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Un nombre toujours plus grand d’élèves
Le nombre d’élèves atteints de troubles envahissants du développement (TED) dans le système scolaire a presque quadruplé depuis 2002 au Québec. L’effectif scolaire des élèves TED produit par le ministère de l’Éducation pour chaque année démontre que ce nombre d’élèves présents dans les classes de niveau préscolaire 4 ans jusqu’au secondaire a explosé, passant de 2438 élèves en 2002-2003 à 9049 élèves en 2010-2011.
Les données indiquent d’ailleurs que la Montérégie est la région qui a connu la plus grande augmentation d’élèves TED depuis 2002, avec un taux de 560 %. Cette région en compte 2514 cette année, un nombre équivalent à celui de Montréal.
La métropole est passée de 904 élèves TED en 2002-2003 à 2510 pour l’année scolaire en cours, ce qui représente une hausse de 280 %.
Spécialistes compétents?
Selon Electra Dalamagas, responsable des interventions familiales pour l’organisme Autisme Montréal, l’offre actuelle de spécialistes dans le système scolaire ne répond pas aux besoins spécifiques de ces jeunes.
«Les psychologues en milieu scolaire ne sont pas spécialisés pour ça. On peut avoir un jeune très verbal, par exemple, mais qui ne parvient pas à communiquer ses besoins. C’est vraiment une clientèle hétérogène et il faut des intervenants spécialisés», a-t-elle avancé.
Jo-Ann Lauzon, directrice de l’Association québécoise de l’autisme, déplore notamment l’inaction du ministère de l’Éducation pour améliorer l’offre de services pour les élèves en difficulté.
«Dans le système scolaire, pour l’instant, ça ne bouge pas. Nous n’avons pas le soutien que nous devrions être en mesure de donner aux parents de ces enfants», a-t-elle constaté.
Sylvain Mallette, vice-président de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), a affirmé que non seulement «les services ne sont pas à la hauteur des besoins exprimés», mais aussi que plusieurs parents doivent «passer par le privé parce que les écoles ne sont pas capables de répondre à la demande dans les délais raisonnables».
Contacté à ce sujet, Dave Leclerc, l’attaché de presse de la ministre de l’Éducation, a précisé que «selon la ministre, ajouter des ressources n’est pas la solution. Il faudrait plutôt revoir la méthode de travail».
Des négociations entre le ministère et les syndicats concernant les services offerts aux enfants handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage devraient aboutir d’ici le 1er juin.
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