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MONTRÉAL — Ancestry.ca a lancé mercredi à Montréal la plus importante collection électronique de documents historiques canadiens-français du monde. Les Québécois férus de généalogie ont maintenant accès à un plus grand volume de documents originaux numérisés, afin de commencer ou d'étoffer leur arbre familial.
Dresser son arbre généalogique n'est plus l'apanage des retraités désirant se trouver un passe-temps. En effet, la numérisation et l'indexation de millions des documents historiques rendent la recherche d'informations sur nos ancêtres dynamique et infiniment stimulante, en plus de protéger le contenu de la dégradation des documents originaux. Alors que retracer nos ancêtres exigeait beaucoup de travail il n'y a pas si longtemps — sans parler des voyages nécessaires —, cette activité se fait maintenant en quelques clics.
Quelle est mon histoire? Est-ce que je partage un ancêtre commun avec une personne connue? De quel pays viennent mes ancêtres? Mais d'où me viennent donc ces irrépressibles manies?
Peu de personnes pourraient répondre à ces questions. Sur son communiqué, Ancestry rapporte que près des deux tiers des Québécois (62 %) ne peuvent retracer leurs ancêtres ayant vécu il y a plus de 100 ans, c'est-à-dire il n'y a que deux ou trois générations. Or, la plupart des familles sont installées au Québec depuis plus d'un siècle.
D'après la spécialiste en généalogie présente au lancement, Lorraine Gosselin, «cette situation est notamment attribuable à la migration des habitants de la campagne vers les grandes villes, ce qui a eu pour effet de disloquer les familles.»
Par ailleurs, 56 % des Québécois ne savent même pas à quel moment leurs ancêtres sont arrivés au pays.
Grâce à Ancestry.ca, près de 3,3 millions de documents historiques canadiens-français sont disponibles. Les généalogistes en herbe pourront y rechercher des données sur les mariages, les noms de baptême, les décès, les naissances, etc., répertoriées jusqu'au début du XVIIe siècle.
D'ailleurs, la base de données du principal site de web de généalogie du Canada s'appuie sur deux ressources incontournables: les collections de l'avocat Drouin et de l'Abbé Tanguay, considéré comme le père de la généalogie canadienne-française.
Alors que la première constitue à ce jour la plus vaste collection de fiches historiques (environ 12 millions de fichiers) couvrant près de 350 ans d'histoire (de 1621 à 1967), la seconde — constituée en sept volumes – retrace en 350 000 documents l'histoire des premières familles canadiennes-françaises du Québec ainsi que celle des premiers colons à avoir parcouru les terres du Québec avant de s'y établir.
Fonctionnement du site
«Les premières branches de l'arbre, les plus récentes, sont les plus longues à définir. Les personnes amorçant leur travail auraient avantage à communiquer avec leur famille proche, afin de rassembler le maximum d'informations sur leurs grands-parents et arrière-grands-parents», explique Mme Gosselin à l'Agence QMI. Pour retrouver des générations plus éloignées, «les usagers auront plus de chances de tirer profit du travail des autres».
Le fonctionnement du site ancestry.ca, une déclinaison du site américain ancestry.com, se rapproche de celui des réseaux sociaux. En plus de pouvoir partager ses plus récentes trouvailles familiales sur Facebook et Twitter, les usagers peuvent aussi rendre leur arbre généalogique public; près de 30 millions le sont (en combinant les différents sites d'Ancestry).
«Ceci signifie qu'au-delà d'une certaine période de temps, il devient plus facile de trouver un ancêtre commun à un autre usager, ce qui permettra de compléter son arbre à partir du sien et de s'éviter des heures de travail», poursuit la spécialiste en généalogie.
Le site ancestry.ca offre une période d'essai gratuite de 14 jours. Quoique plusieurs services soient gratuits, les intéressés devront débourser 9,95 $ par mois s'ils souhaitent utiliser la banque de données numériques de la version canadienne du site. Afin de pouvoir accéder aux fichiers des autres pays (Irlande, Allemagne, France, États-Unis, Angleterre, Italie, etc.), les frais mensuels s'élèvent à 24,95 $.
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