne voient aucun message SMS dans leur boîte de réception ou leur boîte d'envoi. Cela permet aux attaquants de bombarder continuellement les victimes avec des SMS et de suivre leurs déplacements à l’envi.
De plus, comme Simjacker exploite une technologie résidant sur la carte SIM, l’attaque fonctionne indépendamment du type de terminal de l’utilisateur.
"Nous avons observé que des appareils de presque tous les fabricants étaient visés avec succès pour récupérer la géolocalisation des appareils. Les téléphones Apple, ZTE, Motorola, Samsung, Google, Huawei et même les objets connectés avec cartes SIM ont fait partie des cibles", ont déclaré des chercheurs.
La seule bonne nouvelle est que l'attaque ne repose pas sur des messages SMS normaux, mais sur un code binaire plus complexe, envoyé sous forme de SMS, ce qui signifie que les opérateurs de réseau doivent pouvoir configurer leur équipement pour bloquer ces messages.

Des attaques effectives détectées

AdaptiveMobile n’ayant pas donné le nom de la société à l’origine de ces attaques,il est impossible de savoir si cette vulnérabilité est utilisée pour traquer des criminels ou des terroristes, ou si elle est utilisée pour traquer des dissidents, des journalistes ou des opposants politiques.
Néanmoins, AdaptiveMobile a déclaré que les attaques de Simjacker se produisent quotidiennement, en grand nombre.
Dans la plupart des cas, les numéros de téléphone sont suivis plusieurs fois par jour, pendant de longues périodes.
Cependant, des chercheurs ont déclaré que quelques numéros de téléphone avaient été suivis cent fois sur une période de 7 jours, suggérant qu'ils appartenaient à des cibles spécifiques.

"Ces modèles et le nombre de messages envoyés indiquent qu'il ne s'agit pas d'une opération de surveillance de masse, mais bien d’une opération conçue pour suivre un grand nombre d'individus à diverses fins, les objectifs et les priorités évoluant avec le temps", ont déclaré des chercheurs d'AdaptiveMobile.

Simjacker est le résultat d'améliorations apportées aux réseaux mobiles

Le mystère plane donc sur le réel développeur de cette attaque, mais AdaptiveMobile déclare que la société privée à l’origine de l’attaque était un expert dans le domaine.
"En plus de produire ce logiciel espion, cette même société dispose également d'un accès étendu aux réseaux SS7 et Diameter, car nous avons vu certaines des victimes de Simjacker être ciblées à l'aide d'attaques sur le réseau SS7, avec l'utilisation de méthodes d'attaque SS7 comme méthode de secours lorsque les attaques de Simjacker ne fonctionnaient pas ", a déclaré AdaptiveMobile.
"Nous pensons que l'attaque Simjacker a évolué pour remplacer directement les capacités que les attaquants des réseaux mobiles avaient perdues lorsque les opérateurs ont commencé à sécuriser leurs infrastructures SS7 et Diameter", ont déclaré des chercheurs.
Cependant, alors que les attaques sur les protocoles SS7 et Diameter impliquaient une connaissance approfondie des protocoles de réseau mobile et des équipements coûteux, l’attaque de Simjacker est beaucoup plus simple et moins chère. Selon un chercheur, il suffirait d'un modem GSM à 10 dollars et du numéro de téléphone de victime.

Protocole antique, sécurité en toc

La vulnérabilité au cœur de l'attaque de Simjacker aurait pu être facilement évitée si les opérateurs de téléphonie mobile avaient fait preuve de retenue dans le code qu'ils ont implémenté sur leurs cartes SIM.
"Le logiciel S@T Browser n'est pas bien connu, il est assez ancien et son objectif initial était d’offrir des services tels que l'obtention du solde de votre compte via la carte SIM", ont déclaré des chercheurs.
"Globalement, sa fonction a été en grande partie remplacée par d'autres technologies. Ses spécifications n'ont pas été mises à jour depuis 2009. Cependant, comme de nombreuses technologies traditionnelles, elles sont toujours utilisées."
AdaptiveMobile a déclaré que la technologie S@T Browser était active sur le réseau des opérateurs de téléphonie mobile dans au moins 30 pays du monde. Les chercheurs ont indiqué que ces pays ont une population cumulée de plus d'un milliard de personnes, qui sont toutes exposées à cette méthode de surveillance silencieuse. Selon une source qui a parlé à ZDNet, les pays concernés se situent dans la région MENA (Moyen-Orient, Afrique du Nord) et quelques-uns en Asie et en Europe de l'Est.
En outre, la technologie S@T Browser prend en charge plus que les commandes exploitées par les attaquants - à savoir celles qui consistent à récupérer des données de localisation et des codes IMEI, et à envoyer un message SMS.
D'autres commandes prises en charge par le navigateur S@T incluent la possibilité de passer des appels, d'éteindre les cartes SIM, d'exécuter des commandes de modem AT, d'ouvrir des navigateurs (avec des liens de phishing ou sur des sites dotés d'un code malveillant), etc.
AdaptiveMobile indique que cette technologie et cette attaque pourraient servir à autre chose qu'à la surveillance, et que d'autres acteurs pourraient également en abuser. Par exemple, Simjacker pourrait également être utilisé pour des campagnes de désinformation (pour l'envoi de SMS / MMS avec un contenu factice), pour des fraudes financières ( via la composition de numéros payants), pour l'espionnage (pour lancer des appels et écouter les conversations à proximité) et pour le sabotage (en désactivant la carte SIM de la cible), parmi beaucoup d’autres.
Les attaques Simjacker ne sont pas nouvelles. Il s’agit juste de l’exploitation par un acteur malveillant des technologies STK. Ces attaques sont connues, au moins sur le plan théorique, depuis 2011 : le chercheur en sécurité roumain Bogdan Alecu décrivait pour la première fois comment un acteur malveillant pouvait utiliser les commandes STK pour inscrire des utilisateurs à des services payants [1, 2].
L'équipe de recherche AdaptiveMobile présentera davantage d'informations sur les attaques de Simjacker lors de la conférence sur la sécurité VirusBulletin 2019 qui se tiendra à Londres en octobre prochain.
Source : Simjacker attack exploited in the wild to track users for at least two years