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mardi 6 août 2024

Une nouvelle puce promet de transformer l’Informatique quantique

 Une nouvelle puce promet de transformer l’Informatique quantique

par Brice Louvet, expert espace et sciences

2 août 2024, 14 h 43 min


Dans le monde de l’informatique, une révolution est en cours, promettant de transformer des industries entières et d’ouvrir de nouvelles possibilités technologiques. Portée par l’informatique quantique, elle vient de faire un bond en avant grâce à une équipe de scientifiques britanniques d’Oxford Ionics qui annonce la création de la puce quantique la plus performante au monde. Cette puce pourrait être intégrée dans un ordinateur quantique utilisable dès 2027, ce qui marque un tournant décisif pour la technologie quantique.


Qu’est-ce que l’informatique quantique ?

L’informatique quantique représente une nouvelle frontière technologique qui exploite les lois de la mécanique quantique pour résoudre des problèmes complexes bien au-delà des capacités des ordinateurs classiques. Contrairement aux ordinateurs traditionnels qui utilisent des bits pour stocker des informations sous forme de 0 et de 1, les ordinateurs quantiques utilisent en effet des qubits (ou bits quantiques). Ces derniers peuvent exister dans plusieurs états en même temps grâce à un phénomène appelé superposition. Cette capacité leur permet de traiter une quantité énorme d’informations simultanément.


De plus, grâce à l’intrication quantique, des qubits séparés peuvent être corrélés de manière à ce que le changement d’état d’un qubit affecte instantanément l’état de l’autre, quelle que soit la distance qui les sépare. Ces propriétés rendent les ordinateurs quantiques théoriquement capables de résoudre certains problèmes à une vitesse exponentiellement plus rapide que les meilleurs superordinateurs actuels.


Les ordinateurs quantiques pourraient notamment révolutionner des secteurs tels que la cryptographie, la simulation de matériaux, l’intelligence artificielle et bien d’autres. Par exemple, dans le domaine de la cryptographie, les ordinateurs quantiques pourraient casser les codes actuels en un temps record. De nouvelles méthodes de sécurisation des données seraient donc nécessaires. Dans la recherche pharmaceutique, ils pourraient simuler des molécules complexes pour accélérer le développement de médicaments.


La percée technologique d’Oxford Ionics

Au cœur de cette technologie se trouvent les puces quantiques qui sont en quelque sorte le cerveau des ordinateurs quantiques. Imaginez une petite plaquette de matériau semi-conducteur sur laquelle des circuits électroniques sont gravés. Ces circuits sont responsables du traitement des informations et des calculs.


Le principal défi dans la fabrication de puces quantiques est de contrôler les qubits de manière stable et fiable. Les qubits sont en effet extrêmement sensibles aux perturbations externes, ce qui rend leur manipulation délicate. Une des techniques les plus prometteuses pour contrôler les qubits est celle des ions piégés.


La technologie des ions piégés consiste principalement à utiliser des champs électromagnétiques pour confiner des ions (des atomes chargés) dans une petite région de l’espace. Ces ions sont ensuite manipulés à l’aide de lasers pour exécuter des opérations quantiques. Bien que cette méthode offre une grande stabilité et fidélité des qubits, elle est limitée par sa complexité et son coût élevé, notamment en raison de l’équipement laser nécessaire.


Oxford Ionics a récemment annoncé une avancée majeure dans ce domaine, ce qui a ainsi suscité un intérêt considérable dans le monde scientifique et technologique. L’entreprise a en effet développé une puce quantique utilisant une approche innovante qui change la donne. Plutôt que de recourir aux lasers pour contrôler les ions piégés, elle intègre un système de contrôle électronique directement dans la puce elle-même. Cette intégration permet de réguler l’état des qubits de manière plus simple et plus efficace.


En éliminant le besoin de lasers externes, cette technologie réduit ainsi considérablement la complexité et le coût de la production des puces quantiques. De plus, elle utilise des processus de fabrication de semi-conducteurs standard, ce qui rend ainsi une production en masse plus accessible et plus viable.


