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samedi 28 octobre 2017

Désinstallation: MSI Installer et Windows Installer : fonctionnement technique




MSI (Microsoft System Installer) est le moteur d’installation de Microsoft lié à Windows Installer.
Ce moteur permet donc de créer des fichiers d’installation au format .MSI afin de pouvoir déployer une application dans Windows.
Voici quelques informations techniques de fonctionnement de ces installer MSI.


Introduction au MSI installer

Les installeurs en MSI sont donc livrés sous la forme d’un fichier .MSI
Lorsque vous exécutez ce dernier, une première phrase de décompression a lieu.
Puis vous arrivez un assistant d’installation qui vous guide dans l’installation de l’application.
L’installeur MSI se charge d’inscrire l’application dans la liste des programmes installés de Windows.
Enfin l’installeur fournit un programme de désinstallation pour supprimer le logiciel de Windows.
MSI Installer et Windows Installer : fonctionnement technique

Fonctionnement général des installer MSI

Windows dispose d’un service Windows nommé Windows Installer.
C’est l’exécutable msiexec.exe qui est lancé lorsque le service se déclenche à la suite du lancement d’un installer MSI.
MSI Installer et Windows Installer : fonctionnement technique
Si le service Windows Installer ne peut démarré ou a été supprimé, le programme d’installation de l’application ne peut continuer et un message d’erreur s’affiche alors :
Impossible 'accéder au service Windows Installer. Ceci peut se produire si
 le programme d'installation de Windows n'est pas bien installé. Contactez 
votre support technique pour l'assistance.

Lorsque vous installez une application au format MSI, l’application est déclarée dans la liste des applications installées de Windows dans la clé du registre WindowsHKLM\SOFTWARE\Microsoft\Windows\CurrentVersion\Uninstall\[ProductId GUID].
Parmi les informations stockées, s’y trouvent : le nom de l’application et de l’éditeur, la commande pour lancer la désinstallation de l’application.
Windows Installer garde aussi une autre trace de l’installation en copiant le fichier MSI dans le dossier C:\Windows\installer avec un nom aléatoire.
Certaines informations sont alors stockées dans la clé du registre Windows : HKLM\SOFTWARE\Microsoft\Windows\CurrentVersion\Installer\UserData\[InternalUserId]\Products\\InstallProperties
Ainsi, on y trouve le nom de l’application, le fichier MSI de C:\Windows\installer ainsi que la commande msiexec.exe pour lancer la désinstallation de l’application.
MSI Installer et Windows Installer : fonctionnement technique
On retrouve ces informations dans la clé Uninstall :
MSI Installer et Windows Installer : fonctionnement technique

Nettoyer les fichiers MSI

C’est pour cela que lors de la désinstallation d’un logiciel, vous pouvez rencontrer une erreur Windows Installer en demandant un fichier MSI.
Si le fichier C:\Windows\installer a été par exemple supprimé de Windows.
Rendez-vous alors sur la page : Impossible de supprimer ou désinstaller une application
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Vous pénalisez le site WEB. Svp débloquez la publicité pour malekal.com
Lire A propros de pour plus d'informations.
Windows Installer : erreur source fichier .msi désinstallation de programmes
Il est aussi possible de nettoyer le dossier C:\Windows\installer pour notamment libérer de la place.
Le but étant de supprimer les fichiers .msi qui ne sont plus installés dans l’ordinateur.
Là aussi, il faut faire attention, car si le nettoyeur est trop intrusif, vous risquez ensuite de rencontrer des problèmes pour désinstaller vos applications.
Rendez-vous sur la page : Comment nettoyer le dossier Windows\installer et fichiers .msi ou .msp

Extraire un fichier MSI

Les fichiers MSI sont des packages, il existe donc divers outils qui permettent d’en extraire le contenu.
Voici une liste d’extracteur de fichiers MSI.
En outre, le logiciel de compression 7-zip est capable de traiter les fichiers MSI.
Le contenu comporte divers fichiers et notamment un fichier cab :
MSI Installer et Windows Installer : fonctionnement technique
qui contiennent les fichiers de l’application qui seront copiés durant la phase d’installation.
MSI Installer et Windows Installer : fonctionnement technique
Il est aussi possible d’extraire le contenu d’un fichier MSI en ligne de commandes.

