QUÉBEC – Le ministère de la Santé a officiellement lancé, lundi, le Registre québécois du cancer. Ce dernier permettra de faire un recensement plus précis des cas dépistés dans la province et d’orienter l’action du gouvernement et des établissements médicaux pour lutter contre la maladie.
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«Le Registre québécois du cancer permettra de documenter tous les cas de cancer survenant dans la population québécoise, en consolidant l'information disponible sur la nature de la tumeur, sur le stade de la maladie et sur les traitements», a déclaré Yves Bolduc, le ministre de la Santé et des Services sociaux.
Les établissements de santé ont commencé à transmettre à la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) l'information tirée des rapports de pathologie et de cytologie produits pour un cancer. Mais très peu d’établissements sont en mesure de transmettre ces données pour l’instant. Cela devrait prendre plusieurs mois avant qu’ils soient tous opérationnels.
«Selon nos informations sur le terrain, le démarrage de ce registre semble largement improvisé, malgré sept années de travail sous la gouverne de la Direction de la lutte contre le cancer. C'est sans doute un premier petit pas», a commenté le président de la Coalition Priorité Cancer au Québec, Pierre Audet-Lapointe, estimant que le gouvernement était en retard sur le plan de marche dévoilé par l’ancien ministre de la Santé, Philippe Couillard, en 2007.
M. Audet-Lapointe a également demandé au ministre Bolduc d’apporter plusieurs correctifs urgents pour améliorer l’efficacité du Registre.
La Coalition souhaite entre autres que soit allouée la somme de 10 000 $ par établissement pour acquérir et implanter un système local de traitement des données du cancer, que soit renforcée la formation des registraires en oncologie, le personnel qui aura pour mission de gérer le Registre et de transmettre les informations, et que soit mis en place un formulaire standardisé pour produire les résultats des analyses en laboratoire pour faciliter la tâche des pathologistes.
Selon le ministère, le Registre s'enrichira d’ici décembre 2012 de données supplémentaires sur les quatre principaux types de cancer (colorectal, du sein, du poumon et de la prostate).
Le cancer constitue la première cause de mortalité au Québec.
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