L’engin
spatial s’élancera de Kourou le 25 avril prochain pour couvrir la
région Asie Pacifique. Nous avons pu le découvrir en avant-première au
siège d’Airbus à Toulouse où il patiente avant son départ.
Même replié, le satellite Eutelsat 172 B reste très
impressionnant. Une masse compacte de 3,5 tonnes qui attend d’être
convoyée vers la Guyane pour un lancement assuré par Arianespace depuis
le centre spatial de Kourou le 25 avril prochain.
Nous sommes au siège d’Airbus à Toulouse. C’est le groupe européen
qui a construit le satellite pour le compte de l’opérateur Eutelsat. La
mission principale de 172 B ? Avec sa capacité de bande passante de 1,8
Gbit/s, il va apporter de la connectivité haut débit dans les avions et
dans les navires au-dessus d’une zone allant de l’Alaska à l’Australie.
La région où la croissance du trafic aérien est la plus soutenue au
monde.
Une propulsion toute électrique
Mais ce n’est pas la seule spécificité de ce satellite. Sa conception est particulièrement innovante. « C’est le premier satellite de communication à propulsion tout électrique »,
souligne avec fierté Yohann Leroy, le directeur technique d’Eutelsat.
Cela veut dire que la propulsion électrique est utilisée à la fois pour
parvenir en orbite géostationnaire et pour le maintien à poste pendant
plusieurs années. La quantité de carburant embarquée est ainsi bien
moindre qu’avec une propulsion chimique. Ce qui permet de réduire sa
masse. « Grâce à la propulsion électrique, nous pouvons lancer des satellites plus puissants et plus complexes avec un coût moindre », souligne Nicolas Chamussy, le directeur général de Space Systems chez Airbus.
Onze faisceaux elliptiques
Autre point fort, le satellite est capable de répartir de façon
dynamique sa bande passante suivant la demande. Les vols couvrant la
zone Asie-Pacifique durent 12 heures en moyenne et les pics de connexion
ont lieu principalement aux extrémités de la couverture et au milieu.
Pour éviter la saturation, Eutelsat 172 B est doté de la technologie MPA
pour "amplifications multiports", c’est-à-dire que son antenne est
capable de répartir sa capacité en 11 spots correspondant à 11 faisceaux
différents.
La durée de vie d’Eutelsat 172B devrait être de 15 à 20 ans. Au-delà,
il sera rendu inerte et viendra rejoindre les autres débris spatiaux.
KODI avec iptv, la télé par internet vraiment pas cher… C’est du piratage
Des amis m’en parlent avec enthousiasme. J’ai reçu
plusieurs questions sur le sujet. On considère remplacer son forfait du
câble avec Kodi et l’iptv – par un
des services qui offrent « des centaines de postes à des prix ridicules »
– moins cher par année qu’un forfait tout garni par mois.
On
peut facilement trouver des offres pour des boîtes magiques pour avoir
toutes les chaînes y compris les canaux spécialisés RDS, ESPN, TSN, HBO
et les les films pour adultes – la totale pour moins de 200$ par année.
Trop beau pour être vrai? En effet.
Petite nouvelle pour vous: c’est du piratage. Si vous payez, vous
payez des vendeurs naïfs ou de petits escrocs (ou pire, des gros – il y a
beaucoup d’argent à faire!).
Oui, les vendeurs s’affichent sans trop de gêne sur le Web, Facebook
et Kijiji. Mais ce n’est pas parce que vous payez quelqu’un que c’est
légal. Les diffuseur ne reçoivent pas un sou. AJOUT: En Angleterre, un revendeur de « boite Kodi toute équipée » doit payer 250 000 GBP (environ 400 000 CAD) d’amende. Et il affirmait que c’était 100% légal…
Un exemple de vendeur Kodi
Sur le site d’un revendeur de télé Kodi/iptv, on peut lire:
SITEDOUTEUX n’est aucunement pas responsable du
contenu télévisuel, des pannes et des problèmes techniques. AUCUN
REMBOURSEMENT NI ÉCHANGE
Vous trouvez ça rassurant?
