Dépassant toutes les prévisions, le nombre de logiciels malveillants détectés sur internet vient de franchir le million. Les experts en sécurité expliquent cette explosion par la circulation d’outils de développement très accessibles, et par l’appât du gain.
Comme d'autres éditeurs d'antivirus, F-Secure observe une forte croissance du nombre de logiciels malveillants détectés sur internet. La barre du million de programmes vient d'être passée s'inquiète-t-il. « Avec 2 300 nouvelles détections par jour, le nombre de chevaux de Troie, backdoors, exploits et autres menaces a doublé depuis la fin 2007 », indique l'éditeur.
Une tendance qu'a également récemment observé la société de sécurité G Data. Selon ses chiffres, le nombre de logiciels nocifs a même augmenté 2,4 fois plus durant les 6 derniers mois qu'au cours de 2007. G-Data notait d'ailleurs que la plate-forme Windows est toujours la plus ciblée ; Linux et les smartphones restent loin derrière.
Industrialisation de la production de virus
G-Data et F-Secure expliquent cette récente explosion des logiciels malveillants par « l'industrialisation de la production » de ces programmes. De nombreux logiciels permettant d'en créer, sans grandes connaissances techniques, circulent sur la Toile, observent-ils.
Autre point : techniquement, ces programmes sont de plus en plus polymorphes, c'est-à-dire qu'ils changent leur code chaque fois que le fichier est exécuté, ce qui les rend d'autant plus difficiles à contrer.
L'objectif pour leurs créateurs est de gagner de l'argent. Ils peuvent notamment les utiliser pour transformer les PC de leurs victimes en machines zombies, qui serviront de relais pour envoyer du spam et ainsi percevoir des revenus. « Les hackers vendent leurs services à des criminels, qui à leur tour lancent des attaques gouvernementales, envoient des millions de courriels de phishing ou se livrent à de l'espionnage industriel », explique F-Secure.
L'appât du gain se révèle bien plus motivant que le simple défi technique ou le désir de semer le trouble, qui motivaient auparavant, bien souvent, les auteurs de programmes malveillants.
Par Christophe Guillemin, ZDNet France
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