Vous
prêtez votre iPhone ou votre iPad à votre enfant afin qu'il puisse
jouer à ses jeux favoris ? Désactivez les achats intégrés pour éviter
qu'il achète des suppléments à votre insu, consciemment ou non !
De nombreuses applis sur mobile – et notamment des jeux
– sont gratuites. Ou presque. Car pour que leur travail soit tout de
même rentable, certains développeurs utilisent les achats intégrés, un
système qui permet de proposer à l'utilisateur de dépenser quelques
centimes ou quelques euros pour obtenir des bonus. Dans un jeu, c'est le
plus souvent pour améliorer un personnage, débloquer des niveaux,
faciliter sa progression, etc. Avec les applis de productivité, il peut
s'agir de débloquer de nouvelles fonctions ou de nouveaux modèles de
documents par exemple.
Une technique très répandue qui, si l'on y prend garde, peut
finalement amener à dépenser beaucoup d'argent. En effet, ces achats
intégrés – souvent appelés achats in app, pour achats dans
l'application – utilisent automatiquement le mode de paiement enregistré
dans le compte lié à l'appareil. Or, si vous prêtez votre smartphone ou
votre tablette à un enfant pour l'occuper pendant que travaillez, il y a
de fortes chances pour qu'il accepte naïvement des achats intégrés
proposés dans son jeu préféré, sans avoir conscience des conséquences
sur votre compte bancaire, juste pour progresser…
Heureusement, il est possible de dresser des barrières pour empêcher
ces achats – volontaires ou pas – et éviter de se retrouver face à une
facture inattendue à la fin du mois. Voici les réglages auxquels il faut
procéder sur iOS avant de confier votre iPhone ou iPad à votre enfant.
Comment désactiver les achats intégrés sur iPhone et iPad ?
Il est très simple de bloquer les achats intégrés sur un iPhone ou un iPad en passant par les paramètres d'iOS.
► Appuyez sur Réglages. Parmi les options proposées, choisissez Temps d'écran.
► Appuyez sur Activer temps d'écran puis, au bas de la fenêtre qui s'affiche, validez d'un appui sur Activer temps d'écran.
► Une nouvelle page se présente. Choisissez Cet iPhone est à moi ou, s'il s'agit de l'iPhone de votre enfant, la seconde option.
► Parmi les paramètres qui s'affichent à présent, choisissez Contenu et confidentialité.
► Une nouvelle page de paramètres se présente. Basculez l'interrupteur Activer les restrictions en position active et appuyez ensuite sur l'option Achats dans l'iTunes et l'App Store.
► Enfin, appuyez sur Achats intégrés puis choisissez Ne pas autoriser.
► Revenez en arrière et choisissez Toujours exiger dans la section Exiger le mot de passe afin de vous assurer que même les enfants les plus dégourdis ne puissent franchir ce garde-fou.
Votre
PC sous Windows 10 ou 11 rencontre des problèmes en affichant des
messages d'erreur, mais vous n'arrivez pas à en identifier la cause ?
L'outil DISM peut vous aider à les dénicher et à les réparer avec
quelques commandes textuelles.
Comme tout système d'exploitation, Windows
est composé d'une myriades de fichiers – on parle de "fichiers système"
– qui sont autant d'éléments indispensables à son fonctionnement.
Comme les pièces d'un moteur, la plupart de ces fichiers sont sensibles.
Et bien qu'ils ne soient pas facilement accessibles, ils peuvent
parfois souffrir de quelques problèmes, notamment à l'issue de mises à
jour à travers Windows Update.
Résultat, on se retrouve avec des fichiers endommagés qui empêchent
Windows de fonctionner correctement ou de se mettre à jour ou, pire, qui
ralentissent ou plantent complètement le PC dans les cas extrêmes.