msiexec en ligne de commandes

MSI installer fonctionne très bien en ligne de commandes, il est donc possible de lancer des installation ou désinstallation à partir de l’invite de commandes ou d’un script.
msiexec /a CheminDuFichierMSI/qb TARGETDIR=CheminDuDossierDeDestination
msiexec en ligne de commandes
Les paramètres généraux d’installation :
msiexec /Option  [Paramètre facultatif]msiexec /Option <
Paramètre requis> [
Paramètre facultatif]
Options d'installation
 
Installe ou configure un produit /a Installation administrative - Installe un produit sur le réseau /j [/t ] [/g ] Publie
 un
 produit - m pour tous les utilisateurs, u pour l'utilisateur actuel 
ll | /x> 
.msi | Code produit> Désinstalle le produit
Il est aussi possible de lancer une installation en mode silencieux sans fenêtre (GUI) mais aussi créer un fichier LOG. Le fichier de LOG est interressant en cas de message d’erreur pour débugger et trouver la source. Voici un exemple de commandes msiexec :
msiexec.exe /i "C:\Users\toto\Téléchargements\MonInstallerDeOuf.msi" /
qn /L*V "%TEMP%\package.log"
 
msiexec en ligne de commandes

Liens autour des installateurs Windows

REF.:

jeudi 26 octobre 2017

Cet appareil peut casser votre code d'accès iPhone




Oui, il y a en fait un appareil de 500 $ en vente en ligne qui peut casser le code d'accès de l'iPhone 6 et 7. En plus d'être presque bon marché, c'est aussi très facile à utiliser. Entrez simplement les paramètres dans l'application de bureau, poussez-les sur l'appareil, puis relâchez l'attaque sur un iPhone connecté. Des codes d'accès faciles peuvent être craqués en peu de temps. Tout cela semble assez impressionnant dans une démonstration sur YouTube.




L'appareil peut récupérer des codes d'accès de pas un ou deux mais trois iPhone 7 en même temps. Croyez-le ou non mais un YouTuber américain a publié une vidéo expliquant l'appareil.L'appareil tente de forcer le code par force, en commençant à 0000 et en comptant (0001, 0002, ...). Le processus continue jusqu'à ce que le mot de passe correct soit récupéré. Configurer démo iPhone avec des codes comme 0015 et 0016 garantit qu'ils seront découverts dans un minimum de temps. La réponse du téléphone au mot de passe entré est un signe de la précision du code d'accès. Le code est noté à partir de l'appareil et entré dans le téléphone lorsque l'écran de verrouillage est affiché.La méthode ne fonctionnera que si le mot de passe est court et appartient à la liste des mots de passe faciles à deviner tels que 123456, 5883 ou 777777. Cette méthode ne fonctionne que sur certains modèles d'iPhone 6 et 6 Plus et est totalement compatible sur iPhone 7 et 7 Plus.Surement que ça peut être une fuite de la NSA ou du FBI,qui ne l'utilisent plus maintenant et qui est remplacé par autre chose de plus performent, sait-on jamais !


REF.:

L' iPhone peut vous filmer à votre insu



Un développeur montre comment votre iPhone peut vous filmer à votre insu

Pour préserver l’intimité des utilisateurs d’iOS, Felix Krause suggère à Apple de mieux réguler les autorisations fournies aux applications tierces, notamment concernant l’appareil photo.