Les tests ont révélé que la puce d’Oxford Ionics atteint des niveaux de performance inégalés. Dans l’informatique quantique, les portes quantiques sont les équivalents des portes logiques utilisées dans l’informatique classique (comme les portes AND, OR, NOT). Elles sont les éléments de base des circuits quantiques et sont utilisées pour effectuer des opérations sur les qubits.


La fidélité de porte est une mesure de la précision avec laquelle une porte quantique exécute l’opération qu’elle est censée réaliser. Elle indique à quel point l’opération réelle est proche de l’opération théorique idéale. Une fidélité élevée signifie que la porte quantique fonctionne presque parfaitement avec très peu d’erreurs. Ici, la puce aurait offert une fidélité de porte à un seul qubit de 99,9992 %. Cela signifie que lorsqu’une opération est effectuée sur un seul qubit, la probabilité que cette opération soit exécutée correctement est de 99,9992 %. Cela représente une précision extrêmement élevée, avec seulement 0,0008 % de chance d’erreur.


La puce aurait également offert une fidélité de porte à deux qubits de 99,97 % (deux qubits impliqués dans l’opération). Bien que légèrement inférieure à la fidélité à un qubit, c’est toujours une précision remarquable avec seulement 0,03 % de chance d’erreur.


Oxford Ionics a pour objectif de rendre sa technologie quantique utilisable dans un ordinateur pratique d’ici 2027. Cela représente un défi ambitieux, mais les avancées actuelles démontrent un potentiel tangible pour y parvenir.


REF.: https://sciencepost.fr/

Les pôles magnétiques du Soleil vont s'inverser et c'est une bonne nouvelle pour nous

 Les pôles magnétiques du Soleil vont s'inverser et c'est une bonne nouvelle pour nous

 Inversion du champ magnétique terrestre : quels impacts sur la Terre ? Inversion du champ magnétique terrestre : quels impacts sur nous ou sur la nature ?...


Le Soleil, notre étoile protectrice, s'apprête à vivre un événement majeur : l'inversion de son champ magnétique. Ce phénomène, qui survient tous les 22 ans environ, aura des répercussions inattendues sur notre planète. Quel impact cette inversion aura-t-elle sur la Terre ? Découvrons comment ce bouclier naturel nous protège des dangers cosmiques.


L'activité du Soleil, rythmée par des cycles de 11 ans, atteint actuellement son paroxysme. Cette période, appelée maximum solaire, s'accompagne d'un phénomène moins connu, mais tout aussi fascinant : l'inversion du champ magnétique de notre Étoile. Ce changement de polarité, qui s'inscrit dans le cycle de Hale d'une durée de 22 ans, joue un rôle crucial dans la protection de notre Planète contre les rayons cosmiques. Plongeons au cœur de ce mécanisme complexe et explorons ses implications pour la Terre et ses habitants.


Le cycle solaire est un phénomène fascinant qui régit l'activité de notre Étoile. D'une durée moyenne de 11 ans, il se caractérise par une alternance entre des périodes de forte et de faible activité. Actuellement, le Soleil entre dans sa phase la plus intense, appelée maximum solaire, qui devrait culminer entre la fin de l'année et le début 2026.


Cette période d'effervescence solaire se manifeste par :


une augmentation du nombre de taches solaires ;


des éruptions solaires plus fréquentes et intenses ;


des éjections de masse coronale plus nombreuses.


Ces phénomènes ont des répercussions directes sur Terre, comme l'apparition d'aurores boréales à des latitudes inhabituelles ou encore des perturbations des systèmes de communication par satellite. Récemment, des agriculteurs américains ont même vu leurs instruments GPS affectés, entravant leurs activités de semis.Tous les 11 ans, l'activité du Soleil est à son paroxysme, appelé maximum solaire qui s'accompagne, tous les 22 ans, de l'inversion de son champ magnétique. Ce ballet cosmique fascine toujours autant les scientifiques. 


