La vraie nature de la matière noire révélée par un anneau d'Einstein ?
La
matière noire reste encore un ingrédient essentiel de notre description
de la cosmologie, même si une alternative est crédible. On vient
peut-être de préciser la nature des particules qui la composent grâce à
l'effet de lentille gravitationnelle manifesté par un des anneaux
d'Einstein connus.
Rossana Ruggeri est une cosmologiste travaillant sur l'énergie noire mais visiblement aussi intéressée par la problématique de la matière noire comme on peut s'en convaincre avec un article qu'elle a publié dans The Conversation
et dont nous nous inspirons. La chercheuse en poste en Australie, plus
précisément à l'Université du Queensland, y fait des commentaires sur
une découverte surprenante réalisée par Alfred Amruth et ses collègues astrophysiciens.
Le chercheur de l'Université de Hong Kong fait état des résultats des
travaux qu'il a menés dans une publication du célèbre journal Nature Astronomy, publication dont une première version est en accès libre sur arXiv.
Il
s'agit de la mise en évidence d'un curieux comportement de la matière
noire qui semble se manifester quand on l'étudie avec l'effet de lentille gravitationnelle.
Rappelons que la matière noire est recherchée pour expliquer plusieurs
phénomènes, dont la naissance rapide des galaxies et certaines
caractéristiques du rayonnement fossile,
en postulant l'existence de nouvelles particules encore jamais vues
dans des détecteurs et qui dominent le monde des galaxies par leur gravitation. Elles se comportent comme si elles étaient des distributions de matière plus importantes que la matière des étoiles mais ne rayonnant pas ou quasiment pas.
L'effet de lentille gravitationnelle quant à lui avait été prédit en particulier par Einstein
dans les années 1930, bien qu'il pensait qu'il serait à tout jamais
trop faible pour être observable. Il permet de détecter des masses
de matière non rayonnante et d'en mesurer la quantité du fait que cette
matière dévie les rayons lumineux comme le ferait précisément une
lentille.
Il se trouve qu'il existe en gros deux classes de
théorie qui sont dominantes dans le vaste zoo des théories proposées
pour rendre compte de l'existence des particules de matière noire
(certains préfèrent modifier les lois de la gravitation dans le cadre de
Mond). Pendant longtemps, c'est la classe des particules appelées des Wimps pour Weakly interacting massive particles,
c'est-à-dire des particules massives interagissant faiblement avec les
autres particules qui étaient favorisées. Mais depuis quelques années,
ce sont des particules bien plus légères, que l'on appelle généralement
des axions, qui sont de plus en plus considérées par les astrophysiciens des particules.
Il
existe plusieurs stratégies pour départager ces deux classes de
théorie et l'une d'elles fait intervenir justement des lentilles
gravitationnelles pour détecter et caractériser les distributions de
matière noire. On devrait pouvoir mettre en évidence des sortes d'effets
d'interférence ondulatoires dans ces distributions si la matière noire est formée de certains types d'axions.
Ainsi, Amruth et ses
collègues se sont appuyés dans ce but sur des effets de lentilles
produisant des déformations d'images lumineuses en forme d'anneaux, les
célèbres anneaux d’Einstein comme celui du « fer à cheval cosmique », le Cosmic Horseshoe, le surnom donné à un système à lentille gravitationnelle de deux galaxies dans la constellation du Lion.
L'un
de ces anneaux, HS 0810+2554 que l'on peut voir sur les images de
Hubble ci-dessus, s'est révélé particulièrement intéressant. Ils ont
découvert que les caractéristiques de l'anneau se modélisaient très bien
en supposant que la matière noire était faite d'axions et pas de Wimps. Mais il reste encore du travail pour confirmer cette hypothèse.
Lorsque nous nous approchons pour
jeter un regard sur l’état de la société canadienne- québécoise
concernant l’harmonie sexuelle-affective, nous nous rendons compte que
des concepts tels que « l’amour », « la jalousie », « l’infidélité », la
« la compersion » et « le polyamour » sautent rapidement sous nos
yeux.