 
 

lundi 23 octobre 2017

Mastodon, le réseau social libre qui est en train de bousculer twitter



Une alternative à Twitter, libre et décentralisée, est en train de connaître un succès aussi spontané que jubilatoire…

Depuis que Twitter a changé la manière dont les réponses et conversations s’affichent, des utilisatrices et utilisateurs abondent par milliers sur cet autre réseau. Chacun·e cherche un endroit (une « instance ») où s’inscrire, surtout depuis que l’instance originelle, celle du développeur Eugen Rochko, n’accepte plus les inscriptions car le serveur est surchargé.
Alors avant que de vous annoncer des solutions dans les semaines (jours ?) qui arrivent, parce qu’elles prennent le temps de se mettre en place (mais disons qu’une bande de CHATONS est sur le coup), nous avions envie de vous présenter ce phénomène, ce réseau social et ce logiciel qu’est Mastodon.
Or Alda (qui fait du php, du JavaScript, et essaie d’être une humaine décente), a déjà brillamment présenté cette alternative à Twitter sur son blog, placé sous licence CC-BY-ND. Nous reproduisons donc ici son article à l’identique en la remerciant grandement de son travail ainsi partagé !
Join the Federation par B ! Cavello

Welcome to Mastodon

Depuis quelques jours, Mastodon reçoit entre 50 et 100 inscrit⋅es par heure et on peut voir sur twitter quelques messages enthousiastes incitant plus de monde à migrer sur cette alternative « Libre et Décentralisée »

C’est quoi ce truc ?

Mastodon est un logiciel accessible par un navigateur et des applications iOS ou Android qui vise, par ses fonctions de base, le même public que Twitter.
L’interface est très similaire à celle de Tweetdeck, on suit des comptes, des comptes nous suivent, on a une timeline, des mentions, des hashtags, on peut mettre un message dans nos favoris et/ou le partager tel quel à nos abonné⋅e⋅s. Bref, tout pareil. Même les comptes protégés et les DMs sont là (à l’heure actuelle il ne manque que les listes et la recherche par mots clés).
Il y a quelques fonctionnalités supplémentaires que je détaillerai par la suite mais la différence de taille réside dans ce « Libre et Décentralisé » que tout le monde répète à l’envi et qui peut rendre les choses confuses quand on ne voit pas de quoi il s’agit.

Le Fediverse : Un réseau décentralisé

Mastodon est donc un logiciel. Au contraire de Twitter qui est un service. Personne ne peut installer le site Twitter sur son ordinateur et permettre à des gens de s’inscrire et d’échanger ailleurs que sur twitter.com. Par contre toutes celles qui ont les connaissances nécessaires peuvent télécharger Mastodon, l’installer quelque part et le rendre accessible à d’autres.
C’est ce qui se passe déjà avec les sites suivants :
  • mastodon.social
  • icosahedron.website
  • mastodon.xyz
Ces trois exemples sont des sites différents (on les appelle des « instances ») à partir desquels il est possible de rejoindre le réseau social appelé « Fediverse » (mais comme c’est pas très joli on va dire qu’on « est sur Mastodon » hein ?)
C’est là que se trouve toute la beauté du truc : les personnes inscrites sur n’importe laquelle de ces instances peut discuter avec les personnes inscrites sur les deux autres de manière transparente. Et tout le monde est libre d’en créer de nouvelles et de les connecter ou non avec les autres.
Pour résumer, on s’inscrit sur une instance de Mastodon, cette instance est dans un réseau appelé le Fediverse et les gens qui sont dans le Fediverse peuvent échanger entre eux.
Comme personne ne peut contrôler l’ensemble du réseau puisqu’il n’y a pas d’instance centrale, on dit que c’est un réseau décentralisé. Et quand une instance se connecte aux autres instances on dit qu’elle « fédère » avec les autres.
Si cette histoire d’instance est encore trop nébuleuse, imaginez un email. Vous êtes Alice et votre fournisseur de mail est Wanadoo. Votre adresse mail est donc alice@wanadoo.fr. Vous avez un ami nommé Bob qui est chez Aol et son adresse mail est bob@aol.com. Alors que vos fournisseurs respectifs sont différents, ils peuvent communiquer et vous pouvez ainsi envoyer des messages à Bob avec votre adresse mail de Wanadoo. Mastodon fonctionne selon le même principe, avec les instances dans le rôle du fournisseur.

Pourquoi c’est mieux que Twitter ?

Maintenant qu’on a évacué la partie un peu inhabituelle et pas forcément simple à comprendre, on peut attaquer les fonctionnalités de Mastodon qui donnent bien envie par rapport à Twitter.