L'inversion du champ magnétique solaire : un mystère scientifique

Au cœur de ce ballet cosmique se produit un événement encore plus remarquable : l'inversion du champ magnétique du Soleil. Ce phénomène, qui s'inscrit dans le cycle de Hale d'une durée de 22 ans, voit les pôles magnétiques de notre étoile s'inverser puis revenir à leur état initial.


Todd Hoeksema, directeur de l'observatoire solaire Wilcox de l'université de Stanford, explique : « Le champ magnétique des régions actives se dirige vers les pôles et finit par provoquer l'inversion ». Néanmoins, les mécanismes exacts de ce processus restent un mystère pour la communauté scientifique.Phil Scherrer, physicien solaire à la même université, souligne les limites de notre compréhension : « Nous ne disposons toujours pas d'une description mathématique cohérente de ce qui se passe. Et tant que vous ne pouvez pas le modéliser, vous ne le comprenez pas vraiment ».


Un bouclier naturel contre les rayons cosmiques

L'inversion du champ magnétique solaire a des implications cruciales pour notre planète. En effet, ce phénomène engendre des ondulations dans la "nappe de courant", une immense surface s'étendant sur des milliards de kilomètres à partir de l'équateur du Soleil.


Ces ondulations forment une barrière naturelle contre les rayons cosmiques, des particules subatomiques à haute énergie se déplaçant à une vitesse proche de celle de la lumière. Ces rayons représentent un danger potentiel pour :

les engins spatiaux en orbite ;

les astronautes en mission hors de l'atmosphère terrestre ;

les systèmes électroniques sensibles sur Terre.

Ainsi, l'inversion du champ magnétique solaire agit comme un bouclier protecteur supplémentaire pour notre Planète, réduisant temporairement l'exposition aux rayons cosmiques dangereux.


Cycle solaire 11 ans


Variation de l'activité solaire Cycle de Hale : 22 ans


L'inversion imminente du champ magnétique solaire suscite un vif intérêt dans la communauté scientifique. Les chercheurs espèrent percer les secrets de ce phénomène complexe et mieux comprendre son impact sur notre système solaire.Dans le communiqué du Helmholtz-Zentrum Dresden-Rossendorf expliquant son travail avec ses collègues, Frank Stefani explique pour le Soleil : « Vous pouvez le considérer comme une gigantesque dynamo. Alors que cette dynamo solaire génère à elle seule un cycle d'activité d'environ 11 ans, nous pensons que l'influence des planètes intervient alors dans le fonctionnement de cette dynamo, lui donnant une petite impulsion à plusieurs reprises et forçant ainsi le rythme inhabituellement stable de 11,07 ans sur le Soleil. »

Les questions qui restent en suspens sont nombreuses :

comment les taches solaires contribuent-elles précisément au champ magnétique de chaque pôle ?

l'inversion de polarité annule-t-elle localement ces taches ?

quelles sont les implications à long terme pour la météorologie spatiale ?

Les réponses à ces interrogations permettront non seulement d'approfondir notre compréhension du Soleil, mais aussi d'améliorer notre capacité à prédire et à nous protéger contre les aléas de l'activité solaire. L'inversion du champ magnétique solaire, loin d'être une simple curiosité astronomique, s'avère être un phénomène crucial pour la protection de notre planète et de nos activités spatiales.

REF.: www.futura-sciences.com

PARKER SOLAR PROBE A DÉTECTÉ DES INVERSIONS BRUSQUES DU CHAMP MAGNÉTIQUE SOLAIRE, L’atmosphère du Soleil est plus chaude que sa surface ?

 PARKER SOLAR PROBE  A DÉTECTÉ DES INVERSIONS BRUSQUES DU CHAMP MAGNÉTIQUE SOLAIRE, L’atmosphère du Soleil est plus chaude que sa surface ?

Quelque chose d’invisible surchauffe la couronne solaire et les scientifiques vont bientôt le découvrir


-Quelle est la température du soleil ? Le soleil une énorme boule de gaz chaud qui produit de l’énergie et qui rayonne. La photosphère frôle déjà les 6.000 °C, mais au cœur du soleil, elle grimpe jusqu’à 15 millions de degrés.