Beaucoup de nos collègues nous
livreront leurs « opinions » sur ces concepts, mais nous réalisons aussi
que ces opinions ne sont pas fondées et manquent de corrélation
empirique.
Parmi toute cette nébuleuse de
concepts, il y en a deux qui retiennent notre attention : Le concept de «
Compersion » et le concept de « Polyamour » et c’est à l’analyse de ces
deux notions que nous consacrerons cette article.
Et comme toujours quand une notion,
un concept, une idée, etc., sont analysés de manière sérieuse (pas de
manière postmoderne) ; il faut commencer par l’analyse du nom pour
arriver à une signification.
Commençons par la notion de «
Compersion », Compersion est un nouveau mot qui a été inventé dans une
communauté de San Francisco aux États-Unis (au début de 1990), appelée
Kerista.Cette communauté était composée de personnes qui
contestaient l’éthique sexuelle monogame et prônaient une éthique
sexuelle plus ouverte.
Pour cette ouverture
sexuelle-affective, il fallait un nouveau concept, un concept qui
transcende les concepts bien connus comme la méfiance, la jalousie…etc.,
mais aussi qui dépasse la « bonne volonté » envers l’autre et ce
concept est la « Compersion ».
Nous en arrivons donc à la
conclusion que la « Compersion » est le résultat de l’ensemble des
émotions qui permettent à la personne « A » d’être heureuse, fière et
même complice des choses positives qui arrivent à la personne « B » sur
le plan sexuel et affectif.
C’est la condition sans laquelle les gens ne pourraient pas entrer dans des relations « polyamoureuses ».
Ici je me permets d’écrire un petit paragraphe de ce livre :
« La compersion, c’est que le
bonheur de mon partenaire me rendre heureux. Pas seulement le bonheur
dont je fais partie, pas seulement le bonheur qu’il vit avec moi et
grâce à moi, mais son bonheur tout court, celui qu’il vit seul lorsqu’il
prend du temps pour lui, et le bonheur qu’il vit avec d’autres. »
Passons maintenant au concept qui nous intéresse le plus « polyamour »
Qu’est-ce que le polyamour?
Le terme surgit dans les années 90
mais c’est une pratique qui remonte à l’anarchie relationnelle du début
du xx siècle, un exemple principal est la bien connue Alexandra
Kollontaĩ.
On peut aussi remonter à certaines
pratiques de polygynie, polygamie et polyandrie dans l’Antiquité mais
aussi à certaines sociétés actuelles non « occidentales ».
Mais qu’est-ce que le polyamour ?
Le polyamour a deux sens :
Le premier sens et le plus courant
et vulgaire, désigne des relations sexuelles avec plusieurs personnes
sans qu’il y ait une personne exceptionnellement spéciale parce que la
seule personne « spéciale » est la personne elle-même. Cette façon de
comprendre le polyamour est très bien représentée dans ce livre :
Le deuxième sens et plus sérieux que
l’antérieur, s’entend non pas comme une forme de relation, mais plutôt
comme une déhiérarchisation des relations. Il ne s’agit pas de coucher
avec beaucoup de monde, mais de conceptualiser systématiquement la façon
dont on se rapporte aux autres. C’est pour le dire autrement, mettre le
concept générique « d’amitié » avant d’autres concepts plus
problématiques tels que « couple », « partenaire », « petit ami » etc.
Cette déhiérarchisation consiste essentiellement à ne pas donner la primauté à :
1-votre partenaire sur votre famille,
2-votre famille sur vos amis,
3-vos amis sur vos voisins,
4-vos voisins sur vos concitoyens,
5-vos concitoyens sur le reste des peuples du monde.
Ici, vous pouvez vous souvenir de
Jean Paul Sartre lorsqu’il a également dit à ses amis proches que « le
polyamour est une forme d’humanisme ». Et on pourrait ajouter que c’est
aussi une forme de Pan-phylie. On retrouve des traces de cette façon de
concevoir le polyamour dans les textes classiques de Platon mais aussi
dans la Bible elle-même lorsque Jésus-Christ nous dit :
« Aime ton prochain comme tu voudrais qu’il t’aime »
Ce qui est proposé du point de vue théologique est une manière de déhiérarchiser les relations sociales-affectives.