La base

En premier lieu jetons un œil à l’interface :
interface de mastodon

Si on utilise Tweetdeck on n’est pas trop dépaysé puisque l’interface s’en inspire fortement. La première colonne est la zone de composition, c’est ici qu’on écrit nos Pouets (c’est le nom Mastodonien des Tweets), qu’on décide où les poster et qu’on y ajoute des images.
La seconde colonne c’est « la timeline », ici s’affichent les pouets des personnes qu’on suit.
La troisième colonne c’est les notifications qui contiennent les mentions, les boosts (sur Twitter on dit RT) et les favoris qu’on reçoit.
La quatrième colonne a un contenu variable selon le contexte et les deux premières possibilités méritent leur explication :
  • Local timeline : Ce mode affiche tous les pouets publics de l’instance sur laquelle on se trouve, même des gens qu’on ne suit pas.
  • Federated timeline : Ce mode affiche tous les pouets publics de toutes les instances fédérées avec celle sur laquelle on se trouve. Ce n’est pas forcément tous les pouets publics du Fediverse, mais ça s’en approche.
Pour suivre et être suivi, le fonctionnement est identique à celui de Twitter : On affiche un profil en cliquant sur son nom et on peut le suivre. Si le profil est « protégé » il faut que son ou sa propriétaire valide la demande.
Enfin, un pouet peut faire jusqu’à 500 caractères de long au lieu des 140 de Twitter.

La confidentialité des pouets

Contrairement à Twitter où les comptes publics font des tweets publics et les comptes protégés font des tweets protégés, Mastodon permet à chacun de décider qui pourra voir un pouet.


Le premier niveau est public, tout le monde peut voir le pouet et il s’affichera également dans les parties « Local Timeline » et « Federated Timeline » de la quatrième colonne.
Le niveau deux est unlisted, c’est comme un pouet public mais il ne s’affichera ni dans la timeline Locale ni dans la timeline Federated.
Le niveau trois est private, c’est-à-dire visible uniquement par les gens qui nous suivent. C’est le niveau équivalent à celui des tweets envoyés par des comptes protégés sur Twitter.
Le niveau quatre est direct, les pouets ne seront visibles que par les personnes mentionnées à l’intérieur. Ça correspond aux DMs de Twitter sauf que les pouets sont directement intégrés dans la timeline au lieu d’être séparés des autres pouets.
Bien sûr, il est possible de changer le niveau individuel d’un pouet avant de l’envoyer.

Avoir un compte protégé sur Mastodon

Comme sur Twitter, il est possible de protéger son compte, c’est-à-dire de valider les gens qui s’abonnent. Cependant, on peut toujours définir certains de nos pouets comme étant publics.
Plus besoin d’avoir deux comptes pour poueter en privé !

Une gestion native du Content Warning et des images NSFW

Une pratique courante sur Twitter est de préciser en début de tweet les éventuels trigger warning (avertissements) qui y sont associés, mais le reste du tweet reste visible.
Mastodon généralise le concept en permettant de saisir une partie visible et une partie masquée à nos pouets. On peut ainsi y mettre des messages potentiellement trigger, nsfw, spoilers ou autres.



De même quand on poste une image, on peut la déclarer comme étant NSFW, ce qui nécessite de cliquer dessus pour l’afficher :



Ok, vendu, du coup comment ça se passe ?