Pour vérifier l'état de ces précieux fichiers et les réparer, la technique la plus simple consiste à utiliser l'outil SFC (System File Checker, pour vérificateur de fichiers système en français), en utilisant la commande sfc / scannow comme nous le décrivons dans notre fiche pratique. Mais il y a encore mieux : Microsoft a en effet doté Windows d'un outil encore plus puissant : DISM (Deployment Imaging and Servicing Management ou gestion et maintenance des images de déploiement en français).
Principalement destiné aux administrateurs de parcs informatiques qui
doivent déployer et entretenir Windows sur de nombreux PC, DISM peut en
effet servir à vérifier et à réparer des fichiers système, comme SFC.
La grande différence, c'est qu'il s'appuie sur une "image" du système –
une copie parfaite – propre et saine, de préférence en ligne, sur les
serveurs de Microsoft – même s'il peut aussi exploiter une copie locale.
En cas de problème avec un fichier corrompu, il peut récupérer
l'original en bon état pour sa réparation. Voilà pourquoi il est
indispensable d'avoir une connexion Internet pour le lancer.
Comme SFC, DISM se contrôle à l'aide de commandes textuelles à partir
du terminal ou du PowerShell de Windows. Rien de compliqué, malgré
l'absence d'interface graphique ! Il suffit de connaître les commandes à
utiliser. Et pour les réfractaires aux lignes de commandes, il existe DISM Gui, un utilitaire gratuit proposé par deskmodder, qui regroupe toutes les fonctions de DISM, mais avec une interface graphique !
L'outil va permettre de réparer les fichiers du dossier WinSxS, le
magasin des composants de Windows en allant comparer ceux présents dans
votre système avec ceux présents en ligne et donc saints. Si DISM
constate la présence de fichiers corrompus ou manquants, il va alors les
remplacer afin de remettre Windows sur pieds.
Comment vérifier et réparer les fichiers système Windows avec DISM ?
L'outil DISM se manipule avec quelques lignes de commandes simples à
saisir dans l'Invite de commandes de Windows. Avant de le lancer,
assurez-vous que votre PC dispose d'une connexion à Internet.
► Pressez le raccourci Win + X. Dans le menu qui se déploie, choisissez Terminal (administrateur).
► La fenêtre du terminal s'affiche. Saisissez – ou copiez et collez,
pour évitez les fautes de frappe – la commande suivante afin de vérifier
l'état des fichiers système et validez avec la touche Entrée.
dism /Online /Cleanup-Image /CheckHealth
► Si aucun problème n'a été détecté, le message Aucun endommagement du magasin de composants n'a été détecté s'affiche.
► Vous pouvez toutefois mener une analyse plus approfondie. Pour cela, saisissez la commande suivante et validez par Entrée.
Dism /Online /Cleanup-Image /ScanHealth
► Une analyse plus longue démarre alors. Elle peut durer plusieurs minutes : soyez patient !
► À l'issue de son analyse, DISM affiche le résultat. Si un problème est détecté, vous pouvez tenter de le réparer.
► Pour cela, saisissez la commande suivante et validez par Entrée.
dism /Online /Cleanup-Image /RestoreHealth
► Avec cette commande, DISM va restaurer les fichiers endommagés ou
manquants en les téléchargeant sur les serveurs de Microsoft via Windows
Update. L'opération peut, là encore, durer plusieurs minutes.
► Une fois l'opération réalisée et réussie, saisissez la commande
suivante afin de corriger les éventuelles erreurs d'installation et
validez par Entrée. Elle fait appel à l'outil SFC, qui travaille en local.