Nous savons donc qu’il existe deux
façons de comprendre le polyamour, que le polyamour ne consiste pas tant
à avoir des relations sexuelles avec n’importe qui, mais plutôt à
conceptualiser la manière dont nous nous rapportons à nos pairs au
quotidien.
Maintenant, nous pouvons nous poser une question :
Le polyamour est-il une construction sociale ?
Évidemment oui, mais comme la
monogamie, qui est aussi une construction sociale. La race humaine selon
les dernières études sur ses origines était polygame.
Donc la question qui s’impose, est la suivante :
Comment avons-nous pu créer des
institutions telles que la monogamie et le polyamour (entre
autres)? Mais nous répondrons à cette question plus tard, dans un autre
article.
Passons maintenant à un point chaud en ce qui concerne les relations affectives sexuelles au sein de la société.
Pourquoi est-il si difficile d’accepter qu’il existe d’autres modes de relations sexuelles-affectives ?
Accepter qu’il existe des relations différentes dans leurs formes et leurs manières?
Eh bien, ici, nous pouvons parler du
chemin difficile que la communauté LGBTQ a parcouru dans nos sociétés
avancées pour atteindre sa liberté sexuelle . Et les gens de cette
communauté se battent toujours pour leurs droits dans d’autres pays qui
n’ont pas atteint cet objectif. Mais cela a déjà été suffisamment évoqué
par les membres de cette communauté, à qui nous envoyons un salut
d’ici.
Maintenant, regardons cela de plus près.
Y a-t-il des raisons pour que les monogames se fâchent contre d’autres formes affectives sexuelles ?
C’est la même question que pose la
communauté LGBTQ aux différentes religions; pourquoi les relations
homosexuelles les dérangent-elles ?
Ici, les réponses des religions
tombent toujours dans le naturalisme. Et puis ils ont complètement tort
parce que l’on sait que l’être humain n’est pas que nature.
Mais, voyons pourquoi les gens s’offusquent de toute forme de relation sexuelle-affective autre que celle qu’ils pratiquent.
Cela est dû à un mécanisme
psycho-relationnel. C’est une forme de pensée magique semblable à celle
d’une personne qui pense qu’elle est offensée au plus profond de son
être lorsque deux personnes du même sexe se marient ou vivent ensemble.
Je veux dire, qu’il y a des gens qui
ont cette pensée magique, selon laquelle, bien qu’il n’y ait pas de
relation causale, et qu’elle ne leur fasse aucun dommage objectif, ils
penseront que leur mariage est dévalorisé parce qu’il y a deux personnes
du même sexe qui ont décidé de se marier. Ils se sentent très offensés
parce qu’il existe d’autres modèles affectifs sexuels qui coexistent
dans la société où ils vivent.
Nous pensons qu’un des principaux
combats que nous devons mener dans la société lorsque nous étudions les
différentes formes de relations sexuelles-affectives, est la pensée
magique. Elle est une de notre plus grande ennemie.Cette pensée magique, que nous allons appeler « l’argument d’économiste », selon laquelle : « si quelqu’un gagne, tu perds ».
– « Si votre partenaire investit plus de temps dans d’autres activités et dans d’autres personnes, vous perdez ».
« Si une personne décide d’avoir des relations libres, vous perdez ».
« Si votre voisin décide d’avoir deux chiens, vous perdez ».
– « Si votre collègue a progressé, vous perdez ».
– « Si votre collègue a réussi l’examen, vous perdez ».
C’est comme s’il s’agissait d’une
sorte de supermarché où tout dans le panier devrait être à votre goût et
juste pour vous, mais de la même manière que vous ne cessez pas d’être
moins ami avec votre ami parce qu’il a d’autres amis ; et que vous ne
cessez pas d’être vous parce que d’autres existent, votre réalité ne
change pas parce que d’autres réalités existent.