On ajoute même « Il est possible que certaines chaines
se rajoutent ou disparaissent au fil du temps – c’est hors de notre
contrôle. » Évidemment, puisque les réseaux travaillent fort pour
stopper les pirates qui rediffusent leur contenu illégalement!
Non seulement vous payez pour du contenu piraté, mais en
plus, les revendeurs vont garder votre argent si le service arrête.
Comme vous vous doutez-bien que c’est illégal… Allez-vous vraiment
porter plainte, de toute façon?
En passant, pas besoin de passer par un revendeur:
on peut facilement se créer un système Kodi gratuitement à la maison en
cherchant sur Google…
Kodi n’est pas le problème
Kodi est au départ un logiciel de serveur multimédia (anciennement XBMC) – un logiciel gratuit pour transformer plusieurs ordinateur (même un Raspberry Pi)
en serveur média puissant – l’équivalent d’un Apple TV ou d’une boîte
Roku – ce qui est tout à fait légal. Ce n’est donc pas Kodi le problème –
c’est de s’en servir pour écouter des chaînes piratées.
(C’est la même chose avec le protocole BitTorrent utilisé pour du piratage; c’est le piratage le problème, pas le protocole.)
Ne pas confondre avec la télé sur le Web légale
Il existe des services légaux comme Tou.tv ou Netflix, ou encore Vmedia et YouTube TV (aux États-Unis),
qui ont des ententes pour diffuser le contenu de certains canaux. C’est
un peu plus cher, il y a beaucoup moins de chaînes et des contraintes
(la géolocalisation, par exemple), mais ça permet de regarder légalement
la télé par Internet.
Bref, si vous voulez pirater, ne soyez pas naïf. Faites-le en connaissance de cause.
P. Supplément d’information: un bon article sur le défi des forfaits de câble, et le rêve de pouvoir choisir son forfait chaîne par chaîne.
Nintendo Switch : ne l'appelez plus NX. La nouvelle console de
Nintendo, entre portable et console de salon, se montre dans une vidéo
de 3 minutes. Sortie en mars 2017 !
Lancée officiellement par Tatsumi Kimishima, PDG de Nintendo, la conférence a présenté l'ensemble des éléments qui font de la Switch une console complètement différente de celle de ses concurrents.
La Nintendo Switch : console de salon mais également portable
La Nintendo Switch, comme on le savait déjà, se compose de quatre
éléments principaux : l'écran, soit la console en elle-même, le dock,
qui permet de poser la console et de la brancher sur la télévision, le
Joycon Grip, sur lequel viennent se loger les Joycon Controller et, bien
évidemment, lesdits Joycon Controller, qui sont deux manettes à part
entière quand ils sont détachés, mais composent la manette principale de
la Switch quand ils sont branchés au Joycon Grip.
Selon Nintendo, la Switch est l'héritière de toutes les évolutions que
Nintendo a créées au fur et à mesure de ses consoles, depuis la Famicon
jusqu'à la Wii U. Elle est lancée dans le monde entier le 3 mars 2017 au
prix de 29 980 yens au Japon, 299,99 en Amérique du Nord et également
en Europe, bien que le prix devrait varier quelque peu en fonction des
pays. Actuellement, la Nintendo Switch est disponible en précommande à 299 euros sur Amazon.
La Switch permet bien évidemment le jeu en ligne en multijoueurs et
divers services qui seront gratuits entre la date de sortie et l'Automne
2017, puis deviendront payants.
Un grand changement, toutefois, arrive avec la Switch : Nintendo met un
terme au « Region Locking », qui ne permettait de jouer qu'aux jeux
achetés dans la même zone géographique que la console.
Trois façons de joueur avec la Switch
La Nintendo Switch se caractérise par la possibilité de jouer de trois manières différentes.