Les
deepfakes pornographiques fleurissent sur le Web, au point où des sites
et des applications se spécialisent dans ce type de contenu. Le pire,
c'est que les outils pour créer ces vidéos truquées deviennent
accessibles à tous…
Les avancées technologiques sont formidables, mais elles entrainent
inévitablement toutes sortes de dérives. C'est le cas des deepfakes, des
images – photos ou vidéos – qui utilisent l'intelligence artificielle
pour superposer un visage sur un autre visage – et donc reproduire de
"fausses" personnes. S'ils sont utilisés dans le monde du cinéma –
l'actrice Carrie Fisher a ainsi pu "reprendre" son rôle de la princesse
Leia dans Star Wars IX malgré son décès – et peuvent se révéler divertissants – comme sur l'application Snapchat
–, ils peuvent aussi être utilisés à des fins malveillantes, au point
de devenir un véritable danger sur Internet. Or, comme les deepfakes
sont capables de faire dire ou faire n'importe quoi à n'importe qui, ils
sont parfois utilisés à des fins pornographiques, entachant l'image des
personnes dont l'identité a été volée, qui n'ont bien évidemment pas
donné leur consentement. Et le trafic vers les sites qui hébergent ce
type de vidéos ne cesse d'augmenter. Pire encore, des applications
permettant de réaliser ce genre de montage n'hésitent pas à faire leur
publicité sur les réseaux sociaux, comme l'a remarqué NBC News.
Deepfake pornographique : des pubs sur Facebook
Une journaliste a eu le déplaisir de trouver sur Facebook une
publicité pour l'application FaceMega mettant en scène une personne avec
le visage d'Emma Watson. Celle-ci regarde la caméra d'un air coquin
avant de se baisser devant la personne qui filme. La vidéo s'arrête ici,
mais elle ne laisse aucun doute sur la suite des événements. Et même si
ce n'est jamais dit de façon explicite, le slogan "Insère n'importe quel visage dans la vidéo"
couplé aux images est sans équivoque : il s'agit d'une application pour
créer des deepfakes pornographiques. De plus, certaines publicités se
permettent même d'utiliser le son d'introduction de célèbres vidéos
postées sur Pornhub....
D'après l'enquête de la NBC, ce ne sont pas moins de 230 publicités
de ce genre qui ont été diffusées sur les réseaux sociaux de Meta
durant le week-end du 4 et du 5 mars. Même si FaceMega propose des
templates (des modèles avec des éléments modifiables) "innocents", avec
des catégories 'Mode", "TikTok"
ou "Mariage" par exemple, la catégorie "Hot" permet de s'en donner à
cœur joie. Elle propose des vidéos de femmes et d'hommes légèrement
vêtus qui dansent et prennent des poses suggestives. Après avoir
sélectionné un modèle ou téléchargé leur propre vidéo, les utilisateurs
peuvent saisir une simple photo du visage de n'importe qui et recevoir
en quelques secondes une version de la vidéo dans laquelle le visage a
été modifié. Et autant dire que c'est cette fonction-là qui a le plus de
succès ! Une étude de 2019 estime à 96 % la part de montages
pornographiques dans le milieu des deepfakes.
"Cela pourrait être utilisé avec les lycéens des écoles publiques qui sont victimes d'intimidation", alerte la journaliste Lauren Barton, qui a signalé la publicité sur Twitter.
" Cela pourrait ruiner la vie de quelqu'un. Ils pourraient avoir des
problèmes au travail. Et c'est extrêmement facile à faire et gratuit.
Tout ce que j'ai eu à faire, c'est de télécharger une photo de mon
visage et j'ai eu accès à 50 modèles gratuits." L'application est disponible sur le Play Store
et l'App Store depuis 2022. Initialement, elle permettait de créer des
deepfakes gratuitement, mais il faut maintenant payer 8 dollars par
semaine. Elle stipule pourtant dans ses conditions générales
d'utilisateurs qu'elle peut être utilisée par des enfants à partir de
9 ans et qu'elle n'autorise pas la publication de vidéos à caractère
pornographique.
