Sony a comme prévu dévoilé sa future console de salon, la Playstation 4 ou PS4. Attendue pour la fin de l'année, celle-ci signe le retour du constructeur à des fondamentaux plus proches du PC que ne l'étaient ceux de la PS3.
Sony a partiellement levé le voile mercredi sur sa prochaine console de salon. Le constructeur japonais s'est bien gardé de révéler le design finale de cette future Playstation 4 ou PS4, mais il a en revanche livré quelques détails sur la configuration qui l'animera... et ceux-ci ne manquent pas d'intérêt : Sony abandonne en effet ici le coûteux processeur Cell, source de bien des maux chez les développeurs ayant travaillé sur la PS3, pour revenir à une architecture similaire à celle que l'on connait dans l'univers PC.
D'après les documents communiqués par Sony à l'issue de sa conférence de presse, la Playstation 4 sera donc animée par un processeur spécialement conçu pour Sony par AMD, lequel disposera de 8 coeurs d'exécution Jaguar et d'une partie graphique présentée comme une Radeon « nouvelle génération ». Le tout est accompagné de 8 Go de mémoire GDDR5, une quantité particulièrement élevée au regard de ce qui équipe les consoles de salon actuelles.
Dévoilée à l'été 2012, Jaguar est la nouvelle architecture sur laquelle planche AMD dans l'univers de la mobilité. Succédant sur ce terrain à Bobcat, Jaguar adopte une exécution de type out-of-order, ce qui signifie que le processeur est en mesure de programmer l'ordre de traitement des instructions de façon à optimiser ce dernier (le Cell de la PS3 était lui de type in-order, avec une exécution linéaire).
Si les performances exactes sont encore inconnues, deux éléments sont particulièrement notables : le premier est que Jaguar est avant tout adressé au marché des PC portables et des tablettes, où sont attendues d'après les précédentes déclarations d'AMD des puces à deux ou quatre coeurs. L'architecture employée n'est donc pas la plus véloce qui soit, mais Sony profitera d'une implémentation favorisant les traitements parallèles avec les huit coeurs évoqués. S'agit-il d'ailleurs de huit vrais coeurs distincts, de deux quadricoeurs assemblés ou d'une construction de type modules à deux coeurs et mémoire partagée comme le fait déjà AMD sur d'autres segments ? La question reste pour l'instant ouverte.
Le second, c'est bien entendu le choix d'une architecture héritée de l'univers PC, qui implique donc le jeu d'instructions x86. Une nouvelle qui devrait tout particulièrement ravir les développeurs de jeu, et favoriser les portages entre PS4 et PC.
Pour ce qui est de la partie graphique, Sony se montre assez peu disert, se contentant d'indiquer que ce Radeon next gen sera capable de délivrer 1,84 TFLOPS, sans qu'on sache pour l'instant de quelle famille de GPU AMD il sera hérité. Si l'on compare cette puissance de calcul brute, livrée sans autre détail, au catalogue d'AMD, l'équivalent le plus proche dans les gammes actuelles se révèle être la Radeon HD 7850 et ses 1,76 TFLOPS. Le choix apparaît donc moins ambitieux que ne l'était celui du NV47 (décliné du GeForce 7800 GTX) à la sortie de la PS3, tout en ouvrant quand même des possibilités prometteuses.
Qu'attendre désormais en termes de qualité graphique pour les jeux à venir ? Les nombreuses annonces formulées par Sony et les éditeurs tiers laissent pour l'instant l'amateur de polygones sur sa faim, avec beaucoup de cinématiques léchées mais assez peu de « vraies » séquences de rendu temps réel. David Cage (Heavy Rain, Beyond) est tout de même venu faire l'article avec quelques exemples de modélisation avancée.
Au delà des performances pures, Sony a par ailleurs dévoilé plusieurs fonctionnalités très « connectées » héritées du rachat de Gaikai, comme la possibilité de profiter de ses jeux PS4 sur l'écran d'une PS Vita, le lancement d'un jeu pendant que son téléchargement est en cours ou la capacité à jouer, en streaming, à des jeux de génération PS3 et antérieures. Pour le détail de ces fonctions, les nombreux jeux annoncés, l'arrivée de Diablo 3 sur console (sic) etc., nous vous renvoyons vers la couverture exhaustive de l'évènement réalisée par nos voisins de Jeuxvideo.fr.En tout cas, Sony a déjà gagné la guerre du prix, avec une console à seulement 400$ face aux 500$ de la Xbox One de Microsoft.
REF.:
Sony a partiellement levé le voile mercredi sur sa prochaine console de salon. Le constructeur japonais s'est bien gardé de révéler le design finale de cette future Playstation 4 ou PS4, mais il a en revanche livré quelques détails sur la configuration qui l'animera... et ceux-ci ne manquent pas d'intérêt : Sony abandonne en effet ici le coûteux processeur Cell, source de bien des maux chez les développeurs ayant travaillé sur la PS3, pour revenir à une architecture similaire à celle que l'on connait dans l'univers PC.
D'après les documents communiqués par Sony à l'issue de sa conférence de presse, la Playstation 4 sera donc animée par un processeur spécialement conçu pour Sony par AMD, lequel disposera de 8 coeurs d'exécution Jaguar et d'une partie graphique présentée comme une Radeon « nouvelle génération ». Le tout est accompagné de 8 Go de mémoire GDDR5, une quantité particulièrement élevée au regard de ce qui équipe les consoles de salon actuelles.
Dévoilée à l'été 2012, Jaguar est la nouvelle architecture sur laquelle planche AMD dans l'univers de la mobilité. Succédant sur ce terrain à Bobcat, Jaguar adopte une exécution de type out-of-order, ce qui signifie que le processeur est en mesure de programmer l'ordre de traitement des instructions de façon à optimiser ce dernier (le Cell de la PS3 était lui de type in-order, avec une exécution linéaire).