Le polyamour apporte un avantage
psychologique aux personnes infidèles. Ils ne mènent pas une double vie,
ils n’en mènent qu’une et cela profite à tous les participants.
On ne répond plus aux vieux stéréotypes du genre :
« Tu es allé acheter des cigarettes
et tu y as passé 5 heures » ou « Tu m’as dit que tu allais au hockey,
j’ai appelé ton ami et tu n’étais pas là ».
Et toutes ces situations désagréables dans lesquelles les infidèles sont les protagonistes.
Mais un phénomène qui s’observe et
dérange de nombreux psychologues, sociologues et enseignants est que les
jeunes qui ont décidé d’établir des relations polyamoureuses
développent une sorte d’anxiété et de culpabilité que, nous appelons :
Monisme sexuel.
Parce que, si l’on suppose que le
concept de monogamie fait référence au fait d’être avec une seule
personne, le monisme sexuel applique le même modèle de transitivité qui
existe dans les amitiés, aux relations sexuelles.
Je vais essayer de m’expliquer, tout
comme il est d’usage que « l’ami de mon ami est mon ami », le polyamour
chez ces jeunes (et aussi chez beaucoup d’adultes) est compris comme
une sorte de commune sexuelle dans laquelle on les force à coucher avec
ses membres, et vous ne voudrez peut-être pas coucher avec tous les amis
de votre partenaire, vous ne voudrez peut-être coucher avec aucun
d’entre eux, parce que tous les amis de vos amis ne sont pas exactement
vos amis, vous pouvez être amical avec eux, mais ils ne sont pas
nécessairement vos amis.
C’est pourquoi, d’ici, nous lançons
un appel d’alerte à la société, lui disant qu’il est urgent d’encadrer
une éducation sexuelle des jeunes qui touche également à ces
questions. Parce que des amis psychologues me disent que cette forme de
polyamour chez les jeunes devient problématique.On parle d’une
notion toxique du polyamour portée par des jeunes qui n’ont pas encore
la maturité nécessaire pour affronter la jalousie, les insécurités
qu’exige le polyamour. Bien que nous parlions de « Compersion », ce
n’est pas un concept clair pour faire face à toutes ces choses.
Comment les relations polyamoureuses
affectent l’éducation des enfants, Quelle idée les personnes monogames
ont-elles du polyamour par rapport à l’éducation ?
Alors ici, la première chose à
démystifier est l’idée que l’éducation répond au schéma maman-papa. Pour
l’éducation des enfants, l’ensemble de la société est nécessaire. Non
seulement les oncles, les grands-pères, les grands-mères contribuent à
l’éducation des enfants, mais aussi, la conductrice de bus qui dit
« bonjour » aux enfants, les éduque également.
Nous voulons dire avec tout cela que
les enfants sont soumis au même danger de mauvaise éducation, peu
importe que la famille soit monogame ou polyamoureuse. Rien ne prouve
qu’il y ait plus de danger de maltraitance d’enfants dans les couples
polyamoureux que de maltraitance d’enfants dans les couples monogames.
Le polyamour, d’un point de vue logique, apporte avec lui son contraire, à savoir le poly-célibataire.
Cette personne qui ne veut pas être en relation avec qui que ce soit.
Et cela nous aide à avoir un autre
regard par rapport au polyamour, le polyamour n’est pas seulement une
autre forme de relation sexuelle, c’est plutôt un spectre des relations
sexuelles affectives, des relations où il ne devrait pas nécessairement y
avoir de sexe. Dans ce processus de déhiérarchisation des relations,
l’individu se sent libéré des anciens schémas socio-affectifs.
Par exemple, quelle loi naturelle ou
sociale peut nous forcer à aimer notre oncle plus qu’un ami, surtout
quand cet ami dans 15 ans (par exemple) a eu une meilleure attitude
envers nous que notre propre oncle?
