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mardi 7 septembre 2021

Facebook : comment publier un post en plusieurs langues

 

 

Facebook : comment publier un post en plusieurs langues

Lucie Dorothé / Publié le 6 juillet 2021 à 11h29

Sur Facebook, la publication multilingue a disparu au profit de la traduction automatique des posts.


Chez Facebook AI, les chercheurs n'ont pas les langues dans leur poche. © Thaspol - stock.adobe.com

Avec près de 3 milliards d’utilisateurs à travers le monde, Facebook possède une communauté internationale qui s’exprime dans de nombreuses langues différentes. Or, pour les marques, il est important de pouvoir communiquer avec l’ensemble de son audience. Mais comment y parvenir quand les contacts ne s’expriment pas de la même façon ?

La fin de la publication multilingue au profit de la traduction automatique

En 2016, Facebook avait proposé une fonctionnalité qui permettait de publier un post sur son profil ou sa page en plusieurs langues. L’option s’activait dans les paramètres de son compte. Ensuite, au moment de la publication, un 2e champ apparaissait, permettant la rédaction du post dans une ou plusieurs autres langues. L’utilisateur pouvait lire le message dans la langue paramétrée par défaut sur son compte personnel.

À présent, il est toujours possible de paramétrer l’option dans les réglages de son profil Facebook. Cependant, le champ « Écrire la publication dans une autre langue » a disparu des comptes et des Pages. En effet, Facebook semble privilégier la traduction automatique sur sa plateforme.

Ainsi, il suffit désormais de publier un post dans la langue de son choix et le réseau social va traduire automatiquement la publication dans la langue sélectionnée par défaut sur le profil de l’utilisateur. Par exemple, le community manager d’une marque allemande publie ses posts dans la langue de Goethe. Mais un internaute français le verra dans la langue de Molière.

Comment paramétrer la traduction automatique sur Facebook ?

La traduction automatique des posts est activée par défaut sur Facebook. Mais vous pouvez affiner certains éléments. Voici comment faire :

  1. rendez-vous dans les paramètres de votre compte en cliquant sur la flèche qui pointe vers le bas, en haut à droit de votre page Facebook,
  2. cliquez sur « Paramètres et Confidentialité »,
  3. sélectionnez « Langues ».

Dans la rubrique « Publications des amis et des Pages », 3 critères sont au choix :

  • langue dans laquelle vous aimeriez faire traduire les publications : vous choisissez ici la langue dans laquelle vous voulez lire les publications en langue étrangère.
  • langues pour lesquelles vous ne voulez pas d’option de traduction : cette option vous permet de sélectionner les langues que vous ne voulez pas voir traduites. Elle est intéressante si vous parlez couramment plusieurs langues. Cette fonctionnalité permet aussi de désactiver la traduction automatique sur Facebook. Mais pour cela, il faudra sélectionner toutes les langues que vous pouvez potentiellement croiser sur votre compte.
  • langues que vous ne voulez pas faire traduire automatiquement : si vous ne souhaitez pas que vos publications soient traduites par Facebook.

La traduction se fait ensuite de 2 façons : soit elle est automatique et l’utilisateur voit le message directement dans sa langue, soit il doit cliquer sur le bouton « Traduction » qui apparaît juste en-dessous la publication.

M2M-100, le modèle de traduction automatique multilingue de Facebook

Grâce à cette option de traduction automatique, ce sont plus de 20 milliards de posts qui sont traduits chaque jour sur les feeds du réseau social. Une véritable prouesse qui a été rendue possible grâce à la création d’une intelligence artificielle capable de traduire plus de 100 langues en 100 autres langues. Cette machine à traduction multilingue ou MMT (pour multilingual machine translation en anglais) a été baptisée M2M-100. Elle a été conçue en open-source par Facebook AI, le centre de recherche du réseau social en intelligence artificielle.

Contrairement aux autres solutions de traduction, M2M-100 n’a plus besoin de passer par l’anglais pour traduire d’une langue à l’autre. Jusuq’à présent, pour traduire du mandarin au français, les machines traduisaient d’abord le mandarin en anglais, puis l’anglais en français. Cette méthode générait forcément une perte de qualité dans la traduction, ce qui n’est plus le cas avec M2M-100. L’intelligence artificielle a été entraînée sur plus de 2 200 directions linguistiques. C’est 10 fois plus que tout autre modèle de traduction.

Les limites de la traduction automatique

L’objectif affiché par les chercheurs de Facebook AI est de proposer un modèle de traduction universel et unique, qui soit en mesure de comprendre toutes les langues, et ce, quel que soit le contexte.