Tout d’abord il faut choisir sur quelle instance s’inscrire puisque, ayant des propriétaires différents, il est possible qu’elles aient des règles différentes dont il convient de prendre connaissance avant de la rejoindre.
L’existence de la « Local Timeline » est intéressante à ce niveau puisque son contenu diffère forcément selon l’endroit où on est inscrit. Par exemple si on va sur une instance à tendance germanophone, il est à peu près sûr que la plupart de ce qu’on y trouvera sera en allemand.
Ça ouvre tout un tas de possibilité comme la constitution d’instances orientées en fonction d’un fandom, d’intérêts politiques et/ou associatifs.
Par exemple, l’instance awoo.space est volontairement isolée du reste du Fediverse (elle ne communique qu’avec l’instance mastodon.social) et la modération se fait dans le sens d’un fort respect des limites personnelles de chacun⋅e.
On peut trouver une liste d’instances connues sur le dépôt de Mastodon et à l’exception d’awoo.space il est possible de parler au reste du Fediverse depuis n’importe laquelle figurant sur cette liste, il n’y a donc pas de forte obligation d’aller sur la même instance que nos potes puisqu’on pourra leur parler de toute façon.
Une fois inscrit⋅e, on aura un identifiant qui ressemble un peu à une adresse mail et qui servira à nous reconnaître sur le Fediverse. Cet identifiant dépend du pseudo choisi et du nom de l’instance. Ainsi, je suis Alda sur l’instance witches.town, mon identifiant est donc Alda@witches.town.
Pour trouver des gens à suivre, on peut se présenter sur le tag #introduction (avec ou sans s) et suivre un peu la Federated Timeline. On peut aussi demander leur identifiant à nos potes et le saisir dans la barre de recherche de la première colonne.


Et voilà, il n’y a plus qu’à nous rejoindre par exemple sur :
Ou à créer votre propre instance pour agrandir le Fediverse !
Évitez par contre de rejoindre l’instance mastodon.social. Elle est assez saturée et l’intérêt de la décentralisation réside quand même dans le fait de ne pas regrouper tout le monde au même endroit. Mais si vous connaissez des gens qui y sont, vous pourrez les suivre depuis une autre instance.

Point Bonus

Des applis mobiles

Pour faire pouet avec Android : Installe Tusky
Pour faire pouet avec iOS : Installe Amaroq

Retrouver ses potes de Twitter

Le développeur principal de Mastodon a aussi fait une application pour retrouver ses potes de Twitter. Il faut se rendre sur Mastodon Bridge, se connecter avec Mastodon et Twitter et le site affichera ensuite les comptes correspondants qu’il aura trouvés.

REF.:

Framabee, le (méta-)moteur qui va vous butiner le web !




Comme nous le disions dans un article précurseur de notre projet de Degooglisation d’Internet : « nous n’avons pas peur, nous ne sommes pas résignés, et nous avons nous aussi une vision à long terme pour changer le monde. »

Libérer votre porte d’entrée au Web.

Parmi les plus importants outils qu’il faut libérer au plus vite : les moteurs de recherche. La dépendance du Web envers Google, fait de ce dernier un acteur monopolistique tout-puissant dont le moindre frémissement des algorithmes fait pâlir d’effroi les webmestres les plus endurcis, et peut faire perdre beaucoup d’argent à plus d’un acteur économique. L’autre aspect du moteur de la Firme réside dans la gigantesque base de données qu’elle contribue à alimenter, avec le consentement plus ou moins conscient des internautes eux-mêmes, en enregistrant nos recherches… c’est à dire aussi nos envies, nos souhaits, nos rêves.
Devrions-nous pour autant réinventer la roue ? Nul besoin de dénigrer le moteur de Google qui, qu’on le veuille ou non, constitue un outil formidablement efficace pour effectuer des recherches sur Internet. Si de surcroît on combine ces recherches avec celles d’autres moteurs, moins puissants mais plus spécialisés, le résultat s’avère apporter une plus-value objective.
Il n’est plus guère nécessaire aujourd’hui de vous rappeler quelle importance a la sécurité des données. Tel est pourtant bien le cœur du problème et d’autres que nous l’ont compris depuis longtemps. Ils proposent des solutions très confortables, certaines encore à l’état de projet. Ils mutualisent les puissances des moteurs de recherches dont celui de Google (on les appelle des métamoteurs) tout en garantissant la sécurité de nos identités, ou bien encore en passant par d’autres protocoles comme le P2P :

Et Framasoft envoie : Framabee !