Pourquoi devrions-nous aimer
davantage notre frère, qui nous a souvent trahi et a été un mauvais fils
pour notre mère, qu’un ami qui n’a jamais eu une mauvaise attitude
envers nous ?
Et je le répète, le polyamour
n’implique pas nécessairement d’avoir des relations sexuelles. La
réalité et l’histoire nous le prouvent.
Pour terminer notre contradiction
d’aujourd’hui, nous allons parler d’un autre phénomène que nous
observons dans des communautés polyamoureuses et qui inquiète de
nombreux sociologues et psychologues, et c’est ce qu’on pourrait appeler
la « génitalisation » de la relation.Je vais essayer de
m’expliquer; ces relations polyamoureuses sont « génitales »,
c’est-à-dire qu’elles ne se concentrent que sur le sexe et non sur les
soins aux personnes impliquées.
C’est pourquoi au début de l’article
nous avons dit que dans l’interprétation vulgaire (la plus courante) du
polyamour, la seule personne « spéciale » est la personne
elle-même. C’est une relation génitale et non un souci de l’autre
personne. Comme c’est normal dans les couples monogames ou polygames,
etc.
Et cela amène de graves troubles
psychologiques, les gens se sentent comme des objets sexuels, ils ne se
sentent pas valorisés en tant qu’êtres sociaux, et imaginez cela dans la
tête des jeunes de 17-18 ans et même plus jeunes…
C’est pourquoi nous lançons un appel
d’alerte à la société et demandons qu’il y ait une éducation sexuelle
qui ouvre le débat public sur toutes ces questions pour les résoudre ou
les transformer.
Et maintenant, nous répétons la question :
Nous savons que la biologie,
l’anthropologie, la psychologie évolutionniste nous disent que la race
humaine était à l’origine, polygame. Comment est-il possible que nous
ayons créé des institutions telles que le mariage, la monogamie, la
polygamie, la polyandrie ? Nous voulons ouvrir le débat sur ces
questions et comme je l’ai déjà dit, j’écris un autre article traitant
de la question.
Nous avons parlé de ce qu’est le
polyamour mais nous n’avons pas dit un mot sur l’amour. Nous vous
promettons d’écrire un prochain article en expliquant les trois notions
d’amour classiques, et les trois notions d’amour dans la modernité.
À bientôt et un gros câlin polyamoureux mes chers amis.
NASA : le voyage dans l'espace de Scott Kelly aurait bien modifié son ADN
par Anthony Detrier
Les
scientifiques de la NASA le pressentaient, et ils en ont désormais la
preuve : voyager au long cours dans l’espace affecte l’ADN humain. En
témoignent les modifications subies par Scott Kelly, l’astronaute
américain qui détient le record du nombre de jours consécutifs passés en
orbite : 340 en tout.
Après 340 jours passés à bord de la Station spatiale internationale,
est-ce réellement Scott Kelly en personne qui est revenu sur Terre ? Eh
bien, pas tout à fait… À l’issue de son séjour en orbite, l’organisme de l’astronaute américain a en effet subi une série de modifications biologiques, et notamment une altération de son ADN, comme le révèle une étude menée par la NASA.
Comparé avec son jumeau resté sur Terre
Pour analyser l’évolution de son génome, les scientifiques de l’Agence spatiale américaine n’ont eu qu’à le comparer à une réplique parfaite : son jumeau, Mark Kelly
resté sur Terre. Avant l’épopée spatiale de Scott, les deux frères
possédaient des caractéristiques physiques, biologiques et génétiques en
tous points similaires.
Mais dès le retour de l’astronaute, les chercheurs ont constaté d’étonnantes différences
: Scott Kelly était 5 centimètres plus grand qu’avant son départ, sa
masse corporelle avait diminué, son microbiote intestinal était
bouleversé, et son ADN, plus exactement, l'expression de son ADN, avait
connu des modifications.