Le mode TV, qui consiste à jouer avec la console branchée sur la télé, comme une console classique ;
Le mode tablette (« Table Top ») : l'écran de la Switch devient l'écran
de la console permettant, de fait, d'avoir une console de salon qui peut
être déplacée dans chaque pièce de la maison mais également à
l'extérieur ;
Le mode console portable : en branchant les JoyCon sur les côtés de la console, il est possible d'en faire une console portable.
Concernant la durée de vie de la batterie, Nintendo ne s'avance pas
trop : elle variera en fonction des jeux. Mais le groupe japonais promet
entre 2h30 et 6h30 d'autonomie.
Il est possible de jouer alors que la console est en chargement (via un
câble USB-C) et, surtout, il est possible de connecter jusqu'à 8
consoles ensemble pour jouer entre amis.
Les Joycon : les nouvelles manettes de Nintendo
La Nintendo Switch se caractérise par les nouvelles manettes : les Joycon, qui complètent la console.
Le Joycon de droite peut lire les Amiibo, tandis que celui de gauche
permet les captures d'écran pour un partage rapide sur les réseaux
sociaux.
Les deux Joycon sont totalement indépendants lorsqu'ils sont détachés :
ils disposent d'un nouveau système de vibration HD ultra-performant et
précis et de capteurs de mouvements, ainsi que d'un système de capteur
infrarouge intelligent. Ces capteurs permettent de nouvelles manières de
jouer et le développement de nouvelles fonctionnalités pour les jeux.
Ils seront disponibles en trois couleurs : bleu et rouge ou simplement noir.
Le prochain iOS changera profondément l'iPhone, et vous ne remarquerez même pas
Si vous êtes le type de personne qui met immédiatement à jour son
iPhone à la dernière version d'iOS chaque fois que de nouveaux logiciels
tombent, voici un avertissement amical: Attendez un moment et
sauvegardez les fichiers sur votre appareil avant le prochain.Bien que ce soit généralement un bon conseil, vous voudrez être sûr de
sécuriser vos fichiers avant de tirer aveuglément la gâchette sur iOS
10.3.Apple
présentera un nouveau système de fichiers avec la sortie, qui devrait
chuter vers la fin de ce mois, selon ce que les développeurs ayant accès
à la bêta ont déclaré Business Insider. La nouvelle configuration, appelée Apple File System (APFS),
remplacera l'ancien mode veille, HFS +, qui a été utilisé pour iOS et
d'autres systèmes d'exploitation Apple depuis son introduction en 1998.VOIR AUSSI: tapez 'ceo' dans votre clavier iPhone pour une surprise sexisteLe
nouvel APFS convertira automatiquement les fichiers de votre iPhone sur
le nouveau format lors de sa mise en œuvre grâce à la mise à jour
logicielle - mais s'il y a des problèmes pendant le processus, vos
anciens fichiers pourraient être perdus pour de bon, puisque les deux
systèmes sont incompatibles. Vous pourrez rétablir vos fichiers sur l'ancien format HFS +, mais vos données ne seront pas conservées avec la modification.Apple n'a pas immédiatement répondu à notre demande de commentaires sur la mise à jour.APFS est optimisé pour le stockage Flash / SSD et se concentre sur le cryptage. Ces fonctionnalités sont beaucoup plus adaptées aux demandes
informatiques modernes que celles de HFS +, qui a été conçue longtemps
avant que l'iPhone ne soit même un scintillement dans l'oeil de Steve
Jobs.Apple appuyant ce type de changement de logiciel avec une mise à jour incrémentale comme iOS 10.3 est curieux. En
règle générale, on pourrait s'attendre à ce que ce type de changement
de paradigme soit accompagné d'une nouvelle version majeure. Le prochain de ceux-ci, iOS 11, n'est même pas prévu d'être annoncé
jusqu'à la Conférence mondial des développeurs d'Apple (WWDC) en juin.Les
développeurs avec la version bêta ont également signalé le mois dernier
que le système a averti leurs anciennes applications 32 bits ne
fonctionnera pas sur les futures versions de l'iPhone. Il n'y a aucun mot sur si cela pourrait également faire partie de la mise à jour 10.3.IOS
10.3 viendra probablement avec de nouvelles règles d'App Store, des
claviers iPad cachés et, pour tous ces tristes propriétaires de AirPod,
l'outil Find My AirPod.