Deepfake porno : une explosion de la pratique
Depuis, FaceMega a été supprimé des deux magasins d'applications,
mais ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Selon l'analyste
indépendante Genevieve Oh, le nombre de deepfakes pornographiques sur
Internet a doublé depuis 2018. De son côté, Pornhub a décidé de bannir
les deepfakes dès 2018. Pour ça, la plateforme utilise une IA qui passe
en revue les vidéos mises en ligne. Le problème, c'est que certains
contenus sont tellement bien faits qu'ils passent à travers les mailles
du filet. Pire encore, des sites payants spécialisés dans les deepfakes
pornographiques ont vu le jour. Genevieve Oh a constaté dans ses
analyses que le trafic de ces sites Web a explosé ces dernières
semaines, mais le problème était déjà là avant, il ne fait que prendre
de l'ampleur. En 2021, le média Wired
avait découvert un important site de deepfake – dont nous tairons le
nom – conçu spécifiquement pour générer de fausses photographies à
caractère érotique ou pornographique. Entre janvier et octobre 2021, il
avait reçu plus de 50 millions de visiteurs ! Des restrictions ont
depuis permis de réduire sa fréquentation, mais il a entre-temps mis au
point un véritable business plan pour s'étendre via d'autres sites
partenaires.
Il y a quelques semaines, un important scandale a secoué la
plateforme Twitch. En effet, en janvier 2023, le streamer Atrioc avait
partagé son écran en direct et, dans l'un de ses onglets, des deepfakes
pornographiques mettaient en scène de célèbres streameuses comme
Pokimane et Higa. On imagine le sentiment d'horreur et d'humiliation que
ces femmes ont dû ressentir en se voyant sujettes à de telles vidéos.
Depuis, Twitch a durci sa politique et a annoncé la mise en œuvre de
sanctions immédiates dès la première infraction constatée allant à
l'encontre de ces règles. Mais là encore, ce n'est qu'un exemple, une
goutte dans un vaste océan. Et c'est sans compter les forums ou salons
privés comme Telegram
ou Discord, où des personnes s'échangent des contenus deepfakes à tout
va, sans aucun contrôle. Pour ne rien arranger, cette technologie est
encore trop peu reconnue du côté de la législation. En France, le deepfake n'est pour le moment spécifié dans aucune loi et bénéficie donc d'une zone grise de la législation. Jusqu'à quand ?
Depuis le 20 mars 2023, ChatGPT est victime d'un bug qui permet à
certains utilisateurs d'avoir accès aux conversations d'autres usagers.
Une véritable angoisse pour les millions d'internautes qui utilise l'intelligence artificielle générative d'OpenAI. L'entreprise a été contrainte d'interrompre son service afin de réparer cette faille pour que ce bug ne se reproduise plus.
Des utilisateurs avaient accès à l'historique d'autres usagers de ChatGPT
Quelques jours seulement après la sortie de GPT-4,
le nouveau modèle de langage qui permet d'améliorer les capacités de
ChatGPT, OpenAI a vécu une petite désillusion. Malgré quelques
ralentissements au vu du succès retentissant qu'il connaît depuis plusieurs mois, rien ne laissait présager qu'il serait interrompu à cause d'un bug.
Pourtant, le 20 mars 2023, OpenAI a été obligé de suspendre son
service pour une durée indéterminée. Selon un porte-parole de la
société, certaines conversations d'utilisateurs étaient visibles dans
l'historique d'autres internautes. D'après les informations de Bloomberg,
l'entreprise a pris connaissance du problème lorsque plusieurs
utilisateurs ont pris le temps de le signaler aux équipes se chargeant
du robot conversationnel.
Sur Twitter, un utilisateur du nom de Jordan L Wheeler, a témoigné, « Si
vous utilisez ChatGPT, faites attention ! Il est possible que vos
conversations puissent être partagées à d'autres utilisateurs.
Aujourd'hui, j'ai pu avoir accès à l'historique d'un autre utilisateur
de ChatGPT. Je ne pouvais pas voir leur contenu, mais je pouvais voir
ses titres d'historiques sans aucun problème ».
If you use #ChatGPT be careful! There's a risk of your chats being shared to other users!
Today I was presented another user's chat history.