De nouvelles découvertes
Plus
récemment, fin janvier 2018, une nouvelle révélation est venue
confirmer les changements survenus dans le génome de Scott Kelly. Les
scientifiques de la NASA en ont désormais la preuve : l’année passée dans l’espace
par l’astronaute a modifié chez lui l'expression de certains gènes,
plus précisément activé des centaines de "gènes spatiaux". En
conséquence, son système immunitaire, la formation de ses os, sa vision
et d’autres processus physiologiques ont été altérés.
"Quand il est allé dans l'espace, cela a produit comme un feu d'artifice d'expression génétique", explique à Business Insider,
Christopher Masonn, l'un des responsables de l'étude et professeur
agrégé au Weill Cornell Medical College. Plus important, ces changements
semblent en partie irréversibles : même si certaines des modifications
génétiques sont revenues d’elles-mêmes à la normale après le retour sur
Terre, environ 7 % d’entre elles étaient toujours présentes plus de deux ans après son retour.
En
plus des processus évoqués plus haut, les changements qui ont perduré
concernent des gènes impliqués dans la réparation de l'ADN ainsi que
ceux répondant à un environnement pauvre en oxygène
ou riche en dioxyde de carbone. Si ces changements peuvent être une
réponse du corps à l'environnement spatial, les causes de ces troubles
ne sont pas encore clairement établies.
Le stress spatial influence l’action des gènes
"Ces
changements sont supposés être causés par le stress du voyage spatial,
qui peut provoquer des changements dans les voies biologiques des
cellules", avancent les scientifiques de l’Agence spatiale américaine dans un communiqué. "De
telles actions peuvent déclencher l’assemblage de nouvelles molécules,
comme un lipide ou une protéine, la dégradation cellulaire, et peut
activer ou bloquer des gènes, lesquels modifient la fonction cellulaire", précise la NASA.
Christopher Mason, avance néanmoins une hypothèse pour expliquer cette réaction biologique encore mal comprise : "Bien souvent, quand le corps rencontre quelque chose d’étranger, une réponse immunitaire est activée. Le corps pense qu’il y a une raison de se défendre. Nous savons que par certains aspects, être dans l’espace n’est pas une expérience agréable, et cela est la manifestation moléculaire du corps répondant à ce stress".
Néanmoins,
des chercheurs soulignent que ce type de modification de l'expression
des gènes n'est pas un phénomène étonnant, ni rare. Même sur Terre,
exposer un individu à un environnement différent ou stressant peut
entraîner des altérations dans l'expression de son ADN. La découverte au
sujet de Scott Kelly n'en reste pas moins d'intérêt pour les
spécialistes.
Vers une meilleure préparation des voyages martiens
Alors
que la NASA tente actuellement d’identifier toutes les conditions
requises pour voyager au long cours dans l’espace, et notamment vers
Mars, mieux comprendre les raisons et les mécanismes d’activation des
"gènes spatiaux" pourrait contribuer à rendre possible de telles
missions,prévues pour durer près de trois longues années.
Les
chercheurs n’en sont pour l’instant qu’aux prémices de leurs
découvertes. Les analyses se poursuivent grâce au travail méticuleux de
plus de 200 scientifiques, originaires d’une trentaine de pays, qui
s’attellent à l’étude des modifications génétiques, physiologiques et
biologiques induites dans le corps de Scott Kelly après son séjour de
près d’un an à bord de l’ISS.
Applis et sites de rencontre : attention au piratage d'infos personnelles !
Régulièrement
victimes de piratage, les applis et les sites de rencontre contiennent
des informations confidentielles qui peuvent s'avérer très
compromettantes si elles sont divulguées. Quelques précautions
s'imposent pour les utiliser…
Voir ses données personnelles piratées n'est jamais une
bonne nouvelle, et pourtant cela arrive plus souvent qu'on ne le croit.
Que ce soit les piratages successifs du gestionnaire de mots de passe LastPast en 2022, les intrusions chez PayPal ou le vol de données chez Norton, les utilisateurs se retrouvent exposés à des opérations de phishing (hameçonnage)
de grande ampleur. Mais imaginez s'il s'agissait d'informations
particulièrement sensibles et compromettantes, que l'on pourrait
récupérer sur des applications de rencontre ou des sites un peu coquins ?