APFS : le futur système de fichiers d’Apple qui va changer votre vie
Qu’est-ce qu’un système de fichiers ?
Un système de fichiers est une des briques de base d’un système
d’exploitation. C’est ce qui permet à l’OS de stocker et d’organiser les
données dans des supports de stockage internes et externes. Conservées
dans des suites de blocs dont le contenu est lié au format des fichiers
(caractères, adresses mémoires, etc.), les informations peuvent ensuite
être exploitées par les applications.
Sans système de fichiers, l’information serait placée en vrac dans un
espace de stockage dans lequel il serait impossible de dire où commence
et où s’arrête telle ou telle donnée. Avec des capacités de stockage
toujours plus importantes, il a fallu adapter les systèmes de fichiers
pour qu’ils se montrent plus efficaces.
Toute cette machinerie est invisible pour l’utilisateur, qui s’attend
à retrouver ses dossiers et ses documents aux endroits où il les a
laissés, le tout présenté d’une manière cohérente et hiérarchique.
Quels sont les systèmes de fichiers utilisés par Apple ?
Sans remonter aux temps immémoriaux de DOS 3.x (également connu sous
le sobriquet Apple DOS) de l’Apple II, le constructeur place MFS
(Macintosh File System) au cœur du premier Macintosh. Il a rapidement
été remplacé par HFS (Hierarchical File System) en septembre 1985. Il
s’agit alors de prendre en charge le premier disque dur (20 Mo) que le
constructeur a conçu pour son Mac, alors que MFS n’était optimisé que
pour les lentes disquettes de petites capacités de l’époque.
En 1998, Apple lance le successeur de HFS avec Mac OS 8.1, HFS Plus.
Cette version améliorée de HFS supporte des adresses 32 bits au lieu des
16 bits de son prédécesseur, et elle utilise Unicode en replacement de
Mac OS Roman pour nommer les fichiers et documents.
Avec Mac OS X 10.3, Apple met à jour HFS Plus en y apportant la
sensibilité à la casse, mais de nombreux logiciels ne sont pas
compatibles et sont susceptibles de planter. Durant ses 18 ans
d’existence, HFS+ a évidemment été adapté aux besoins d’Apple, et s’il
continue de rendre bien des services, le système de fichiers accuse
depuis trop longtemps le poids des années. « HFS+ est certainement le pire système de fichiers jamais créé. Dieu que c'est de la merde ». Ainsi Linus Torvalds, créateur de Linux, qualifie-t-il le système de fichiers d'OS X dans sa langue fleurie.
On a un temps imaginé qu’Apple allait le remplacer par ZFS (Zettabyte
File System). Les capacités de ce système de fichiers 128 bits
développé par Sun Microsystems pour Solaris 10 sont tellement
importantes qu’il faudrait faire « bouillir les océans » pour remplir un espace de données 128 bits, d’après son créateur Jeff Bonwick !
En décembre 2006, une bêta de Mac OS X 10.5 affiche une prise en
charge très préliminaire de ZFS, une présence suivie par une annonce
fracassante de Sun Microsystems : ZFS deviendra bien le système de
fichiers par défaut du Leopard ! Las, après avoir joué au chat et à la
souris dans les bêtas suivantes, ZFS n’est plus proposé que dans Snow
Leopard Server et encore, en lecture seule (lire : La saga ZFS n'en finit plus).
