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QUÉBEC - Aux États-Unis, depuis septembre, une douzaine d'enfants ont été infectés par une nouvelle souche de grippe porcine.
«Les premiers cas identifiés ont été en contact avec des porcs (selon toute vraisemblance pendant des rassemblements agricoles). Dans les trois derniers cas, les enfants avaient assisté à une fête, ce qui semble indiquer un début de transmission entre humains», a dit le Dr Guy Boivin, microbiologiste-infectiologue au Centre hospitalier de l'Université Laval.
«Aucun cas n'a été rapporté à ce jour au Canada. Ceux-ci sont limités aux États-Unis. Ce nouveau virus H3N2 d'origine porcine est néanmoins à surveiller. Aux États-Unis, le Centre de contrôle des infections a d'ailleurs annoncé la production de vaccins contre ce virus», a expliqué le Dr Boivin, dont le groupe de recherche en infectiologie possède une expertise poussée sur les virus d'influenza.
La H3N2 d'origine porcine est différente de la H3N2 d'origine humaine. Ses symptômes se comparent à ceux de la grippe saisonnière. Les enfants touchés ont bien récupéré, note le Dr Boivin.
Au Québec, l'activité grippale est par ailleurs faible en ce moment. Les souches A et H3N2 d'origine humaine ont été identifiées jusqu'ici.
Découverte majeure
L'équipe du Dr Boivin s'est penchée sur les virus résistants au Tamiflu, l'antiviral le plus utilisé pour traiter la grippe. Leurs travaux ont mené à une découverte de taille, dont les résultats viennent d'être publiés dans une prestigieuse revue de microbiologie.
Les chercheurs du CHUL ont ainsi identifié une mutation permissive ou compensatrice dans des souches d'influenza qui permet de comprendre comment ces virus résistants se multiplient et se transmettent à l'humain. Fait à noter, les expérimentations ont été faites sur un modèle animal, le furet, qui éternue et tousse comme l'humain.
«Jusqu'en 2007, il y avait peu de virus résistants au Tamiflu. De 2007 à 2009, on a constaté une résistance importante. Jusqu'à 100 % des virus de souche A étaient résistants au Tamiflu, même chez des patients qui n'avaient jamais reçu cet antiviral», a noté le Dr Boivin.
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