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lundi 1 septembre 2008

Pourquoi est-ce si difficile d'écraser une mouche ?

Pourquoi est-ce si difficile d écraser une mouche
Un spécialiste de biomécanique en a eu assez que les journaliste lui demandent toujours la même chose depuis 30 ans : comment font les mouches pour éviter nos mains ou la tapette ? Il a donc finalement cherché à percer le secret de ces agiles insectes.

Ce spécialiste, Michael Dickinson, professeur de bio-ingénierie au prestigieux Caltech (California Institute of Technologie), peut maintenant sereinement affirmer :

Vidéo : mouche au décollageJe connais la réponse à cette question sur la dextérité des mouches.
Pour avoir cette réponse, il a du utiliser des caméras ultra-rapides pour filmer les mouches qui se trouvaient sous la menace d'une tapette en approche.
Alors voilà : bien avant même que la mouche ne décolle, ses yeux pouvant voir à 360 ° s'associent à son son minuscule cerveau de mouche qui arrive très bien à localiser la position de la menace en approche, puis échafaude un plan de sortie et positionne ses jambes de manière optimale afin de bondir dans la direction opposé.
Tout cela ne prend qu'un dixième de seconde environ après que la mouche n'ait détecté la menace.
Dickinson déclare : Ce résultat illustre à quelle vitesse le cerveau d'une mouche est capable de transformer l'information sensorielle en une réponse motrice adaptée.
Les vidéos (celles ci-contre ne sont pas issues de Caltech : pour voir une de celles de Caltech, se rendre à la source donnée en bas de l'actu) montrent que si la tapette (un disque noir de 14 cm de diamètre en train de descendre à un angle de 50 degrés vers la mouche qui se tient sur une petite plateforme) approche vers la tête de la mouche, la mouche alors ses pattes vers l'avant, lui permettant de s'incliner en arrière. La mouche alors se lève et étend ses pattes afin de se propulser en arrière.

Si la menace vient par l'arrière cette fois (pour lui botter les fesses ! ): ), la mouche (qui voit aussi parfaitement vers l'arrière, on l'a dit) déplace ses pattes du milieu un tout petit peu vers l'arrière.
Si enfin, la menace approche par le flanc, la mouche garde ses pattes du milieu stationnaires mais penche son corps entier dans la direction opposée à la menace avant de décoller.
Il s'avère donc que ce petit insecte est capable de prendre en compte la position de son corps au moment où la menace est détectée.
Lorsque la menace est identifiée, le corps de la mouche peut se trouver en effet dans toute sorte de posture selon ce que la mouche était en train de réaliser à ce moment là (manger, marcher, draguer une autre mouche etc.).
Nos expériences ont montré que la mouche arrive à très rapidement déterminer si elle doit réaliser un petit ou grand changement de posture afin de se positionner correctement pour le « pré-décollage » et éviter la menace.
Cela signifie que la mouche est capable d'intégrer l'information visuelle à partir de ses yeux qui fournit les données sur la manière dont approche la menace, puis d'intégrer l'information méchano-sensorielle de ses jambes afin de bien se positionner pour le décollage approprié.
Ces résultats permettent en outre d'en savoir un peu plus sur le système nerveux de la mouche.
Ils permettent aussi, et c'est l'information que vous attendiez tous, n'est-ce pas, de trouver une méthode optimale pour prendre en défaut le réflexe de la mouche et de l'écraser une bonne fois pour toute.
Il faut tout simplement anticiper la direction du décollage de la mouche (opposé de la direction d'approche) et de frapper un peu plus loin que prévu.A vos tapettes !


REF.:

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