Pourquoi Apple a-t-elle ainsi joué avec les nerfs de ceux qui
attendaient fébrilement un système de fichiers moderne ? Des problèmes
de licence ont grippé la machine, et on a appris tout récemment viaArs Technica
que des problèmes d’égo sont aussi rentrés en ligne de compte. Apple
n’aime rien tant que les choses développées en interne, et plusieurs
cadres de l’entreprise préféraient bâtir leur propre solution plutôt que
d’en adopter une conçue à l’extérieur — même si cette technologie était
la meilleure à l’époque.
De plus, ZFS a été imaginé d’abord et avant tout pour les serveurs,
pas pour les ordinateurs de monsieur tout le monde, et encore moins pour
des appareils mobiles. Or, à cette époque, Apple était en plein
développement de l’iPhone premier du nom. Les équipes en charge de la
conception d’iOS ont créé une déclinaison d’HFS si secrètement que leurs
homologues d’OS X n’en ont d’ailleurs rien su…
Depuis combien de temps APFS est-il en développement ?
Si on ignore la signification exacte de cet acronyme (Apple File
System certes, mais que signifie ce "P" majuscule ?), on sait en
revanche quand le développement d’APFS a débuté. C'était en 2014, avec à
sa tête l’ingénieur Dominic Giampaolo. Ce dernier est loin d’être un
inconnu, puisqu’il a supervisé le développement du système de fichiers
de BeOS… qui a bien failli être celui d’Apple si le constructeur n’avait
pas jeté son dévolu sur NeXT !
Livrer un système de fichiers complet en l’espace de trois ou quatre
ans est une gageure : comme le rappelle Adam Leventhal, ce genre de
développement demande habituellement une dizaine d’années. Mais
visiblement, les équipes de Giampaolo ont mis les bouchées doubles.
Quels sont les avantages d’APFS ?
Avant d'entrer dans les détails, on peut lister rapidement les
principaux atouts du futur système de fichiers d’Apple. En premier lieu,
il s’agit de mettre tous les utilisateurs au même niveau, qu’il
s’agisse du porteur d’une Apple Watch au monteur vidéo sur son Mac Pro.
Du point de vue du constructeur, c’est aussi un atout : l’uniformisation
du système de fichiers pour toutes ses plateformes (macOS, iOS,
watchOS, tvOS) va sans aucun doute faciliter la vie de ses ingénieurs.
Surtout, ce système de fichiers a été pensé pour évoluer facilement au
gré des prochains produits (qui a dit padOS ?).
Du point de vue de l’utilisateur, APFS offre de meilleures
performances en termes de copie et de gestion des fichiers, un système
de sauvegarde moderne que ce soit pour les documents ou les volumes,
ainsi qu’une architecture de chiffrement plus souple et plus complète,
notamment pour les Mac. APFS doit aussi tirer tout le jus des SSD, sans
laisser sur le bas-côté les bons vieux disques durs dont bon nombre de
Mac sont encore équipés.
Alors que HFS+ supporte le 32 bits, APFS est un système de fichiers
64 bits. Un volume APFS peut prendre en charge la bagatelle de 9
quintillions de fichiers (soit, retenez votre souffle,
9 000 000 000 000 000 000 de fichiers). Autre changement de taille, sans
doute moins pour l’utilisateur que pour le système en lui même, les
heures de création des fichiers dans APFS sont calculées à la
nanoseconde près, alors qu’avec HFS+, il faut se contenter de la
seconde.
Comment APFS accélère-t-il les copies de fichiers ?
Dans les principaux atouts du nouveau système de fichiers, il y a
donc en premier lieu la prise en charge optimisée du stockage Flash et
SSD. Il était temps, car après tout HFS a été imaginé à une époque où
les disques durs à plateaux représentaient le summum de la technologie.
La copie et la sauvegarde des fichiers va en toute logique
s’accélérer, et mieux encore, les documents ne prendront guère plus de
place. Et pour cause : les copies réalisées sur un volume APFS ne sont
tout simplement pas des copies stricto sensu des fichiers
originaux. Un clone APFS ne contient que des références et des
métadonnées (droit d’accès, type de fichier…) provenant du fichier
d’origine.
Quand un fichier cloné est modifié, seuls les blocs qui ont été
changés sont remplacés par les nouveaux. Le système de fichiers peut
ainsi stocker plusieurs révisions d’un même document, sans que cela
n’ait d’impact significatif sur l’espace de stockage de l’appareil.
On a déjà un avant-goût de ce type de fonctionnement avec la fonction
Versions inaugurée par Mac OS X Lion, qui est une sorte de Time Machine
adapté à chaque document. APFS devrait accélérer encore le traitement
de cette fonction, avec une consultation des précédentes versions d’un
fichier et une restauration plus rapide.
Revers de la médaille : actuellement, lorsque l’on supprime un
fichier, on s’attend assez logiquement à gagner de l’espace. Avec APFS,
supprimer un clone ne fera gagner qu’une poignée d’octets, ce qui risque
de porter à confusion au début. Quoi qu'il en soit, un clone APFS ne
prenant que très peu d’espace, il est logique que sa suppression n’en
fasse pas gagner beaucoup plus.
Évidemment, copier un fichier d’un appareil à un autre (d’un Mac à un
disque externe ou une clé USB) prendra plus de temps qu’une copie sur
le volume APFS, et pour cause : l’opération implique de transférer
l’intégralité du document, et non pas uniquement des métadonnées qui ne
pèsent rien ou si peu.
Cette nouvelle manière d’enregistrer des fichiers a un autre atout,
celui de préserver la longévité du SSD. Se contenter de copier des
métadonnées plutôt que des fichiers au complet réduit la fragmentation,
et pour cause : le volume d’opérations d’écriture est limité.
À l’instar de HFS+, APFS assure la prise en charge du TRIM, qui
limite l’usure et surtout la perte de performances des SSD (lire : Commande TRIM : le meilleur ami du SSD).
Si APFS a été imaginé d’abord et avant tout pour les SSD, les disques
durs à plateaux ne sont pas pour autant laissés sur le bord de la route
— aussi étonnant que cela puisse paraître, Apple vend encore et
toujours des Mac avec ce type de stockage… Le système de fichiers va
aussi apporter ses bienfaits à ces disques traditionnels, en choisissant
finement les endroits où stocker les métadonnées des fichiers.
Snapshot : comment APFS gère-t-il la sauvegarde de volumes ?
APFS ne se contente pas d’accélérer la copie de fichiers : le système sait aussi créer des « instantanés » (snapshots) d’un volume APFS. Le processus est là aussi quasiment immédiat. macOS peut exploiter ces snapshots pour créer rapidement des sauvegardes à la volée d’un volume très facilement et sans grever les performances.
Ces instantanés sont en lecture seule : si on ajoute un document ou
un fichier dans le volume d’origine, celui-ci n’apparaîtra pas dans le
dernier snapshot. L’intérêt de l’opération est d’accélérer les opérations de restauration, une sorte de ⌘Z à l’échelle d’un volume.
Tout comme les Versions de Lion sont, en quelque sorte, les ancêtres
des clones APFS, Time Machine semble précéder ces instantanés… à
l’exception des liens matériels utilisés par le système de sauvegarde
incrémentale actuel. C’est aussi ce qui explique pourquoi Time Machine
n’est pas encore compatible avec APFS ; dans les coulisses de Cupertino,
on a dû faire chauffer la matière grise pour adosser ces deux fonctions
et pour le moment, on ignore comment tout cela va s’interfacer.
Space Sharing : comment APFS s’y prend-il pour stocker et gérer les volumes ?
APFS inaugure un nouveau système de partage d’espaces de stockage. Space Sharing veut remiser les partitions dans le placard aux vieilleries. Le système de fichiers intègre les volumes dans un container.
Il est possible d’ajouter ou de retirer des gigaoctets dans chaque
volume, le conteneur ajustant dynamiquement l’espace disponible.
