USB 3.0, 3.1, 3.2... Perdus entre les différentes normes ? Voici un peu d'aide
L'organisme en charge des standards USB a publié une nouvelle norme : l'USB 3.2, supportant des débits plus élevés. Ce qui entraîne de facto la disparition de la spécification 3.1, tandis que la 3.0 avait déjà été absorbée par son aînée. Vous avez du mal à vous y retrouver ? Rassurez-vous, pour vous aider, l'institution a décidé de... créer de nouveaux noms. Voici un petit guide pour y voir (un peu) plus clair.
L'USB est aujourd'hui une norme incontournable. Ou plutôt un ensemble de normes. Et pour acheter le bon ordinateur, le bon disque dur externe ou le bon câble, autant savoir les différencier. Le problème, c'est que cette tâche n'a rien d'évident. USB 3.0, 3.1, 3.2, USB-C... Difficile de faire le bon choix dans ce fatras.
C'est pourquoi l'USB Implementers Forum, ou USB-IF, organisme en charge de la standardisation de l'USB, a décidé de simplifier sa nomenclature, avec la publication de la nouvelle spécification USB 3.2. Mais l'organisation semble avoir du mal avec la signification du mot « simplification »...
De l'USB 2.0 à l'USB 3.2
Pourtant, au début, tout se passait pour le mieux. Les différents standards USB témoignent en réalité de la vitesse à laquelle il est possible de transférer des données. Ainsi, la norme USB 2.0 affichait au compteur un débit de 480 Mb/s.USB 3.0
Puis est arrivé l'USB 3.0, avec la capacité de transférer des fichiers à 5 Gb/s. Mais la situation demeurait limpide, avec la coexistence de deux normes : la 2.0 et la 3.0.USB 3.1
Ensuite, l'USB-IF a révélé le standard 3.1, doté d'un débit maximum de 10 Gb/s. Et c'est à ce moment que les choses ont commencé à se compliquer. Avec cette nouvelle spécification, l'USB 3.0 s'est vu rebaptisé en USB 3.1 Gen 1. Quant au nouveau standard plus rapide, il a alors pris le nom d'USB 3.1 Gen 2. L'USB 2.0, trop vieux, voyait, lui, son nom inchangé (ouf).Mais pourquoi diable faudrait-il changer le nom de l'ancienne norme ? D'après l'USB-IF, cette opération serait destinée à faciliter le travail des ingénieurs. Ces derniers n'auraient ainsi qu'une seule documentation à consulter, celle de l'USB 3.1, pour vérifier les éléments techniques relatifs à la technologie. Cette décision ne serait donc pas vraiment orientée consommateur, et ce n'est pas la suite qui ferait penser le contraire.
USB 3.2
Car l'USB-IF a récemment introduit le nouveau standard USB 3.2, capable de supporter un débit de 20 Gb/s. Ce qui a donné naissance à trois nouveaux noms : l'USB 3.1 Gen 1 est devenu l'USB 3.2 Gen 1, l'USB 3.1 Gen 2 est devenu l'USB 3.2 Gen 2, et la nouvelle norme a pris le titre d'USB 3.2 Gen 2x2.Conscient du caractère indigeste de cette nomenclature, l'USB-IF a pris les devants. Pour « éviter la confusion chez le consommateur », l'organisation a donc annoncé... trois nouveaux noms ! Les voici, par ordre croissant de débit : SuperSpeed USB, SuperSpeed USB 10 Gbps et SuperSpeed USB 20 Gbps. Quant à l'USB 2.0, il portera désormais le nom d'USB Hi-Speed.
En résumé
Résumons donc les différents standards USB que vous pourrez rencontrer, avec leur débit :- USB Hi-Speed (480 Mb/s), ou USB 2.0
- SuperSpeed USB (5 Gb/s), ou USB 3.2 Gen 1 : ex-USB 3.1 Gen 1, lui-même ex-USB 3.0
- SuperSpeed USB 10 Gbps (10 Gb/s), ou USB 3.2 Gen 2 : ex-USB 3.1 Gen 2
- SuperSpeed USB 20 Gbps (20 Gb/s), ou USB 3.2 Gen 2x2
Et USB-C et USB PD dans tout ça ?
Ce n'est pas fini. Car tout ce qui est présenté ci-dessus ne concerne que les vitesses de transfert de données. D'autres éléments sont à prendre en compte au sujet de l'USB.Par exemple, l'USB-C, ou USB Type-C, fait référence à la forme du câble ou de la prise. Cette norme date de 2014 et présente l'avantage d'être réversible. Elle équipe notamment certains ordinateurs portables, comme les MacBook Pro. Mais être branché en USB-C ne signifie pas forcément bénéficier du débit le plus rapide. En revanche, réciproquement, vous devrez posséder ce type de connecteur si vous voulez profiter des 20 Gb/s de l'USB 3.2 Gen 2x2. Enfin, du SuperSpeed USB 20 Gbps... Vous suivez ?
Dernier terme que vous pouvez rencontrer : l'USB Power Delivery, ou USB PD. Cette mention fait référence à la puissance d'une alimentation électrique, qu'il s'agisse d'une prise murale ou d'une batterie. Un élément qui n'est donc pas lié à la forme du connecteur, ni au débit supporté.
Nous espérons vous avoir permis de mieux distinguer les différents standards USB. Qui ne seront peut-être valables que jusqu'à la prochaine spécification. D'après vous, quels seront les futurs noms des normes USB, à l'apparition du 40 Gb/s ? Vous avez 4 heures.
Source .: CNET
USB Type-C : ce qu'il faut savoir, les confusions à éviter
Le connecteur USB Type-C a été dévoilé il y a un an, puis ratifié
il y a six mois, mais il commence à se concrétiser ce mois-ci et
devrait rapidement se démocratiser. L'occasion de revenir sur certaines
subtilités et de devancer quelques confusions potentielles.
Les normes recèlent souvent des subtilités qui risquent d'échapper aux profanes, en particulier dans le domaine de la connectique. En substance, il convient de distinguer le connecteur, c'est-à-dire la forme de la prise, de l'interface, c'est-à-dire du protocole de communication.
Il faut dire que nous sommes les premiers, les médias spécialisés, à faire perdurer des abus de langage pour ne pas dérouter nos lecteurs. Ainsi, on parlait parfois de « port VGA », alors que les signaux VGA pouvaient emprunter un connecteur D-Sub DE-15, dans la plupart des cas, mais aussi parfois cinq fiches BNC. Plus contemporain : la notion de « HDMI » désigne à la fois le connecteur et l'« interface multimédia haute définition ». La sortie MHL de certains smartphones par exemple transmet un signal HDMI (entre autres) au travers de connecteurs USB.
Le connecteur USB Type-C, de taille unique, succède aux trois tailles d'USB Type-A et Type-B (micro, mini et plein format). De taille comparable à un connecteur micro USB Type-A, l'USB C apporte donc un nivellement par le bas en termes d'encombrement. Il contribue ainsi à la conception d'ordinateurs portables ultrafins.
Il est aussi et surtout réversible : on peut le brancher indifféremment dans un sens ou dans l'autre. Il a en revanche toujours un genre, mâle ou femelle.
L'USB 3.1 entraîne effectivement une hausse de débit, mais on peut bénéficier de la bande passante portée de 5 à 10 Gb/s avec de traditionnels connecteurs USB Type-A à 11 broches. La nouvelle norme USB Power Delivery 2.0 quant à elle, qui porte à 100 W l'électricité qu'on peut délivrer en USB, s'accommode elle aussi d'un connecteur USB A. Elle rend par ailleurs l'alimentation électrique bidirectionnelle : un transformateur peut alimenter un ordinateur portable et un ordinateur portable peut alimenter un périphérique externe au travers d'un même port.
Mais la dernière innovation, la plus significative, réclame des broches supplémentaires. L'USB Type-C apporte l'Alternate Mode, qui permet de réattribuer les broches des quatre canaux d'un connecteur pour établir toutes sortes de liaisons. Il rend la connectique USB réellement universelle. À date, la VESA a officialisé le DisplayPort Alternate Mode, qui permet donc de diffuser un signal audio-vidéo sur un câble à connecteurs USB C.
Le meilleur moyen d'identifier le débit sera de se référer à la terminologie suivante : SuperSpeed pour 5 Gb/s et SuperSpeedPlus pour l'USB 3.1 Gen 2 à 10 Gb/s.