L’atmosphère du Soleil peut être jusqu’à 200 fois plus chaude que sa surface. C’est complètement contre-intuitif. Mais les astronomes ont peut-être enfin une piste pour expliquer le phénomène.

Il y a plusieurs décennies déjà, les astronomes ont noté que l'atmosphère de notre Soleil, celle qu'ils appellent la couronne et qui n'apparaît que lors des éclipses, s'étendant sur environ huit millions de kilomètres, est plus chaude que sa surface. Et pas qu'un peu. On parle de plus d'un million de degrés d'un côté et de seulement 6 500 °C de l'autre. C'est pour le moins étrange. Car la couronne solaire est plus éloignée que la surface de notre étoile de la source de chaleur qui se situe au cœur de l'étoile. Alors pour comprendre enfin, les chercheurs ont lancé la mission Parker Solar Probe (Nasa) à l'assaut de l'atmosphère solaire.

L'engin est équipé d'instruments de pointe qui lui permettent de mesurer la densité, la température et le flux du plasma directement dans la couronne solaire. C'est ainsi qu'il a pu identifier des sortes de lacets que forme le champ magnétique du Soleil dans la région. Des lacets qui stockent une énergie importante. C'est elle que les astronomes ont imaginée pouvoir se libérer dans le plasma environnant pour le réchauffer lorsque les lacets finissent par se redresser.



Des motifs en lacets pour chauffer l’atmosphère du Soleil ?

Pour vérifier cette hypothèse, des chercheurs de l'université du Michigan (États-Unis) ont analysé les données renvoyées par la sonde Parker lors de ses quatorze premiers passages aux abords du Soleil. Ils ont découvert que lesdits lacets sont fréquents dans le vent solaire à proximité de notre Étoile. En revanche, ils sont absents de l'intérieur de la couronne.


La sonde Solar Orbiter révèle les secrets du chauffage de la couronne solaire


L'observation pourrait être considérée comme un coup dur pour les tenants de la théorie de la formation des lacets à la surface du Soleil. Celle qui permettrait d'expliquer la température élevée de la couronne solaire. Mais aujourd'hui, dans les Astrophysical Journal Letters, les chercheurs de l'université du Michigan donnent une autre explication. Selon eux, les lacets se forment à l'extérieur de la couronne solaire. Mais un mécanisme déclencheur qu'ils détaillent peut exister à l'intérieur. Lorsque les champs magnétiques entrent en collision à la surface du Soleil, ils créent des vibrations qui se propagent à travers les champs magnétiques dans l'espace, tout en générant des flux rapides de plasma dans le vent solaire. Et les astronomes américains suggèrent que le phénomène peut bien mener à la formation des lacets observés et potentiellement contribuer au réchauffement de la couronne lorsque les ondes se dissipent dans l'atmosphère solaire.


Ainsi, les mécanismes à l'origine des lacets et les lacets eux-mêmes seraient tous les deux responsables de la température étonnante enregistrée dans la couronne et dans le vent solaire. Mais les astronomes attendent avec impatience le prochain passage de la sonde solaire Parker près de notre Soleil - ce sera pour le 24 décembre prochain - pour recueillir davantage de données et tester leur hypothèse.



EN SE DÉPLAÇANT AUTOUR DU SOLEIL, LA MISSION PARKER SOLAR PROBE (NASA) A DÉTECTÉ DES INVERSIONS BRUSQUES DE LA DIRECTION DU CHAMP MAGNÉTIQUE SOLAIRE LUI DONNANT DES FORMES DE LACETS. 


Des interactions entre ondes et particules

En parallèle, des astronomes de l'université de l'Alabama (États-Unis) se sont intéressés plus spécifiquement au rôle de celles que les physiciens appellent les ondes d'Alfvén. Elles sont formées par des mouvements dans la photosphère solaire - la couche extérieure du Soleil - et correspondent à des oscillations des ions et du champ magnétique lorsqu'ils se déplacent dans le plasma. Elles retiennent l'attention des chercheurs parce qu'ils les savent capables de transporter de l'énergie. Et donc, potentiellement, de réchauffer l'atmosphère de notre Soleil.


