Dans une lettre adressée au CRTC, Bell affirme qu'il cessera de
contrôler le trafic internet provenant des réseaux poste-à-poste.
Depuis 2007
au moins, Bell gère le trafic sur son réseau pendant la soirée de
manière à ce que certains usagers, notamment ceux qui fréquentent les
réseaux d'échanges poste-à-poste (peer-to-peer), n'engorgent pas le
réseau.
«Avec la popularité croissante de la vidéo en flux continu et d'autres
sources de trafic, le partage de fichiers poste-à-poste, en termes de
trafic total, a diminué», écrit Bell dans sa lettre.
En raison d'«investissements intensifs faits dans la capacité des
réseaux», Bell annonce qu'elle cessera de contrôler le trafic sur
internet à compter du 1er mars prochain.
Rappelons que
le mois dernier,
le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes
(CRTC) a permis à Bell et aux autres grands fournisseurs d'accès
internet de faire payer les petits fournisseurs indépendants rattachés à
leur réseau en fonction de la vitesse de téléchargement utilisée par
leurs clients.
Dans une de ses politiques, le CRTC écrit que les pratiques de gestion
du trafic Internet (PGTI) de nature économique, par exemple la
facturation à l'utilisation, sont nettement plus enviables que le
contrôle du trafic internet.
«Les PGTI de nature économique offrent également une plus grande
transparence aux utilisateurs que les PGTI de nature technique, car
elles paraissent sur les factures mensuelles»,
note l'organisme fédéral.
Pratique répandue il y a quelques années, le contrôle du trafic semble
être moins utilisé par les fournisseurs de services internet.
Une étude américaine a démontré l'an dernier que parmi les grands
fournisseurs d'accès internet au pays, c'est Rogers qui était le plus
grand adepte de cette pratique, le plaçant même premier au monde en
matière de contrôle du trafic!
Au premier trimestre de 2010, Rogers ralentissait 78% des connexions, comparativement à 16% pour Bell et 3% pour Vidéotron.