Par un petit dimanche de septembre, il y a trois semaines, le
ministre des Finances de la Chine, Lou Jiwei, a déclaré à la presse que
son gouvernement n’avait pas l’intention de modifier ses politiques en
réaction à une donnée économique en particulier. La croissance de la
production industrielle est moins forte que par le passé. C’est la plus
faible en Chine depuis décembre 2008, et tous les opérateurs de marché
s’en inquiètent.
Depuis cette déclaration chinoise, l’indice de référence aux
États-Unis, le Standard and Poors 500, a perdu 7 % de sa valeur. Depuis
son sommet le 3 septembre dernier, le TSX à Toronto a perdu près de 10,5
% de sa valeur, officiellement en correction.
Ce qui se passe en Chine a un effet majeur sur les marchés boursiers.
Mais ce n’est pas le seul. Une succession d’événements explique
l’incertitude actuelle en bourse. Et
la Chine a possiblement servi de
déclencheur à un ralentissement de la croissance des bourses.
Voici ce que vous devez savoir en cinq points :
- Les cours du pétrole sont en baisse depuis juin dernier, alors que
l’offre semble dépasser une demande qui ralentit. Les États-Unis
pourraient commencer à exporter de leur pétrole. La Libye recommence à
produire normalement du pétrole. Et la Chine ralentit;
- La Chine, justement, a révisé à la baisse ses projections de
croissance économique en septembre, indiquant du même coup qu’elle
n’allait pas intervenir pour stimuler davantage son économie;
- L’Europe, et au premier chef l’Allemagne, s’approche d’une récession
en raison notamment du conflit en cours avec la Russie dans le dossier
de l’Ukraine;
- L’Europe et le Japon pourraient baisser leur taux d’intérêt, alors
que les États-Unis semblent s’approcher d’une hausse en 2015, ce qui
favorise la montée du dollar américain. Cette hausse du dollar rend
moins intéressants les investissements dans les ressources comme le
pétrole, qui sont négociées en dollars américains;
- Différents événements géopolitiques créent des tensions continues : le groupe armé État islamique, Russie-Ukraine, Ebola, etc.
Le prix a la pompe, de l'essence est environ 1.23$ a 1.35$/Litre a Mtl,pour un baril de pétrole a 82.75 a 83.15$/baril du ice brent crude, l'or : gold spot a $1169.18 et le comex gold a $1168.40 ,le dollard canadien est a $0.8771 ,donc par rapport au 1.00 américain , ont doit débourser 14 cents par dollard américain !
Il faut dire que les États-Unis ne cessent d’augmenter leur production
grâce au développement de la technologie de fracturation, qui permet
l’extraction du pétrole de schiste au Texas et dans le Dakota du Nord.
Ils ouvrent également leur marché à l’exportation de pétrole, du jamais
vu en quatre décennies. Les Américains pourraient exporter jusqu’à 1
million de barils par jour d’ici la fin de l’année.
Au Canada, pendant ce temps, les producteurs de l’Alberta commencent à
réfléchir à leurs options. Selon l’AIE, le quart des nouveaux projets
dans les sables bitumineux pourraient être compromis si le pétrole chute
sous les 80 $ le baril pour une période prolongée. Les projets déjà en
développement ne seraient pas en danger. Le prix minimum de rentabilité
pour ces projets est de 63,50 $US le baril en moyenne. Mais les projets
qui sont dans les cartons sont beaucoup plus coûteux, avec un seuil de
rentabilité qui se situe entre 85 et 115 $US le baril.
Le
FMI a donc révisé à la baisse ses prévisions de croissance économique
mondiale. Cela a poussé sa directrice, Christine Lagarde, à déclarer que
nous entrons dans une zone de croissance économique médiocre. Il s’agit
d’événements extérieurs au Canada, a tenu à spécifier le ministre
fédéral des Finances, Joe Oliver. Mais ils ont néanmoins un impact sur
l’économie canadienne et sur les marchés boursiers canadiens.
Le marché canadien réagit fortement aux attentes de croissance et de
demande mondiales. Ce marché est lié aux métaux et aux ressources. Et il
est donc sensible aux fluctuations économiques. Le marché américain
réagit aussi aux marchés des ressources, mais également à la stimulation
de la Réserve fédérale, aux données économiques fondamentales de
l’économie américaine et aux résultats des entreprises.
Dans les circonstances, il est possible que le marché canadien
réagisse plus négativement aux incertitudes mondiales liées à la Chine,
l’Europe et les prix de l’énergie. D’ailleurs, le marché canadien est
déjà entré dans la zone qui est considérée comme étant une correction :
baisse de plus de 10 % depuis le dernier sommet.
S&P / TSX
depuis 1 an : +8,9 %
depuis le début de l’année : +3 %
depuis le sommet (3 sept.) : -10,5 %
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