Mais la traduction reste une tache complexe, tout comme l’étude des langues. Les résultats que l’on peut lire sur Facebook ne sont pas tout à fait au point, comme le montre cette capture du compte de Die Zeit, le quotidien allemand. Pour les marques, la traduction automatique est une fonctionnalité pratique dans les faits, mais pas suffisamment qualitative. La machine n’est pas encore prête à remplacer l’être humain.

 

REF.:

L'étrange cas de Konstantin Kozlovsky

 

 L'étrange cas de Konstantin Kozlovsky 

 - 29 mars 2021

 David J. Smith

 29 mars 2021

 Le 17 mars, un tribunal de la ville d'Ekaterinbourg, dans le district russe de l'Oural, a ordonné la réarrestation du pirate informatique Konstantin Kozlovsky, qui avait été libéré après avoir purgé plus de quatre ans de prison. 

En tant que leader du collectif de piratage Lurk, Kozlovsky a été accusé d'avoir volé des milliards de roubles à plusieurs banques russes (1 $ US = 75 roubles). Mais Lurk a vraiment attiré l'attention en tentant de voler 23 millions de roubles à Concord, une entreprise de restauration favorisée par le Kremlin dirigée par l'initié de Poutine Evgeny Prigozhin. C'est la chose la plus stupide qu'un Russe puisse faire, à moins qu'il n'y ait plus dans l'histoire. Il y a beaucoup plus. Le principal titre de gloire de Kozlovsky est que c'est lui qui a piraté les ordinateurs du Parti démocrate à l'approche de l'élection présidentielle américaine de 2016. 

Quelqu'un - probablement au Service fédéral de sécurité (FSB), ou peut-être même au Kremlin - ne veut pas que les doigts de Kozlovsky frappent librement un clavier. Il n'y a aucune preuve accessible au public de tout ce que dit Kozlovsky. Mais les autorités russes se sont un jour contentées de le faire entendre. Kozlovsky a été arrêté pour la première fois le 18 mai 2016 et détenu à la prison Matrosskaya Tishina de Moscou jusqu'au 27 octobre 2020.

 Depuis son perchoir carcéral, il a maintenu une page Facebook et a même accordé une interview, par un intermédiaire, à Dozhd Television. Ce n'est pas un traitement standard dans les établissements pénitentiaires russes, donc quelqu'un d'important voulait diffuser au moins une partie de ce que Kozlovsky avait à dire. Son affirmation la plus explosive était que tout ce qu'il faisait était pour le FSB, en particulier Dmitry Dokuchaev, chef adjoint du Centre de sécurité de l'information. Ancien hacker, également originaire d'Ekaterinbourg, Dokuchaev — nom de code Ilya — aurait recruté Kozlovsky en 2008. 

 En 2016, Kozlovsky a déclaré qu'il avait livré 850 Go de données volées du Parti démocrate à Dokuchaev. De plus, Kozlovsky a revendiqué la paternité d'un programme informatique appelé LDCS pour "remplacer les informations sur Twitter, Facebook, Google et les principaux médias américains". Il n'y a pas beaucoup de détails, mais cela ressemble à une variante du logiciel malveillant de piratage de navigateur. Il semble également curieusement proche d'un projet apparemment initié par le SVR (le service de renseignement étranger de la Russie) en 2013-2014 pour automatiser la propagande sur les plateformes de médias sociaux occidentales."La technologie décrite, LDCS, c'est un code assez typique appelé podmena ou substitut en argot russe, principalement utilisé pour modifier de vrais liens publicitaires pour la promotion illégale de quelqu'un d'autre ou pour des opérations de fraude bancaire illégales", explique Vrublevsky. "En réalité, cependant, cela ne peut probablement pas être fait, car si une fraude comme celle-ci se produit à grande échelle, le logiciel antivirus la bloque presque immédiatement."

 Le SVR et le FSB sont tous deux issus du KGB soviétique et certains pensent qu'ils exercent un contrôle conjoint sur Cozy Bear, également connu sous le nom de menace persistante avancée (APT)-29. Récemment lié à la brèche de Solar Winds, APT-29 est l'un des deux groupes associés au gouvernement russe impliqués dans les piratages du Parti démocrate. Sans surprise, Kozlovsky a affirmé qu'il était membre de Cozy Bear. L'histoire est cohérente en interne, et il est concevable qu'une personne occupant le poste de Dokuchaev au FSB ait des liens avec l'APT-29.