Framabee logoLe modèle de Dégooglisation d’Internet que nous proposons depuis octobre 2014 ne pouvait pas faire l’économie d’un moteur de recherche digne de ce nom. Nous avons donc choisi de lancer un métamoteur de recherche à la « sauce » Framasoft. Or, comme vous le savez, nos intentions ne se limitent pas à mettre en place des services.
Nous offrons un métamoteur de recherche aux visiteurs, au même titre que les autres services que nous proposons ou allons proposer, grâce à vos dons, dans le panier de services de notre projet Dégooglisons Internet. À terme, l’ensemble vise à faire la démonstration des alternatives aux services privateurs, de manière libre, éthique, décentralisée et solidaire.

Libre

Nous avons choisi d’utiliser Searx parce qu’avant tout, il s’agit d’un logiciel libre. Ensuite, pour son développement actif et, bien entendu, parce que les résultats retournés sont tout aussi pertinents, voire plus que ceux des moteurs de recherche classiques (bien entendu, puisqu’il vous propose un mix de tous les résultats).
Seeks est un vrai moteur de recherche qui va indexer le web et les différents nœuds communiquent en peer-to-peer. C’est quand même mieux, non ? Eh bien, il a fallu faire un choix, et si nous pouvons installer et customiser Searx (qui est écrit en Python), modifier Seeks qui, lui, est en C++… disons que la tâche est plus ardue. Framasoft n’est pas une association de développeurs (loin s’en faut) et nos bénévoles sont déjà bien surchargés, sans leur demander d’apprendre un nouveau langage. :-P
De plus Seeks n’a plus l’air en développement actif (le dernier commit date de plus de 6 mois), alors que son site indique qu’il s’agit d’une early release, c’est à dire un logiciel pas forcément tout à fait au point.

Éthique

Comme nous l’annonçons dans notre charte : nous ne vous suivons pas, nous ne vous traquons pas, et nous n’avons que faire de vos données personnelles, si ce n’est de vous aider à les protéger !

Décentralisé

Chacun est libre d’installer sa propre instance de Searx sur son propre serveur : vous ne dépendez nullement de Framasoft pour utiliser Searx. Vous pouvez même choisir votre instance préférée parmi toutes celles déjà ouvertes au public. :-)

Solidaire

Nous voulons aussi montrer qu’il est possible d’installer un métamoteur sur son propre serveur, pour le compte de votre asso, de vos voisins, de votre famille… La facilité (relative) de son installation vous sera très prochainement expliquée sur Framacloud.

Les capacités de Searx :

  • différentes catégories de recherche ;
  • export des recherches : en json, pour en faire ce que vous voulez, en csv, pour l’utiliser dans un tableur et même sous forme de flux RSS pour surveiller les résultats de votre recherche ;
  • configuration : choisir un autre thème, utiliser une autre catégorie de recherche par défaut, (dés)activer des moteurs de recherche… Searx est configurable à loisir ! (les préférences sont enregistrées dans un cookie) ;
  • réponses rapides : par l’usage de l’API de Duckduckgo, vous aurez des encarts, des réponses rapides de ce moteur ;
  • intégration à votre navigateur : utilisez Searx directement depuis la barre de recherche de votre navigateur préféré.
framabee ajout