I couldn't see contents, but could see their recent chats' titles.#security#privacy#openAI#AIpic.twitter.com/DLX3CZntao
OpenAI ne connaît toujours pas l'origine du bug et continue d'enquêter
Depuis, l'accès à ChatGPT est de nouveau ouvert. Néanmoins, il n'est
pas possible d'avoir accès à la fonctionnalité d'historique. Grâce à cet
outil, l'usager avait la possibilité de revoir ses anciennes
conversations avec le robot et de les poursuivre à sa guise.
Pour l'heure, OpenAI a ouvert une enquête pour identifier la cause
précise du dysfonctionnement. La firme ne sait toujours pas pourquoi ce
bug est apparu, c'est pour cette raison qu'elle a préféré supprimer
l'historique pour le moment. Heureusement, même si certains utilisateurs
avaient accès à ces conversations privées, rien n'indiquait aux
premiers abords l'identité de leur auteur.
Ce bug a permis de mettre en lumière toute l'importance de ne pas
divulguer d'informations sensibles à ChatGPT. En effet, si des personnes
ont fourni des informations personnelles à l'IA générative, d'autres
ont pu connaître assez rapidement l'identité des utilisateurs à qui
appartenaient ces conversations. À de nombreuses reprises, OpenAI a mis
et continue à mettre en garde les internautes de ne pas divulguer de
données personnelles à leur IA.
Dans les prochains jours, OpenAI espère trouver la source de ce
problème afin de rétablir l'historique pour ses millions d'utilisateurs.
ChatGPT : quels métiers seront touchés par la révolution de l’IA ?
ChatGPT, Bard, Claude et consorts vont métamorphoser le monde
du travail. Dans une étude, OpenAI a dressé la liste des métiers qui
vont devoir s’adapter à l’essor des intelligences artificielles
génératives…
Les intelligences artificielles génératives, comme ChatGPT, Google Bard ou Claude, s’apprêtent à bouleverser le monde tel qu’on le connaît. Sans surprise, le marché de l’emploi
n’échappera pas à cette révolution. De nombreuses professions vont être
profondément chamboulées par le boom de l’IA dans un avenir proche.
Combien de travailleurs seront affectés par la révolution ChatGPT ?
Pour faire le point sur ce qui nous attend, OpenAI, la start-up derrière ChatGPT, a réalisé une étude consacrée à « l’impact potentiel des grands modèles linguistiques sur le marché du travail ». Dans le cadre de cette étude, l’entreprise s’est penchée sur plus de 1 000 professions
pratiquées sur le sol américain. Chaque métier a ensuite été décomposé
en plusieurs tâches. Verdict : l’IA peut se charger, au moins à 50 %,
d’une grande partie des tâches identifiées par les chercheurs pour
chaque emploi.
« Nos résultats indiquent qu’environ 80 % de la
main-d’œuvre américaine pourrait voir au moins 10 % de ses tâches de
travail affectées par l’introduction des IA, tandis qu’environ 19 % des
travailleurs pourraient voir au moins 50 % de leurs tâches affectées », explique OpenAI.
Comme l’admettait récemment Sam Altman, PDG et cofondateur d’OpenAI, il semble inévitable que ChatGPT et consorts puissent « éliminer beaucoup d’emplois actuels ». Ce grand remplacement a d’ailleurs débuté. D’après un sondage de ResumeBuilder, relayé par Fortune, 25 % des entreprises ont déjà remplacé des employés par ChatGPT.
Par exemple, le média américain CNet a licencié une douzaine de
journalistes suite à l’émergence du chatbot d’OpenAI. Les articles
seront désormais rédigés par ChatGPT sous la houlette d’une rédactrice
en chef spécialisée dans l’IA. Le groupe média Axel Springer a pris une
décision analogue, en visant surtout les rédacteurs de dépêches.
Découvrez la liste des métiers les plus menacés par ChatGPT
Selon l’étude, ce sont plutôt « les emplois à revenu plus élevé »
qui vont être chamboulés par les intelligences artificielles
génératives. Ces postes impliquent généralement que le travailleur
réalise des tâches par le biais d’un logiciel informatique.
