Google Maps va vous dire si les transports en commun vont être bondés
Par:François BEDIN
Journaliste
Lancé
en juin 2019 dans environ 200 villes du monde, le service de prévision
de Google va être déployé dans une centaine de paysAvec l'arrêt du confinement et le retour des
personnes dans les transports en commun, il est pratique de savoir si un
bus, un train ou un métro risque d'être bondé avant de tenter de le
prendre. Cette fonction est disponible dans Google Maps et va être étendue à plus de 10 000 services de transport, dans une centaine de pays.
Google utilise pour cela un système de prédictions grâce à de
l'intelligence artificielle et aux contributions des utilisateurs de son
appli Maps. Dans l'exemple ci-dessous, un utilisateur voit le taux
d'occupation de son bus et peut aussi donner son avis.
L'éditeur a également mis en place un test à New York
et à Sidney qui permet, par exemple, de savoir en temps réel si un
train est rempli ou non en poussant la précision au niveau de chaque
voiture de la rame. Pour cela, il utilise les données communiquées par
les sociétés de transport.
Pour les utilisateurs Android qui ont activé leur localisation,
Google propose un onglet dans son appli qui donne des informations sur
les habitudes de déplacement, les moyens utilisés et les distances
parcourues.
Il est également possible de retrouver des
informations sur les déplacements effectués, avec par exemple les
références des hôtels dans lesquels on a séjourné lors de voyages, ou
des restaurants dans lesquels on a mangé. Enfin, les utilisateurs
d'Android aux Etats-Unis pourront fournir plus de détails, quand ils
notent un restaurant.
Photos peut maintenant identifier vos amis encore plus précisément
Une plateforme qui identifie des visages ? Trop peu pour Apple, merci.
Publié le
ParValentin
Lorsqu’Apple avait emboîté le
pas à Google Photos en proposant une solution de reconnaissance facile
au sein de son app éponyme, beaucoup s’interrogeaient quant au bienfondé
de l’initiative étant donné les gages de sécurité promis par la firme à la pomme.
Depuis, l’outil a toutefois continué son petit bonhomme de chemin si
bien qu’on le retrouve désormais sur tous les iPhone et tous les iPad de
la planète.
Tout logiquement, l’éditeur derrière ce succès a depuis travaillé
d’arrache-pied afin de le rendre plus performant. Pour ce faire, le
logiciel a alors appris à détecter non plus seulement la physionomie
mais aussi les formes du buste. Comprenez que le programme saura
clairement faire la différence entre votre cousin un peu enveloppé et
votre grande collègue bien plus frêle, qui plus est si tous deux sont
issus de différentes ethnies, et ce même si l’image est tronquée au
niveau de leur nuque.
Pas de quartier pour les inconnus
N’en déplaise aux alternatives de Leonardo Selvaggio, Adam Harvey ou Zach Blas,
la prouesse ne s’arrête pas là. En effet, Apple Photos peut aussi se
baser sur les vêtements que vous portez et vos différents accessoires
afin de mettre le grappin sur votre identité. C’est également le cas
pour les poses adoptées lors de la capture du cliché.
Autant
de critères qui -bien que le programme en question soit digne d’un
grand prix technologique- risquent de déchaîner les passions autant du
côté des accros à la confidentialité que des défenseurs des droits
civiques. Il n’y a d’ailleurs qu’à se souvenir du scandale de Tay,
intelligence artificielle de Microsoft publiant sur son propre compte
Twitter et faisant également appel au deep learning, pour douter des
avantages d’un tel système.
Aucune désactivation possible
Pour le moment, cette mise à
jour n’est pas disponible pour tous. Apple explique ainsi dans un billet
de blog publié sur son site que la nouveauté ne concerne que la version
de Photos pour iOS 15. Or, cette mouture est éditée en version bêta uniquement.
Les plus audacieux peuvent toutefois y accéder moyennant quelques
manœuvres à risque, toujours déconseillées sur un appareil utilisé
quotidiennement à des fins personnelles.
Quant à ceux qui
voudraient se passer de la reconnaissance des visages… Tout porte à
croire que c’est impossible, même sous iOS 14. Sur notre iPhone,
l’option tourne en arrière-plan et aucun réglage ne permet d’y toucher.
Tout juste est-il possible de supprimer une personne à la fois d’un
album généré automatiquement, mais la customisation s’arrête ici. Au
contraire de Google Photos, où ce paramètre manuel est bien proposé.
Cyberattaque : la France est dans le viseur de hackers chinois
Par: Yannick Smaldore
22 juillet 2021 à 16h02
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Hier, le patron de l’Agence
nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) a attribué
au groupe de hackers ATP31, proche du gouvernement chinois, une série de
cyberattaques coordonnées sur un ensemble d’entités françaises. La
campagne de compromission dont est victime l’Hexagone est jugée «
particulièrement virulente ».
Si ce n’est sans doute pas la
première fois que la France est victime de pirates pilotés par Pékin,
c’est la toute première fois que l’ANSSI évoque directement cet
agresseur.