Et Searx n’est pas Google…

Jouons-la franc-jeu : tester Framabee, ce n’est pas nécessairement l’adopter !
En effet, vous pourriez trouver que les résultats de Framabee sont moins pertinents que ceux de Google (mais plus que ceux de Bing !, quand même :-P ). Cela est dû à un phénomène très simple : la « bulle de filtre ». Ainsi, comme Google sait beaucoup sur vous (votre géolocalisation, votre âge, votre sexe, vos précédentes recherches, qui sont vos amis, etc), il peut vous proposer des résultats adaptés à votre profil. L’expert en sécurité informatique Bruce Schneier vient d’ailleurs de publier un ouvrage fort intéressant intitulé « Data and Goliath » qui traite largement de ce sujet. Vous pouvez aussi en apprendre plus sur le sujet en regardant la conférence TED donnée par Eli Pariser.
Autrement dit : Google vous enferme dans une « bulle » et traite vos recherches en fonction de ce qu’il pense que vous cherchez. Cela pose d’énormes problèmes culturels et éthiques.
  • Comment découvrir de nouvelles choses si mon moteur m’enferme dans des territoires connus ?
  • Un logiciel peut-il décider ce qui est bon pour un être humain, d’autant plus si on n’a pas la « recette » de ce logiciel ?
  • Comment s’assurer que le filtre de Google n’agit pas comme une forme de censure ?
  • Qui décide de ce qui doit apparaître ou pas dans les résultats, et comment s’assurer que quelqu’un n’a pas payé Google pour « remonter » un résultat ?
  • etc.
Or, Framabee ne conserve — volontairement, c’est une fonctionnalité, pas un bug ! — aucun historique de vos recherches. Par conséquent, vous n’êtes dans aucune « bulle », sauf éventuellement celle de la langue des résultats, et encore cela peut se désactiver. Mais la contrepartie de cette liberté, c’est que vous pouvez perdre en confort (c’est à dire des résultats adaptés à ce que la machine pense que vous cherchez).
Par ailleurs, Framabee ne résout pas le problème de l’index des moteurs de recherche. Comme nous l’avons dit plus haut, Framabee est un méta-moteur, c’est-à-dire qu’il interroge (de façon anonyme) différents moteurs, et récupère puis vous affiche les résultats qui lui sont transmis. Cela pose donc la question de la taille des bases de données (ou « index ») des moteurs. Le site worldwidewebsize.com estime la « taille » du web indexé par Google (et donc du web visible par le moteur googlebot) à 45 milliards de pages web. Avoir un moteur capable d’indexer autant de pages, et une infrastructure en mesure d’exploiter cette base de données colossale de façon efficace coûte une fortune (plusieurs dizaines de millions d’euros au bas mot). Il est donc totalement impossible à Framasoft, association loi 1901, de proposer un moteur « 100 % indépendant ». Wikipédia nous apprend d’ailleurs qu’il ne reste que très peu de « vrais » moteurs de recherche.
La solution à ce problème viendra — espérons-le — peut-être de logiciels libres en pair-à-pair comme Yacy. Mais les ressources de Yacy (communauté de quelques bénévoles) sont sans commune mesure avec celles de Google (55 000 employés et 66 milliards de dollars de chiffres d’affaires).

Mais Google est mon ami… non ? (non).

Ah ! Ces amis qui sous prétexte de t’aider à retrouver tes clés s’incrustent chez toi, fouillent dans ta garde-robe, tapent dans ton frigo et en profitent pour dépiauter ton courrier…
Framabee permet de virer du moteur de Google toutes les cochoncetés qui y ont été mises… par Google ! Et ce, tout en invitant d’autres moteurs de recherche à affiner les résultats. Pour reprendre l’analogie, c’est dire à notre pique-assiette : « tu ne rentreras chez moi qu’à mes conditions, avec respect… et accompagné d’autres potes. »
Framabee (ou votre propre instance de Searx en suivant notre tutoriel d’installation) est un outil de plus pour vous aider à reprendre les clés… de vos Internets. À vous de l’utiliser (et de le faire connaître). Rendez-vous dès maintenant sur :
  • Framabee.org, l’abeille qui vous butine le web ;
  • Trouvons.org, la version sérieuse pour le boulot ;
  • et si vous avez un doute, vous n’avez qu’à demander à Tonton Roger ;)
Enfin, si vous souhaitez (comme nous : promis ça marche très bien !) utiliser Framabee comme moteur de recherche, il vous suffit, lorsque vous êtes sur la page d’accueil du moteur, de cliquer sur l’icône de préférences et de choisir « Ajouter Searx à votre moteur de recherche », puis de l’ajouter comme moteur par défaut.
Vous pouvez aussi suivre les instructions de l’animation ci-dessous.
PS : toute la FramaTeam tient à remercier Asciimoo et toute l’équipe de contribution de Searx pour leur boulot, Framasky pour avoir mené à bien le projet… Et surtout nos donateurs et donatrices qui, par leur soutien, nous donnent les moyens de continuer à Dégoogliser Internet. Voici une nouvelle étape de franchie grâce à vos dons.

REF.: