Photo courtoisie hôpital Louis-H. Lafontaine
santé | psychiatrie
29 heures sur une civière
L’attente des patients en santé mentale à l’urgence a augmenté de 12 %
Cette année, les patients des urgences psychiatriques de Montréal ont en moyenne attendu trois heures de plus que l’an passé. À l’urgence de l’hôpital Louis-H. Lafontaine (notre photo), plusieurs mesures ont été prises pour améliorer la première ligne.
Les patients en santé mentale ont en moyenne attendu
29 heures sur une civière à l’urgence au cours de la dernière année,
soit trois heures de plus que l’année précédente.
« L’achalandage est plus fort depuis quelques années, constate Josée-Michelle Simard, coordonnatrice des communications de l’hôpital du Sacré-Coeur de Montréal. Ils sont parfois très malades et il y a peu de place. Donc la durée de séjour peut être longue. »
Cette attente moyenne de 29 heures constitue une augmentation de près de 12 % par rapport à l’année 2010-2011, selon les récentes données de l’Agence de la santé de Montréal.
La hausse est encore plus importante lorsqu’on remonte à 2007-2008, alors que les patients attendaient en moyenne 23 heures.
Seulement trois urgences
À titre comparatif, l’attente moyenne sur civière dans toutes les autres salles d’urgence de Montréal a été de 20,5 heures cette année.
Trois établissements offrent un service d’urgence aux patients en santé mentale, à Montréal. Il s’agit de l’hôpital Louis-H. Lafontaine, l’Institut Douglas et le pavillon Albert-Prévost (affilié à l’hôpital du Sacré-Cœur). Au total, 41 civières desservent cette clientèle.
Un meilleur bilan
D’ailleurs, l’hôpital Louis-H. Lafontaine dit avoir amélioré son bilan à l’urgence au cours de la dernière année.
« Nous avons traité entre 300 et 400 personnes de moins, indique Denise Fortin, directrice générale intérimaire de l’hôpital. Ça va bien, mais les unités sont engorgées. On manque de ressources spécialisées. »
À cet endroit, les patients attendent en moyenne 25 heures sur civière, à l’urgence. Par ailleurs, le nombre de patients en santé mentale a aussi bondi depuis l’an dernier.
En 2011-2012, 25 857 personnes ont eu recours à ces services d’urgence, soit une hausse de 12 % par rapport à l’an dernier (23 080).
Manque de budgets
« On parle beaucoup de la maladie mentale, mais les budgets ne sont pas adaptés à la hauteur du problème, déplore Denise Fortin. L’urgence est correcte quand tu songes à mourir, mais pas pour un problème d’anxiété la nuit. D’où l’importance d’une première ligne forte, soit dans les CLSC et avec les médecins de famille. »
Autre chiffre inquiétant : 17 % des patients en santé mentale ont passé plus de 48 heures sur leur civière à l’urgence. Seules les personnes âgées de plus de 75 ans ont été traitées moins rapidement (17,2 %).
Dans les autres urgences, le pourcentage de patient sur civière durant plus de deux jours est de 9,9 %.
REF.:
« L’achalandage est plus fort depuis quelques années, constate Josée-Michelle Simard, coordonnatrice des communications de l’hôpital du Sacré-Coeur de Montréal. Ils sont parfois très malades et il y a peu de place. Donc la durée de séjour peut être longue. »
Cette attente moyenne de 29 heures constitue une augmentation de près de 12 % par rapport à l’année 2010-2011, selon les récentes données de l’Agence de la santé de Montréal.
La hausse est encore plus importante lorsqu’on remonte à 2007-2008, alors que les patients attendaient en moyenne 23 heures.
Seulement trois urgences
À titre comparatif, l’attente moyenne sur civière dans toutes les autres salles d’urgence de Montréal a été de 20,5 heures cette année.
Trois établissements offrent un service d’urgence aux patients en santé mentale, à Montréal. Il s’agit de l’hôpital Louis-H. Lafontaine, l’Institut Douglas et le pavillon Albert-Prévost (affilié à l’hôpital du Sacré-Cœur). Au total, 41 civières desservent cette clientèle.
Un meilleur bilan
D’ailleurs, l’hôpital Louis-H. Lafontaine dit avoir amélioré son bilan à l’urgence au cours de la dernière année.
« Nous avons traité entre 300 et 400 personnes de moins, indique Denise Fortin, directrice générale intérimaire de l’hôpital. Ça va bien, mais les unités sont engorgées. On manque de ressources spécialisées. »
À cet endroit, les patients attendent en moyenne 25 heures sur civière, à l’urgence. Par ailleurs, le nombre de patients en santé mentale a aussi bondi depuis l’an dernier.
En 2011-2012, 25 857 personnes ont eu recours à ces services d’urgence, soit une hausse de 12 % par rapport à l’an dernier (23 080).
Manque de budgets
« On parle beaucoup de la maladie mentale, mais les budgets ne sont pas adaptés à la hauteur du problème, déplore Denise Fortin. L’urgence est correcte quand tu songes à mourir, mais pas pour un problème d’anxiété la nuit. D’où l’importance d’une première ligne forte, soit dans les CLSC et avec les médecins de famille. »
Autre chiffre inquiétant : 17 % des patients en santé mentale ont passé plus de 48 heures sur leur civière à l’urgence. Seules les personnes âgées de plus de 75 ans ont été traitées moins rapidement (17,2 %).
Dans les autres urgences, le pourcentage de patient sur civière durant plus de deux jours est de 9,9 %.
REF.: