REF.: Par Michel Dumais - 9 novembre 2014
Plus que jamais, le cybermarchand Amazon
entend bien prendre sa place au sein de votre résidence en multipliant
les annonces de produits électroniques grand public. Dernière en date :
le cylindre connecté Echo et l’assistant personnel Alexa.
Visuellement la bête, qu’on ne peut à
première vue soupçonner d’être indiscrète, se présente comme cylindre
noir de petite taille, que l’on peut placer un peu partout dans une
pièce, idéalement dans un endroit passant.
À l’intérieur, se dissimulent sept microphones ainsi qu’un système de
diffusion audio sur 360 degrés. Évidemment, toute l’électronique pour
se raccorder à Internet en mode Wifi y est aussi présente. Sans compter
Alexa. Quelques minutes à bricoler la configuration suffisent à rendre
la bête fonctionnelle.Voici Echo, le dernier gadget d’Amazon. Alexa «elle», se veut la réplique d’Amazon à Siri, l’assistant personnel d’Apple embarqué dans ses téléphones multifonctions.
Donc, sept microphones, mais surtout une technologie qui permet d’interpréter vos commandes vocales, même lorsque Echo diffuse de la musique. C’est tout ce qu’il faut pour qu’Alexa questionne Wikipedia, Wolfram Alpha ou, tiens donc, coquin de hasard, la boutique Amazon, lorsque vous lui posez une question.
- «Alexa, quelle sera la température demain?»
- «Alexa, quelle est la hauteur du Mont-Royal?»
- «Alexa, qui était René Lévesque?»
Avouons-le, ce sont des questions banales, que tous peuvent se poser. Auxquelles, de sa voix quasi naturelle, Alexa répond.
Alexa pourra aussi acquiescer à vos demandes musicales en se branchant sur le service, tiens donc, Amazon Prime Music, iHearthRadio ou TuneIn Plus. Idem pour l’info et les nouvelles, Alexa se voulant plus que coopérative lorsqu’on lui demande une information.
Toutefois, lorsque Amazon affirme que la technologie embarquée au cœur d’Echo apprend au fur et à mesure de vos demandes à vous connaitre et à moduler ses réponses, on ne peut que se méfier. Surtout lorsque les réponses mèneront éventuellement vers une possible décision d’achat de biens ou de services.
Il faut d’ailleurs voir la vidéo promotionnelle du produit, une famille classique, Maman, Papa et les deux enfants qui n’ont de cesse de demander des questions à Echo, pour comprendre un tantinet à quel point, sans être étiqueté (encore) «Big Brother», Echo est un cheval de Troie qui permet Amazon de s’installer confortablement dans votre salon.
Soit, les voix ne sont pas enregistrées et transmises à Amazon. Mais les requêtes de recherche elles, ainsi que les réponses, on ne sait pas trop si Amazon les conservent, en les associant au propriétaire du boitier Echo.
Bref, bienvenue dans l’univers de l’internet des objets, un monde où de plus en plus, nos habitudes de vie seront transmises et auscultées par les commerçants. Echo ne semble pas encore la bête indiscrète que l’on soupçonne, n’empêche que la méfiance a bien meilleur goût.
Echo est pour le moment commercialisé uniquement aux États-Unis pour la somme de 199$.
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