Dans les Astrophysical Journal Letters, les physiciens racontent comment ils ont utilisé une nouvelle approche pour modéliser le comportement des particules énergétiques dans les plasmas spatiaux. Il en ressort que lorsque les particules et une onde qui se déplace en parallèle ont des vitesses comparables, il se produit un phénomène baptisé « amortissement de Landau ». Les ondes se dissipent alors de façon exponentielle. Et elles transfèrent leur énergie aux particules du plasma sous forme de chaleur. Le tout accélère les particules sur d'assez longues distances avec un impact significatif sur la dynamique du plasma.



REF.: https://www.futura-sciences.com/

jeudi 4 juillet 2024

L'expérience client avec l'I.A. chez Bell , adieux les plaintes ?!?

 


L'expérience client avec l'I.A. chez Bell , adieux les plaintes ?!?


Bell et Mila annoncent un partenariat de trois ans pour renforcer leur collaboration en intelligence artificielle. Ce partenariat vise à développer des solutions innovantes qui amélioreront l’expérience client et optimiseront les opérations commerciales de Bell, actuellement en transition vers une entreprise technologique de premier plan. Entrevue avec Michel Richer, Premier vice-président, solutions d’entreprise, ingénierie des données et intelligence artificielle de Bell.


Projet de recherche de développement neuroneuronaux versus interactions avec la clientèle mais pas nécessairement pour améliorer l'infrastructure technologique de Bell, mais axé pour mieux cibler nos offres pour nos clients. Donc améliorer l'expérience client !

Alors Bell passera d'une entreprise de Télécom en une entreprise Technologique.


REF.: https://soundcloud.com/moncarnet/entrevue-bell-se-transforme-et-mise-sur-lia-pour-sa-croissance?utm_source=clipboard&utm_campaign=wtshare&utm_medium=widget&utm_content=https%253A%252F%252Fsoundcloud.com%252Fmoncarnet%252Fentrevue-bell-se-transforme-et-mise-sur-lia-pour-sa-croissance

Comment empêcher Meta AI de s'entraîner avec nos photos et contenus

Comment empêcher Meta AI de s'entraîner avec nos photos et contenus

Publié le 03 juillet 2024

Par:  Vincent Paquette

L'intelligence artificielle (IA) est maintenant omniprésente sur les réseaux sociaux: Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp avec la présence de Meta AI. Alimenté par le modèle Llama, ce robot conversationnel (chatbot) nous permet notamment de créer des images et des autocollants à partir d'une simple description qu'on lui donne. Or, pour s'entraîner à les réaliser, Meta utilise nos publications sur Facebook et Instagram!

Meta AI peut utiliser nos photos Facebook et Instagram pour s'entraîner et générer des images. - francoischarron.com avec Dall-E

C'est une course effrénée qui se joue dans le monde de l'intelligence artificielle alors que plusieurs compagnies veulent devenir la référence en la matière.

On pense notamment à OpenAI avec ChatGPT, Google avec Gemini, mais Meta fait aussi partie de la course avec son modèle Llama.

Ce dernier est mieux connu sous le nom de Meta AI, puisque l'outil d'intelligence artificielle se trouve directement dans les réseaux sociaux de Mark Zuckerberg.

Ainsi, en appuyant sur le petit cercle de couleur bleu et rose, on peut lancer une discussion avec le robot conversationnel.

On peut lui poser des questions sur tout et sur rien ou bien lui demander de nous générer une image à partir d'une simple description qu'on lui donne.

Or, comme pour n'importe quelle IA, elle doit s'entraîner pour pouvoir générer des réponses aux requêtes (prompt) qu'on lui demande.

Comment celle de Facebook s'entraîne-t-elle pour générer des images? Avec nos photos que l'on publie sur Facebook et Instagram!

Meta AI utilise nos photos sur Facebook et Instagram

C'est le directeur des produits chez Meta, Chris Cox, qui a confirmé le tout lors de l'événement Tech Summit de Bloomberg.