C'est ce qui est arrivé à CityJerks et TruckerSucker, deux sites
libertins aux pratiques particulières, qui ont été piratés, comme le
rapporte TechCrunch. En effet, Troy Hunt, un chercheur en sécurité informatique et le fondateur du site Have I Been Pwned,
a découvert que des cybercriminels étaient parvenus en février à
s'emparer d'une importante base de données concernant plus de 80 000
utilisateurs des deux plateformes, avant de la mettre en vente sur un
forum du Dark Web.
Et autant dire que les données sont pour le moins compromettantes,
puisqu'elles contiennent les noms d'utilisateur, les adresses e-mail,
les mots de passe,
les photos de profil, l'orientation sexuelle, la date de naissance, la
ville de résidence, les adresses IP, les biographies des usagers et
même... des messages privés à caractère sexuels et autres petites
annonces. Le genre de choses qu'on n'aimerait pas voir rendues publiques
et qui peuvent être utilisées par des personnes malveillantes pour
organiser des campagnes de phishing sophistiquées, mais aussi pour
remonter jusqu'à l'identité des utilisateurs afin de les faire chanter
ou de les blacklister...
Piratage site de rencontres : des conséquences parfois dramatiques
Détrompez-vous, il ne s'agit pas d'un cas isolé, et on dénombre plusieurs affaires de ce genre. Ainsi, en 2021, le site de rencontres MeetMindful
avait vu les données personnelles de 2,28 millions d'utilisateurs êtres
dérobées. Heureusement, les pirates n'avaient pas réussi à s'emparer de
données sensibles. Mais ce n'est pas toujours le cas ! Toujours en
2021, un hacker avait mis en vente 629 000 profils issus de
l'application de rencontres française Waiter, dont l'âge,
le prénom, le genre, le pays de résidence, mais aussi l'orientation
sexuelle, le niveau d'études, la taille, le poids ou encore le type de
relation recherchée. Parfois, les conséquences peuvent être dramatiques.
Ainsi, en 2015, le piratage du site de rencontres adultères Ashley
Madison, qui a abouti à la publication des données de 33 millions de
comptes, a entrainé de nombreux séparations et divorces. Certains
utilisateurs ont dû payer des milliers de dollars pour cacher leur
inscription sur le site à leur femme. D'autres ont dû démissionner de
leur travail, et plusieurs clients ont fini par se suicider. Tout de
suite, cela prête beaucoup moins à sourire.
Lorsque vous vous inscrivez sur des sites de rencontre, quels qu'ils
soient, vous devez garder en tête que tout ce que vous révélez sur
vous-même peut se retrouver en libre accès sur Internet. Dans le cas de
CityJerks et TruckerSucker, Troy Hunt a constaté que "les mots de
passe volés sont protégés avec un algorithme faible qui pourrait être
contourné et permettre aux pirates d'y accéder". Et si, depuis le
scandale Ashley Madison, la plupart des sites font leur maximum pour
protéger leurs serveurs, les utilisateurs doivent absolument en faire de
même. Aussi, pensez à bien utiliser une adresse mail dédiée à ce genre
d'activités, et non votre mail professionnel, personnel ou familial.
Surtout, n'y indiquez pas votre nom et prénom. Ensuite, vous devez
choisir un mot de passe long et complexe et que, bien évidemment, vous
n'utilisez pas pour d'autres comptes. Dans le cas où le site en question
pourrait être compromettant – à chacun ses petits plaisirs… –, veillez à
donner aussi peu d'informations que possible sur votre vie personnelle,
en utilisant un pseudonyme, en truquant légèrement votre date de
naissance et en n'indiqnant pas votre véritable lieu de résidence. Bref,
rien qui ne puisse permettre de remonter jusqu'à vous en croisant les
données !
Pour
garder votre PC en pleine forme, utilisez Wintoys. Complet et simple
d'emploi, cet utilitaire gratuit dispose d'une vaste panoplie de
fonctions pour effectuer facilement les opérations de nettoyage,
d'optimisation et de réparation de Windows.