Il est assez inédit de voir une
puissance victime de cyberattaque nommer explicitement son agresseur,
tout particulièrement quand il s’agit d’une puissance étrangère ! Il est
en effet extrêmement difficile de prouver sans l’ombre d’un doute la
provenance exacte d’une cyberattaque. Et la moindre erreur pourrait
coûter très cher sur le plan diplomatique.
À bien des égards, la « cyberguerre »
obéit aux mêmes principes que le renseignement ou, dans une moindre
mesure, la guerre sous-marine : chacun la pratique dans l’ombre, chacun
combat son adversaire, sans faire de victime directe et sans afficher
ses opposants. Car dans ce milieu, dévoiler les capacités de
cyberattaques d’un adversaire revient aussi à dévoiler ses propres
capacités (stratégiques) de cyberdéfense.
Jusqu’à présent, seuls les
États-Unis, sûrs de leurs capacités, n’hésitaient pas à afficher
publiquement les responsables politiques, souvent russes ou chinois, qui
se cachent derrière les attaques informatiques dont ils sont victimes.
En adoptant une attitude similaire dans la gestion de l’attaque en
cours, les autorités françaises, et tout particulièrement l’ANSSI,
tapent du poing sur la table.
Il faut dire que l’attaque menée par
le groupe de pirates identifié comme ATP31 semble durer depuis le début
de l’année 2021. Dans un poste sur le réseau social LinkedIn
, le directeur général de l’ANSSI Guillaume Poupard évoque les investigations menées par ses services, qui montrent que « ce
mode opératoire compromet des routeurs pour les utiliser comme relais
d’anonymisation, préalablement à la conduite d’actions de reconnaissance
et d’attaques ».
Des enquêtes sont en cours afin de
voir si ces actions offensives ont bel et bien compromis les
infrastructures attaquées. Pour le directeur de l’ANSSI, la situation
pourrait être au final bien plus grave que l’affaire du logiciel espion
israélien Pegasus, récemment dévoilée par un consortium de médias.
Pour l’heure, Pékin ne semble pas
spécialement réagir. Il faut dire que l’accusation, bien qu’inédite en
France, s’est faite de manière indirecte, via le directeur de l’ANSSI
sur un réseau social. De surcroît, celle-ci vise ATP31, et non pas ses
commanditaires. Toutefois, le sous-entendu est on ne peut plus clair.
Peut-être que cette sortie de Guillaume Poupard aura pour effet de
pousser le ministère des Affaires étrangères à agir de manière plus
directe vis-à-vis de Pékin.
Mais il n'est pas dit que le
locataire du Quai d'Orsay voit forcément cela d'un bon œil. Après tout,
l'un des crédos de Jean-Yves le Drian a toujours été « discrétion, et permanence de l'action ». Affaire à suivre donc.
Le moteur de recherche DuckDuckGo annonce avoir lancé un service totalement gratuit de protection des e-mails, en version bêta.
Sobrement nommé « Email
Protection », le service demandera d'utiliser une adresse mail de relais
« @duck.com » gratuite et personnelle. La société américaine fait donc
un pas de plus vers la protection de ses utilisateurs, valeur qu'elle
défend depuis des années.
Selon Freedom To Tinker, qui relaie
des articles de recherche et avis d'experts sur les technologies
numériques dans la vie publique, 70% des mails que l'on reçoit
quotidiennement contiennent des trackers. Ceux-ci sont capables de
détecter lorsque nous ouvrons un mail, sur quels liens nous avons
cliqué, où nous étions lorsque nous avons lu le message électronique et
quel type d'appareil nous utilisons.
Si cela sert notamment à mieux
cibler les campagnes marketing de marques que vous appréciez, ces
informations peuvent également être transmises à d'autres sociétés que
vous ne connaissez pas pour vous proposer des publicités lors de votre
navigation web. Une partie de la population trouvera cela utile pour
découvrir de nouveaux produits ou services, mais d'autres personnes ne
souhaitent plus être « profilées » de la sorte. C'est ici que DuckDuckGo
essaie d'intervenir.
Une protection des e-mails qui passe par un filtrage
Une fois votre adresse mail de
relais « @duck.com » créée gratuitement, les mails que vous y recevrez
seront dans un premier temps passés dans un filtre. Si le contenu semble
être rempli de trackers, « Email Protection » l'empêchera de parvenir à
votre boîte de réception.
L'une des principales
caractéristiques de ce système est donc qu'il ne force pas l'utilisateur
à migrer d'un « @gmail.com » ou d'un « @outlook.com » vers une adresse
mail « @duck.com » : même si vous devez en créer une, elle ne servira
que de relais entre l'expéditeur et votre adresse habituelle. Les
messages seront donc ouverts sur les serveurs de DuckDuckGo, puis
libérés de leurs trackers avant de vous parvenir. Il sera possible
également de générer des adresses « @duck.com » aléatoires pour éviter
tout risque de spam.
Pour vous inscrire à la liste
d'attente de la bêta, il vous suffit d'installer l'application
DuckDuckGO Privacy Browser sur votre smartphone (disponible sur iOS
et sur Android
). Cliquez ensuite sur le menu de configuration, sur « Paramètres » puis sur « Email Protection Beta ».