 Selon Kozlovsky, le FSB était également derrière la tentative de casse de Concord. Leur plan était de mettre en place le groupe Lurk pour pirater un proche de Poutine afin que le FSB puisse attraper les coupables, gagnant ainsi la gratitude du Kremlin pour le Centre de sécurité de l'information. Kozlovsky a même affirmé être l'auteur de WannaCry, un ransomware généralement attribué au groupe nord-coréen Lazarus ou APT-38. Lazarus est connu pour opérer depuis la Corée du Nord, mais aussi depuis la Chine et la Russie. Est-il possible qu'il ait reçu l'aide du FSB et que Kozlovsky ait joué un rôle, bien que plus modeste qu'il ne le prétendait ?

 Si Dokuchaev était le gestionnaire de Kozlovsky, c'était un homme occupé. En février 2017, il a été inculpé par un grand jury fédéral américain, alléguant qu'entre 2014 et 2016, lui et d'autres avaient dirigé un « complot de cyber-intrusion » contre Yahoo, volant des informations sur 500 millions de comptes. « Après quoi les auteurs présumés étaient-ils ?

 En partie, ils ont utilisé l'accès aux réseaux de Yahoo pour identifier et accéder à des comptes susceptibles d'intéresser le FSB… Cependant, les co-conspirateurs n'étaient pas au-dessus d'utiliser les informations qu'ils ont volées à des fins financières personnelles », écrit le FBI. Mais lorsqu'un mandat d'arrêt américain a été émis, Dokuchaev, son patron, Sergey Mikhailov, et Ruslan Stoyanov, un employé de Kaspersky, avaient déjà été arrêtés par le FSB pour trahison d'État. Le mot dans la rue virtuelle est qu'ils ont informé les renseignements américains sur les piratages des ordinateurs du Parti démocrate. Le trio a apparemment été pointé du doigt par le chef arrêté d'un groupe qui faisait chanter de hauts responsables du gouvernement, des oligarques bien connectés et des membres de la Douma d'État. Il y a certainement une mesure de vantardise dans les affirmations de Kozlovsky.

 Et il a sans aucun doute cherché à plaire aux procureurs et à la faction du FSB qui a arrêté Dokuchaev, Mikhailov et Stoyanov. Mais maintenant, quelqu'un de haut placé veut qu'il soit enfermé, et cela indique qu'il y a probablement une part de vérité dans ce qu'il dit – ou pourrait dire.

 Et cela en dit long sur la Russie contemporaine.

 Copyright © 2021, David J. Smith

 

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Positive Hack Days (PHDays) :

 

 Positive Hack Days (PHDays) est une conférence sur la sécurité informatique qui se tient chaque année à Moscou. La première conférence a eu lieu en 2011. La conférence aborde des sujets tels que les attaques zero-day et les enquêtes numériques, la cryptographie et la cyberguerre, la sécurité d'une personne et d'un État dans le cybermonde. Des frais de présence sont exigés. Des billets gratuits sont disponibles pour les gagnants de concours de piratage spéciaux et pour les étudiants qui ont participé au programme d'éducation positive. PHDays s'adresse à un large public, des hackers et experts techniques aux hommes d'affaires et politiciens. Les présentations sont données en russe et en anglais. 

 Caractéristiques:

 Des rapports techniques, des ateliers, des concours, des discussions sur la réglementation de l'industrie informatique et sur le développement commercial sont généralement organisés lors des PHDays. Cependant, la particularité de la conférence est de proposer des activités spéciales visant à créer une atmosphère ouverte et cyberpunk. La conférence se termine toujours par des représentations en direct de groupes de rock russes populaires.

 En 2014, des films cyberpunk ont ​​été diffusés pendant la nuit entre les deux jours de la conférence.

 

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Hackers russes, les nouveaux mercenaires d'une cyberguerre mondiale

 

 

Hackers russes, les nouveaux mercenaires d'une cyberguerre mondiale

REPLAY. Rencontres exclusives avec ces hackers russes qui font peur à l'Occident. Une investigation fouillée et concrète, qui dévoile la réalité derrière les fantasmes.
latribune.fr

09 Août 2019

 

 

Depuis l'élection de Donald Trump - qu'on les accuse d'avoir favorisée -, les hackers russes n'ont cessé de faire la une des médias occidentaux. Parce qu'ils n'ont pas de visage, que leurs modes d'action restent opaques et incompréhensibles pour le commun des mortels, et que les fake news venues de Russie servent sans ambiguïté les intérêts des droites extrêmes américaines et européennes, ils incarnent dans l'imaginaire collectif une effrayante armée de l'ombre au service d'une Russie agressive.