Les utilitaires d'optimisation et de nettoyage de Windows
sont pléthore depuis de nombreuses années. Signe que malgré tous les
efforts de Microsoft, le système ne convient pas à tous les PC tel qu'il
est livré. Wintoys, développé par Bogdan Pătrăucean s'inscrit dans
cette catégorie déjà bien fournie. Pourtant, ce programme tire son
épingle du jeu. Il propose d'abord une interface graphique qui colle à
l'esthétique actuelle de Windows en adoptant, si vous le souhaitez, un
thème sombre mais surtout un fonctionnement basé sur des onglets et des
tuiles très lisibles. Ensuite, il intègre l'essentiel des fonctions pour
donner un petit coup de boost à un PC devenu un peu lent en supprimant
par exemple des applis inutiles, en optimisant les disques, etc. Il
permet enfin de modifier quelques parties de l'interface de Windows pour
qu'elle colle mieux à vos besoins. Totalement gratuit, Wintoys
fonctionne aussi bien sur Windows 10 que Windows 11. Son interface est en anglais mais très facilement compréhensible.
Comment optimiser Windows avec Wintoys ?
Wintoys répartit ses fonctions au sein de six onglets, chacun
regroupant les options à activer ou non pour vous concocter un Windows
aux petits oignons.
► Après avoir installé et lancé Wintoys, l'interface du logiciel s'ouvre sur l'onglet Home.
Se dresse ici le portrait-robot de votre PC avec la référence du
modèle, le processeur, la carte graphique, la quantité de mémoire vive
(Ram), son score de performances, mais aussi le nombre de logiciels
installés, le nombre de processus et de services en cours ou encore les
taux d'occupation du CPU, du GPU et de la mémoire. Bref, un tableau de
bord complet qui évite d'utiliser plusieurs utilitaires !
► Cliquez sur l'onglet Apps dans la colonne de
gauche. Après quelques seconds s'affiche la liste complètes des applis
installées sur le PC. Vous pouvez les classer par type (Win32 ou Store) ou encore par ordre alphabétique. Si l'une d'entre elles vous paraît inutile, cliquez sur les trois points de suspension au bout de la ligne correspondant à son nom. Dans le menu qui se déploie, choisissez Uninstall. Notez que vous pouvez aussi effectuez une recherche sur Google pour vérifier de quoi il s'agit en choisissant Search. L'option Browse vous mènera au dossier où figure l'appli.
► Un clic sur l'onglet Services permet d'afficher
tous les services actifs. Comme pour les applications, vous pouvez les
désactiver ou les relancer s'ils fonctionnent mal. Le pictogramme i permet d'obtenir plus de détails (partiellement traduits en français) sur la fonction du service.
► L'onglet Boost réunit plusieurs options à activer
ou désactiver selon vos besoins. Vous pouvez par exemple définir le mode
de performances du PC, retirer des applications au démarrage,
désactiver les applications Windows qui tournent en tâche de fond,
ajuster les réglages pour le gaming, etc.
► Cliquez sur Health (santé en français) pour accéder aux fonctions de réparation et de maintenance
de Windows. Il vous est alors possible d'activer le démarrage rapide,
le mode Hibernation de générer un rapport sur l'état de santé de la
batterie du PC s'il s'agit d'un portable, etc. Il est même possible
d'accéder aux fonctions DISM, SFC et CHKDSK sans en passer par les
traditionnelles lignes de commandes. Pratique. À travers l'option Declutter, Wintoys permet aussi de vider la mémoire cache, les fichiers temporaires ou le cache du Windows Store.
► Enfin, l'onglet Tweaks donne accès à plusieurs
outils pour modifier certains paramètres comme l'affichage d'icônes sur
le Bureau, le comportement du menu Démarrer, les réglages de
confidentialité, etc. Vous pouvez même ici activer le God Mode pour
modifier encore plus de paramètres. Mais restez prudent et suivez les
conseils de notre fiche pratique pour ne pas commettre d'impair.