Quoi qu'il en soit, l'USB reste fidèle au principe de rétrocompatibilité. Sur le plan logique on peut brancher un équipement USB 1.1 à une interface USB 3.1, mais sur le plan physique il faudra parfois utiliser des adaptateurs passifs pour passer de l'USB A à l'USB C. C'est néanmoins une première pour l'USB, créé il y a près de 20 ans (en 1996), et donc le début de la première phase transitoire de cette connectique, qui risque de s'étaler sur plusieurs années.
Les normes recèlent souvent des subtilités qui risquent d'échapper aux profanes, en particulier dans le domaine de la connectique. En substance, il convient de distinguer le connecteur, c'est-à-dire la forme de la prise, de l'interface, c'est-à-dire du protocole de communication.
Il faut dire que nous sommes les premiers, les médias spécialisés, à faire perdurer des abus de langage pour ne pas dérouter nos lecteurs. Ainsi, on parlait parfois de « port VGA », alors que les signaux VGA pouvaient emprunter un connecteur D-Sub DE-15, dans la plupart des cas, mais aussi parfois cinq fiches BNC. Plus contemporain : la notion de « HDMI » désigne à la fois le connecteur et l'« interface multimédia haute définition ». La sortie MHL de certains smartphones par exemple transmet un signal HDMI (entre autres) au travers de connecteurs USB.
USB Type-C n'est pas USB 3.1
Pour en revenir à l'USB, le Type-C ne désigne que le connecteur. Il a certes été conçu conjointement à l'USB 3.1, et par le même USB 3.0 Promoter Group, mais de nombreux appareils à ports USB C seront seulement USB 3.0 voire USB 2.0 ou même USB 1.1. Un DAC audio par exemple n'a pas besoin de plus.Le connecteur USB Type-C, de taille unique, succède aux trois tailles d'USB Type-A et Type-B (micro, mini et plein format). De taille comparable à un connecteur micro USB Type-A, l'USB C apporte donc un nivellement par le bas en termes d'encombrement. Il contribue ainsi à la conception d'ordinateurs portables ultrafins.
Il est aussi et surtout réversible : on peut le brancher indifféremment dans un sens ou dans l'autre. Il a en revanche toujours un genre, mâle ou femelle.
L'Alternate Mode, réservé à l'USB C
Le connecteur USB C comporte enfin plus de contacts, ce qui ouvre la voie à d'autres innovations.L'USB 3.1 entraîne effectivement une hausse de débit, mais on peut bénéficier de la bande passante portée de 5 à 10 Gb/s avec de traditionnels connecteurs USB Type-A à 11 broches. La nouvelle norme USB Power Delivery 2.0 quant à elle, qui porte à 100 W l'électricité qu'on peut délivrer en USB, s'accommode elle aussi d'un connecteur USB A. Elle rend par ailleurs l'alimentation électrique bidirectionnelle : un transformateur peut alimenter un ordinateur portable et un ordinateur portable peut alimenter un périphérique externe au travers d'un même port.
Mais la dernière innovation, la plus significative, réclame des broches supplémentaires. L'USB Type-C apporte l'Alternate Mode, qui permet de réattribuer les broches des quatre canaux d'un connecteur pour établir toutes sortes de liaisons. Il rend la connectique USB réellement universelle. À date, la VESA a officialisé le DisplayPort Alternate Mode, qui permet donc de diffuser un signal audio-vidéo sur un câble à connecteurs USB C.
Le piège de l'USB 3.1 Gen 1
Relevons pour conclure un piège potentiel, celui de l'« USB 3.1 Gen 1 », qui bénéficie de toutes les innovations précitées, mais qui exploite le même protocole de transfert de données que l'USB 3.0, et plafonne à 5 Gb/s.Le meilleur moyen d'identifier le débit sera de se référer à la terminologie suivante : SuperSpeed pour 5 Gb/s et SuperSpeedPlus pour l'USB 3.1 Gen 2 à 10 Gb/s.
Quoi qu'il en soit, l'USB reste fidèle au principe de rétrocompatibilité. Sur le plan logique on peut brancher un équipement USB 1.1 à une interface USB 3.1, mais sur le plan physique il faudra parfois utiliser des adaptateurs passifs pour passer de l'USB A à l'USB C. C'est néanmoins une première pour l'USB, créé il y a près de 20 ans (en 1996), et donc le début de la première phase transitoire de cette connectique, qui risque de s'étaler sur plusieurs années.
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