Si les performances exactes sont encore inconnues, deux éléments sont particulièrement notables : le premier est que Jaguar est avant tout adressé au marché des PC portables et des tablettes, où sont attendues d'après les précédentes déclarations d'AMD des puces à deux ou quatre coeurs. L'architecture employée n'est donc pas la plus véloce qui soit, mais Sony profitera d'une implémentation favorisant les traitements parallèles avec les huit coeurs évoqués. S'agit-il d'ailleurs de huit vrais coeurs distincts, de deux quadricoeurs assemblés ou d'une construction de type modules à deux coeurs et mémoire partagée comme le fait déjà AMD sur d'autres segments ? La question reste pour l'instant ouverte.
Le second, c'est bien entendu le choix d'une architecture héritée de l'univers PC, qui implique donc le jeu d'instructions x86. Une nouvelle qui devrait tout particulièrement ravir les développeurs de jeu, et favoriser les portages entre PS4 et PC.
Pour ce qui est de la partie graphique, Sony se montre assez peu disert, se contentant d'indiquer que ce Radeon next gen sera capable de délivrer 1,84 TFLOPS, sans qu'on sache pour l'instant de quelle famille de GPU AMD il sera hérité. Si l'on compare cette puissance de calcul brute, livrée sans autre détail, au catalogue d'AMD, l'équivalent le plus proche dans les gammes actuelles se révèle être la Radeon HD 7850 et ses 1,76 TFLOPS. Le choix apparaît donc moins ambitieux que ne l'était celui du NV47 (décliné du GeForce 7800 GTX) à la sortie de la PS3, tout en ouvrant quand même des possibilités prometteuses.
Qu'attendre désormais en termes de qualité graphique pour les jeux à venir ? Les nombreuses annonces formulées par Sony et les éditeurs tiers laissent pour l'instant l'amateur de polygones sur sa faim, avec beaucoup de cinématiques léchées mais assez peu de « vraies » séquences de rendu temps réel. David Cage (Heavy Rain, Beyond) est tout de même venu faire l'article avec quelques exemples de modélisation avancée.
JEUX: QU'EST-CE QUI CHANGE
La première évolution visuelle des jeux PS4 est attribuable à l'arrivée du 1080p, les jeux destinés aux consoles PS3 et Xbox 360 étant plutôt en 720p.
Avec deux fois plus de pixels à l'écran sur PS4, les graphismes en 1080p sont bien plus fins et précis. Cela se ressent surtout au niveau des contours, où les couleurs ne donnent plus l'impression de «baver». La fluidité des animations est également plus naturelle.
Heureusement, quelques titres vont vraiment faire la différence. Chez Sony, on peut penser à Killzone , un jeu disponible au lancement, qui s'annonce comme une véritable démonstration technique. La PS4 étant dix fois plus puissante qu'une PS3, il paraît légitime de s'attendre à des jeux d'une beauté et d'un raffinement jamais atteints jusqu'à maintenant.
UNE MANETTE REPOSANTE
La forme de la Dualshock, une manette apparue en 1997, est demeurée inchangée pendant trois générations de PlayStation. À l'occasion du lancement de la PS4, Sony a revu juste ce qu'il faut pour enfin offrir une manette réellement ergonomique.
Il faut dire que le contrôleur de la Xbox 360 a une excellente prise en main, et celui de la Xbox One prend le même chemin.
Face à cette compétition, Sony a donc amélioré l'ergonomie de sa manette Dualshock en étirant les poignées, afin que les sticks analogiques tombent naturellement sous les pouces, comme le reste des touches.
La surface tactile en façade risque d'offrir des possibilités intéressantes, en permettant au joueur d'y effectuer certains gestes. Par contre, cette fonction est malheureusement sous-exploitée sur la console portable PS Vita, espérons que ce ne sera pas le cas sur PS4.
Les améliorations apportées à la manette sont vraiment bénéfiques. L'utilisation des boutons comme les sticks analogiques est devenue instinctive. Les gâchettes sont à peu près les mêmes que celles de la Dualshock 3 (PS3). Elles auraient toutefois mérité un peu plus d'amplitude.
Pour le reste, la PS4 affiche un équipement similaire à celui d'un PC récent, avec un disque dur intégré (capacité non précisée), un lecteur Blu-ray (6x), une connectique USB 3.0, Ethernet Gigabit, WiFi 802.11n et Bluetooth 2.1. Le lien avec l'écran de télévision se fera via HDMI, sans que Sony précise pour l'instant quelle sera la version de la norme retenue (1.4 ou 2.0 ?). Le constructeur japonais n'a d'ailleurs fait aucune allusion mercredi aux éventuelles capacités de sa future console en matière de 4K / Ultra HD.Au delà des performances pures, Sony a par ailleurs dévoilé plusieurs fonctionnalités très « connectées » héritées du rachat de Gaikai, comme la possibilité de profiter de ses jeux PS4 sur l'écran d'une PS Vita, le lancement d'un jeu pendant que son téléchargement est en cours ou la capacité à jouer, en streaming, à des jeux de génération PS3 et antérieures. Pour le détail de ces fonctions, les nombreux jeux annoncés, l'arrivée de Diablo 3 sur console (sic) etc., nous vous renvoyons vers la couverture exhaustive de l'évènement réalisée par nos voisins de Jeuxvideo.fr.En tout cas, Sony a déjà gagné la guerre du prix, avec une console à seulement 400$ face aux 500$ de la Xbox One de Microsoft.
Ce tarif risque fortement de lui assurer un excellent départ dès son lancement le 15 novembre (au Canada), surtout quelques semaines avant la période des Fêtes.
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