Si
vous avez un disque APFS de 1 To et que vous avez créé plusieurs
volumes à l’intérieur, le Finder affichera une capacité de 1 To pour
chaque volume. Autrement dit, l’espace disponible pour chacun de ces
volumes reflète la capacité totale du conteneur, pas du volume
individuel.
Et lorsque vous demanderez combien il reste d'espace libre sur votre
Mac, macOS indiquera le volume restant du conteneur. Cela pourra
provoquer une certaine confusion pour l’utilisateur, mais cette manière
de faire permettra aussi à macOS Sierra d’afficher beaucoup plus
rapidement l’espace disponible dans le système.
Fast Directory Sizing : comment APFS calcule-t-il plus rapidement le poids d’un fichier ?
Le nouveau système de fichiers améliore drastiquement le calcul du
poids d’un fichier, d’un dossier, d’un volume ou d’un container.
Actuellement, après un ⌘I, il faut patienter quelques secondes avant
d’obtenir cette information (et parfois plus selon le nombre de
documents contenus dans un dossier).
APFS inaugure la fonction Fast Directory Sizing
qui calcule rapidement le poids total utilisé par les fichiers d’un
dossier, en conservant et en calculant ce poids en dehors du dossier
d’origine.
Je ne suis pas parent mais je comprends l’inquiétude par rapport à
l’application Yellow, une application Française décrite comme le Tinder pour ados, qui faciliterait le partage de sextos et de photos dénudées (« nudes »). Écoutez ici ma chronique sur le sujet à Énergie 106.1 Estrie.
Depuis les début d’internet, il a toujours eu des façons d’échanger des photos et des messages inappropriés. Par chat IRC, par courriel, Snapchat, chatroulette. Sans compter les sites comme Hot or Not.
À la base, Yellow est une application pour se faire de nouveaux ami(es). Mais l’App copie le principe de l’application de rencontres rapide Tinder (on glisse vers la gauche ou vers la droite pour indiquer notre intérêt) et vise les jeunes. Malaise.
Simplement en trichant sur mon âge, j’ai pu m’inscrire en deux
minutes, et naviguer dans une galerie de photos de jeunes filles se
mettant en valeur. Gros, gros malaise. (J’ai fermé mon compte tout de
suite après.)
Les utilisateurs peuvent échanger des messages en privé par le biais de l’application Snapchat (Si Tinder demande un compte Facebook, Yellow utilise avec Snapchat,
Instagram et Musical.ly). C’est là que ça peut facilement déraper: une
photo partagée à un copain peut être conservée et partagée par la suite.
Et le partage de photos de filles mineures, c’est de la pédophilie.
Est-ce qu’il faut rappeler que c’est criminel?
Si on voit quelque chose d’inapproprié sur Yellow, on peut
signaler un profil. Mais les faux comptes sur ce genre de site est
tellement important, on en verra jamais la fin…
Pas de solution magique contre Yellow
Malheureusement, il n’y a pas de solution magique, de logiciel qui
bloquerait tout. Si on peut bloquer l’application à la maison, un ado
pourra se connecter n’importe où ailleurs. Rien ne sert d’inspecter son
téléphone: désinstaller et réinstaller l’application prend quelques
secondes. Et en plus, ça ne bloquera pas la prochaine application du
genre…
Mes conseils à propos de Yellow
Ce n’est pas l’App le problème, mais l’usage qu’on en fait
Rappeler à son ado que TOUT ce qu’il met sur internet est permanent
(ce n’est pas comme un tatouage qu’on peut éventuellement faire enlever
un jour!)
Garder la porte ouverte, garder le dialogue. Si l’ado fait une
erreur, il faut qu’il ou elle se sente à l’aise de vous en parler
rapidement pour mieux vivre la situation
Rappelez-lui qu’il est très facile de créer de faux comptes. Le gentil garçon peut en fait être un vieux monsieur
En cas d’harcèlement, de chantage ou de pédophilie, n’hésitez pas à
entreprendre des procédures judiciaires. Mais il pourrait être difficile
d’établir qui se cache derrière un profil, surtout s’il est à
l’étranger…