Soyez toujours courtois dans vos commentaires. Respectez le réglement de la communauté.
clockover
il y a 1 mois
Ba Outlook fait ça depuis des dizaines d’années…
Pronimo
il y a 1 mois
Le plus simple c’est d’utiliser l’option qui n’affiche pas les images.
C’est de la que le tracker commence: suffit d’afficher une image a
distance pour être « pingé », souvent 1 pixel suffit pour faire le taf.
Apres y’a les liens ou l’on click, bah suffit de ne pas cliquer
2
yam103
il y a 1 mois
Prendre une adresse en duck.com
pour un usage perso, peut être pas; Mais pour un usage commercial,
comme avec des adresses mails temporaires, oui, c’est même très
intéressant.
Cynian90
il y a 1 mois
Canard canard aller est une bonne marque d’email, au moins aussi bon que Nike en la matière
Édité il y a 1 mois
jvachez
il y a 1 mois
« Si le contenu semble être rempli de trackers, « Email Protection » l’empêchera de parvenir à votre boîte de réception. »
Ca peut être dangereux, un mail peut être à la fois rempli de trackers et à la fois important.
Axel-Swailli Graffet
il y a 1 mois
En réponse à
jvachez
Non il faut juste bien lire l’article est pas juste en diagonale :
" . . . elle ne servira que de relais entre l’expéditeur et votre
adresse habituelle. Les messages seront donc ouverts sur les serveurs de
DuckDuckGo, puis libérés de leurs trackers avant de vous parvenir. Il
sera possible également de générer des adresses « @duck.com » aléatoires pour éviter tout risque de spam. "
Donc une fois débarrassé des trackers l’email est renvoyé vers la boite de réception originelle
after6blog.wordpress.com
il y a 1 mois
faudrait peut-être arrêter la phobie du tracking
et de l’espionite…un mail contient effectivement un « tracker » pour
savoir si un mail a été ouvert, si le client est allé sur le site et ce
qu’il a regardé…tout simplement ! cela permet de vérifier la
deliverabilite, et d’optimiser le service de publicité,
Alors oui on connait la résolution et le navigateur, non mais sérieux,
c’est du secret défense ça ?? J’ai jamais vu un mec venir vendre un
fichier client en disant « voila tous les clients sous firefox ! »
D’autant plus que en général, ces mails sont issus d’une inscription de l’utilisateur…
et ces mêmes utilisateurs vont publier des photos sur insta de leur deniere salade…
Et puis monter un service comme cela, gratuitement ! a tous ceux qui ont
deja monté des serveurs et des outils en ligne…vous n’avez pas
l’impression que quelque chose cloche ?
PlasticARM, le processeur flexible et en plastique va-t-il supplanter le silicium ?
par
Edouard le Ricque, le
Adieu le silicium, bonjour le plastique ! Une nouvelle recherche a
permis de développer un processeur en plastique. L’avantage ? Ce dernier
est flexible et peut être logé dans toutes sortes d’objets.
Alors que les processeurs informatiques sont construits en silicium depuis près de 50 ans, un nouveau projet conjointement mené par ARM et PragmalC souhaite réinventer la manière dont ils sont conçus. Baptisé PlasticARM, ce processeur nouvelle génération est fait de plastique et est flexible. De quoi pouvoir le loger partout, des écrans flexibles aux objets connectés en tous genres.
Les résultats de ce projet ont été publiés dans la revue Nature. Très
détaillée et complexe, cette recherche permet surtout de retenir qu’un
processeur en plastique n’est pas seulement indispensable pour être
logé dans toutes sortes d’objets, mais également pour réduire les coûts.
PlasticARM se veut être le « circuit intégré flexible le plus complexe au monde »,
peut-on lire dans Nature. Cette innovation est rendue possible grâce
notamment à une construction à base de TCM d’oxyde métallique. Acronyme
de transistors en couche mince, les TCM permettent notamment aux
processeurs d’être sur des surfaces flexibles.
Un processeur flexible et pas cher pour aller partout
Aucun prix ni aucune donnée financière n’ont été partagés dans le rapport sur Nature. Néanmoins, les chercheurs derrière PlasticARM se voient intégrer le processeur flexible sur toutes sortes d’objets du quotidien, comme une bouteille de lait ou un emballage alimentaire.
L’emballage intelligent pourrait alors vous prévenir si son contenu
n’est plus de bonne qualité. En France, ce sont 3,4 milliards de litres
qui sont mis en bouteille chaque année. De quoi effectivement laisser
présager un coût de production relativement faible pour le processeur
PlasticARM.
L’idée n’est évidemment pas de remplacer les processeurs classiques en silicium.
Ces derniers conserveront leurs « avantages en termes de performances,
de densité et d’efficacité énergétique », peut-on lire dans le rapport. L’objectif
ici est plutôt de développer de « nouveaux facteurs de forme et à des
coûts inatteignables avec le silicium, élargissant ainsi
considérablement la gamme des applications potentielles » Une innovation bienvenue et indispensable pour le développement grandissant de l’Internet des Objets.