Le modèle texte-image de Meta peut produire des images d'une qualité vraiment étonnante, car Instagram contient de nombreuses photos d'art, de mode, de culture et aussi simplement des images de personnes et de nous

La citation mentionne spécifiquement Instagram, mais il était également question de Facebook dans son interlocution et il a confirmé qu'il en était de même pour ce réseau social.

Grâce à cela, il ne serait pas impossible de voir sur le web une image générée par l'IA qui ressemble à une photo de nous ou de quelque chose qu'on a pris en photo.

Forcément en entendant ça, la première question qu'on se pose c'est: "ils ont droit de faire ça!?". Ou bien: comment je fais pour avoir Facebook sans Meta AI?".

C'est un des grands défis des compagnies d'IA, soit d'avoir accès à une quantité phénoménale de données pour entraîner leurs modèles.

Certains vont carrément signer des ententes commerciales avec des médias pour pouvoir utiliser leurs articles en vue d'entraîner leurs IA.

Seulement Meta profite d'un avantage non négligeable, soit celui qu'on lui a donné notre autorisation d'utiliser nos publications et nos photos!

En effet, lorsqu'on se crée un compte Facebook ou Instagram, on accepte les conditions, dont cette condition précise:

Vous nous accordez une licence non exclusive, transférable, sous-licenciable, gratuite et mondiale pour héberger, utiliser, distribuer, modifier, exécuter, copier, représenter publiquement ou afficher publiquement, traduire et créer des œuvres dérivées de votre contenu (conformément à vos paramètres de confidentialité et d’application). Cela signifie, par exemple, que si vous partagez une photo sur Facebook, vous nous autorisez à la conserver, à la copier et à la partager avec d’autres (encore une fois, conformément à vos paramètres), tels que les Produits Meta ou des fournisseurs de services qui prennent en charge ces produits et services. La licence prend fin lorsque votre contenu est supprimé de nos systèmes.

C'est pour cette raison d'ailleurs qu'il ne sert à rien de copier-coller le canular qui revient chaque année disant que Facebook devient une entité publique. On aura beau le copier-coller, ce n'est pas ce qui va empêcher Meta d'utiliser nos photos, puisqu'on a déjà donné notre accord.

Comment empêcher Meta AI de s'entraîner avec nos photos Facebook et Instagram?

Il y a cependant une partie très importante de ce que Chris Cox a mentionné qu'il faut souligner.

Oui, Meta AI peut utiliser nos publications et nos photos pour s'entraîner, mais il ne le fait qu'avec des publications publiques!

Ainsi, si on publie des photos, mais que la publication est restreinte à nos amis, celles-ci ne seront pas utilisées pour entraîner l'intelligence artificielle de Meta.

Nous ne nous entraînons pas sur des choses privées, nous ne nous entraînons pas sur des choses que les gens partagent avec leurs amis, nous nous entraînons sur des choses publiques.

Donc, tout est une question de changer la confidentialité de nos publications.

En changeant la confidentialité pour que nos publications soient uniquement visibles par nos amis, non seulement ça permet de ne pas entraîner l'IA de Meta, mais aussi ça empêche des inconnus de les voir.

Il reste que pour certains, le but est justement que leurs publications Facebook ou Instagram soient vues par le grand nombre de personnes possible.

Dans un tel cas, ne soyez pas surpris si vos photos sont utilisées pour générer des images par l'IA de Meta!

Comment faire supprimer nos données pour ne pas entraîner Meta AI?

Dans un cas où nos publications étaient publiques, le mal est probablement déjà fait.

Cependant, il est possible d'envoyer une requête à Facebook afin d'exiger qu'ils suppriment les données qu'ils ont utilisées pour entraîner leur IA.

Facebook ne fait rien pour mettre le tout en évidence, alors qu'on doit creuser dans les politiques de confidentialité pour trouver le formulaire en question.

Heureusement, voici la marche à suivre à partir d'un ordinateur ou d'un appareil mobile.