Il peut s’agir de création, de documentation, d’analyse ou de gestion.
Ces tâches sont plus susceptibles d’être affectées par l’émergence des
IA que les travaux manuels.
Ce sont essentiellement les emplois qui demandent « des compétences en programmation et en écriture » qui vont être les plus touchés. Dans son rapport, OpenAI dresse une liste non exhaustive des professions au cœur du cyclone :
les interprètes
les traducteurs
les poètes
les paroliers
les spécialistes des relations publiques
les écrivains et les auteurs
les mathématiciens
les comptables
les ingénieurs de la blockchain
les journalistes
Le sondage réalisé par ResumeBuilder indique d’ailleurs que 66 % des patrons d’entreprises utilisent déjà ChatGPT pour générer du code informatique. Comme le montrent certaines expériences, le chatbot est même capable d’analyser du code pour y débusquer d’éventuelles failles de sécurité. Pour
57 % des dirigeants interrogés, le modèle linguistique est également
très utile pour rédiger du texte sans l’aide d’un salarié. Dans le
détail, 52 % des patrons demandent au robot d’OpenAI de se charger des
comptes-rendus de réunion et autres tâches rébarbatives.
Par contre, les professions qui « dépendent fortement de la science et des compétences de pensée critique » seront moins affectées par la déferlante de l’IA. Certaines industries, qui reposent beaucoup sur la main-d’œuvre,
devraient aussi échapper à la révolution. OpenAI met notamment en
exergue l’exploitation forestière, l’aide sociale et l’industrie de
l’alimentaire. Les cuisiniers, les peintres en bâtiment, les maçons, les
tailleurs de pierre ou les mécaniciens composent la liste des métiers
les moins affectés.
Un outil plutôt qu’une menace ?
OpenAI tient à nuancer les résultats
de son étude. En effet, toutes les professions ne peuvent pas se
résumer à une série de tâches bien précises, ce qui biaise l’analyse des
chercheurs. Il est possible que « certaines catégories de compétences ou de tâches », indispensables à des professions précises, aient été exclues.
En
clair, OpenAI admet qu’il est difficile de résumer certains métiers en
une simple liste de tâches. Si ChatGPT est effectivement capable de
réaliser les tâches épinglées par l’étude, le chatbot est peut-être
complètement inapte dans d’autres domaines, indispensables, mais omis
par les chercheurs. Dans ce contexte, le robot n’est pas forcément en
mesure de se substituer à un être humain.
De plus, on soulignera que les IA génératives sont loin d’être infaillibles.
Les modèles linguistiques ont la fâcheuse habitude de générer des
réponses entièrement fausses. Lors de certaines conversations, la
créativité du chatbot prend le pas sur l’exactitude des réponses. Les
exemples ne manquent pas, que ce soit chez ChatGPT, Prometheus, le chatbot de Microsoft Bing
ou Bard de Google. C’est pourquoi un superviseur est obligatoire,
notamment pour s’assurer de la véracité des articles de presse générés
par ChatGPT.
Les intelligences artificielles génératives sont plutôt conçues comme des outils
que comme des remplaçants. Les modèles comme ChatGPT ne peuvent pas
(encore ?) se charger d’un projet complet en toute autonomie. Sans les
directives calibrées d’un être humain, les chatbots sont encore
inutiles. Pour obtenir une réponse exploitable de la part de ChatGPT,
l’utilisateur doit d’abord composer une requête pertinente pour le
guider. Il est ensuite toujours nécessaire qu’un être humain supervise
les productions signées ChatGPT, à la manière d’un professeur qui
surveille et corrige le travail de ses étudiants.
Pour échapper à
une extinction prématurée, les métiers épinglés par OpenAI, comme les
rédacteurs ou les ingénieurs, vont néanmoins devoir s’adapter. Les
professions les plus menacées vont être contraintes d’apprendre à se servir des modèles linguistiques. De la même façon qu’il a bien fallu apprendre à se servir d’un ordinateur ou d’Internet…