En parvenant à rencontrer, en France et en Russie, mais aussi en Ukraine, nombre de ces hackers free-lance, qui dévoilent sur écran un pan du monde caché dans lequel ils évoluent, cette enquête palpitante et ludique fait apparaître aussi concrètement que possible la réalité méconnue qui nourrit les fantasmes.

À quoi un hacker passe-t-il ses journées (et ses nuits) ? Combien cela rapporte-t-il ? Pourquoi la Russie possède-t-elle un riche vivier d'informaticiens virtuoses ? Quels liens entretiennent-ils avec le pouvoir et les services secrets ?

Se jouer des codes

En parallèle, Michael Hayden, ex-directeur de la CIA et de la NSA, Julian Assange, Yevhen Yakovenko, un responsable du SBU (le service de sécurité ukrainien) ou Igor Chtchegolev, conseiller du président Poutine croisé sur un salon moscovite du hacking, livrent leurs versions des cyberévénements récents. Les responsables d'une centrale nucléaire ukrainienne et de la chaîneTV5 Monde, eux, retracent les pannes spectaculaires provoquées en quelques minutes par des attaques informatiques. Différents spécialistes, journalistes et chercheurs, apportent leurs analyses.

Jouant des codes de l'investigation télévisée, Étienne Huver (prix Albert-Londres 2016 pour son enquête sur les victimes du régime syrien) et Marina Ladous, sa coauteure et productrice, se mettent en scène en Candide du cybermonde pour dévoiler les rouages d'une guerre invisible. S'ils montrent que la Russie y avance ses pions avec détermination, ils font entrevoir un paysage complexe, entre cybercriminalité, contre-espionnage et émulation geek.

Documentaire d'Etienne Huver (France, 2018, 1h28mn)

(source ARTE)

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Xylitol le "white hat" se fait une mission d'aider les forces de l'ordre à lutter contre les hackers qui ont choisi le côté obscur de la force.

 

Xylitol  le "white hat" se fait une mission d'aider les forces de l'ordre à lutter contre les hackers qui ont choisi le côté obscur de la force.

 

 

Un hacker "white hat" dénonce un forum de "black hats"

Un hacker qui s'est spécialisé dans la lutte contre les "black hats" a décidé de livrer 4500 captures d'écran d'un forum très privé, fréquenté par certains des cybercriminels les plus recherchés au monde.


En 2010, un hacker baptisé Xylitol avait décidé d'aider les éditeurs de solutions antivirus à lutter contre le trojan SpyEye, qui était utilisé par des cybercriminels de premier ordre pour détourner des comptes bancaires. En véritable batman des temps modernes, le "white hat" se fait une mission d'aider les forces de l'ordre à lutter contre les hackers qui ont choisi le côté obscur de la force.

Trois ans plus tard, le même Xylitol a publié ce lundi sur son blog une archive de 763 Mo, remplie d'environ 4500 captures d'écran du forum Darkode, sur lequel sont inscrits beaucoup des "black hats" les plus talentueux. Telle une véritable organisation mafieuse traditionnelle, le forum n'est accessible que sur invitation par cooptation, après avoir donné quelques gages de loyauté. Une fois entré, il faut ensuite faire ses preuves et monter en grade pour accéder aux sections les plus privées du forum, où sont discutés les hacks les plus préjudiciables, destinés à être vendus sur le marché noir.

Les captures montrent des discussions des membres les plus connus de Darkode, dont certains ont déjà été arrêtés, à l'instar de l'Algérien bx1 qui est poursuivi pour avoir détourné plusieurs millions de dollars grâce au botnet ZeuS, ou du Roumain Tinkode qui a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour diverses intrusions, notamment dans les systèmes de la NASA ou de la Royal Navy.

"Je suppose que mon leak va intéresser énormément de monde", nous confie Xylitol. "Darkode est vraiment très difficile d'accès, que ce soit pour les éditeurs d'antivirus ou pour les forces de l'ordre. Ils galèrent tous à espionner ce forum".

Outre l'archive qu'il rend publique sur son blog, le "white hat" prévient qu'il met également à disposition des autorités une archive privée complète (un "full dump" du site), ainsi qu'une copie de la base SQL, qui date cependant de quelques années. "Même avec les captures d'écran publiques, tout le monde a de quoi lancer des mises en examen", assure le hacker.