Supprimer nos données pour ne pas entraîner Meta AI à partir d'un appareil mobile

  1. Ouvrir Facebook;
  2. Se connecter à son compte;
  3. Appuyer sur les trois lignes horizontales;
  4. Défiler tout en bas et appuyer sur: Paramètres et confidentialité;
  5. Sélectionner l'option: Raccourcis de confidentialité;
  6. Défiler tout en bas;
  7. Appuyer sur: Politique de confidentialité;
  8. Peser sur les trois lignes horizontales;
  9. Sélectionner l'option: Autres politiques et articles;
  10. Choisir l'option: Comment Meta utilise les informations au service des modèles et fonctionnalités d'IA générative;
  11. Dans la rubrique: Confidentialité et IA générative, appuyer sur: En savoir plus et envoyer des demandes;
  12. Cocher l'option: Je souhaite supprimer toutes les informations personnelles provenant de tiers utilisés pour développer et améliorer l'IA de Meta;
  13. Taper nos informations;
  14. Dans le champ: Invites pertinentes, inscrire qu'on veut exercer notre droit de faire supprimer nos informations;
  15. Appuyer sur: Envoyer;
  16. Entrer le code de sécurité reçu par courriel à l'adresse qu'on a inscrit.
Comment supprimer nos données pour ne pas entrâiner Meta AI
Voici comment faire pour demander à supprimer nos données afin de ne pas entraîner Meta AI. - francoischarron.com

Supprimer nos données pour ne pas entraîner Meta AI à partir d'un ordinateur

  1. Aller sur Facebook;
  2. Se connecter à son compte;
  3. Appuyer sur sa photo de profil;
  4. Défiler tout en bas et appuyer sur: Paramètres et confidentialité;
  5. Sélectionner l'option: Confidentialité;
  6. Cliquer sur l'option: Autres politiques et articles;
  7. Choisir l'onglet: Comment Meta utilise les informations au service des modèles et fonctionnalités d'IA générative;
  8. Dans la rubrique: Confidentialité et IA générative, appuyer sur: En savoir plus et envoyer des demandes;
  9. Cocher l'option: Je souhaite supprimer toutes les informations personnelles provenant de tiers utilisés pour développer et améliorer l'IA de Meta;
  10. Taper nos informations;
  11. Dans le champ: Invites pertinentes, inscrire qu'on veut exercer notre droit de faire supprimer nos informations;
  12. Appuyer sur: Envoyer;
  13. Entrer le code de sécurité reçu par courriel à l'adresse qu'on a inscrit.
Comment supprimer nos données pour ne pas entrâiner Meta AI
Voici comment faire pour demander à supprimer nos données afin de ne pas entraîner Meta AI - francoischarron.com

Pourquoi Meta refuse ma demande?

Après avoir rempli le formulaire, certains utilisateurs peuvent recevoir une communication de la part de Meta qui va comme suit:

Based on the information that you have provided to us, we are unable to identify any examples of your personal information in a response from one of Meta’s generative AI models. As a result, we cannot take further action on your request. If you want to learn more about generative AI, and our privacy work in this new space, please review the information we have in the Privacy Center.

Essentiellement, on nous dit qu'il n'y a aucun exemple qui permettent de démontrer que nos informations ont été utilisées par Meta AI afin de générer des contenus.

Ceci s'explique par ce que nous expliquions précédemment dans le texte. C'est-à-dire que si nos publications sont paramétrées comme étant privées, l'IA ne les utilise pas.

Ainsi, si nos publications étaient privées, nous recevons ce message puisque Meta IA n'a bel et bien pas été en mesure d'utiliser nos informations.

Comment désactiver ou enlever Meta AI sur Facebook?

Au moment d'écrire ces lignes, Facebook n'offre aucun possibilité d'enlever ou de désactiver Meta AI sur Facebook.

Cependant, il existe une solution pour avoir Facebook sans Meta AI.

Ça demande un peu de sacrifice au niveau du visuel du réseau social, mais on n'a plus le fameux Meta AI!


REDF.: Merci a francoischarron.com,